Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
714 728
Membres
1 013 517

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Didier Fassin

Auteur

16 lecteurs

Activité et points forts

ajouté par Lilou 2011-12-04T23:22:35+01:00

Biographie

Didier Fassin est professeur de sciences sociales à l’Institute for Advanced Study de Princeton et directeur d’études à l’EHESS. Il a notamment publié La Raison humanitaire (Hautes Études-

Gallimard-Seuil, 2010), L’Empire du traumatisme (Flammarion, 2008) et Quand les corps se souviennent (La Découverte, 2006).

Afficher en entier

Classement dans les bibliothèques

Diamant
3 lecteurs
Or
3 lecteurs
Argent
0 lecteurs
Bronze
3 lecteurs
Lu aussi
7 lecteurs
Envies
24 lecteurs
En train de lire
0 lecteurs
Pas apprécié
0 lecteurs
PAL
3 lecteurs

Quelques chiffres

Note moyenne : 7.75/10
Nombre d'évaluations : 4

0 Citations 3 Commentaires sur ses livres

Dernier livre
de Didier Fassin

Sortie Poche France/Français : 2017-01-05

Les derniers commentaires sur ses livres

Commentaire ajouté par Phil_33 2020-06-03T10:34:10+02:00
Mort d'un voyageur

Au terme d’une permission de sortie, un homme, Angelo, qui n’a pas réintégré la prison est recherché. Cet Angelo appartient à une famille de gens du voyage. Une équipe du GIGN est chargée de le retrouver et le repère dans la ferme de ses parents. L’intervention des gendarmes est brutale et tourne mal. Des coups de feu sont tirés. Angelo meurt en peu d’instants. L’enquête qui s’ensuit aboutira à un non-lieu.

Le sociologue Didier Fassin accepte de se lancer dans une contre-enquête qui lui prendra des mois et se concrétisera par ce livre : Mort d’un voyageur.

Comme à l’accoutumée, un "petit" couplet sur l’auteur ? Je crains qu’ici il faille vraiment se limiter… Didier Fassin est né en 1955, "Le Monde" le présente comme étant « Anthropologue, sociologue et médecin, il est professeur à l’Institut d’étude avancée de Princeton et directeur d’études à l’Ecole des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS). Il est titulaire de la chaire annuelle de santé publique au Collège de France. Ses recherches ont été conduites dans plusieurs pays, notamment en Equateur sur la mortalité maternelle, en Afrique du Sud sur le sida, récemment aux Etats-Unis et en France sur la police, la justice et la prison. Récipiendaire en 2016 de la médaille d’or de l’anthropologie à l’Académie royale des sciences de Suède, il a été, en 2018, le premier chercheur en sciences sociales à recevoir la Nomis Distinguished Scientist Award… Ancien vice-président de Médecins sans frontières, il préside aujourd’hui le Comité pour la santé des exilés (Comede). Il a codirigé l’ouvrage "Santé publique. L’Etat des savoirs", à La Découverte, et il est aussi l’auteur, aux éditions du Seuil, de "La Vie. Mode d’emploi critique" (2018) et de "Mort d’un voyageur. Une contre-enquête" (2020). » Ce dernier ne serait que la quarante-et-unième de ses publications…

Croyez-moi sur parole, j’ai laissé dans les cartons la grosse majorité de ses activités comme, par exemple, ses études qui révèlent la dimension répressive du traitement des populations vulnérables… C’est sans doute la raison pour laquelle Didier Fassin entre en jeu ici. Il le fait à la demande pressante de la sœur d’Angelo, qui a entendu parler de l’ouvrage "Punir. Une passion contemporaine", publié par en 2017.

Revenons au livre. Initialement, je souhaitais rédiger un simple commentaire sur le livre. Mais il s’avère que n’étant pas tout à fait du même avis que l’auteur, je me vois contraint de développer davantage l’argumentation.

Les faits (approximatifs) : Angelo est passé saluer sa famille alors qu’il est en cavale depuis six mois. Il n’a pas réintégré sa cellule après une permission de sortie. Un barbecue se prépare dans la cour de la ferme familiale quand surgit une équipe nombreuse et fortement armée du Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN), Angelo file se cacher dans une remise proche. Les gendarmes immobilisent les membres de la famille et fouillent les bâtiments et caravanes. Angelo reste introuvable jusqu’à ce qu’un bruit venu de la remise les alerte, cinq militaires pénètrent dans la remise. Découvert, Angelo se dresse face aux gendarmes et les surprend en levant les mains. Un premier gendarme tire plusieurs fois, puis un autre gendarme fait feu à son tour. Angelo succombe au dernier coup tiré. Les membres de la famille dans la cour n’ont entendu ni avertissement ni cri ni fusillade. Au sortir des gendarmes, rien n’est dit aux parents de ce qui s’est passé jusqu’à ce qu’un médecin vienne constater le décès.

Les gendarmes étaient-ils menacés ? Ont-ils tiré en état de légitime défense, comme ils l’affirment ? Un grand nombre de questions reste dans l’ombre, volontairement ou non, pour lesquelles Didier Fassin essaye de trouver des réponses, comme sur la nécessité de faire intervenir un peloton du GIGN pour maitriser un petit délinquant en cavale.

Au-delà des faits réels, il y a la réalité des faits ! Si je puis dire. La mort d’un homme est une chose terrible. Particulièrement cruelle pour ses proches, infiniment bouleversante pour sa famille. C’est un malheur qui prend toujours les couleurs de l’injustice.

Mais, l’opinion qui s’impose à ma réflexion, en toute subjectivité, et n’ayant pas tous les éléments en mains et aucune compétence pour porter un jugement, est la suivante :

1. L’auteur est mandaté par la sœur de la victime, pour faire sa contre-enquête. Il est manifeste qu’il la fait à charge, contre les forces de l’ordre et l’institution judiciaire.

2. La victime, Angelo, n’est pas un ange. L’homme âgé de 37 ans « appartenait à la communauté des gens du voyage était en cavale depuis six mois. Il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt. Il avait un lourd casier comportant surtout des faits de vol aggravé (cambriolages…). Il était considéré comme potentiellement dangereux. À plusieurs reprises il a été interpelé en possession d’arme. » On peut compléter le tableau par l’usage de cocaïne et de cannabis. Néanmoins, il n’avait jamais tué personne et n’avait rien à voir avec le "grand banditisme".

3. Généralement, ce type d’interpellation est réalisée par une brigade territoriale de la gendarmerie, ou, si on craint un certain risque, par le peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie, ou plus rarement par le peloton spécialisé de protection de la gendarmerie. Si, ici, on a fait appel au Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN), mesure exceptionnelle, c’est probablement parce qu’on a craint une réaction ultra violente de la part d’Angelo ou de ses proches.

4. Les hommes du GIGN appartiennent à une unité d'élite de la Gendarmerie nationale française, spécialisée dans la gestion de crises et les missions dangereuses. Ils sont particulièrement formés et entrainés pour mener à bien des interventions de contre-terrorisme, des libérations d'otages, contre des retranchements de forcenés et effectuer des arrestations à haut risque dans la lutte contre le grand banditisme. Ils sont également formés pour l'observation, la recherche, la surveillance et la collecte d'informations sur des individus dangereux dans la lutte contre le terrorisme et le grand banditisme.

Alors, bien sûr, l’auteur, en bon avocat, fournit un autre profil d’Angelo, montrant ses tentatives de "normalisations", toutes vouées à l’échec. Tout serait dû, à l’origine, au fait de rouler sans permis et sans assurance. On sait combien ce manquement est "mineur", surtout en cas d’accident corporel. Sous sa plume alerte, les vols aggravés répétitifs du récidiviste deviennent des "larcins" et le couteau dont ne se séparent jamais les voyageurs, deviennent des "canifs".

Qui a pris la décision de remplacer les "pandores" locaux par une escouade du GIGN ? Et comment leur a-t-on présenté la chose ? Je n’ai pas l’impression que ces militaires soient conditionnés pour se poser des questions. Il me semble que si on leur donne un objectif, leur questionnement doit être : Comment réussir la mission ? Et quelle mission : maitriser (ou neutraliser) un individu coute que coute ? Et certainement pas : Pourquoi ? Entrainés pour réagir vite, et sans paniquer (comme l’affirme l’auteur), dès qu’ils ont vu leur objectif, le voyant gesticuler dans l’obscurité, ils ont tiré, sans état d’âme, par réflexe... Ils sont formatés pour ça.

Il faut attendre les tous derniers chapitres pour qu’enfin les arguments de l’auteur rejoignent mon intime conviction. On l’aura dit et redit : Angelo fait partie de la communauté des gens du voyage. Comme beaucoup de minorités qui se sentent persécutées, il oublie que pour être respecté, il faut respecter. Vivre dans la délinquance implique d’en accepter les risques mais creuse et entretient « la déconsidération, la stigmatisation et la marginalisation des voyageurs […] Le racisme diffus à leur encontre dans l’ensemble de la société est bien la cause sociologique ultime du décès d’Angelo tout autant que les tirs mortels. Le poids de cette tragédie ne peut donc reposer sur les seules épaules des deux gendarmes. » De toute évidence, il y a les faits : ce sont les tirs des gendarmes qui ont tué Angelo, avec ou sans préliminaires, peu importe, et il y a la responsabilité de ces tirs. Peut-elle être attribuée aux exécutants ? En effet, « Les témoignages de tous les gendarmes impliqués dans cette opération confirment à cet égard que le fait que l’interpellation concernait un voyageur a été un élément déterminant dans la décision de la justice de faire appel au GIGN plutôt qu’à d’autres unités de gendarmerie. »

Mon intime conviction est qu’il y a eu un dysfonctionnement qui s’est traduit par la mort d’un homme. D’une part, cet homme s’est mis dans la situation la plus funeste possible, environnement social préjudiciable, préjugé défavorable, délinquant récidiviste, cavale. D’autre part il a été décidé de requérir le GIGN afin appréhender cet homme. Or les hommes du GIGN sont spécialement entrainés (programmés) pour maîtriser des individus dangereux dans la lutte contre le terrorisme et le grand banditisme. Des hommes qui, devant leur objectif, sont formés pour réagir vite et réfléchir aux conséquences, ensuite. Le dysfonctionnement se trouve là. Surtout si, comme il a été signalé : « Un policier a confié à un journaliste d’un quotidien national qu’il pensait que l’intervention du GIGN était en fait un exercice d’entrainement. »

Il me semble donc qu’il est « juste » que les gendarmes, auteurs des tirs, soient innocentés par l’ordonnance de non-lieu car la responsabilité de cette situation incombe à ceux qui ont décidé de les utiliser dans un contexte inadéquat. Je trouve « judicieux » la tentative d’établissement de la "vérité" grâce à ce livre car il permet, à la famille, de faire son deuil dans la dignité. Néanmoins, la "contre-enquête" de Monsieur Fassin me parait délibérément partiale et menée à charge contre les forces de l’ordre et la justice.

Afficher en entier
Commentaire ajouté par camillou360 2022-05-15T02:23:48+02:00
La force de l'ordre

Je n'ai pas eu l'occasion de lire le livre écrit par Didier Fassin mais la re-création de ce livre en oeuvre illustrée remplit pleinement son objectif. Elle permet d'ouvrir son analyse à un plus grand public et de la rendre vraiment percutante avec des phrases courtes et des dessins porteurs de messages.

Afficher en entier

Dédicaces de Didier Fassin
et autres évènements

Aucun évènement prévu

Editeurs

Seuil : 4 livres

Flammarion : 2 livres

Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique : 1 livre

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode