Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
713 848
Membres
1 008 566

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Blandine Rinkel

Auteur

54 lecteurs

Activité et points forts

Classement dans les bibliothèques

Diamant
1 lecteurs
Or
20 lecteurs
Argent
15 lecteurs
Bronze
8 lecteurs
Lu aussi
7 lecteurs
Envies
23 lecteurs
En train de lire
2 lecteurs
Pas apprécié
2 lecteurs
PAL
11 lecteurs

Quelques chiffres

Note moyenne : 7.86/10
Nombre d'évaluations : 21

0 Citations 11 Commentaires sur ses livres

Dernier livre
de Blandine Rinkel

Sortie Poche France/Français : 2024-01-31

Les derniers commentaires sur ses livres

Commentaire ajouté par hcdahlem 2017-03-02T20:24:47+01:00
L'Abandon des prétentions

Un portrait de femme, une réflexion sur le rôle de la littérature, un plaidoyer pour davantage de fraternité et d’ouverture vers les autres : les différents niveaux de lecture du premier roman de Blandine Rinkel en font sa force et sa richesse.

Au soir de sa vie, Jeanine n’a rien de l’aventurière, n’est pas victime ou coupable d’un quelconque crime et n’a pas davantage vécu un épisode hors du commun. Une femme ordinaire à la vie banale qui a choisi cette vie rangée, avec «un penchant pour la liberté qu’offre l’abandon des prétentions.»

Un mari dont elle va finir par divorcer, une famille, un poste d’enseignante qui voit défiler des volées d’élèves jusqu’à la retraite, un pavillon à Rezé dans la banlieue de Nantes : fini l’adrénaline de l’ambition ! On pourrait résumer ainsi son existence, en y ajoutant une pratique que la narratrice – sa fille – appelle le «rosissement d’argent» et qui consiste «à faire disparaître ses fonds propres pour financer les causes les plus bizarres». Mais elle ne donne pas seulement son argent, mais aussi son temps et son logement, de préférence à des marginaux de tout poil.

C’est ainsi que sa route va croiser des réfugiés, des repris de justice, des immigrés ou plus simplement des compatriotes qui suscitent son intérêt. Attardons-nous sur deux d’entre eux, à commencer par Moussa qui a quitté la Syrie via la Tunisie pour débarquer en France. Accueilli et aidé par Jeanine, il va brusquement disparaître. Alors qu’il semble évident qu’il s’est radicalisé et a rejoint l’armée islamique, Jeanine pense que «c’est une allégeance dans laquelle il a dû se laisser entraîner» car «c’était un gentil garçon.» Ce que l’on peut appeler de la naïveté est bien davantage une philosophie de vie, une «sorte de pouvoir magique vous permettant, en dépit d’un réel ou d’un virtuel décevant, de régénérer votre innocence à l’infini.»

Toutefois, et sans manichéisme, on va découvrir que cet optimisme n’est qu’ne façade. Les nuits de Jeanine, ponctuées de crises de somnambulisme, révèlent l’empreinte profonde laissée par ces expériences. «C’est comme si toutes les angoisses qui ne la visitaient pas le jour, face aux repris de justice, aux femmes battues et autres soldats de Daech, se déchargeaient en elle pendant la nuit.»

Autre rencontre, autre exemple. Barnabé s’amuse à récolter des photos d’identité déchirées ou encore des lettres ou petits mots tombés des poches. Ce collectionneur, «sorte d’Amélie Poulain viril de la Bretagne», répond à sa manière à la question que pose la romancière sur son rôle et sur celui du roman qu’elle écrit. Elle a la «conviction que chaque vie, même et surtout la plus anodine en apparence, vaut d’être écrite et pensée; chacun de ceux qui ont honnêtement traversé ce monde est digne qu’on lui construise, à tout le moins rétrospectivement, une destinée, et non seulement car celle-ci confère du poids aux gestes, mais aussi parce qu’elle renseigne sur la manière dont chacun, mis en confiance, peut être aimé. Il nous faudrait écrire un livre sur chacun de nos proches, pour apprendre, au gré des pages, combien, comment, nous les aimons. »

Avec beaucoup de délicatesse et au-delà des destins qui un jour croisent la route de Jeanine, ceux de Brenda l’Américaine, de Vincent le Péruvien, de Bernard, d’Adarsh, de Kareski, d’Hortense et de tous les autres, Blandine Rinkel nous montre ce que pourrait – ce que devrait – être une mise en pratique au quotidien de la devise qui figure sur tous les frontons de nos mairies. Voilà comment un portrait de femme ordinaire devient un programme politique. Sans doute aussi déstabilisant que salutaire ! http://urlz.fr/4TLx

Afficher en entier
Commentaire ajouté par joersaflo 2017-05-26T21:15:27+02:00
L'Abandon des prétentions

Personnellement je n'ai pas du tout aimé ce livre. J'ai plus eu l'impression que la narratrice rabaissait sa mère sur ces choix, ces décisions, sa façon de vivre. J'avoue avoir été gênée par cette lecture, l'impression qu'elle infantilisait sa mere, limite aurait elle eu besoin d'être sous tutelle pour ne pas commettre de faux pas. J'avoue et c'est très rare mais je n'ai même pas pu finir cette lecture.

Afficher en entier
Le Nom secret des choses

Une complicité d'ectoplasmes

“Quand je pense à nous,je pense à des braises. Ça crépite, mais on ne sait pas comment ça prendra.”

Je suis tombée sur ce roman au rayon nouveauté de ma médiathèque, la couverture minimaliste et son titre intrigant ont eu raison de moi, j'ai craqué et j'ai été conquise ! Le nom secret des choses, c'est un roman à la première personne, c'est surprenant, il nous parle de l'âge où l'on quitte tout, où l'on part enfin, ce moment entre la fin d'adolescence et le début de l'âge adulte où l'on ne sait pas ce que l'on veut, mais on sait une chose, on ne veut pas rester dans la ville qui nous a vue grandir, on veut du nouveau, des aventures, parce que l'on nous le dit depuis petit, l'herbe est toujours plus verte ailleurs.

Alors tu part, tu pars dans la ville lumière, la ville où des millions de gens marchent dans les rues chaque jours, la ville dans laquelle tu espères trouver ta place, mais c'est surtout la ville qui t'a fait sentir obligée de devenir quelqu'un d'autre. Quelqu’un qui n’oserait plus dire « je ne sais pas ». Parce que cette ville était impressionnante à tes yeux, elle possédait une culture affolante et, tu désirais tout sauf être celle qui ne savait pas. Et  on sait que "les gens préfèrent mentir plutôt qu'avouer qu'ils ne savent pas".

“Puis tu as rencontré Elsa.

Elle avait le goût des métamorphoses.”

Sincèrement, j'ai été perturbée, puis bouleversée par ce roman, les mots font échos, on se retrouve forcément dans certains mots, dans certaines situations, on en rigole, parce que ça aurait pu être nous, ou c'était nous, ça nous est arrivé, et alors on se remémore, on devient nostalgique. Il donne envie de changer, d'apporter du changement dans notre vie, de faire ce qu'on a toujours voulu faire mais qu'on a jamais osé, il donne envie de vivre, de re-vivre et c'est magnifique.

“Les dessous de Paris te fascinaient et n’importe quand, avec ou sans prétexte, tu y plongeais. C’était comme tâter le pouls du paysage : sous la surface, les corps se heurtaient, les souffles se croisaient et tu pouvais sentir le battement, nerveux, de cette ville au bord de la tachycardie.”

C'est un roman initiatique, où l'on suit Océane en quête d'elle même, qui ose, qui grandit, qui devient Blandine, qui décrit Paris comme une ville merveilleuse puis terrifiante la nuit, qui imite les autres, pour paraitre bien, pour ne pas être trop elle. Puis elle rencontre Elsa, et c'est une magnifique histoire d'amitiée qui commence. Elle va être forte, tourmentée, incompréhensible par moment. Elle va adorer Elsa, l’idolâtré, elle est si sûre d'elle, si séduisante, si belle. Alors elle la suit dans les rues pavillonnées de la nuit, elle apprend, elles échangent et elle finit par aimer les métamorphoses.

“La mise en branle de l'imposture, c'est une tache indélébile qu'on étale de plus belle en espérant la résorber. Et l'imposteur ajoute, en permanence, de l'eau au moulin de son propre naufrage.”

On ressent le mal être, la recherche de soi, les moments où l'on se perd, se retrouve et finit par re-sombrer, on ressent on comprend on compare. Les mots qu'utilisent Blandine, cette façon de se tutoyer de faire cette introspective de son soi plus jeune est vraiment impressionnante. J'ai vraiment été époustouflée par sa façon d'écrire, de s'écrire, de se décrire.

Au fond je ne regrette qu'une chose, ne pas l'avoir connu avant, et ne pas avoir lu en premier «L'abandon des prétentions» mais ça me donnera l'occasion de le relire une fois que ce dernier aura atterri entre mes mains.

Si vous le lisez j’espère sincèrement que vous l'aimerez, et si vous l'avez lu, n'hésitez pas à m'en parler.

Avec tout mon amour, Loéva https://ladroguerieecrite.wordpress.com/2020/04/10/le-nom-secrets-des-choses/

Afficher en entier
Commentaire ajouté par lilysue14 2023-01-14T22:25:45+01:00
Vers la violence

Lou raconte son enfance trouble avec Gérard, ce père qu’elle admire et craint. Gérard qu’elle ne nomme jamais « papa ». Elle évoque également Annie, sa mère aimante et à la fois complice du père car elle devait composée avec ses excès de rage pour éviter le pire. Là aussi le mot « maman » n’est jamais prononcé.

Le livre décrit le lien ambigu entre un père et sa fille, entre amour et terreur. Lou a porté aux nues cet homme qui a illuminé sa vie d’enfant par ses histoires fantaisistes. Elle a tout autant été terrorisée par ses excès de colère et de violences imprévisibles. Une fois adulte et loin de lui, elle éprouvera du dégoût pour ses mensonges et la manière dont il l’a coupé d’une vie sociale normale.

Je sors remuée de cette lecture sombre et pesante. L’atmosphère familiale est malaisante et malsaine. Entre un père monstrueux et une mère complètement effacée, les répercussions psychologiques sur Lou sont dramatiques et insidieuses. 

J’ai beaucoup de mal à expliquer mon ressenti. J’ai eu plusieurs fois la boule au ventre en lisant certains passages. La violence va crescendo, elle est surtout psychologique. Ce qui est aussi pire et laisse des traces indélébiles à l’âme. J’ai été troublée par ce récit qui m’a renvoyé à ma propre enfance.

La violence infantile est traitée avec subtilité et intelligence. L’autrice ne cherche pas à justifier le comportement du bourreau qui est impardonnable. Le passé de Gérard, sa lâcheté et son refus d’être aidé ont accentué un comportement égocentrique et narcissique et l’a conduit vers la violence. Lou comprend ces débordement, cette impossibilité de maîtriser cette fureur. Elle sait qu’il les regrettent. Elle l’aime mais ne peut continuer à maintenir ce lien qui n’est pas normal. Elle oscille entre amour et haine. La danse sera son échappatoire et l'aidera à maîtriser cette "violence" transmise.

Je regrette justement que l’autrice passe rapidement sur le rôle important de la danse pour le personnage ainsi que sa relation avec sa mère.

La relation père-fille est la clé de ce roman, mais l'impact de la mère est suggérée sans être développée.

La plume de l'autrice est belle. Je me suis totalement immergée dans l'âme de Lou. Au point d'avoir l'impression de vivre les scènes. Troublant.

Afficher en entier
Commentaire ajouté par MlleViolette 2023-02-13T08:18:54+01:00
Vers la violence

Ce roman m'a profondément remuée, prise de court et laissée le souffle court. Cette représentation de la violence au sein du foyer familial, autant physique que psychologique, et ses conséquences, impacts et traumatismes, est extrêmement perturbante à lire, à parcourir inscrite, noir sur blanc. Cette emprise morale, cette perversité paternelle fait palpiter le cœur, serre la poitrine. Aux côtés de Lou, nous ne sommes que spectateurs ; j'ai souvent presque ressenti le besoin de crier dans sa douleur, trop longuement, refoulée semblait se répercuter dans mon propre corps. J'ai apprécié que l'auteure ne cherche aucunement à excuser le père de Lou, mais plutôt pointe son doigt enfoui dans l'encre et en barbouille ce personnage qui ne réside malheureusement pas que sur le papier. Le recul offert sur les conséquences des actes de son paternel sur Lou a été très justement décrit et permet un autre palier de réflexion au roman.

La plume de Blandine Rinkel m'a éblouie. Telle une peintre, l'auteure répand à coup de stylo son encre, entre jets rouge sang et bleu marine. Des mots liquide, des mots marins, des mots sauvages et des mots bestiaux. La forêt du loup solitaire. La mer du monstre marin.

Afficher en entier
A-t-on encore le droit de changer d'avis ?

La collection ALT me tapait vraiment dans l’œil depuis son lancement aux éditions de La Martinière Jeunesse et des bons avis que je croisais souvent à son propos. Le principe ? De petits essais, très courts, qui s’emparent d’un sujet de société et invite les jeunes (entre 15 et 25 ans) à s’interroger sur ce monde qui change - tout cela à un prix imbattable et avec un format “cahier” qui se glisse partout. Bref, une idée de génie avec toutes les mutations que sont en train de connaître nos vies.

—Telle est la question—

Alors, *A-t-on encore le droit de changer d’avis ?*, c’est la question que pose Blandine Rinkel dans ce petit livre d’une trentaine de pages rempli de réflexions inspirantes. Dans un monde où il faut savoir de plus en plus tôt qui l’on est et ce que l’on veut, il est aussi primordial de savoir ce que l’on pense. Avoir un avis sur tout, et savoir le défendre. L’opinion est presque devenue une religion. Mais surtout, il faut que cette opinion soit tranchée. L’incertitude est devenue une faiblesse. On entend de plus en plus de réflexions poussées à l’extrême. Pour beaucoup, les choses sont toutes noires ou bien toutes blanches. Et si, moi, je ne sais pas ? Et si je me situe au milieu de tout ça ? Et si je pense que les choses sont grises ? Et si, après avoir débattu, m’être renseignée, avoir écouté et réfléchi… Et si je changeais d’avis ?

C’est le postulat que développe Blandine Rinkel, qui part d’une expérience personnelle pour nous entraîner vers le cœur du sujet. Et c’est très bien fait. Le format du livre est très attirant et pédagogique avec ces citations et phrases clefs qui pop et ressortent avec leur typographie différente et leurs couleurs flashy. L’autrice nous entraîne dans une vraie réflexion, à la frontière entre sociologie et philosophie, mais tout en restant toujours extrêmement accessible. Et si j’ai pu en venir à être un peu déçue que ça n’aille pas un peu plus loin, en ayant plus de matière, quitte à avoir un peu plus de pages à me mettre sous la dent, il ne faut pas oublier que je ne corresponds plus vraiment au “public cible” de la collection ALT - qui convient et ravit donc encore plus celles et ceux à qui elle est destinée.

—What else ?—

C’est donc une très bonne expérience, que je compte poursuivre dans les prochains mois grâce aux autres titres tout aussi alléchants que celui-ci :

- S’informer, à quoi bon ?

- Avorter, un droit en danger ?

- Climat : trop tard pour agir ?

- Être féministe, pour quoi faire ?

- Être heureux avec moins ?

- C’est quoi l’amour ?

—En bref—

En bref, *A-t-on encore le droit de changer d’avis ?* de Blandine Rinkel est un essai court et efficace qui défend le droit à l’incertitude et aux changements de directions. C’est une vraie réflexion qui nous pousse à nous interroger, et qui fait du bien par les temps qui courent. Alors, avec son prix réduit et sa taille fine, il n’y a aucune excuse pour ne pas foncer dessus !

https://desrevesdanslamarge.com/blandine-rinkel-a-t-on-encore-le-droit-de-changer-davis/

Afficher en entier
A-t-on encore le droit de changer d'avis ?

C'est un très bon créneau que de publier des petits essais accessibles tant par l'objet (prix bas, maquette dynamique) que par son contenu. Ici l'autrice nous immerge dans ses réflexions en axant sur sa vie personnelle ce qui permet de nous identifier et de faciliter la compréhension des idées.

Je continuerai à acheter ces petits textes forts et engageants 🫶

Afficher en entier
Commentaire ajouté par Kiki1744 2023-06-15T21:50:35+02:00
Vers la violence

"Vers la violence" c'est le chemin de Lou,la narratrice,de l'enfance à sa vie de femme en passant par l'adolescence.

Lou est unie à son père par l'amour qu'elle lui voue, attirée et fascinée par lui.Ce père l'aime mais la veut pour lui, à son image,lui le guerrier,lui le baroudeur.Il l'aime,de manière exclusive presque maladive,veut la contrôler,la protéger en l'isolant des autres mais aussi en lui apprenant à se méfier,se protéger et montrer sa force physique.

Son père , Gérard,est né quelque part dans le Bas Dauphiné,le jour même où un loup, qu'on croyait exterminé,est retrouvé et tué. Gérard se dépeint comme un loup, tout en haut de la chaîne alimentaire,comme le loup, dit-il.C'est d'ailleurs le début et la fin du livre, où le loup réintroduit suscite autant de haine que de dévotion.L'animal est présent dans ce roman comme victime de la violence de l'homme mais aussi mystifié et leurs rapports sont ambigus.

La jeune fille s'appelle Lou, à l'image de ce qu'elle veut être, éduquée pour être un loup,cette femme guerrière,qui doit montrer " sa virilité ' en cachant sa féminité,ses sentiments ,en se forgeant une carapace,en pratiquant la danse comme un sport en en oubliant le côté artistique.

Lou raconte son enfance avec ce père fascinant et fasciné, dérangeant et dérangé,avec ses excès de violence surtout psychologiques qui traduisent sa faiblesse plutôt qu'ils ne révèlent sa force.C'est aussi comme une excuse,le parcours de son père qu'elle raconte pour mieux qu'on le comprenne et fasse preuve d'une certaine empathie vis à vis de lui,lui qui n'en a pas.

C'est ce portrait ambivalent de ce père dont Lou hérite et qu'elle va devoir traîner avec elle,en s'en inspirant tout en s'en protégeant,pour se construire.

Lou va arriver à se sortir de cette relation en tenailles en partant et laisser un peu de sa violence en rencontrant Raphaël,ce qui lui permettra de se découvrir femme et danseuse.

Vers la violence,c'est le territoire exploré par Lou, éduquée par son père qui inculque que la violence et la vie sont liées et que pour vivre,il faut savoir côtoyer la mort.C'est ce que fait le père et ce que fait Lou qui jouit d'un homme s'il l'étrangle à la limite de la mort.

Blandine RINKEL explore cette violence féminine, sociologiquement dédiée aux hommes

".Vers la violence". questionne sur ce qu'on est en fonction de ceux qui nous ont éduqués, aimés,construits ou détruits.Cet héritage est à la fois une chance et une malédiction,comme dit l'autrice

Blandine RINKEL nous cingle de son style incisif, violent et suspendu comme la sensation du couteau qui caractérise bien Gérard, couteau qu'on lance, d'un mouvement brusque,couteau qui lui a transpercé la main, prémices d'un basculement vers la violence,ce moment fragile ,haletant ,tremblant où tout peut devenir plus grave et qui tient le lecteur en haleine en apportant du glauque à l'ambiance assez morbide.

Encore un beau livre et une fiction qui ouvre des questions sur notre héritage éducatif et ce qui engendre, perpétue mais aussi atténue le chemin qui nous est tracé "Vers la violence".

Afficher en entier
A-t-on encore le droit de changer d'avis ?

Un texte plus court que les autres, mais qui a résonné en moi. À l'heure où Internet nous informe de tout ce qui se passe dans le monde en direct, où on nous demande d'avoir un avis tranché sur tout et où l'on devrait suivre un seul projet professionnel, cela fait du bien de lire le témoignage d'une autrice qui a choisi de concilier ses différentes passions et de suivre ses envies sans se restreindre. On n'a qu'une vie, alors autant se faire plaisir !

Afficher en entier
Les Abus gris. Suivi d'une discussion avec Arthur Teboul

Un livre tout a fait interessant pour s'interroger sur les rapports de pouvoirs, la littérature et surtout la place du doute et de l'entre-deux dans notre manière de voir le monde

Afficher en entier

Dédicaces de Blandine Rinkel
et autres évènements

Aucun évènement prévu

Editeurs

Fayard : 2 livres

LGF - Le Livre de Poche : 2 livres

La Martinière Jeunesse : 1 livre

1001 nuits : 1 livre

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode