Toutes les séries de Brian Aldiss
Helliconia, planète de type terrestre, surveillée depuis des siècles par un satellite terrien, tourne autour de deux soleils, Batalix et Freyr.
Son orbite autour de Batalix dure une petite année de quatre cent quatre-vingts jours. Mais elle accompagne Batalix autour de Freyr en mille huit cent vingt-cinq petites années.
Parce que Freyr est une étoile géante et que cette grande orbite est très elliptique, Helliconia connaît un terrible hiver de plus de cinq cents ans, un été torride de même durée, et entre les deux un bref printemps.
Ces saisons sont si longues que les habitants d'Helliconia, humains et phagors, n'en conservent pas le souvenir, sauf dans leurs légendes. Pour Yull. le chasseur, le printemps d'Helliconia, c'est le monde à l'envers, la révolution, le dégel de l'histoire...
Voici le premier volume de la trilogie d'Helliconia, le chef d'oeuvre de Brian Aldiss, l'un des principaux écrivains britanniques contemporains, qui a rivalisé ici dans la création d'un univers avec Frank Herbert, l'auteur de Dune.
Les pouvoirs de l'esprit — télépathie, psychokinèse, clairvoyance, faculté de prédire l'avenir et même d'influer sur le hasard — existent-ils en chacun, ou bien sont-ils le privilège de mutants ? A défaut de certitudes, les réponses proposées ici en seize nouvelles et une préface témoignent en faveur de l'existence d'un au moins de ces pouvoirs : l'imagination.
La Grande Anthologie de la Science-Fiction, établie par les meilleurs spécialistes du genre, réunit :
— Un choix raisonné des nouvelles les plus remarquables,
— Une véritable Encyclopédie thématique qui explore toutes les facettes de cette littérature,
— Un éventail complet des auteurs et des styles, des années 30 à nos jours.
Dans chaque volume :
— Une préface sur l'histoire, les aspects et la signification du thème,
— Une présentation de chacun des textes,
— Un dictionnaire des auteurs
font de cette Anthologie un instrument de découverte et de référence indispensable.
Au sommaire de ce numéro :
Le Recrutement de ARCADIUS
Colomb de la Lune de René BARJAVEL
Fond sonore de Marcel BATTIN i de Jacques BERGIER Pierre VERSINS
Monsieur, Madame et la petite bête de Hervé CALIXTE
Five o'clock sélénite de Michel CARROUGES
Le Baiser de la vie de Francis CARSAC
C'est du billard ! de Philippe CURVAL
La Vana de Alain DORÉMIEUX
L'Heure du départ de Michel EHRWEIN
La Nuit du 24 avril de Clarisse FRANCILLON
Chapitre 13 de Fernand FRANCOIS
Pêcheurs de lune de Charles HENNEBERG
Prima Donna de Michel JANSEN
L'Observateur de Gérard KLEIN
La Chose de Ilka LEGRAND Alec SANDRE
Le Piège de Jean-Claude PASSEGAND
Le Règne des Plusieurs de Kurt STEINER
Bonnes vacances ! de Jacques STERNBERG
Escale en permanence de Jean-Paul TOROK
Le Réfractaire de François VALORBE
Araignées dans le plafond de Claude VEILLOT
Soyez bons pour les animaux de Julia VERLANGER
L'Autre de Bruno VINCENT
L'oiseau de mort (The deathbird), Harlan Ellison
Le salaud (The fiend), Frederik Pohl
Notes pour un roman sur le premier vaisseau atterrissant sur Vénus
(Notes for a novel about the first ship ever to Venus), Barry N. Malzberg
Venceremos, Dominique Douay
Déflation 2001 (Deflation 2001), Bob Shaw
Moby, aussi (Moby, too), Gordon Eklund
Erzatz éternel (Erzatz Eternal), A. E. Van Vogt
Sur le monde penché..., Michel Demuth
L'herbe du temps (Weed of time), Norman Spinrad
Le défi de l'au-delà (Challenge from Beyond),
A. Merritt, C. L. Moore, H. P. Lovecraft, R. E. Howard et F. B. Long
1 - Clifford Donald SIMAK, Au carrefour des étoiles (Here Gather the Stars / Way Station), pages 2 à 71, Roman, trad. Michel DEUTSCH, illustré par Wallace (Wally) WOOD
2 - John BRUNNER, Ceux qui possèdent la terre (The Totally Rich), pages 72 à 96, trad. Pierre BILLON, illustré par Virgil FINLAY
3 - Fritz LEIBER, Les Pieds et les roues (X Marks the Pedwalk), pages 97 à 102, trad. Christine RENARD
4 - Robert F. YOUNG, Le Pays d'esprit (The Girl in His Mind), pages 103 à 125, trad. Michel DEMUTH, illustré par Jack GAUGHAN
5 - Robert SILVERBERG, La Souffrance paie (The Pain Peddlers), pages 126 à 136, trad. Arlette ROSENBLUM, illustré par Norman NODEL
6 - Brian ALDISS, L'Impossible étoile (The impossible star), pages 137 à 159, trad. Pierre BILLON, illustré par Norman NODEL
Tous les livres de Brian Aldiss
Quelle est cette jungle folle contre laquelle la tribu perdue doit se défendre ?
Qu'y a-t-il au-delà ? D'où viennent les redoutables Géants et les Étrangers ?
Quelle est, d'ailleurs, cette tribu ?
« Le Monde est un Vaisseau », enseignent les prêtres. A-t-il donc un capitaine ? et une destination ? Roy le chasseur et quelques compagnons intrépides veulent en avoir le cœur net. Vous les suivrez dans la plus dangereuse et la plus ahurissante des aventures...
Cet extraordinaire roman d'anticipation est aussi un roman de « suspense ». Ne racontez pas l'intrigue à vos amis. Merci.
La Terre se meurt sous la menace du Soleil sur le point d'exploser. À la surface s'étend une immense jungle peuplée de végétaux qui se sont peu à peu adaptés à cet environnement hostile. Les derniers descendants de l'espèce humaine tentent tant bien que mal d'échapper aux nombreux périls qui les entourent. Gren, un enfant-homme séparé de son clan, part à l'aventure et, en affrontant diverses espèces végétales, le plus souvent mortelles, découvrira certains des secrets de ce nouveau monde, intégralement vert.
Classique de la science-fiction, Le Monde vert nous entraîne dans un futur lointain, étrange et familier à la fois. Un roman couronné par le prix Hugo en 1962 mais qui, à l'heure des dérèglements climatiques annoncés, est toujours d'actualité, tout en réussissant à rester optimiste.
Roy Burnell, séduisant fonctionnaire britannique, est envoyé sur tous les points chauds du globe pour y répertorier les joyaux d'architecture mis à mal par la guerre. Victime de trafiquants de mémoire, Roy se fait déposséder des dix dernières années de sa vie. Privé de sa mémoire affective et partiellement de ses connaissances professionnelles, Roy est embarqué dans un voyage hallucinant sur fond de guerres civiles géorgienne et turkmène. Ne sachant plus qui il fut, il s'efforce de devenir celui qu'il est, l'otage d'une vie qui n'est plus la sienne. Il recherche désespérément ses années perdues et quelque icône à sauver du désastre.
Ce roman picaresque où l'humour alterne avec l'horreur nous entraîne dans un futur très proche. Les techniques du récit fantastique font éclater le temps et l'espace, offrent des vertiges de cauchemars politiques et sensuels, fanatiques et ironiques.
• A la fin du XXe siècle, l'homme était presque amoureux de sa voiture ; il l'est maintenant totalement d'un satellite.
• La guerre atomique va éclater ! Une nouvelle drogue hilarante ne sera-t-elle pas l'arme de dissuasion de l'avenir ?
• Terriens ! Si vous restez sur votre planète d'origine, vous deviendrez peut-être, des héros, mais vous en subirez les conséquences.
Sept nouvelles de l'auteur anglais Aldiss, qui ont pour cadre, soit la Terre telle qu'elle sera peut-être demain, soit les régions les plus étranges de la Galaxie.
LES DIPLOÏDES.
Ma poignée de main est un peu bizarre, vous ne trouvez pas ?
— Prenez mon visage, par exemple. Ça me donne un air étranger, mais un étranger de quelle race ? On ne m'arrête plus dans la rue, mais les réactions sont toujours les mêmes. Personne ne parvient à me classer.
Borden éclata soudain d'un rire rauque.
— Selon la loi de la démocratie, la majorité a toujours raison. Alors, peut-être suis-je vraiment un Martien !
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L'ARBRE A SALIVE
Extrait d'une lettre de notre héros à Mr. H.G.Wells :
Cher Mr. Wells,
C'est seulement aujourd'hui que les Aurigiens se sont de nouveau montrés. Si « se montrer » est le terme qui convient à des créatures invisibles.
Nancy Grandon et moi étions dans le verger. L'herbe est très haute à cet endroit, et je ne tardai pas à remarquer que les touffes s'écartaient sous l'effet d'une action inconnue ! (...)
Ces choses — je ne sais comment les appeler — doivent être aquatiques ; peut-être ces êtres vivent-ils dans les canaux de la Planète Rouge. Mais imaginez, Monsieur — une humanité invisible ! L'idée est presque aussi fantastique qu'une page de votre roman, La machine à explorer le temps.
Bien amicalement vôtre,
Gregory Rolles.
Non, l'île du Dr Moreau n'est pas née de l'imagination du grand écrivain H.G. Wells. Elle a existé, elle existe toujours en cette année 1996, veille d'une nouvelle guerre mondiale. Là-bas dans le Pacifique, Mortimer Dart, monstre de naissance, victime de la Thalidomide, ce tranquillisant de sinistre mémoire, poursuit les expériences du Dr Moreau. Lui aussi crée des êtres hybrides, mi-hommes mi-animaux, dont une pathétique femme-chat, Bella, qui tente de se révolter. Telle est la découverte que fait Calvert M. Roberts, naufragé en plein océan, au retour d'une mission sur la Lune.
• La Grande-Bretagne a-t-elle perdue tout espoir de survie ? Un accident atomique a privé ses habitants du pouvoir de procréation.
• Mais Barbe-grise, un « jeune » de cinquante ans va se lancer dans une étrange aventure pour découvrir s'il existe ailleurs de nouvelles générations.
Le roman le plus truculent du grand écrivain anglais Brian W. Aldiss.
Le très curieux Edward Bush possédait des dons pour la peinture, mais plus encore pour la dérive mentale. Cette technique lui permettait, ainsi qu'à bon nombre de ses contemporains, de faire un tourisme préhistorique.
Mais en remontant aux premiers âges de la Terre, il retrouva parmi d'autres monstres, les fantômes familiers qui le hantaient depuis son enfance. Croyant fuir un présent insupportable, il se heurtait à un passé menaçant et énigmatique.
De retour en 2093, il tomba entre les mains du nouveau gouvernement militaire qui lui fit subir un entraînement intensif et le renvoya dans le passé avec un ordre de tuer. Assassin qualifié, il devait éliminer un homme dangereux pour le régime, un savant qui s'apprêtait à faire au reste de l'humanité des révélations mortelles.
ET si le cours du temps était inversé ? Si notre avenir allait se fondre dans notre passé ? Si la fin de la Terre était en son commencement ?
L'aventure de Bush peut se lire à plusieurs niveaux : psychanalytique, politique, mais elle constitue avant tout un roman complexe et mouvementé, l'une des variations les plus ingénieuses que la science-fiction ait produite sur les rapports de l'homme et du temps.
DANGER RELIGION
Attention : une église peut en cacher une autre.
L'esclave juché sur le toit du taxi aperçut le revolver de Rastell. Son visage se décomposa : il sauta à terre et rejoignit ses camarades terrorisés, qui ne songeaient plus qu'à s'enfuir.
Rastell ne tira pas. Un voiture qui dévalait la pente en trombe, sirène hurlante, vint piler entre lui et le taxi. Quatre hommes vêtus de noir, épée et revolver au poing, en descendirent. Sur le toit, un signal clignotant indiquait : POLICE ECCLÉSIASTIQUE.
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THOMAS LE PROCLAMATEUR
Le jour où la Terre s'arrêta les prophètes surgirent...
C'était le jour du Signe qui annonça l'Apocalypse.
Du fond du Nevada, Thomas le Hirsute, Thomas le Proclamateur s'était dressé au-dessus des machines à sous pour crier : « Il n'est pas trop tard. ». C'était le nouvel Apôtre de la paix. Digne prophète de notre temps : crasseux, cynique, un véritable sac à vin. Thomas, l'ex-soldat qui avait napalmé au Brésil, le dealer, le pickpocket, l'escroc sur ordinateur. Il se présentait maintenant comme une vivante incarnation de la rédemption : « Regardez-moi ! Si, moi, le Seigneur m'a sauvé du péché, n'y a-t-il pas de l'espoir pour tous ? »
Les médias s'étaient aussitôt emparés de lui.
Venus d'Alpha du Centaure à bord d'un astronef géant, des Rosks débarquent sur la Terre. Craignant une invasion générale et préférant s'entendre avec eux, l'ONU met l'île de Sumatra à leur disposition. Mais en même temps, elle charge son meilleur agent secret, Tyne Leslie, de découvrir les intentions des « visiteurs ». Tâche d'autant plus délicate que les belles Rosksiennes ont un goût prononcé pour les Terriens.
Humour, suspense, espionnage et anticipation.
• Imaginez le dialogue entre un père qui se sent mourir de la gangrène sur un monde lointain et son fils qui est encore dans le sein de sa mère qu'un astronef emporte vers la terre...
• Imaginez la terreur de deux hommes qui apprennent que, d'un instant à l'autre, ils vont être enlevés par les hommes d'un lointain avenir et précipités dans un univers digne de Frankenstein...
• Imaginez ce que deviendra le continent africain, le jour où le lac Victoria se déversera dans le Tanganyika...
• Aussi riche que soit votre imagination, les quatorze histoires que conte ici Brian Aldiss, l'auteur de CROISIERE SANS ESCALE, vous donneront encore le vertige.
« Quatre choses que l'on remarque après une guerre : préparatifs pour la suivante, certitude que c'en est fini des conflits armés, famine et réjouissances... ».
L'an d'avant l'an 2000, il y avait tout cela sur notre belle planète. Le monde ne vivait plus, comme avant guerre, dans l'équilibre de la terreur partagée/ La fusion Cap-Com sanctionnait enfin la venue du gouvernement mondial souhaité par les utopistes de tout poil : « le capitalisme que Trotsky aurait souhaité : le communisme que l'oncle Sam aurait voulu », affirmaient les slogans. Seules les petites Nations dissidentes de l'axe yougo-hongrois, les lambeaux survivants de l'Europe, refusaient de se soumettre à l'harmonie universelle.
Nous vivions sous la loi du Temps Ergonomique : l'heure de 80 minutes allait radicalement modifier nos existences ; : c'était le programme le plus ambitieux du Complexe Ordinateur qui gouvernait la planète.
Et puis, les turbulences temporelles ont commencées. Les déchirures thermonucléaires du tissu de l'espace-temps avaient créé une nouvelle forme de pollution : celle du temps. Une tranche de Miocène est tombée au cœur de la Californie. En plusieurs points du monde, des guerres de siècles divers ont éclaté une nouvelle fois, simultanément.
Rien ne va plus sur la planète...
Une distribution éclatante, des milliers de fulgurants, des chants, des danses : tout cela vous attend dans l'Heure de 80 minutes, opéra bouffe spatial à grand spectacle conçu et réalisé par Brian Aldiss pour le compte de la Goldwin Universal Holorêve.
* D'Europe en Afrique, il poursuivait cette femme. Mais qui était-elle ? Lui-même n'osait le dire.
* Se pouvait-il qu'elle fût le symbole de la mort ou de quelques chose « d'autre » ?
* Quand il l'a retrouvée, il a commencé à ressentir les symptômes d'un mal étrange : il avait l'impression d'être habité par une effrayante entité. De quoi, de qui s'agissait-il ?
Un recueil de nouvelles du célèbre écrivain anglais Brian Aldiss.
Sommaire :
1 - L'Instant de l'Eclipse (The Moment of Eclipse)
2 - Le Jour de l'embarquement pour Cythère… (The Day we Embarked for Cythera)
3 - L'Orgie des vivants et des mourants (The Orgy of the Living and the Dying)
4 - Des jouets pour l'été (Super-Toys Last All Summer Long)
5 - Le Filou du village (The Village Swindler)
6 - En redescendant la spirale… (Down the Up Escalator)
7 - Entre l'art et la vie (That Uncomfortable Pause Between Life and Art...)
8 - Confluence (Confluence)
9 - Les Écrits secrets de Harad IV (Heresies of the huge god)
10 - La Circulation sanguine… (The Circulation of the Blood)
11 - ... et l'inertie du coeur (...and the Stagnation of the Heart)
12 - Le Ver qui vole (The Worm that Flies)
13 - Sur les chantiers astronavals (Working in the Spaceship Yards)
14 - Svastika ! (Svastika !)
La pensée. La pensée : champ de forcenqu'il reste encore à analyser. La pensée : ausssi inséparable d'une créature supérieure que la gravité d'une planète...
Dans Œdipe roi, Sophocle nous raconte la tragédie d'OEdipe, involontairement marié avec Jocaste, sa mère, et assassin de son père. Jocaste a donc épousé son fils sans le savoir, mais Sophocle ne s'intéresse pas à cette épouse-mère.
Conteur incomparable, Brian Aldiss explore les non-dits du mythe et enrichit la littérature d'un personnage de femme complexe et intrigant, une Jocaste séduisante certes, mais largement responsable de l'inévitable tragédie.
Il nous montre le drame de son point de vue à elle. Les petites contrariétés de sa confortable vie familiale, la cohabitation avec sa grand-mère Sémélé, magicienne et vestige de l'âge de bronze qui chasse les harpies comme d'autres les mouches, la présence de la Sphynge qui traîne dans le palais et veut se reproduire, le mauvais caractère d'Œdipe...
Peu à peu la fausseté de la situation apparaît, l'oracle des dieux s'avère inéluctable.
Brian Aldiss éclaire une histoire antique d'une lumière fraîche et déconcertante.
Brian W. Aldiss est né en 1925 et a publié son premier texte en 1955. Ecrivant à la fois de la S.F. et de la littérature générale, il était bien placé pour échapper aux contraintes des genres, et c'est avec lui que la S.F. anglaise est devenue une littérature ambitieuse. Des romans comme Croisière sans escale, le Monde vert, Barbe-Grise et Frankenstein délivré ont fait de lui une gloire nationale : il a même présidé la Société des Auteurs anglaise. Son oeuvre évoque le désarroi de l'homme face au mystère de l'univers, l'ampleur vertigineuse du temps et de l'espace, le long travail de l'entropie qui condamne toutes choses à la vieillesse et à la mort, l'incapacité de l'homme à percevoir sa propre insignifiance. Le ton est très varié, du conte philosophique au récit picaresque. Aldiss est l'orfèvre de la S.F. ; ses nouvelles sont de vrais bijoux.
La Mamelle de Némésis est-il le roman le plus leste de Brian Aldiss depuis son Petit garçon élevé à la main ? Il nous livre le récit inquiétant de la découverte d'une icône byzantine, représentant sainte Anne allaitant l'Enfant Jésus, par un Anglais, fils d'un officier de la Wehrmacht.
Le narrateur, auteur libidineux et malchanceux en amour, n'a de cesse de s'immiscer dans son récit et de faire étalage de ses mésaventures érotico-comiques.
Cette histoire évolue sur le fil du rasoir entre tragédie et farce, plongée en piqué vers la catastrophe et efficacité, pour un roman d'aventures qui mêle vengeance et réflexion sur la séduction et l'érotisme dans une perspective politiquement incorrecte.
Mars blanche
Ou la libération de l'esprit (Utopie du 21e siècle)
En 2041, les problèmes économiques incessants interrompent les communications entre la Terre et la petite colonie scientifique établie sur Mars. L'Antarctique avait été le continent de la science, Mars devient une planète réservée à la science : Mars blanche.
Naufragés de l'espace, les pionniers isolés, essaient de repenser le monde et le destin de l'humanité, de réellement créer un monde meilleur. Une planète sans exploitation, sans armes, sans pollution, peuplée d'hommes libres.
Tandis que le débat sur l'utopie progresse, la question de l'existence d'une forme de vie martienne totalement inconnue prend un tour dramatique.
Des caractères forts se révèlent à la lumière des événements et des débats.
Avec humour, dérision et tendresse, Brian Aldiss amène le lecteur à prendre parti.
Ce livre est le premier d'une nouvelle collection de romans et d'essais inédits, illustrés en quadrichromie — ce qui en fait une approche radicalement différente de la science-fiction.
Brian Aldiss a écrit ici un roman subtil et attachant sur la vie de frère siamois affligés d'une troisième tête — inconsciente — , nés dans un coin sauvage et perdu de la côte du Norfolk. Ils deviennent des vedettes de la pop'music et leur énergie diabolique, l'attrait malsain qu'ils suscitent, leur assurent une brève gloire de « superstars ». Mais, avec le succès, leurs tensions insurmontables et leur jalousie débouchent sur une lutte fratricide pour conquérir la femme de leur vie. Et dans la tourmente de leurs derniers mois d'existence, la sinistre « mauvaise tête » exige avec une insistance croissante son droit à la vie...
L'illustrateur, Ian Pollock, est un brillant lauréat du Royal College of Art. Ses aquarelles transparentes, ses dessins nerveux contribuent largement à souligner l'originalité de ce récit pathétique.
Une planète peuplée d'humanoïdes qui vivent en parfaite harmonie avec leur environnement et même avec leurs morts. Une équipe de Terriens qui débarque avec les meilleures intentions du monde. Du moins consciemment. Car supposons que nos doux extraterrestres soient télépathes et sensibles aux mythes et légendes de l'humanité ? C'est une tempête de haine et de violence qui déferlerait sur eux et les anéantirait.
Dans cette nouvelle qui donne son titre au recueil, et dans les autres, Brian Aldiss explore avec pessimisme et ironie nos faiblesses et parfois nos crimes.
D'un coté à l'autre de l'Atlantique, Hugh Billing recherche sa vraie personnalité. Même lorsqu'il connaît le succès en Grande-Bretagne grâce à sa chanson « Side Show » ou en Amérique avec son cours de « Thérapeutique de l'environnement domestique », il lui faut rompre les amarres, repartir, fuir...
La mort de sa mère réveille le sentiment de culpabilité qui l'habite depuis que son père s'est tué sous ses yeux quand il était enfant. De là cette impression obsédante que sa vie n'est que ruines...
Brian Aldiss (né en 1925 dans le Norfolk) est l'un des plus grands écrivains anglais de science-fiction. Son oeuvre comporte quelque quarante volumes. Parmi les nombreux titres publiés en français, rappelons Airs de Terre (Denoël), Barbe-grise (Denoël), Terrassements (Librairie des Champs-Elysées), Croisière sans escales(Denoël), Nouveaux venus, vieilles connaissances (Denoël). Brian Aldiss a reçu douze prix littéraires (dont le Pilgrim et le Jules Verne Award).
En 1939, le jeune Horatio Stubbs s'est engagé. Il est ici dans l'armée des Indes : aux écoles privées succède l'univers d'une société d'hommes et aux jeux sexuels ceux de la guerre. Dans la boue et la crasse de la jungle birmane, les hommes semblent attendre un ennemi qui ne viendra jamais. Mais les Japonais finiront par attaquer, alors la violence sourde éclatera des deux côtés en un combat d'une féroce intensité dramatique. Horatio apprendra que la vie a aussi la saveur du sang. Au thème classique du roman d'apprentissage s'ajoutent une verve satirique et une verdeur de langage d'une causticité peu commune qui font de ce texte un roman drôle et irrévérencieux.
Bienvenue au mariage du fils du président de l'Union européenne, le Super Etat qui s'étend de l'Irlande à la Grèce et aux contreforts de l'Est. La mariée a été retenue sur l'Everest par une tempête mais une androïde la remplace avantageusement. (Un seul problème avec les androïdes, ils posent toujours trop de questions sur les humains. Ils sont bruyants, on doit les enfermer le soir dans les placards.) Malgré le printemps, le temps est orageux, mais c'est à cause du réchauffement de l'atmosphère ! Le père du marié est très excité par son projet de guerre contre ce petit pays musulman des confins de la Chine, c'est tellement amusant d'essayer des armes nouvelles ! Puis tout bascule : la banquise fond et un raz-de-marée engloutit toutes les côtes de l'Irlande à la Bretagne, la mariée, enlevée, s'amourache d'un terroriste, les Foudéments sèment la panique sur le Net tandis que l'expédition scientifique sur Jupiter trouve une forme de vie et, affamée, la mange. Un roman de vraie SF intelligent, prémonitoire, noir et drôle.
-Toi et moi, nous sommes réels, n'est-ce pas Teddy ? Les yeux de l'ours en peluche regardèrent le garçon sans ciller : -Toi et moi, nous sommes réels, David. IL était spécialisé en réconfort. Ceci est l'histoire d'un petit garçon qui n'arrive pas à plaire à sa maman, un petit garçon qui n'est pas du tout un petit garçon, un petit garçon dont l'intelligence est artificielle. En trois nouvelles fulgurantes d'une densité incroyable, B. Aldiss met en scène ces superjouets, les Supertoys, ainsi que les limites de l'intelligence artificielle, et s'interroge sur ce que peut être l'humanité et le rapport au réel. Kubrick et Spielberg en ont fait la trame du film A.I (Intelligence Artificielle). Les autres nouvelles qui composent ce volume sont d'autres histoires de notre avenir sur la capacité de l'homme à contrôler les progrès irrésistibles de la technologie sans perdre son humanité. " Brian Aldiss est l'un des meilleurs auteurs de science-fiction que la Grande-Bretagne ait jamais produit "
LA FAIM... Dans ce monde de demain, où la civilisation humaine entre dans son crépuscule, la famine a renvoyé la culture et l'écriture à l'oubli. De même que l'art, la guerre, le concept de liberté, l'écologie, l'idée d'avenir. La famine s'est installée pour longtemps, avec les maladies, l'oppression et la barbarie. Les États-Unis et les États d'Europe ont succombé et l'Afrique est l'ultime bastion de la technologie. Pourtant, il se trouve encore quelques hommes, rares, pour lire des livres et tenter d'imaginer une solution, de trouver un chemin hors de la nuit...
Une éducation sentimentale acidulée comme un bonbon anglais, le tableau teinté d'humour et de désespoir des ravages du puritanisme post-victorien sur des enfants des classes moyennes anglaises entre les deux guerres. Masturbateur naïf et frénétique, le héros de cette fausse autobiographie découvrira l'époustouflante générosité des femmes capables de provoquer tant de merveilles. Puis il laissera échapper à jamais dans la grisaille de Londres l'étrange petite mythomane qui fut son immense et dérisoire premier amour.
1946, la guerre en Birmanie est terminée, l'après-guerre commence. Horatio attend à Sumatra sa démobilisation et son retour en Angleterre. Mais le réveil est rude. Ce qui commence est totalement déroutant : la décolonisation, la fin des empires, en particulier l'Empire hollandais en Indonésie, avec de nouvelles formes de lutte, le terrorisme. Pourtant pour Horatio, toujours aussi sentimental, le danger ne vient pas tant des embuscades que des femmes, deux Chinoises notamment.
Toujours caustique, l'auteur poursuit sa biographie d'un jeune Anglais de vingt-trois ans partagé entre le sexe, qui l'intéresse passionnément, et un sentimentalisme déplacé dans le monde violent et déstructuré de l'après-guerre. Menacé de bigamie, Horatio nous entraîne dans des aventures irrésistibles entre violence et tendresse, sexualité et humour, sérieux et drôlerie.
Dans un futur proche, suite à une guerre, le temps et la réalité se disloquent. Ainsi, Joseph Bodenland glisse jusqu'en 1816 à Genève, au moment clé où, à la Villa Diodati, les poètes lord Byron et Percy Shelley inventent la littérature fantastique moderne. Plus encore, il fait la connaissance de Mary Shelley, la jeune épouse de Percy, et découvre que son Frankenstein est bien plus qu'une simple œuvre de l'imagination. II se lie alors d'amitié avec le fameux trio, sans s'apercevoir que le piège d'une fiction plus forte que la réalité se referme sur lui. Englué dans ce passé de plus en plus déviant, doit-il influencer Mary Shelley pour changer l'histoire de Frankenstein et préserver sa postérité philosophique ? Ou doit-il agir dans cette réalité pour tenter d'épargner aux hommes le futur qu'il connaît ? Avec ce roman aux multiples facettes (voyage dans le temps, uchronie, steampunk, fantastique, horreur), Brian Aldiss nous offre la meilleure revisitation d'un grand classique de la littérature, Frankenstein, considéré comme le premier texte de la science-fiction moderne.
En 1968, Brian Aldiss imagine une expérience aux proportions babyloniennes pour mesurer les effets de la surpopulation. Début du XXIe siècle. La terre semble avoir résolu ses problèmes de surpopulation et de famines. Et tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes, s il n y avait « la Tour ». Mélange de plastique, de béton et d acier, le fameux édifice dix niveaux de cinq étages chacun a été érigé en Inde en 1975 dans le cadre d une expérience. À l origine, 1 500 volontaires dont 500 couples de moins de 25 ans y furent introduits afin d étudier le comportement d individus soumis au confinement. 25 ans plus tard, 75 000 personnes pullulent à l intérieur. Le conditionnement a si bien fonctionné que personne ne semble vouloir sortir, ni même imaginer qu une autre réalité extérieure soit possible. Pourtant, un certain Thomas Dixit est chargé de mesurer l intérêt de poursuivre l expérience de La Tour... La Tour des damnés (Total Environment en anglais) explore aussi bien la faculté de l humanité à chercher infatigablement des solutions à sa survie, que la puissance de la science et les problèmes d éthique qui en découlent. Il évoque la capacité d adaptation de l homme face à son environnement, ainsi que son absolu besoin de pouvoir, de croyance et de domination. En 1968 (date de parution de la nouvelle d'Aldiss) paraissait aux Etats-Unis The Population Bomb. Le livre s'est vendu à plus de 2millions d'exemplaires et a contribué à la prise de conscience collective des problématiques de population et d'environnement. « Dyschroniques » exhume des nouvelles de science-fiction ou d anticipation, empruntées aux grands noms comme aux petits maîtres du genre, tous unis par une même attention à leur propre temps, un même génie visionnaire et un imaginaire sans limites. À travers ces textes essentiels, se révèle le regard d auteurs d horizons et d époques différents, interrogeant la marche du monde, l état des sociétés et l avenir de l homme. Lorsque les futurs d hier rencontrent notre présent...
Britain's most illustrious SF writer, Brian Aldiss, provides a witty and perceptive history of this extraordinary phenomenon, set in its social and literary context. Crammed with fascinating insights, this generous spree takes us through decades of treats for the imagination: escape to other dimensions, flights to other planets, lost worlds, utopias, mechanical creatures and intelligent aliens. Amusing, intelligent and authoritative, it takes us on a tour through that zone where literature and science engage in an eternal flirtation. Examining the great writers SF has produced, and the images that have become the cultural wallpaper of the present day, this comprehensive expedition is for buffs and tenderfoots alike.
♦ Textes réunis par Alain DORÉMIEUX.
♦ Les récits qui figurent dans ce recueil se rattachent pratiquement tous à ce qu'on peut appeler la terreur. Mais il est question ici d'une terreur moderne, aussi éloignée de la tradition du fantastique que de celle de l'épouvante. Le fantastique repose sur la surnature ; or, aucun des textes de cette anthologie ne s'appuie sur un ressort surnaturel. Quant à l'épouvante, elle met en jeu des monstres matériels, des terreurs concrètes ; et (à un seule exception près) il n'existe aucun effet de ce genre dans les récits qui sont ici choisis.
Le but recherché était donc, tout en se tenant à l'abri de ces deux grandes zones d'influence que sont le fantastique et l'épouvante, de rassembler des récits qui n'en soient pas moins inquiétants (parfois jusqu'au malaise), horrifiants (mais seulement dans leurs sous-entendus), bref des oeuvres appartenant bien au courant de la littérature de l'irréel mais se situant chaque fois dans un domaine en retrait.
Que trouvera-t-on dans ces pages ? Exclusivement des histoires de facture moderne, dues à des auteurs qui presque tous, à des degrés divers, ont pratiqué la science-fiction, et qui ont ici laissé s'exprimer librement leur imagination, en la dirigeant hors des sentiers battus. Ce sont là des récits qui, à des niveaux différents, sont tous basés sur l'aliénation, ce qui a permis de les regrouper en trois parties, correspondant à trois échelons psychanalytiques. Dans la première, l'individu est agressé par la réalité quotidienne, qui engendre les monstres auxquels il est en butte. Dans la deuxième, l'individu se coupe du monde extérieur et se retranche dans ses fantasmes transmués en réalité. Dans la troisième enfin, l'univers tout entier bascule en prenant les couleurs du délire hallucinatoire.
Cette anthologie en marge représente une étape dans la vie de cette collection. Elle marque une transition entre les précédents recueils, axés en grande partie sur le passé et fondés sur des recettes éprouvées, et les prochains qui tenteront de cerner d'aussi près que possible, dans leur perpétuel jaillissement, ces genres littéraires en constante évolution que sont la science-fiction et l'insolite modernes.
♦ Sommaire :
1 - Alain DORÉMIEUX, Préface
2 - ANONYME, Notice sur les auteurs, Dictionnaire d'auteurs
3 - Richard MATHESON, Premier anniversaire (First Anniversary)
4 - Calvin TOMKINS, Virginia (Virginia)
5 - Richard MATHESON, Le Langage des mains (Finger Prints)
6 - Robert LOWRY, La Conspiration (The conspiracy)
7 - Richard MATHESON, Le Distributeur (The Distributor)
8 - James Graham BALLARD, Identification (The Recognition)
9 - Theodore STURGEON, Parcelle brillante (Bright Segment)
10 - Peter PHILLIPS, Aux bons soins de Mr. Makepeace (c/o Mr. Makepeace)
11 - Charles BEAUMONT, Mourir, rêver peut-être (Perchance to dream)
12 - Thomas Michael DISCH, Les Cafards (The roaches)
13 - Charles BEAUMONT, Miss Gentilbelle (Miss Gentilbelle)
14 - Thomas Michael DISCH, Linda, Daniel et Spike (Linda and Daniel and Spike)
15 - Harlan ELLISON, Mal de solitude (Lonelyache)
16 - Henry SLESAR, L'Embouteillage (The jam)
17 - Brian ALDISS, Le Petit détail révélateur (The small betraying detail)
18 - James Graham BALLARD, Trou d'homme n° 69 (Manhole 69)
19 - Richard MATHESON, Montage (Mantage)
20 - James Graham BALLARD, Régression (Mr. F. is Mr. F.)
21 - Thomas Michael DISCH, Pour descendre (Descending)