Commentaires sur ses livres

A lire absolument. L'écriture atypique de Boris Vian laisse ce petit gout sur la langue. On le connais mais les mots ne nous viennent pas.

Franchement ? Je l'avais commencé il y a quelques temps puis abandonné au bout de quelques pages pour je ne sais plus quelle raison. Et hier soir, allez hop, je le reprends. Et quelle claque ! Je l'ai lu d'une traite !
Ce livre a été censuré, certes, il contient beaucoup de scènes crues, violentes, sexistes, tout ce que vous voulez, certes.
Mais j'ai quand même réussi à trouver le moyen de vouloir apprendre à connaître Lee, parce que l'on se doute qu'il y a des raisons qui le poussent à agir comme cela.
"Un séducteur blanc et en même temps un vengeur noir !"
Un huitième de "sang noir" coule dans ses veines et le pousse à venger 'le gosse' qui a été tué uniquement parce qu'il est tombé amoureux d'une blanche.
L'aventure vengeresse, violente et sanguinaire d'un homme qui ne supporte pas l'étalage de fric, et la supériorité des blancs. Ce qui l'amène à commettre deux crimes, parce qu'il a décidé de les prendre pour cible.
S'en suit dans les dernières pages, une course poursuite contre la montre, contre les flics, c'était vraiment quelque chose de puissant qui prend aux tripes. Les descriptions des émotions et tout ce qui lui passe par la tête, wow.
C'est politiquement incorrect, amoral, et tout ce qui s'en suit mais je comprends que Boris Vian est tenu le pari, sous le pseudonyme de Vernon Sullivan d'écrire un roman aussi subversif et à valeur de coup de poing.

Étrange, addictif et bien écrit

C'est cru, c'est dérangeant par bien des aspects, ça ne cache rien, c'est violent et pourtant, j'ai suivi l'histoire d'un bout à l'autre tellement Boris Vian a su l'écrire pour nous la faire vivre.
Le roman ne plaira pas à tout monde, il faut être prêt à lire des relations "amoureuses" et plus si affinités jusqu'au bout... jusqu'à la chute du personnage central du roman.
Je suis passé de la beauté de "L'écume des jours" à la noirceur de "J'irai cracher sur vos tombes", du meilleur au plus noir de l'auteur et je lirai avec plaisir d'autres livres pour voir ce que je peux encore découvrir de Boris Vian.

J’irai cracher sur vos tombes… En voilà un titre que je voulais lire depuis longtemps… Surtout après avoir découvert que c’est un de mes auteurs préférés, Boris Vian qui se cachait sous le pseudonyme de Vernon Sullivan. Mais je ne m’attendais pas à lire un putain de roman de série noir avec autant de sexe, d’alcool et de violence. Bref, le style est brutal, le texte transgressif, souvent dérangeant et pourtant aussi bandant – dans tous les sens du terme !
Dans le contexte de l’après-guerre (1946), dans cette Amérique puritaine, raciste, intolérante et ségrégationniste, ce livre est un véritable coup de point que j’ai lu avec délectation. L’histoire d’une vengeance qui se mange froide, d’un homme aux origines noires qui se fait passé pour un bon blanc, se comporte comme tel et qui finit au bout d’une corde comme il se doit être fait pour tous les noirs violeurs, délinquants et tueurs.
Mais au XXIè siècle, un livre, même de série noir, même d’un grand auteur qui banaliserait ainsi le viol d’adolescentes soûlées, ou la prostitution de fillettes à peine formées serait de nouveau censuré, condamné peut-être encore plus qu’à l’époque de sa parution ! Reste un roman volontairement clivant, choquant, reflet d’une société du passé aux comportements inadmissibles qui fort heureusement sont devenus intolérables et tendent enfin à disparaître – même si beaucoup reste à faire...

Ce livre me laisse perplexe, je ne sais pas si j'ai aimé ou non ...
C'est très bien écrit, pleins de métaphore et d'imaginaire. J'ai été à la fois émue et troublée par les émotions de clémentine et son amour destructeur pour ses enfants, et dégoûtée par le mode de vie des villageois. Jacquemort me semble être un personnage plutôt passif, alors qu'il est présent tout le long de la narration. Je suis totalement déroutée par cette lecture, je ne sais pas quoi en penser!

Je n'ai jamais lu le roman de Boris Vian, c'était donc une première plongée dans cette histoire, cette excellente histoire, celle d'un métisse à la peau blanche, un homme en colère, un homme intelligent mais prêt à tout pour se venger d'une injustice qui l'a brisé au plus profond de son âme, il n'a plus rien à perdre et va tout faire pour se rapprocher d'une famille blanche et enfin faire ce qui le libérera.

Attention, c'est un album pour adultes avertis, profusion de scènes érotiques et de scènes violentes. Mais aussi un album inoubliable et indispensable avec une fin qui vous brûle en une fraction de seconde. Les dessins sont très bons, stylisés, de vraies "gueules", des couleurs parfois sombres, parfois chatoyantes, toujours justes par rapport au contexte des planches.

Je n'ai qu'une hâte, mettre la main sur la deuxième bd adaptée d'un Sullivan/Vian. Coup de cœur pour cet album.

https://unbouquinsinonrien.blogspot.com/2020/06/jirai-cracher-sur-vos-tombes-jd-morvan.html

une histoire farfelue mettant en scène des duos amoureux étonnamment modernes pour l'après-guerre, des néologismes à foison et une caricature outrée des structures sociales et des courants de pensée de l'époque.
Ce roman fantasque est ainsi devenu un classique malgré lui.
On aime ou on déteste...

Mon deuxième livre de Boris Vian et il faut dire que je l'ai beaucoup plus apprécié que le premier.
Il y a parfois des moments chocs, des mots crus mais c'est ce qui fait le charme de l'histoire.

Une perle à prendre au sens poétique des mots, la vision de la vie et de la mort est touchante de beauté, à l'image d'une fleur qui s'épanouit... Esprits cartésiens s'abstenir !

Malgré les messages intéressants que nous fait passer Vian à travers ce roman, j'ai été mal à l'aise tout au long de ma lecture. C'est de mon point de vue un récit très dérangeant, qui ne m'a pas permis d'apprécier le sens profond du livre.

J'ai lu ce livre dans ma jeunesse .Cette histoire m'avait paru bizarre ,un peu tordue si j'ose l'expression . Il faut que je le relisse pour ne pas rester sur cette appréciation .

Tout d'abord, je tiens à préciser que je n'ai pas lu ce roman en entier, donc je ne sais pas si ma critique est ou non valable.
Au début de la lecture, j'avoue avoir apprécié le style de Boris Vian, ses pianos fabriquants de cocktails, ses anguilles qui sortent des robinets, ses souris habitant dans un appartement grand luxe etc...
Ce n'est pas tant l'univers proposé par l'auteur que je n'ai pas apprécié que les personnages de l'histoire.
Colin m'irritait plus que tout, je le trouvais extrêmement futile, à ne penser qu'à l'amour 24h/24 et à courir après les femmes sans même les connaître !
Et cette pauvre Chloé !... Je comprends que la beauté peut rentrer un tant soit peu en ligne de compte dans une relation amoureuse, mais à ce point-là , je trouve ça honteux !
Pas un instant l'auteur ne s'attarde sur la personnalité des personnages, seulement sur leur physique !
Bien sûr, peut être que si j'avais continué, j'aurais vu les personnages évoluer, mais je ne pense pas le faire.
Je pense que "l'écume des jours" fait parti de ces romans qu'on aime ou qu'on déteste.
( Je précise que si ma critique est si négative et peut-être pas assez objective, c'est peut-être en raison de mon jeune âge : 15 ans, et aussi du fait que je ne suis pas une fan de romans d'amour ). Je pense donc au c'est un roman très bien écrit, mais pas fait pour moi !

C'était une lecture imposée qui m'a beaucoup plus. Certes c'est Boris Vian à un univers bien particulier mais je relirais ce livre avec plaisir !

"Il me faudra des mois, des mois, des mois pour que je me rassasie des baisers à vous donner. Il faudra des ans de mois pour épuiser les baisers que je peux poser sur vous, sur vos mains, sur vos cheveux, sur vos yeux, sur votre cou."

J'ai été agréablement surprise par la lecture de ce classique; je m'attendais à un roman bien mais sans plus, mais j'ai été éblouie par L’ÉCUME DES JOURS. Ici, on suit l'histoire de Colin un jeune d'une vingtaine d'année qui vit dans l'opulence et veut tomber amoureux. Accompagné de ses mis et de son cuisinier dont il est très proche, il évolue dans un monde un peu particulier où les normes et le système sociale sont complètements renversés.

Dès les premières pages j'ai été entraînée dans le roman, en effet, même si des éléments étranges et inhabituels font leur apparences assez tôt, le style de Vian et les personnages sont très agréables. Colin, Chick et Nicolas sont comme trois amis toujours ensemble, même si Nicolas est le cuisinier de Colin, on sent qu'ils forment une sorte de famille. Tout est calme jusqu'à ce que Colin décide qu'il veut aimer. S'ensuit des rencontres diverses, Alise, Isis, Chloé, qui viennent rejoindre la joyeuse bande d'amis. Mais au bout d'un moment, les choses tournent court, pour tout le monde, et le roman n'est plus qu'une évolution vers la perte de tous.

J'ai vraiment apprécié ce roman; l'univers est particulier et se dévoile au fur et à mesure de la lecture, la poésie des mots de Vian est magnifique et tous ces éléments étranges résonnent pourtant clairement en nous avec une normalité surprenante. L’ÉCUME DES JOURS est une satire sociale mordante qui fait réfléchir, mais également une histoire d'amour émouvante et sans âge.