Didier Chauvet

Un livre intéressant pour les passionnés de Jack l’Éventreur.

Comme la 4e de couverture l'indique, ce n'est pas à l'assassin que l'on s'intéresse pour une fois, mais à ses victimes dont on connaissait finalement bien peu de choses. Plus particulièrement, le livre se penche sur la vie de Mary Jane Kelly, victime dont on sait trop peu de choses et qui dénote (notamment par son âge) des quatre autres profils des victimes de Jack l’Éventreur.

Le livre est divisé en quatre parties.

La première, intitulée "L'East End", s'attache à dépeindre l'atmosphère générale qui régnait à Londres à l'époque des meurtres. Un topo qui permet de se "mettre dans l'ambiance", très bien réalisé en mon sens, puisque particulièrement immersif.

La deuxième partie s'intitule "Ginger" et s'intéresse naturellement à Mary Jane Kelly ; autant à ce qu'elle est qu'à ce qu'elle a été, en essayant de retracer une histoire sur laquelle on dispose de très peu d'éléments, et qui ne transparait finalement qu'au travers de rares témoignages.

La troisième partie est intitulée "Le Crime de Miller's Court" et s'attache à décrire la dernière nuit de Mary Jane Kelly. Pas seulement le meurtre, tiré du rapport d'autopsie et ô combien détaillé (âmes sensibles s'abstenir), mais bien les dernières heures de sa vie, retraçant son dernier trajet jusqu'à sa maison au fil des personnes rencontrées sur sa route.

La dernière partie, "71 jours d'effroi", revient assez brièvement sur la "saga Jack l’Éventreur" et les meurtres perpétrés pendant cette période. Un résumé bref d'une dizaine de pages qui rend néanmoins hommage aux quatre victimes "certaines" ayant précédé le meurtre de Mary Jane Kelly, s'attachant cependant davantage aux circonstances des meurtres qu'au vécu de ces femmes assassinées.

Ce livre court est la démonstration qu'il est possible de se faire éditer en n'ayant rien de plus à raconter que Wikipedia.