Tous les livres de Claire Daudin
Résumé
Peu de temps après leur rencontre dans une pharmacie de Labastidette, Violaine et José se marient. José, qui n'a jamais connu son père, souhaite plus que tout un enfant. Un petit garçon, appelé Gilles, naît, atteint de la maladie de Hurler, une affection génétique incurable. Un roman qui questionne l'humanité, l'obsession des apparences, les limites de la raison. Premier roman.
Quatrième de couverture
Violaine et José s'aiment. Ils se sont rencontrés dans la pharmacie de Labastidette, et bientôt on célèbre leurs noces. José, qui n'a pas connu son père, veut des enfants. Un petit garçon naît, Gilles, atteint de la maladie de Hurler, une affection génétique incurable. Peut-on raconter cette histoire ? «Combien de mots, lesquels et comment, pour dire ce que le monde ne veut pas entendre ? Le sourire, c'est le mot que j'ai choisi.» Le petit garçon sur qui les fées ne se sont pas penchées, aimé envers et contre tout dans la maison que son père a bâtie, offre à sa mère son premier sourire. «Avez-vous vu son sourire ? Il est passé si vite.» Celui à qui la société des hommes refuse toute humanité, l'enfant sans devenir, l'erreur de la nature, le chaos génétique, donne son sourire à qui veut le voir. Le Sourire n'est ni un témoignage ni un manifeste, mais un conte pour aujourd'hui qui commencerait là où finissent les contes d'autrefois, par un beau mariage. Contre les mirages de la perfection, l'obsession des apparences, les limites de la raison, ce roman met en question notre définition de l'humain.
Péguy, Bernanos, Mauriac ont pris la poussière sous la chape de plâtre dont on les a recouverts. Statufiés, ces auteurs ont vieilli : non pas leurs œuvres, mais ce que la postérité a fait d'eux en leur réservant des niches dans le grand édifice de la littérature où l'on ne vient guère les déranger. Affubler ces auteurs d'une auréole n'apparaîtra pas d'emblée comme le meilleur moyen de les extirper de la sacristie où leurs effigies se morfondent. Pourquoi ces trois noms, parmi tant d'autres possibles ? Dans la série des écrivains catholiques, on attendrait Bloy, Claudel ou Green. Dans celle des écrivains engagés, d'innombrables comparses mériteraient de prendre rang. Le choix est ici affaire de cœur, rencontre avec des hommes et leurs œuvres. Péguy, Bernanos, Mauriac : chacun d'eux nous renvoie à une foi personnelle que leur œuvre atteste sans imprimatur, dans une distance vis-à-vis de l'Eglise institution qui garantit leur liberté de créateurs. Chrétiens, ils le sont, et nous devons les en croire, ces écrivains n'ont rien de commun avec ceux de leurs pairs qui choisirent de s'affilier à un parti, une idéologie, un dogme. Ils envisagent leur engagement de toute autre façon. Leur existence tout entière, en ses diverses dimensions, est orientée vers l'absolu chrétien, tourmentée par lui. Attelés à faire œuvre de littérature, ils se doivent de faire droit à l'interrogation profonde sur leur vocation propre : qu'est-ce qu'un manieur de mots dans le dessein de Dieu ? Péguy, Bernanos, Mauriac ne sont pas ici convoqués pour résoudre un problème de théorie littéraire. C'est bien d'eux que l'on veut parler. De leur cohérence dans les turbulences de l'histoire, les affres de la création, les détresses privées. Etre écrivain ne les exonère pas, ne les dédouane de rien. L'œuvre s'insère dans le courant d'une existence, l'existence dans une dimension qui l'excède et les réunit tous les trois.