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Tous les livres de Claude Lévi-Strauss

Les Nambikwara ont été observés par Claude Lévi-Strauss lors de son expédition de 1938. Il en fit le sujet de sa thèse complémentaire de doctorat en 1948 (La vie familiale et sociale des indiens Nambikwara1). Lévi-Strauss reprendra ces observations dans Tristes Tropiques publié en 1955 et fera ainsi largement connaitre les Nambikwara.

Ils se distinguent par une culture matérielle réduite au minimum, ignorant même le hamac. Leurs voisins Paressi les appellent d'ailleurs "ceux qui dorment à même le sol". Leur activité est dépendante du cycle saisonnier. Durant la saison sèche ils se divisent en bandes de quelques familles et vivent de la chasse et de la cueillette, les femmes agrémentant le repas de quelques baies sauvages, racines et, au besoin, de lézards et de sauterelles. Durant la saison des pluies quelques bandes se réunissent au sein de villages provisoires où ils pratiquent l'agriculture (maïs, manioc, tabac, arachides, etc.) et la pêche. Aujourd'hui (2008), certains groupes habitent des maisons construites en feuille de palme et s'allongent sur des lits en bois ou sur des couvertures.

Lors de son séjour, Lévi-Strauss comprend qu'il assiste en direct à l'agonie d'un peuple. Il décrit "une société humaine réduite à sa plus simple expression, diminuée"

Les Structures élémentaires de la parenté est l'intitulé de la thèse soutenue par Claude Lévi-Strauss défendant la théorie de l'alliance. Elle constitue une oeuvre significative grâce à laquelle il devint docteur d'État. Avec l'aide ponctuelle du mathématicien André Weil il y dégage le concept de structure élémentaire de parenté, basé sur la notion de Groupe de Klein. Depuis lors, sont à associer à ce type de structures : les systèmes prescrivant ou préférant les mariages avec un type précis de parents ; les systèmes déterminant chaque membre du groupe comme parent, avec la distinction de conjoints possibles ou prohibés. Lesdites structures comportent deux principales modalités de mariage : le mariage symétrique ou échange restreint ; le mariage asymétrique ou échange généralisé

La diversité des cultures, la place de la civilisation occidentale dans le déroulement historique et le rôle du hasard, la relativité de l'idée de progrès, tels sont les thèmes majeurs de Race et histoire. Dans ce texte écrit dans une langue toujours claire et précise, et sans technicité exagérée, apparaissent quelques uns des principes sur lesquels se fonde le structuralisme.

Pourquoi et comment devient-on ethnologue ? Comment les aventures de l'explorateur et les recherches du savant s'intègrent-elles et forment-elles l'expérience propre à l'ethnologue ? C'est à ces questions que l'auteur, philosophe et moraliste autant qu'ethnographe, s'est efforcé de répondre en confrontant ses souvenirs parfois anciens, et se rapportant aussi bien à l'Asie qu'à l'Amérique.

Plus encore qu'un livre de voyage, il s'agit cette fois d'un livre sur le voyage. Sans renoncer aux détails pittoresques offerts par les sociétés indigènes du Brésil central, dont il a partagé l'existence et qui comptent parmi les plus primitives du globe, l'auteur entreprend, au cours d'une autobiographie intellectuelle, de situer celle-ci dans une perspective plus vaste : rapports entre l'Ancien et le Nouveau Monde ; place de l'homme dans la nature ; sens de la civilisation et du progrès.

Claude Lévi-Strauss souhaite ainsi renouer avec la tradition du " voyage philosophique " illustrée par la littérature depuis le XVIe siècle jusqu'au milieu du XIXe siècle, c'est-à-dire avant qu'une austérité scientifique mal comprise d'une part, le goût impudique du sensationnel de l'autre n'aient fait oublier qu'on court le monde, d'abord, à la recherche de soi.

Il en est du totémisme comme de l'hystérie. Quand on s'est avisé de douter qu'on pût arbitrairement isoler certains phénomènes et les grouper entre eux, pour en faire les signes diagnostiques d'une maladie ou d'une institution objective, les symptômes même ont disparu, ou se sont montrés rebelles aux interprétations unifiantes.

"La pensée sauvage" et non "la pensée des sauvages". Car ce livre s'écarte de l'ethnologie traditionnelle en prenant pour thème un attribut universel de l'esprit humain : la pensée à l'état sauvage qui est présente dans tout homme - contemporain ou ancien, proche ou lointain - tant qu'elle n'a pas été cultivée et domestiquée à des fins de rendement. Lévi-Strauss aborde donc les mythes, les rites, les croyances et les autres faits de culture comme autant d'êtres "sauvages" comparables à tous ceux que la nature engendre sous d'innombrables formes, animales, végétales et minérales. Publiée au milieu des années cinquante, "La pensée sauvage" est aujourd'hui considérée comme l'un des classiques de l'ethnologie contemporaine dont l'influence fut décisive sur l'ensemble des disciplines qui forment le domaine des sciences sociales.

Présentation de l'éditeur

Claude Lévi-Strauss raconte son émerveillement devant l'étrangeté et la force plastique des masques indiens, particulièrement ceux des peuplades du Pacifique Nord. Partant d'une description de ces masques puissamment colorés, aux formes tourmentées, il analyse leur code esthétique tout en les mettant en parallèle avec les mœurs et les mythes des peuples qui les fabriquent. Il montre comment ces masques constituent un langage complexe. Il conduit donc, à la fois, une étude sur des peuples originaux et une réflexion générale sur la notion de " style ". La voie des masques, jalon important dans l'œuvre ethnologique de Claude Lévi-Strauss, est aussi une méditation sur l'esthétique des arts plastiques.

Pour mieux connaître l'homme, ce livre, fidèle à la méthode ethnologique, dirige le regard vers des sociétés fort éloignées de celle de l'observateur. Mais il se présente aussi comme une réflexion sur un problème très général de la condition humaine : celui des rapports entre la contrainte et la liberté. De quelle marge de manœuvre disposent la culture dans les limites que fixe à l'homme sa nature biologique, l'individu lui-même au sein des unités sociales de base -famille, mariage, parenté- où il est né et qu'il a chargé de maintenir ou de renouveler ? Avec quelle lassitude la pensée réagit-elle aux pressions du milieu ? A quelles règles fondamentales doit obéir la langue pour permettre de communiquer ? Quels rapports existent entre la gamme des possibles conçus par l'esprit et la réalisation de certains seulement d'entre eux ? Frayant sa voie parmi les institutions, usages, mythes, rites et croyances des sociétés les plus diverses, l'auteur se rapproche progressivement de la nôtre. Il montre que chez nous comme ailleurs, loin de s'opposer, la contrainte et la liberté s'épaulent. Ainsi se dissipe l'illusion contemporaine que la liberté ne souffre pas d'entraves et que l'éducation, la vie sociale, l'art requièrent pour s'épanouir un acte de foi dans la toute-puissance de la spontanéité : illusion qui n'est pas la cause, mais où l'on peut voir un aspect de la crise que traverse aujourd'hui l'occident.

Textes de cours donnés à l’École pratique des hautes études et au Collège de France, 1951-1982

Se fondant sur l'étude du conte perdu du Lynx et de nombreux mythes recueillis chez les Indiens d'Amérique, qui font apparaître une opposition entre des termes proches par nature - par exemple deux frères ou deux jumeaux -, Claude Lévi-Strauss montre comment cet écart est constitutif d'une représentation originale de la nature et de la société dans la pensée indienne : en perpétuel déséquilibre, comme si toujours le même engendrait l'autre, et que la bonne marche de l'univers en dépendait. Ainsi, dans la pensée des Amérindiens, leur existence impliquait celle des non-Indiens, et la place des Européens était marquée en creux dans leur système. ()il est alors conduit à méditer sur la rencontre entre deux mondes, sur les sources du dualisme des Indiens d'Amérique, à l'origine d'une ouverture à l'autre que les conquérants sauront exploiter pour mieux détruire les peuples et les valeurs du Nouveau Monde.

En publiant ou republiant sur le tard un choix de ses photographies prises entre 1935 et 1939 - avant que, lui disparu, plus personne ne sache les décrire - l'auteur souhaite communiquer à d'autres le charme indicible d'un monde qui lui fut cher, devenu méconnaissable depuis. Il fait défiler ces images en les accompagnant d'un récit continu de ses aventures, un peu à la façon d'une bande dessinée. Pour les curieux de la photographie, il rappelle aussi un temps où cet art ne donnait pas encore matière à des dissertations savantes, et où le voyageur se contentait d'enregistrer naïvement ce qu'il avait sous les yeux. D'un intérêt certain pour l'Historien à ces deux titres, ce recueil voudrait être d'abord un témoignage sur le Brésil et ses habitants il y a plus d'un demi-siècle, auxquels l'auteur adresse, ainsi qu'à sa jeunesse lointaine, un salut amical et nostalgique.

Présentation de l'éditeur (Seuil, 2016)

Noël 1951. Nous sommes le dimanche 23 décembre à Dijon. Sur le parvis de la cathédrale on brûle un Père Noël. De cette scène, qui cristallise la résistance des autorités catholiques de l’après-guerre à un rituel païen venu d’outre-Atlantique, on peut voir aujourd’hui les photographies sur internet.

Claude Lévi-Strauss découvre ce fait divers dans la presse et s’en empare pour écrire un texte devenu depuis un classique. Plus de soixante ans après sa parution en 1952 dans la revue Les Temps Modernes, les lecteurs pourront découvrir le regard singulier du célèbre anthropologue sur un rituel récent en Occident dont l’ampleur n’a cessé de croître, tandis qu’Halloween aussi évoqué ici a traversé l’Atlantique à son tour.

Publié quinze ans après " Anthropologie structurale ", ce livre rassemble dix-huit textes antérieurs ou postérieurs, devenus presque tous inaccessibles. Les textes ont été choisis et distribués afin qu'un lecteur peu familier avec les problèmes de l'ethnologie contemporaine puisse comprendre la façon dont l'anthropologie structurale les aborde et croit pouvoir les résoudre.

Qu'il s'agisse de l'histoire, de la discipline ou de son champ d'application, des difficultés théoriques qu'elle rencontre ou plus concrètement des mythologies et des rituels, " Anthropologie structurale deux " est un ouvrage indispensable pour comprendre la pensée de Claude Lévi-Strauss et les enjeux de l'anthropologie contemporaine. Un livre de fonds.

Résoudre les énigmes posées par les règles du mariage aux ethnologues, notamment celle de la prohibition de l'inceste, telle est la tâche qui se proposaient initialement Les Structures élémentaires de la parenté. Les deux chapitres introductifs, objets de la présente édition, n'en abordent pas moins des questions philosophiques cruciales : où finit la nature et où commence la culture ? Quelles sont les parts respectives de chacune en l'homme ? Comment l'homme se distingue-t-il, sous ce rapport, de l'animal ? C'est ainsi du point de vue de l'ethnologie que le texte de Claude Lévi-Strauss apporte matière et méthode à la réflexion philosophique.

Dans ce livre, Claude Lévi-Strauss expose et met en œuvre la méthode structurale aux progrès de laquelle son nom est attaché. Toutes les grandes questions de l'anthropologie sociale y sont évoquées, comme sont discutés les problèmes de méthode , l'on verra définie et illustrée son ambition d'entreprendre une véritable analyse scientifique des phénomènes humains sans les trahir, c'est-à-dire sans rien laisser perdre de leur richesse concrète et des plus subtiles nuances que traduit leur diversité.

Le Cru et le cuit est un ouvrage de l'ethnologue français Claude Lévi-Strauss publié en 1964. Il s'agit du premier tome des Mythologiques.

L'auteur y observe notamment que les peuplades qui ne connaissent pas la cuisson des aliments n'ont pas de mot pour dire « cuit ». Mais par contrecoup, elles n'ont pas davantage de mot pour dire « cru » puisque le concept même ne peut en être caractérisé.

De même, les hommes sont restés longtemps sans imaginer le poids ou la pression de l'air qui les entourait, faute de référence par rapport à laquelle la comparer. Cela conduit Lévi-Strauss à une remarque importante : pour atteindre le réel, il faut au préalable pouvoir faire abstraction du vécu. La remarque peut prêter à discussion sur le détail (« qu'est-ce que le réel ? »), mais on en voit la ligne directrice : seules des expériences nouvelles permettent de développer de nouveaux paradigmes.

Partant de l'opposition du miel et du tabac, présente aussi chez nous comme l'attestent certaines locutions, mais qui tient une place beaucoup plus considérable dans la vie et la pensée des Indiens d'Amérique du Sud, on explore à travers leurs mythes deux itinéraires qui se rejoignent: car le miel exprime la puissance séductrice de la nature , tandis que la fumée du tabac s'élevant vers les êtres surnaturels retient l'homme sur la voie qui l'éloigne de la culture, surtout pendant la saison sèche où la nourriture se fait rare et où la collecte des produits sauvages offre la seule chance de subsister.

Cette mythologie de la disette, évocatrice d'un carême tropical auquel ne manquent même pas les instruments des ténèbres, se déroule dans un décor rustique à la façon d'une églogue. Mais la naïve et fraîche histoire de "la fille folle de miel" ou celle, plus âpre, du "festin de la grenouille", procèdent à l'aide de symboles qui, pour concrets qu'ils soient, articulent une logique des formes, sous-jacente à la logique des qualités dont le premier volume de ces Mythologiques avait établi l'existence. On dévoile donc ici dans la pensée mythique, en plus d'une rationalité latente, une capacité philosophique de s'élever aux abstractions, à laquelle rien d'essentiel n'a manqué, sinon peut-être les conditions sociales et politiques, pour franchir le seuil qui eût permis à la science de s'instaurer.

Récemment décédé, Claude Lévi-Strauss fut Professeur honoraire au Collège de France et est l'auteur de nombreux ouvrages connus dont Tristes tropiques (1955), La Pensée sauvage (1962), Le Cru et le lait (1964) et L'Homme nu(1971).

Au cours d'une longue existence, l'auteur a regardé beaucoup de tableaux, écouté beaucoup de musique, lu beaucoup de livres, parmi lesquels il lui est apparu que certaines oeuvres se singularisaient. Ce ne sont pas les seules qu'il admire : entre elles pourtant, dans son esprit, un réseau de correspondances se tisse.

Il cherche ce que ces oeuvres peuvent avoir de commun. Elles ne se ressemblent pas, mais, pour les comprendre, sa pensée se sent contrainte à suivre le même cheminement. A propos d'oeuvres d'art exemplaires, c'est donc sa façon de penser l'art que l'auteur entreprend d'explorer.

Ecrit sur le ton de la conversation, ce livre ouvre dans la peinture, la musique, la littérature des perspectives qui se croisent et se recroisent. Des réflexions sur Poussin et sur Ingres s'entrelacent à d'autres sur l'écoute musicale telle qu'elle a évolué depuis Rameau. Les idées de Diderot et de Rousseau sur les beaux-arts sont comparées à celles d'un musicologue presque oublié, leur contemporain, dont les thèses anticipent la linguistique structurale. Plus près de nous, l'analyse et l'interprétation d'un célèbre sonnet de Rimbaud précèdent deux notes inédites sur les mêmes thèmes, échangés il y a un demi-siècle avec André Breton.

Description de l'éditeur :

" "Tout art impose une forme à une matière. Mais parmi les arts de la civilisation, la poterie est probablement celui où le passage s'accomplit de la façon la plus directe, avec le moins d'étapes intermédiaires entre la matière première et le produit, sorti déjà formé des mains de l'artisan avant d'être soumis à la cuisson." L'œuvre du potier est comparée à celle du démiurge dans de très nombreuses civilisations, remarque Lévi-Strauss :"[...] tout démiurge manifeste un tempérament jaloux". Cette contrainte exercée sur la matière, ainsi que le caractère extrêmement délicat des techniques de fabrication et de cuisson, engendrent autour de la poterie des attitudes et des rites d'exclusion dont la "jalousie" est l'équivalent narratif [...]. " (Marcel Hénaff)

A l’occasion de son quatrième séjour au Japon, au printemps 1986, Claude Lévi-Strauss écrit les trois chapitres qui composent aujourd’hui ce volume, trois conférences faites à Tokyo, à l’invitation de la Fondation Ishizaka. Il choisit pour cet ensemble le titre que porte à présent ce livre. L’anthropologue y aborde les problèmes cruciaux d’un monde sur le point de rentrer dans le XXIe siècle, et propose un nouvel humanisme : « Après l’humanisme aristocratique de la Renaissance et l’humanisme bourgeois du XIXe siècle, l’anthropologie marque donc l’avènement, pour le monde fini qu’est devenue notre planète, d’un humanisme doublement universel. En cherchant son inspiration au sein des sociétés les plus humbles et longtemps méprisées, elle proclame que rien d’humain ne saurait être étranger à l’homme. Elle fonde ainsi un humanisme démocratique qui dépasse ceux qui le précédèrent : créés pour des privilégiés, à partir de civilisations privilégiées. Et en mobilisant des méthodes et des techniques empruntées à toutes les sciences pour les faire servir à la connaissance de l’homme, elle appelle à la réconciliation de l’homme et de la nature dans un humanisme généralisé ».

Anthropologue célèbre, reconnu comme l'un des plus grands esprits de notre temps, Claude Lévi-Strauss est un homme discret, avare de confidences personnelles et dont les écrits autobiographiques sont rares. En acceptant aujourd'hui de parler de lui-même, de son itinéraire intellectuel, de ses voyages et de ses rencontres avec Fernand Braudel ou Jacques Lacan, il ne livre pas seulement au lecteur les clés nécessaires pour accéder à son oeuvre, mais donne un éclairage nouveau sur notre époque, ce vingtième siècle qui est celui de toutes les découvertes et de toutes les catastrophes. En se confiant à Didier Eribon, c'est un grand savant qu'il nous permet de découvrir, témoin privilégié de son temps, homme de passion et d'humour qui, sa vie durant, n'a cessé d'explorer avec une curiosité insatiable tous les domaines du savoir.

C'est un Lévi-Strauss amoureux du Japon que l'on rencontre dans ces textes pour certains inédits, rédigés à partir de 1979. De ces écrits surgit un regard sinon indulgent, pour le moins généreux à l'égard des Japonais, regard qu'il conservera jusqu'à la fin de sa longue vie.

(Extrait de la préface par Junzo Kawada)

La présente édition réunit sept ouvrages choisis par l'auteur : Tristes tropiques, Le Totémisme aujourd'hui, La Pensée sauvage, La Voie des masques, La Potière jalouse, Histoire de Lynx et Regarder écouter lire. Des textes inédits sont proposés en appendice. Environ 200 illustrations en noir et blanc et en couleurs.

source: amazon

« Après la mort de Claude, j’ai dû faire de l’ordre dans ses papiers. J’ai lu ces paquets de lettres avec un plaisir étonné : j’entendais sa voix, je revoyais ses traits, les descriptions me rappelaient l’homme avec lequel j’ai vécu presque soixante ans. Être réservé, si intimidant et mal connu. De Strasbourg durant son service militaire, de Mont-de-Marsan où il exerça pour la première fois le métier de professeur, de New York en exil, ces lettres écrites presque quotidiennement forment une sorte de journal. Et un journal n’est rien d’autre qu’un autoportrait.

En le rendant public, je voudrais faire connaître l’homme qui se cachait derrière le savant. »

Monique Lévi-Strauss

Le dernier volume des Mythologiques, qui clôt l'étude des mythes de l'Amérique de Claude Lévi-Strauss.

En s'attachant à des mythes de la côte nord-ouest de l'Amérique et en montrant que ceux-ci prolongent et transforment des récits de l'Amérique tropicale, ce quatrième tome poursuit et achève la démonstration entamée précédemment : les mythes de l'Amérique forment un ensemble clos. Mais une telle démonstration ne peut esquiver un fait : quand, pour les Indiens d'Amérique tropicale, le passage de la nature à la culture est symbolisé par l'introduction de la cuisine, au nord du continent, il est maqué par l'invention des parures et des vêtements et, de là, par celle des échanges commerciaux. Autrement dit, le nu occupe ici la position qu'occupait le cru dans les mythes de l'Amériques du Sud ; l'instauration de la civilisation est marquée non plus par une opposition entre les peuples réduits à vivre de leur production et ceux qui peuvent accéder à la diversité grâce au commerce et à l'échange (échange d'ornements et de vêtements, de biens de consommation, mais aussi transactions matrimoniales).

Après Le cru et le cuit et Du miel aux cendres, Lévi-Strauss explore ici la morale des mythes.

Mastiquer bruyamment est, pour notre civilisation, un signe certain de vulgarité, voire de bestialité. En récompensant tantôt le héros qui mâche avec bruit, tantôt celui qui mange silencieusement, en lui servant tantôt de la viande grillée, tantôt des tripes bouillies, les mythes de l'Amérique ne montrent pas seulement la relativité des manières de table : ils révèlent que celles-ci constituent de véritables systèmes, qui associent choix des aliments et des condiments, préparations et recettes, modes de cuisson et conduites à tenir pendant les repas.

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