Cosey

On ne peut pas dire que je me sois laissée emporter par ma lecture. Elle n'a pas été désagréable mais j'ai un peu trouvé cette histoire bâclée de bout en bout. Peut-être suis-je trop exigeante et n'aurais-je dû voir dans ce récit que la simple histoire d'un homme en quête de sa voie, de ses racines. Je reste malgré tout sur ma faim...

Le scénariste suisse pose son histoire près du lac Léman, où la grande star du film Calypso, vieillissante et pleine d'addictions, revient sur les lieux de son enfance, mais cette fois dans une maison de santé. Quand Gus, son ami d'enfance, l'apprend, il lui rend visite et ne pourra refuser le plan qu'elle a élaboré. Un noir et blanc aux traits travaillés et toujours aussi beaux, surtout ceux dans l'eau. Merci Mr Cosey et continuer à y faire aussi bien.

Un album feel good plein de poésie, de naïveté et de contradictions. Un scénario pour le moins surprenant (des chef d'œuvres impressionnistes ignorés cachées au fin fond de l'Himalaya ???) Mais le dessin est agréable et le tout reposant, même si je n'en ferait pas ma tasse de thé quotidienne.

Une belle histoire d'un enfant devenant adolescent. On retrouve toute la poésie de Cosey dans une histoire improbable d'artiste maudit perdu au milieu de l'Himalaya. Ça se laisse lire.

Une BD malheureusement plombée par son idée de départ, puisqu'il s'agit d'une commande de la Coopération suisse au développement. On a donc un inventaire des différentes initiatives lancées par des O.N.G. helvètes (et autres probablement) pour aider les paysans burkinabés. Mais les bonnes intentions ne font pas les bonnes histoires, et la trame de celle-ci est pour le moins malingre, alors qu'il y avait matière à développement dans ce retour d'une jeune africaine dans son pays natal. Ce n'est pas inintéressant, mais il ne se passe pas grand chose... Qu'en reste-t-il au bout de vingt-cinq ans, sinon le constat un peu désespérant de l'impuissance de la coopération face à la main-mise occidentale sur ses anciennes colonies ? Sans être retourné au Burkina depuis cette époque, il n'est pourtant pas certain que la situation s'y soient améliorée...

Bonne BD sur un personnage nommé Jonathan qui se passe dans les blancheurs de la montagne. L'histoire est simple mais le héro est attachant, sa quête est de retrouver son passé. Jonathan est sortir pour la première fois dans l'hebdomadaire Tintin.

Si j'avais été scénariste douée pour le dessin, c'est cette BD qui aurait été mon idéale de réalisation. Ecrivain anglais qui s'installe pour deux mois dans le canton du Valais. On y apprendra que ce n'est pas par hasard. La Suisse, pays de Cosey, est mis en valeur : fendant du Valais, faux-monnayeur Farinet, donc Ramuz, montagne, ski, neige, glacier qui gronde, raclette, sources thermales, etc. Des planches d'une beauté talentueuse, non dénuées d'humour ( groin-groin !). le tout avec une intrigue prenante qui me fait vite foncer sur le 2ème tome.

Ce 2ème et dernier tome confirme le talent de Cosey (mais bon je n'en ai jamais douté !). Magnifique ! A la montagne, neige, ski, etc. du premier tome j'ajoute le foehn (vent suisse), Ramuz, la polenta, puisqu'une partie de l'action se passe en Italie. Un mélange d'aventure, légende, amour, risque et beaucoup d'autres choses qui me parlent et m'ont ramené de bons souvenirs. Merci Mr Cosey de m'avoir autant causé.

J’ai passé un moment hors du temps avec les carnets de voyage de ce scénariste suisse qui me fait rêver avec ses dessins, en particulier ceux de montagnes. Beaucoup de lieux me parlent et cette histoire de gris partout, la sensation qu’il a pris mes mots. Eh oui je râle parce que les gens se plaignent de ne pas avoir le moral et ils achètent et peignent tout en gris. Différentes formes de dessins colorés ou pas avec du texte écrit de la main du scénariste au crayon de papier. Voyage dans les Alpes, en Espagne, dans les Cyclades, au Japon, au Tibet, en Chine, dans sa vie, ses avis, ses inspirations et... et... Une œuvre unique de Monsieur Cosey.

J'ai lu cette bande dessinée à sa sortie, il y a de nombreuses années déjà. Je lui avais attribué 3 étoiles. A cette époque, je n'avais pas encore le goût de partager mon avis sur les oeuvres lues. J'avais certainement un peu peur du regard des autres sur mes points de vue.

Aujourd'hui j'ai enfin compris ce qui me gêne dans la BD en général : je n'arrive pas à me concentrer autant que je l'aimerais sur le dessin et le texte en même temps.

Pour moi, soit je regarde une toile, un dessin, un motif, une image, soit je découvre un texte, une poésie, un verset ou un haïku. Le mélange des deux à tendance à me perdre.

Et cette BD ne déroge pas à la règle.

J'aime le coup de crayon de Cosey. Vraiment. Il a ce trait simple et complexe à la fois, descriptif et flou. tendre et dur, d'ici et d'ailleurs. Et dans ce 15ème tome de Jonathan, il a surtout l'Ailleurs. Celui du pays du soleil levant que j'aime tant, qui m'a fait vivre tant d'émotions dans ses forêts ancestrales et mythiques, de Koya-San à Yakushima.

J'ai beaucoup apprécié le dessin des paysages et des ambiances. Je pourrais contempler certaines planches ou certaines cases très longuement, comme un sujet de méditation.

Ce qui m'a moins plu c'est le manque d'émotions dans les visages des personnages. Ils semblent parfois si figés, dans la peine ou la tendresse, dans le rappel des souvenirs ou l'espoir en l'avenir. Il m'en aurait fallu plus que l'aventure d'Atsuko soit un véritable coup de coeur.

Je referme ce livre comme on termine un rêve : avec le sentiment d'avoir voyagé longuement et de rentrer au pays.