Christian De Metter

Cela fait quelques mois que l'on me pousse de toute part à fréquenter la plume de Pierre Lemaître. Outre la hauteur de ma PAL, un je ne sais quoi me retenait. Peut-être la peur d'être déçu après en avoir entendu trop de bien…

Aussi ai-je saisi l'occasion d'entrer dans son univers par le prisme de cette bande-dessinée dont Torreton dit dans la préface qu'elle correspond à ce monde intérieur qu'il s'était forgé en lisant Lemaître. Et de fait, si cette BD est fidèle, alors je pense que d'ici peu je critiquerai ici l'un de ses ouvrages.

L'auteur prend appui sur un phénomène qui a existé : les arnaques aux monuments aux morts au sortir de la Première Guerre Mondiale. Mais le ressort de cette histoire tient au fait que ce sont des survivants, des gueules cassées qui vont monter une arnaque sur le souvenir des morts, de leurs morts. Une revanche sur la faucheuse, le danger et les salauds qui les y ont envoyé… On est presque content que l'arnaque aboutisse.

Mais ce ne serait que cela, ce serait bien trop simple. L'auteur interroge aussi les relations intrafamiliales d'une grande bourgeoisie étriquée dans ses principes, mais encore la place du handicap et des gueules cassées, le retour des héros de guerre à leur vie civile, la cupidité, la vengeance et la justice… Incroyable panel d'humanités blessées servi par d'admirables couleurs délavées.

Outre les sujets abordés, certaines scènes réserveront pourtant cet album à un public plutôt adulte.

Une BD culte. Un ouvrage d'exeption, tant par les graphismes que par son ambiance.

Un emprunt @bibliothequesdenancy de qualité, une incroyable découverte, je n'aurais clairement pas acheté de moi-même, car les planches ne sont pas à mon goût, beaucoup trop sombre, tout est accès sur le visage et c'est vrai qu'ils sont très réalistes. Donc un conseil ne vous arrêtez pas aux planches, car l'histoire en vaut vraiment le coup !

J'ai été choqué par la qualité de l'histoire, c'est une BD qu'on prend le temps de lire, je lisais sans me poser de questions et la fin, le retournement de situation que je n'ai pas du tout vu venir ! 😱

J'ai beaucoup aimé l'ambiance de ce huis clos.

On retrouve 2 enquêteurs qui rejoignent une île au large de Boston, dans un hôpital psychiatrique. Pourquoi ? Parce que Rachel a disparu, il faut enquêter pour la retrouver !

J'ai adoré l'enquête, j'ai adoré cette atmosphère spéciale sans trop savoir pourquoi ! (On comprend à la fin.)

(Je ne vous conseille pas de lire le résumé babelio si comme moi, vous découvrez l'histoire car il spoil toute la BD)

Je découvrirai le roman et le film avec grand plaisir !

Une bonne bande dessinée. Des illustrations bien travaillées. Une histoires et des personnages touchants.

L'adaptation sous la forme de bande dessinée du roman de science-fiction La Nuit des Temps de René Baravel par Christian de Metter est une véritable œuvre d’art.

Le travail réalisé est vraiment exceptionnel. Les graphismes, le choix des décors et des couleurs illustrent parfaitement l'univers dépeint dans le roman dont je suis une très grande fan.

Je vous conseille de lire cette adaptation si vous avez aimé ce roman, car elle vous apportera un regard neuf sur cette dystopie. Si vous ne connaissez pas cette histoire, c’est une merveilleuse manière de la découvrir.

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- Résumé :

La nuit des temps est un roman d’anticipation et de science-fiction écrit par René Barjavel.

Publié en 1968 aux Presses de la cité, il était initialement le scénario d’un film prévu par le réalisateur André-Cayatte. Cependant, le projet fut abandonné, car le film coûtait trop cher à produire.

L’auteur trouve son inspiration dans le monde contemporain dans lequel il vit. Il s'intéresse de très près aux comportements humains. Dans ce roman, il imagine la réaction que pourrait avoir l’espèce humaine face à une découverte bouleversante.

En Antarctique, lors d’une expédition, deux corps prisonniers sous terre sont découverts.

Qui sont-ils ? Sont-ils dangereux ? Quels secrets cachent-ils ?

BD dévorée avec assez peu de texte, mais les dessins retranscrivent bien l'ambiance du roman. Certains raccourcis sont faits par rapport au roman, mais il était impossible de tout retranscrire dans la BD. Cependant cela reste très fidèle. Une belle pépite pour découvrir cette histoire en BD.

"Au revoir là-haut" est l'adaptation graphique du roman éponyme de Pierre Lemaitre, premier tome d'une trilogie intitulée "Les enfants du désastre" que j'ai adorée. Le roman, du haut de ses presque 600 pages, est un petit pavé et ce n'est pas sans appréhension que j'ai ouvert cette adaptation qui ne compte que 172 pages. Je me suis donc préparée à y retrouver l'intrigue foisonnante de Pierre Lemaitre plutôt très condensée, peut-être trop raccourcie. Et c'est le cas, mais je n'en ressors pas désenchantée. Bien au contraire, je la trouve très réussie.

Petit rappel sur le synopsis : Au lendemain de la guerre 14-18, nous suivons d'un côté Édouard et Albert, deux soldats laissés pour compte, que la mère Patrie a abandonnés. Le premier est une Gueule cassée, qui a perdu sa mâchoire inférieure en sauvant le second sur les champs de bataille. Grâce à ses talents de dessinateur, aidé d'Albert et de sa petite voisine, il montera la plus époustouflante des arnaques.

Parallèlement, nous suivons également Pradelle, petite crapule trop ambitieuse, responsable en grande partie de la situation d'Albert et Édouard, et qui n'est autre que le mari de Madeleine, la sœur d'Édouard...

Si l'intrigue est nettement raccourcie, elle n'en est pas dénaturée pour autant. J'ai retrouvé les personnages tels que je les ai connus dans le roman, profondément ambigus et/ou attachants. J'y ai également retrouvé la même atmosphère. Et c'est en grande partie grâce aux dessins, Christian de Metter y a tout dépeint comme je l'avais imaginé durant ma lecture du roman.

Plutôt avare dans les textes, ce sont les dessins qui parlent, et ils en disent beaucoup. L'ensemble est justement équilibré. On avance vite, effectivement. Les pages se tournent à grande vitesse mais, ayant été rapidement happée, je n'en ai pas été gênée. Ceci dit, c'est sans aucun doute parce que je connaissais déjà bien l'histoire, je ne pense pas qu'il en aurait été de même dans le cas contraire (je l'aurais certainement trouvée beaucoup trop précipitée).

Quoi qu'il en soit, je ressors ravie de cette lecture, d'autant que les graphismes sont superbes.

Après l'adaptation graphique de "Au revoir là-haut", je découvre maintenant celle de "Couleurs de l'incendie", des mêmes auteurs. Là encore, c'est une jolie surprise. Le roman en lui-même étant foisonnant, j'imagine le travail conséquent pour l'adapter en bandes dessinées et c'est de nouveau une belle réussite.

C'est dans l'entre-deux-guerres que se déroulent ici les faits, où l'on y retrouve Madeleine Péricourt sur le point d'enterrer son père mais qu'un tragique événement va venir perturber. De là, nous sommes projetés dans le monde de la finance où la vengeance et le désir de justice vont y trouver leur place.

Les superbes graphismes vont nous plonger directement dans le Paris des années 1920 et 1930, où nous pourrons admirer les décors et tenues d'époque. Les couleurs sobres, les traits fins et minutieux, foisonnant de petits détails, les expressions des physionomies et des regards, les jeux d'ombres et de lumières, sont un régal pour les yeux et implantent un contexte historique réaliste et captivant. À eux seuls, les dessins font la moitié du boulot.

Quant à l'autre moitié, elle n'est pas en reste. J'en viens à parler du scénario, forcément raccourci, mais dans lequel il ne manque rien. Tout est évoqué, de la crise financière à la faillite, en passant par les petites magouilles des uns et des autres et le plan de Madeleine pour assouvir sa vengeance, sans oublier le petit Paul et sa passion pour l'opéra. Les textes abondants nous offrent l'occasion de rester plus longtemps dans le livre (ce qui n'était pas totalement le cas avec le tome précédent). L'atmosphère du roman est bien présente. L'intrigue reste tortueusement bien ficelée et le dénouement ô combien jubilatoire.

J'ai de nouveau passé un excellent moment et ai pris plaisir à retrouver l'ensemble des protagonistes, que j'avais imaginés tels qu'ils sont représentés ici. C'est une belle façon de replonger dans un univers qui m'avait beaucoup plu. Et en plus, je viens de me rendre compte que l'adaptation de "Miroir de nos peines" est parue il n'y a pas deux mois. Je suis ravie de retrouver bientôt le talent de Pierre Lemaitre associé à celui de Christian de Metter.

"Le Miroir de nos peines" est la troisième partie de la trilogie "Les Enfants du Désastre" d'après Pierre Lemaitre, adaptée en bande dessinée par Christian de Metter. Ce récit explore les destins croisés de différents personnages au milieu du chaos de la Seconde Guerre mondiale, offrant une plongée dans une période tumultueuse de l'histoire européenne.

Le récit suit les trajectoires de Louise, institutrice dont la vie est bouleversée après un événement tragique, de deux soldats aux horizons très différents, et de Désiré, un manipulateur aux identités changeantes. Leurs chemins se croisent et se heurtent dans le contexte de l'invasion allemande, de la débâcle de l'armée française et de l'Exode qui s'ensuit.

J’ai aimé le travail graphique de Christian de Metter qui, à travers sa peinture expressive et réaliste, apporte une dimension supplémentaire au récit de Lemaitre.

Cette adaptation singulière semble avoir réussi à capturer l'intensité émotionnelle du récit original tout en offrant une expérience artistique distincte et puissante.

J’ai enfin découvert Au revoir là-haut de Pierre Lemaitre, Prix Goncourt 2013, à travers cette adaptation en BD par Christian De Metter (j’avais déjà lu sa suite, Couleurs de l’incendie, parce que je ne fais pas les choses dans l’ordre !). Nous y suivons deux rescapés de la guerre, dans les injustices et la honte qu’ils vivent de retour dans la société. Comme un pied de nez à leur passé, ils montent une grande arnaque aux monuments aux morts pour s’enrichir. Une belle histoire, avec des personnages tous moralement très gris, et une fin trop rapide mais pas moins percutante.