Toutes les séries de Christine Le Bozec
Historia vous invite dans ce numéro Spécial, à travers les péripéties de Blutch et Chesterfield, les héros des Tuniques bleues, la bande dessinée de Cauvin, Salvé et Lambil, à revivre l’époque légendaire du Far West. Une manière de découvrir, planches par planches, comment la nation américaine s’est formée et de suivre deux des épisodes les plus marquants de cette épopée, les guerres indiennes et la guerre de Sécession qui oppose l’Union (États du Nord) à la Confédération (ceux du Sud).
De la conquête du « grand désert » qui s’étend du fleuve Mississippi au Pacifique dans la première moitié du XIXe siècle, à la bataille de Little Big Horn, marquant la victoire des Amérindiens, de la déclaration de guerre à l’ultime représentant des Tuniques bleues, George Patton, adepte d’un nouveau cheval de fer, le char de combat, suivez l’avancée des pionniers du Far West. Une série d’articles signés des meilleurs spécialistes de l’histoire des Etats-Unis.
Avec à suivre, un cahier découverte consacré au Texas et à son univers impitoyable : conquérants espagnols, émigrants américains et dangereux Indiens avec une visite guidée de San Antonio, terre de missions.
Tous les livres de Christine Le Bozec
Danton-Robespierre : deux noms, deux destins qui évoquent cette histoire en fusion qu'est la Révolution française. Georges Jacques Danton, né en 1759 à Arcis-sur-Aube, et Maximilien Marie Isidore Robespierre, né en 1758 à Arras, ont été des acteurs majeurs de ce moment de rupture violente. Ils ont par leurs propos, par leurs actes, par l'influence qu'ils ont exercée, contribué à dessiner l'avenir de la nation. Figures symboliques, leur destin les lie. Le 5 avril 1794 (16 germinal), Danton apostrophe le Tribunal révolutionnaire devant lequel, accusé, il comparaît : " Que l'on nous conduise à l'échafaud, lance-t-il. Je ne disputerai point davantage ma vie à ceux qui m'assassinent. Infâme Robespierre, l'échafaud te réclame, tu me suis ! Peuple, je mourrai digne de toi ! " Danton est guillotiné ce 16 germinal. Quatre mois plus tard, le 26 juillet 1794 (8 thermidor), Robespierre intervient devant la Convention : " J'ai besoin d'épancher mon coeur, commence-t-il. Quel ami de la patrie veut vouloir survivre au moment où il n'est plus permis de la servir ? Pourquoi demeurer dans un ordre de choses où l'intrigue triomphe éternellement de la vérité ? Comment supporter le supplice de voir cette horrible succession de traîtres ? Je suis fi lit pour combattre le crime, non pour le gouverner. Je leur lègue la vérité terrible et la mort. " Robespierre est guillotiné le 10 thermidor. Les historiens de la Révolution française se sont souvent divisés entre Dantonistes et Robespierristes. Même si le débat s'est apaisé à la fin du XXe siècle, l'opinion semble avoir choisi. Danton a sa statue à Paris, Robespierre est le terroriste, inspirateur et modèle des dictatures.
Si quantité d'ouvrages traitent de la Révolution française, tous la découpent ou la morcellent : aucun livre n'a été consacré à la Ière République, proclamée le 22 septembre 1792 et remplacée par le Consulat le 10 novembre 1799. Il s'agit pourtant des fondations de l'expérience républicaine en France, moment où se structure la vie politique de notre pays et dont l'héritage est encore vivant.
Ce septennat républicain est constitué par trois séquences : une phase radicale que domine la figure de Robespierre, puis la transition thermidorienne et enfin le Directoire - régime souvent mal connu, régulièrement malmené, pourtant porteur de modernité.
Après une première partie événementielle salutaire, qui fait le pont entre ces différentes périodes, Christine Le Bozec dégage les ruptures et les continuités de ce moment fécond de l'histoire de France dans tous les domaines : politique bien sûr, mais aussi culturel, militaire, social… Cette approche éclaire et rend enfin accessible une période aussi foisonnante que passionnante.
ll est courant d'affirmer qu'au XVllle siècle, les femmes étaient libres, les protagonistes de cette représentation utilisant à l'envi l'argument de celles tenant salon. Si quelques cas spectaculaires ne peuvent être niés, que disent-ils de la situation de la majorité des femmes, qu'elles soient paysannes, ouvrières dans l'artisanat et l'industrie, domestiques ou bien même institutrices ? Christine Le Bozec procède donc à un état des lieux de la condition féminine à l'époque des Lumières, avant d'envisager leur implication et leur rôle pendant et après la Révolution française. Elle montre que malgré les barrières culturelles, et même si les révolutionnaires demeurèrent prisonniers du carcan de préjugés ancestraux, les années 1789-1795 furent bien synonymes de conquête de droits, chèrement et âprement acquis, puis difficilement conservés, avant que Bonaparte ne commence à les rogner et que la Restauration ne les supprime.
Carrière météorique que celle de Barras, né en 1755 dans une famille provençale modeste.
En 1782, lorsqu'il quitte l'armée après des missions aux Indes et au Cap, il n'est qu'un obscur lieutenant aux moyens de subsistance inconnus, qui végète jusqu'à la Révolution, dans laquelle il s'engage résolument.
A partir de 1792, il connaît une ascension fulgurante qui le propulse, de novembre 1795 à novembre 1799, à la tête de la France aux côtés de quatre autres Directeurs, après que la chute de Robespierre l'a porté sur le devant de la scène.
Brusquement, le coup d'Etat de Brumaire met fin à sa trajectoire, et Bonaparte, qu'il avait beaucoup aidé, le chasse avant de l'exiler.
Dès la chute de l'Empire, Barras regagne Paris et y meurt en 1829 sans plus avoir l'occasion de jouer un rôle politique.
Aujourd'hui encore, sa mémoire souffre d'une réputation exécrable : il aurait été flambeur, vénal, libertin, débauché. Au terme d'une analyse serrée des sources, l'auteur démontre que la plupart de ces imputations proviennent d'une légende noire forgée par les brumairiens, qui cherchaient ainsi à légitimer leur coup d'Etat de novembre 1799.
Cette biographie ne vise pas à rendre le personnage plus vertueux qu'il ne l'était, mais à montrer l'homme politique atypique qu'il fut quatre ans durant à la tête d'un pays en recherche de stabilité.