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L'Écume des jours
L'Écume des jours
Mais j'ai bien aimé ce livre, on comprend parfaitement les sentiments du personnage principal et ses motivations.
Les passages érotiques avec des mineures restent cependant pour moi difficiles à lire...
J'irai cracher sur vos tombes
L'Écume des jours
Ce livre est choquant mais aussi hypnotisant, car l'auteur décrit avec froideur les actes les sentiments du personnage, le lecteur veut connaitre la fin de cette histoire malgré son mal être face aux révélations faites dans le roman.
J'irai cracher sur vos tombes
Alors je vais essayer de lui prouver le contraire… et la faire rentrer dans ce « petit nuage rose ».
L’écume des jours est écrit dans un style vraiment surréaliste où l’auteur cultive l’absurde d’une façon qui m’a particulièrement plu. C’est un monde où l’imagination permet tout, où les objets, les animaux, les machines les humains pensent, vivent bougent, ont une âme pour interagir ensemble. Des poulpes sortent des lavabos et finissent en met d’après une recette de Gouffé ; un piano fait des cocktails ; les portes claquent avec « un bruit de main nue sur une fesse nue » et se ferment avec « un bruit de baiser sur une épaule nue » ; une souris grise à moustaches noires essaie de rendre la lumière à la maison de Colin. Elle échoue et finit par se suicider sous les crocs d’un chat ; Colin recharge son briquet de quelques gouttelettes de soleil ; les nœuds de cravates mordent ; les vitres brisées repoussent ; les angles des pièces ont des coings, « à cause de l'odeur » (et non des coins) ; les feux sont éteints par le corps des pompeurs… C’est déstabilisant au début mais il faut voir au-delà des choses ; lire ce texte dans sa dimension onirique.
C’est donc une formidable HISTOIRE D’AMOUR ET D’AMITIÉ. Je n’en démordrais pas… même si elle finit mal !
Chloé, Colin, Alice, Chick, Isis, Nicolas sont de jeunes gens simples qui évoluent dans un quotidien loin des héros rêvés du romantisme. Cette vie banale, pas toujours rose, est magnifiée par leur amitié et l’amour. Ainsi l’amour est envisagé sous divers aspects. Les passions au caractère obsessionnel ne peuvent mener qu’à la mort ! Tandis que celles plus charnelles et sans engagements semblent plus durables.
Chloé et Colin s’aiment d’un grand A. Colin aime Chloé et réciproquement.
Il y a ensuite l’amour presque platonique, voir même unilatérale entre Alice et Chick. Le meilleur ami de Colin, Chick dépense tout son argent (même celui donné par Colin pour se marier à Alice), délaisse son amour pour Alice et son avenir pour les œuvres complète de Jean-Sol Parte (anagramme de Jean-Paul Sartre) qu’il collectionne fanatiquement, sans forcement les comprendre. Alice pour se venger de cet amour volé, tue le philosophe avec un arrache-cœur et provoque un autodafé de tous les libraires et de leurs livres ayant abusé de la crédulité de son amant.
Enfin, il y a l’amour physique et libre entre Isis et Nicolas. Isis est amoureuse de Nicolas malgré leur différence de classe sociale. Mais l’oncle d’Alice est un libertin et joue plus ou moins avec Isis. C’est aussi l’ami fidèle de Colin et son cuisinier disciple de Gouffé, célèbre pâtissier et cuisinier du XIXè siècle.
Dans ce bouquet de fleurs, Boris Vian caricature assez violemment nos structures sociales. La religion est l’affaire d’hommes cupides. Le travail est envisagé comme une exploitation des individus et le côté inhumain en est dénoncé.
L’autre grand thème de cette composition est ce « reste », ce qui est laid et devrait disparaître mais inéluctable ! Le malheur, la maladie détruisent ce qui est beau. L’atmosphère heureuse et insouciante du début change. La mort devient omniprésente, invisible, destructrice. La mort étend son action sur l’environnement : les carreaux se ternissent, l’escalier devient de plus en plus étroit, le plafond descend, les personnages se mettent à vieillir. Bref, les choses se rétrécissent et s’assombrissent à mesure que le chagrin de Colin augmente. Dans la dernière moitié du roman, Boris Vian emploie la métaphore de l’eau pour parler de la maladie. D’où le mot « écume » dans le titre du roman, également ! L’humidité mouille les pages, l’appartement de Colin fait des bruits mouillés, une plante aquatique tue Chloé, un marécage sépare le monde des vivants du cimetière…
Si je devais retenir qu’une chose, se serait que seul l’amour absolu (Colin aime Chloé et réciproquement) persiste dans ce monde-là malgré toutes les horreurs. Mais que si on veut rester heureux et vivant mieux vaut ne pas s’engager de trop.
J’ai maintenant une furieuse envie de lire d’autres livres de cet auteur. Une lecture qui, vous l'aurez compris, m'a envoûtée, et que je recommande sans modération. Sur, je relirais ce livre, parce que je suis sur être passer encore à côté de bien de jeux de mots, et autres néologismes mais surtout pour le plaisir de m’évader, de rire, m’émouvoir…
Je terminerai par une phrase que j’aime bien. « Je ne veux pas gagner ma vie, je l’ai. »
(*) A lire en écoutant du jazz de la Nouvelle-Orléans, The mood te bee wood ou Slap Happy de Johnny Hodges ou Chloé, blues of the vagabon, Misty morning ou Blue bulbles de Duke Ellington.
L'Écume des jours
L'Écume des jours
L'Écume des jours
J'irai cracher sur vos tombes
Mais à travers cet univers farfelu, j’entrevoie en fait sa propre psychanalyse décalée et humoristique. Il cache dans ses personnages ses propres fêlures, ses doutes, ses peurs sur le sens de la vie, le bonheur et l’oubli. Pour cela, ses héros inventent une machine à remonter la mémoire, pour revivre ses souvenirs afin de les faire disparaître. Wolf cherche à retrouver dans son enfance les raisons de son mal-être. Il tente de se révolter contre son histoire, de comprendre le pourquoi et le comment son passé a pu autant déterminer ce qu’il est. A travers lui, Boris Vian semble régler ses comptes avec l’école, les croyances, les femmes, ses parents…
Wolf et son ami Saphir Lazuli sont des inquiets. Wolf est aimé de Lil. Lazuli voudrait aimer Folavril mais s’en montre incapable. C’est intéressant de constater à quel point les personnages féminins chez Vian sont sur d’elles, grandes et fortes de caractères. Elles savent ce qu’elles veulent de la vie contrairement aux personnages masculins.. Lil et Folavril, sont vivantes. Elles ont un puissant désir d’aimer encore. Tandis que Wolf et Lazuli semblent, eux, absents, pas vraiment dans le présent, fuyant l’avenir et voulant oublier le passé… Ils finissent par choisir la mort pour mettre fin à leurs névroses
J’avoue que ce n’est pas un texte facile d’accès et léger à comprendre. Mais que je l’aime ! Peut-être aussi parce que j’oscille moi-aussi entre le désir de vivre et le besoin de me nettoyer de ces vécus trop envahissants qui polluent mon présent et entravent surement mon avenir…
L'Herbe rouge
Je n'ai pas du tout adhéré aux métaphores, jeux de mots et autres références jazzy ou culturelles.
Je l'ai terminé en me disant "ouf, ça c'est fait, on en parle plus !"
L'Écume des jours
Un livre dur qui choque ... et qu'on ne peut stopper !
J'irai cracher sur vos tombes
L'Écume des jours
L'Écume des jours
Considéré à l'époque comme immoral et pornographique, ce pastiche de roman noir fut interdit en 1949 et son auteur condamné pour outrage aux bonnes moeurs.
Il parle de vengeance, de refus d'être marginalisé, de défendre ses racines et sa couleur de peau, en pleine ségrégation raciale.
C'était le premier livre de Boris Vian que je lisais et j'ai aimé la brutalité et le côté sans fioritures et sans concession de son style.
Un véritable coup de coeur.
J'irai cracher sur vos tombes