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Cathy Galliègue

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Biographie

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Note moyenne : 8.75/10
Nombre d'évaluations : 8

0 Citations 8 Commentaires sur ses livres

Dernier livre
de Cathy Galliègue

Sortie France/Français : 2023-04-13

Les derniers commentaires sur ses livres

Commentaire ajouté par Sarahmasashi 2017-05-12T09:51:06+02:00
La nuit, je mens

https://aliceneverland.com/2017/04/21/la-nuit-je-mens-cathy-galliegue/

Cathy Galliègue est encore méconnue du grand public à ce jour, mais plus pour très longtemps. Avec un style d’écriture très sombre et une tendance à faire ressortir ce qu’il y a de plus intime chez ses personnages, on ne peut pas passer à côté d’elle sans éprouver quelque chose de fort, quelque chose de profond et peut-être même qui fera écho à certaines de nos propres pensées. Elle nous offre un récit étrange et hypnotique en mélangeant une écriture chantante, intelligente, sans tabou et addictive au possible tout en intégrant une problématique psychiatrique qui semble inoffensive aux premiers abords et pourtant si complexe quand vous perdez pied et que le juste équilibre vous semble si loin. L’amour « sincère et vivant » est-il suffisant pour nous faire oublier un amour défunt et nous ramener ainsi définitivement au moment présent ? !

Ici, ce sont des personnages torturés chacun à leur manière que vous allez rencontrer en passant donc par le couple Gaspard-Mathilde, Guillaume (son premier amour) et Constance (sa sœur jumelle). Le récit comporte trois voix, celle de Mathilde et celle de Guillaume pour finir avec celle de Gaspard. Mathilde doute d’elle-même, d’où se trouve sa place et avec qui, la réponse qui nous parait pourtant si flagrante ne l’est pas du tout pour elle. Moi, lectrice de sa détresse, je voulais l’aider, je souhaitais lui ouvrir les yeux et l’empêcher de poursuivre sa descente aux enfers. J’ai été véritablement engloutie par un tsunami d’émotions, j‘ai ressenti de la pitié pour certains, de l’empathie, de la colère, de la tristesse, un sentiment d’incompréhension et une vague d’amour infinie dans le cœur de tous les protagonistes malgré leurs douleurs de vivre et d’aimer (parfois pas du tout, trop ou pas assez) . Je ne saurais exprimer à quel point ce livre m’a touché, j’en ai même eu les larmes aux yeux à la fin. Je remercie vraiment les éditions Albin Michel d’avoir permis à cette auteure d’exprimer son amour des mots et tout son talent à travers cette histoire.

« Entre rêve et réalité », vous y trouverez votre compte en explorant les sentiments les plus profonds de ces différents personnages. Trêve de bavardages, il est temps de passer à l’action et de vous procurer La nuit, je mens de l’exquise Cathy Galliègue.

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Commentaire ajouté par violaine281 2017-06-02T09:29:37+02:00
La nuit, je mens

Trouver les mots, trouver les mots, trouver les mots ...

Ecrire sur une lecture qu'on a aimé c'est comme grimper l'Everest, il faut du temps, de la patience pour arriver à toucher du doigt les bons mots pour les bonnes émotions et faire ressentir ce qui parfois n'est pas exprimable...

Je vais tenter de le faire pour ce livre.

J'ai eu un coup de cœur déjà pour la couverture. Toute en sobriété avec des couleurs percutantes et ce visage de femme, doux, fin mais qui garde les yeux fermés, est-ce pour mieux rêver ?

Le texte ensuite...

Envoutant dès les premières lignes, une histoire d'amour particulière et particulièrement dérangeante. Comment faire face à la perte de son premier amour, unilatéral soit dit en passant, qui n'a jamais été si présent que depuis son décès...? Mathilde veut cacher en elle ce démon car il faut faire face à la vie...mais la nuit offre aux vannes du barrage de l'imagination une formidable perspective d'ouverture et ainsi le torrent d'émotions peut nous embarquer avec lui. Le réveil est forcément dur !

Mathilde va remettre en cause sa vie et ses convictions pour trouver la clé d'un renouveau mais quel sera le prix à payer pour avancer ?

Ce roman est tout sauf un roman léger...il vous prend de surprise !

On s'attend à une histoire qui finira bien mais nous ne sommes pas dans un conte de fées.

On imagine que Mathilde va finir par revenir à la réalité et reprendre le cours de sa vie normalement...mais on est pas dans un roman feel good.

On est dans un roman qui vous prend aux tripes parce qu'on voudrait la sortir de là Mathilde, et puis Gaspard est juste adorable, il ne mérite pas ce qui se passe et puis la sœur jumelle de Mathilde non plus, et puis la dolce vita italienne nous laisse croire que tout ira bien / mieux... et puis on se prend en pleine face, d'un coup d'un seul, cette fin qui te laisse pantois devant ton livre et qui te rappelle que la vie, c'est un cadeau UNIQUE. Un cadeau, on en prend soin !

Cathy Galliègue m'a énormément touchée car derrière son écriture, se cache les fragilités de l'âme, celles que parfois on aime / souhaite cacher pour tenter d'avancer sans que les autres perçoivent ce petit quelque chose qui se tapit au fond de l'esprit mais qui vient titiller dès qu'on approche de la zone sensible.

C'est un livre que j'ai lu tranquillement, il fait réfléchir et parfois heurte le petit mur qu'on s'est construit mais est-on prêt à le laisser se casser pour de bon ? Je n'ai pas pu le lire en étant entourée de bruits comme ça peut m'arriver !

C'est un livre à lire la nuit en fait ! Et à digérer entouré de ceux qu'on aime pour pouvoir savourer et laisser agir les mots / le message de Cathy.

Partager son avis sur un coup de cœur c'est prendre le risque qu'il ne fasse pas le même effet sur un autre lecteur, mais ce n'est pas grave... je le prends avec plaisir !

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Commentaire ajouté par Root 2017-09-09T14:21:36+02:00
La nuit, je mens

Je crois que j’attendais ce roman depuis longtemps. Un de ceux qui vous tiennent éveillé à pas d’heure, dont on griffonne des extraits sur des petits bouts de papier parce qu’on voudrait ne jamais les oublier.

Mathilde pense aimer Gaspard, jusqu’à ce que Guillaume se suicide. Guillaume, elle l’a aimé, elle l’aime toujours. Tirer un trait sur leur histoire est impensable, même s’ils ne sont plus du même côté de la vie. Alors elle le réinvente chaque nuit. Puis chaque jour. Et flirte avec la folie dans cet étrange ménage à trois.

J’aurais pu détester Mathilde pour son impertinence, son incohérence et ses caprices ; sa désinvolture de fille à papa qui crache dans la soupe. Et puis elle m’a rappelé la Betty de 37°2 le matin, à fleur de peau, des lambeaux de cœur entre les mains. Elle reprise les morceaux de son histoire comme elle peut. Suspendus dans son tableau de vie, on voudrait lui tenir la main, essuyer ses larmes, lui dire fais pas de connerie, ça passera.

Ce roman m’a replongée dans l’émotion des premiers Despentes, la fascination de Catherine Cusset, la délicatesse d’Olivier Adam. Le lyrisme d’Ann Scott, aussi, le cœur à vif de Zeller. Ça fait beaucoup de références, je sais, mais Cathy Galliègue a le talent nécessaire pour s’en affranchir. Elle vous emmène dans une boule à neige en plein été, c’est brûlant, glaçant, intense, violent.

Beau à couper le souffle.

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Commentaire ajouté par Ginetteducoussin 2017-11-02T14:38:46+01:00
La nuit, je mens

Une belle écriture. Une bonne histoire mais qui ne restera pas pour ma part en ma mémoire. Je pense que vu les commentaires j'en attendais plus et, j'en ai eu moins. Pas une lecture assez complète pour moi, il manque quelque chose, des choses que je n'ai pas comprises, pas assez claires. Mais je maintiens ; une belle écriture !

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Commentaire ajouté par cinou13 2018-08-27T10:16:58+02:00
La nuit, je mens

Lu en deux jours , j'ai bien aimé même si j'ai eu du mal au début à entrer dans l'histoire .

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Commentaire ajouté par Root 2018-10-30T15:39:27+01:00
Et boire ma vie jusqu'à l'oubli

Betty a retrouvé Simon. Avec le même émoi qui la remuait quand femme avant l’heure à l’intérieur, elle s’abîmait le cœur en l’écoutant chanter Ma liberté, « devant [ses] volontés [son] âme était soumise », dernière année de colo à Saint-Malo. Betty a retrouvé Simon : il est des hasards qu’on appelle destin. Ce même destin qui le lui a arraché trop tôt, trop vite, un matin d’hiver. Il est toujours trop tôt pour ces adieux-là. Elle l’aimait, son Simon, avec la maladresse de ceux qui aiment trop, elle n’avait pas même prévu de lui survivre. Elle a repris le dialogue avec Françoise (Sagan), sa Françoise, qui fut un temps, semblait n’avoir écrit que pour elle. Qui d’autre pourrait comprendre ? Betty ravale son chagrin à coup d’alcool, puis sa honte, à coup d’alcool. Simon avait balayé les questions sans réponses, il n’y a plus que l’alcool qui réponde (à) présent. Comme pour partager son linceul, elle n’a pas changé les draps et se blottit dans ses chemises. Pour oublier, pour se souvenir. Et puis son père découvre le pot aux roses (au rouge ?), jusqu’où croyait-elle aller ? Avachie sur le trottoir de sa vie, cinq ans qu’elle ne va plus nulle part, que son fils verse seul ses céréales dans son bol le matin, et qu’elle perd consistance. Éthylosubstance.

Droite et fière, une paire de cerises sur l’oreille, la petite Betty ne cédait pas, ne mentait pas. C’est cette petite fille qui demeure en elle qu’elle va devoir laisser parler pour se relever. Il va lui falloir démêler ses jeunes années, parce que c’est bien là que tout a commencé :

« Elle est où, maman ?

— Elle est partie. »

À travers une Betty Songe toutes tripes dehors, l’auteur explore le pouvoir de la mémoire. Les absents n’ont jamais été aussi présents qu’autour de cette héroïne ravagée par la vie. Pied d’argile, sa mémoire traîtresse a repris ses droits à la mort de Simon. Où est partie cette femme trop attachée à sa sensualité pour regarder grandir sa fille ? La confiance viciée, ne demeurent de Betty que la veuve, la mère, et la gamine abandonnée, on a toujours besoin de l’amour de celui qui n’est plus là. C’est pourtant seule qu’elle va devoir panser l’oubli, (se) poser les questions, sans plus désinfecter les plaies, poser la bouteille.

Avec ce deuxième roman, qui met en lumière l’alcoolisme féminin, peu abordé dans la fiction, ces femmes qui se pensaient « plus fortes » mais qui souffrent plus qu’on en peut endurer et découvrent un jour que sans l’Autre, elles ne sont plus rien, Cathy Galliègue confirme son art de vous laisser sur le carreau, le cœur en tout petits morceaux, presque sans le faire exprès. Les références montent aux yeux, la beauté des mots fait dresser le poil. De page en page, elle donne tout avec naturel, avec ce qui bouillonne viscéralement en elle : la grâce.

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Commentaire ajouté par Root 2020-11-09T18:04:33+01:00
Contre nature

« J’ai été mangée par mon ombre. Oui, je crois que c’est ça. Elle m’a mangée. Et mon ombre, chaque jour, avec le soleil dans le dos, elle me flanque mon image devant les yeux. De force. Je préfère les jours sans soleil, les jours gris, avec beaucoup de nuages. Je préfère la pluie. Je suis désormais à l’ombre pour de bon. »

Pascale

« Il n’y aura pas d’après, je le sais. Il y aura toujours le passé conjugué à tous les temps, même dans le futur. Au fer rouge. »

Leila

« La revoilà debout. La voilà morte. Condamnée à mourir encore, à chaque fois qu’ils le décideraient. Condamnée à un cauchemar sans fin où se débattraient, figés, ses membres gourds et des cris étranglés, tus, emprisonnés. Ce n’était que le début, elle le savait […]. »

Vanessa

Pascale va être admise au quartier des femmes. Toutes la connaissent. L’histoire a été très médiatisée. Pascale a commis l’inacceptable, nul ne lui accordera la rédemption. Elle a tué huit de ses enfants. Des nouveau-nés. Elle n’avait pas le choix, elle peut l’expliquer. Elle devait s’en défaire, mais elle ne pouvait pas laisser les médecins l’effeuiller, la fouiller, pour lui enlever ces bouts de vie qu’elle refusait. Non, personne ne doit toucher ce corps qui la dégoûte, la graisse sous laquelle elle s’est ensevelie. La honte était pire que la mort.

Parmi les détenues, Pascale ne suscite que la haine. Elle est les crimes qu’elle a perpétrés. Et pourquoi aurait-elle voix au chapitre puisque les médias ont déjà tout dit ? Pascale est un ectoplasme. Elle encaisse les coups, physiques, verbaux, puis s’efface dans ses neuf mètres carrés, sa cage exiguë, les barreaux de sa peau. Seules deux de ses partenaires de misère lui portent un regard différent : Leila qui, faisant fi des actes de Pascale, lui tend la main à sa façon, et Vanessa, qui lustre sa réputation de caïd en lui offrant son poing.

C’est par le biais de la lecture puis de l’écriture, réunies lors d’un atelier où il leur est demandé de se raconter sans filtre, que ces trois femmes vont apprendre à se connaître, à connaître l’autre autant qu’elles vont se découvrir elles-mêmes. Qu’elles vont oser vivre quelques instants d’existence à l’abri de ceux qui les ont brisées – Vanessa a subi des viols collectifs réguliers dans les caves de son immeuble, jusqu’à ce qu’elle trouve le moyen d’en réchapper ; Leila, prise dans les filets d’un homme manipulateur et cruel, s’est laissé démolir jusqu’à la corde. Et tout est vrai ici : Cathy Galliègue a elle-même animé un atelier d’écriture en Guyane, où elle réside, auprès des détenues du centre pénitentiaire de Remire-Montjoly.

Je ne pensais pas cela possible, et pourtant, dès les premières pages, on se dit que Cathy Galliègue a encore gravi un échelon. Elle est parvenue, en très peu de mots, à donner un style différent à chacune de ses héroïnes – l’exercice est difficile, comment amener à se confier trois personnages de cette trempe ? Elle semble les avoir apprivoisées puis s’être effacée pour les laisser exister. Surtout, il n’est pas évident de choisir comme personnage principal une femme emprisonnée pour un octuple infanticide. C’est pourquoi je me suis préparée à lire ce roman.

Je me doutais que l’auteur irait à contre-courant des médias, et je voulais être prête à découvrir Pascale. Pascale est inspirée de Dominique Cottrez, aide-soignante et mère de famille, condamnée en juillet 2015 pour avoir étouffé huit de ses enfants à la naissance. La boule au ventre, j’ai regardé plusieurs vidéos sur Dominique Cottrez, donc celle à laquelle Cathy Galliègue fait référence, où l’accusée, dans sa petite cuisine, entourée des objets de tous les jours, parle de ses crimes. Cela peut sembler difficile à croire, mais j’ai eu de la peine pour cette femme. Pour l’obésité dont elle souffre depuis l’enfance, qui lui a toujours valu des moqueries, de la méchanceté gratuite. Pour ce procès en place publique – qui avait envie d’écouter, ça me fait mal de l’écrire, la grosse d’office classée cas soc’, jugée avant même de mettre un pied au tribunal ? Lorsqu’elle paraît supplier, des sanglots dans la voix, plutôt qu’affirmer qu’elle n’est pas un monstre, je l’ai crue. En dépit de ce qu’elle a fait. Et c’est cette image que j’ai de Dominique Cottrez que m’a renvoyée Pascale. L’autre visage de Dominique Cottrez, celui que personne n’a voulu voir. Jamais l’auteur n’a entaché son humanité, esquissant un portrait empreint de respect malgré les circonstances. Ce qu’a fait Cathy Galliègue n’est pas à la portée de tout le monde. Elle s’est oubliée pour laisser parler l’autre, s’est affranchie de tout ce qui a été dit, scandé. Elle a su donner de la substance aux écrouées sans tomber dans la facilité du passé ressassé, laissant parfois des questions sans réponses. Elle a créé une histoire entre quatre murs, une histoire dans l’histoire de ses personnages. Le quotidien difficile, qui que vous soyez, de la prison. Les trois minutes de douche trois fois par semaine, les murs qui vous avalent, la liberté qui n’est plus qu’un souvenir.

La prison est un autre monde, régi par ses propres codes, qui vous prend votre identité pour vous la recracher le jour de votre libération sous forme de petite monnaie, d’un téléphone déchargé et de papiers jaunis sans importance. Mais cette même prison leur apporte aussi une certaine protection, cocon de béton où toutes se soumettent aux mêmes ordres en bénéficiant, paradoxalement, d’une liberté dont elles n’ont jamais pu jouir à l’extérieur. La servitude comme une amputation psychologique qui les a contraintes à un ultime acte de survie. Mais la liberté n’est pas forcément là où l’imagine.

J’ai été très touchée par la rage de Vanessa, par ses appels à l’aide que personne ne voit ; je me suis sentie proche de Leila, son côté placide qui me fait défaut, peut-être, et que j’ai compris à travers ses mots. Par Pascale, évidemment. Un de ces personnages comme j’en rencontre parfois et qui hurlent en silence entre les lignes « Je suis le mal que vous m’avez fait ».

Avec le bouleversant Contre nature, Cathy Galliègue confirme ce talent particulier qu’elle possède (et dont il n’était pas permis de douter) pour parler des bas de la vie – une matière plus riche que les hauts – sans jamais se départir de l’élégance qui lui colle à la plume. Je suis toujours admirative de cette force dans l’écriture, stupéfiée par sa capacité naturelle à nimber de beauté les choses les plus laides, celles devant lesquelles le commun des mortels baisse les yeux. Les mots peuvent accomplir bien des prodiges, mais si peu d’auteurs ont une telle maîtrise de leur pouvoir. Au point de se demander d’où vient ce supplément d’âme qui habite l’auteur.

« […] Toute terre est un bagne

Où la vie en pleurant, jusqu’au jour du réveil,

Vient écrouer l’esprit qui tombe du soleil. »

Victor Hugo, Les Contemplations, « Explication »

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