Cloé Korman
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Note moyenne : 5.5/10Nombre d'évaluations : 12
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C'est une lecture que j'ai trouvé très lourde, j'ai eu beaucoup de mal à lire ce roman. Je n'ai pas du tout accroché au thème, ni aux personnages.Entre les passages qui n'étaient pas utiles, et les passages bien trop compliqués à comprendre alors qu'ils étaient importants à l'histoire ce n'était pas une lecture de tout repos. Le fait de se retrouver à différentes époques ne m'a pas posé problème mais c'était assez mal organisé dans la manière de raconter. Pourtant ça aurait pu être intéressante car le sujet est rarement traité.
Afficher en entierPas du tout accroché.
Cette forme d'enquête un peu type journalistique est dénuée de toute singularité et émotions. Un style froid, impersonnel, avec trop de recul, peut-être, et avec des allers-retours incessants juste insupportables. Des détails futiles d'investigation qui n'apportent strictement rien. Des phrases souvent dans un style assez maladroit et vraiment indigeste. On s'y perd, vraiment.
On sent que le texte est bien documenté, mais ça n'en fait pas un bon livre, et la lecture reste vraiment fastidieuse.
Afficher en entierL'Histoire de la France sous l'occupation et le traitement réservés aux juifs français est connu en partie, dans ce livre l'autrice parle des enfants ses "petites-cousines" et d'autres enfants. On apprend avec quel zèle monstrueux le sort réservé à ces enfants et en ça le livres est intéressant. Mais au vue de la polémique que suscite le livre, c'est-à-dire que l'autrice a volé l'histoire des autres jeunes filles qui ont côtoyé ses petites-cousines me gène profondément. Cela relève de l'intime, d'autant qu'elles racontent leur histoire dans les collèges.
Afficher en entierAvec Les Presque Sœurs, paru le 19 août 2022 aux éditions Seuil, l’écrivaine française Cloé Korman signe son cinquième roman. Elle y retrace l’histoire de celles qu’elle présente comme ses petites cousines, des petites filles dont l’enfance fut perturbée par les rafles contre les familles juives mises en place par le gouvernement de Vichy. Au cours de ses 255 pages, l’ouvrage offre à découvrir l’enquête au cours de laquelle la narratrice révèle une à une les bribes de l’histoire poignante des jeunes protagonistes, qui se voient d’abord enlevées à leurs familles, ensuite charriées d’un centre à un autre, séparées de leurs amies, privées de leur liberté, abandonnées au cœur d’un brouillard qui rend leur avenir plus qu’incertain.
Le lecteur est ainsi plongé au cœur d’une guerre qu’il connait déjà bien, cette fois néanmoins dans l’un de ses aspects les plus oubliés : celui du sort des enfants issus de familles victimes de la déportation, ou eux-mêmes déportés. Ainsi, comme les personnages, il « ne voit pas les quinze mille morts, seulement le temps qui passe, et les enfants qui disparaissent » ; la guerre vue par l’œil le plus innocent. Bien loin du spectaculaire, mais tout de même aux portes de l’angoisse, de la sollicitude pour le destin des enfants.
Le lecteur y est plongé, toutefois, lorsqu’il n’est pas aux seuls côtés de la narratrice et enquêtrice. Car une part majeure de l’ouvrage de Korman consiste en une enquête en tant que processus lent et tâtonnant, et non en tant que résultats. Le lecteur pourrait dès lors s’en trouver quelque peu frustré, étant trop régulièrement et parfois brusquement tiré de la compagnie des petites filles pour revenir aux côtés de la narratrice, qui se perd dans les détails de son quotidien et d’une enquête parfois trouble, voire tout à fait obscure, pour un regard extérieur.
Ces incursions, assez peu intéressantes, si ce n’est décourageantes pour certaines, rythment malheureusement l’intégralité du roman et le noient dans une avalanche de détails futiles et de protagonistes qui n’auront pas le moindre impact sur le déroulé du récit — tant que les petites filles semblent n’être que des personnages secondaires parmi tant d’autres. Ainsi, de cet ouvrage pourtant relativement court émane paradoxalement une forte impression de longueur, ou tout du moins de maigreur dans le propos, ainsi que de lenteur. Une lenteur indéniablement due à ces digressions, à ces incessants allers-retours entre le passé et le présent, à ces interventions de la narratrice souvent peu pertinentes, à ces notes historiques intempestives et généralement sans grand intérêt qui brisent le rythme d’une histoire qui aurait pu être bouleversante.
C’est ainsi lorsque la narratrice retrace l’histoire de ses cousines que le roman brille le plus et qu’il trouve tout son intérêt, tant le sort des petites filles devient un réel objet de préoccupation au fil de la lecture. Pourtant, là non plus le roman de Korman ne brille pas de mille feux : l’enquête, une fois de plus, veut un style austère, particulièrement impersonnel. Un style qui frustre ou qui ennuie, tant il se passe d’émotions, de développement, d’interactions. Quelques réflexions parfois se glissent dans une narration très linéaire, de manière toutefois anecdotique. Sans doute le lecteur peut-il le déplorer, surtout s’il s’attendait à une histoire émouvante ou triste, une histoire de laquelle on voudrait se sortir tant elle est difficile.
Loin de là pourtant, il sera plutôt amené à lire le rapport froid d’une enquête maladroite agrémenté de quelques suppositions, mais jamais de la moindre émotion, le tout noyé par un trop grand nombre de personnages dont peu ont un réel impact. Il devra se contenter d’un regard toujours bien trop extérieur, bien trop insensible, bien trop impersonnel. Ainsi si « les filles dont je parle regardent les choses depuis l’intériorité du quotidien », ce n’est hélas pas le cas du lecteur, relégué au second rang.
D’aucuns auraient pu être contentés par un tel format, malgré les faiblesses qui lui sont intrinsèquement liées, si ce n’était encore entaché par un style d’écriture parfois maladroit, souvent surprenant. Si certains passages se révèlent tout à fait plaisants et valent d’être lus, Korman propose dans l’ensemble un texte qui ne brille pas par sa fluidité, et qui quelquefois parvient à tirer le lecteur hors de l’histoire qui lui est racontée. Ainsi, quand ce ne sont pas des choix étonnants, à l’image de « ses fringues et son matos » — argot détonnant qui ne semble rien apporter de plus que sa présence —, ce sont des phrases parfois alambiquées qui brisent à nouveau le rythme du roman. « Je suis allée à Beaune-la-Rolande en voiture, depuis Orléans qui est à une petite heure de là et où je suis accueillie par mon amie Géraldine pour la journée et pour la nuit ».
Les Presque Sœurs conserve toutefois le mérite de mettre sur le devant de la scène les acteurs parmi les plus oubliés de la Seconde Guerre mondiale, ainsi qu’une part méconnue de l’une des entreprises les plus tristement célèbres de l’Histoire. L’histoire des petites cousines de la narratrice, placée au centre de l’intrigue, laissera le lecteur réellement inquiet et préoccupé quant à l’évolution de leur condition. Ce roman, s’il peut plaire pour sa démarche ou, sous certains aspects, pour son style ou sa narration, peine pourtant à convaincre sur le plan de l’implication qu’il suscite. L’enquête, certes maladroite, pourrait se révéler plaisante, si elle n’était pas qu’un prétexte pour interrompre le récit que le lecteur s’attendait à découvrir et qui, sans doute, aurait pu se révéler bien plus profond qu’il ne l’est.
« Certaines histoires sont comme des forêts, le but est d’en sortir », indique le bandeau qui ceint le nouveau roman de Cloé Korman. Remarque judicieuse : le lecteur désirera quitter rapidement cette histoire ; non parce qu’elle l’émeut ou le dérange, mais parce qu’elle l’ennuie la plupart du temps.
Afficher en entierOn parle de Cloé Korman ici :
2010-06-07T13:32:42+02:00
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Biographie
Cloé Korman est née à Paris en 1983. Elle a étudié la littérature, en particulier la littérature anglo-saxonne, ainsi que l’histoire des arts et du cinéma à l'Ecole Normale Supérieure de Lettres et Sciences Humaines. Elle a vécu deux années à New York et voyagé dans l’ouest des Etats-Unis, de la Californie au désert d’Arizona. En janvier 2010, elle a publié son premier roman "Les Hommes-couleurs" aux éditions du Seuil. L'intrigue a lieu aux Etats-Unis et au Mexique, un pays qu'elle a découvert en 2005 lors d'un séjour dans les Etats du centre, entre Oaxaca et Zacatecas.
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