Toutes les séries de Dino Buzzati
Dino Buzzati (1906-1972) figure parmi les grands noms de la littérature italienne et européenne de notre XXe siècle ; il est assurément un des maîtres du fantastique moderne. La vie de Buzzati est tout entière placée sous le signe de l'écriture : il mène de front deux carrières, celle de journaliste au grand quotidien milanais Il Corriere della Sera et celle d'écrivain. Mais ces deux activités ne font qu'une pour lui tant elles se nourrissent l'une de l'autre. Journaliste, écrivain, Buzzati est aussi peintre et dessinateur, illustrateur de certains de ses livres. Cet homme aux talents multiples est l'auteur d'une œuvre littéraire caractérisée elle aussi par la diversité : Dino Buzzati est auteur de romans, de nouvelles, mais aussi de poésies, de contes pour enfants, de nombreuses pièces de théâtre, de livrets d'opéra, d'un singulier roman-bande dessinée... Quelle que soit la forme choisie, Dino Buzzati s'est toujours rangé, délibérément et obstinément, du côté de l'imaginaire, du merveilleux, du fantastique. Ses textes nous font pénétrer dans un monde en tous points semblable au nôtre mais où pourtant il y a comme une fêlure, quelque chose d'infimement mais d'infiniment dérangeant. C'est par cette fissure que l'auteur nous fait accéder à la dimension mystérieuse du réel. Au centre de l'œuvre de Dino Buzzati se trouve l'Homme, ses angoisses, ses incertitudes, ses peurs. Cette méditation sur la fuite du temps, sur la fatalité du destin, sur l'absurdité de la condition humaine, chez Buzzati passe par un art de raconter sans pareil, qui tisse la trame de récits au climat envoûtant. Ce premier tome de la collection " Bouquins " couvre la production des vingt premières années : du premier roman Bàrnabo des montagnes (1933) à la pièce Un cas intéressant
(1953), adaptée et mise en scène par Albert Camus à Paris, en passant notamment par Le Désert des Tartares.
Tous les livres de Dino Buzzati
En arrivant au lugubre fort Bastiani, son premier poste, le jeune lieutenant Giovanni Drogo, étreint par une angoisse indéfinissable, n’a qu’une seule idée en tête : repartir. Il accepte toutefois d’y rester quatre mois. Mais la torpeur des habitudes, la vanité militaire, l’attachement pour les murs quotidiens et aussi une certaine fascination exercée par le Désert des Tartares, cette terre du nord désolée et sauvage, vont le retenir au fort. Giovanni Drogo ne repartira pas…
Interrogation dramatique et passionnée sur la raison de vivre et sur la fatalité du destin humain, Le désert des Tartares, premier roman de Dino Buzzati, est une des œuvres les plus importantes de la littérature contemporaine.
Quatrième de couverture
Dans son théâtre, comme dans ses romans et ses très nombreuses nouvelles, Dino Buzzati joue à cache-cache avec la mort. Dans une Italie en proie aux croyances, il fait fi de toute superstition... La mort qui lui est une alliée naturelle grandit dans sa montagne natale, sévit dans les villes ternes et bruyantes, et ne reste pas toujours invaincue. Le théâtre de Dino Buzzati, dans sa fiction, dans son écriture fantastique, reste ancré dans la réalité.
Dans un fort reculé, une sentinelle reçoit la visite d'une mystérieuse ombre qui vient chercher un général célèbre, désormais vieux et malade. Le démon, lassé de voir les hommes lutter contre lui, entreprend de faire la grève du Mal. Un écrivain se réveille un matin avec une idée de roman fabuleuse qu'un de ses rivaux lui a donnée en rêve. Ainsi débutent quelques-unes des quarante-neuf Nouvelles inquiètes, réunies ici. Chacune d'elles ouvre les portes d'un monde étrange dans lequel rien n'est ce qu'il paraît, où passé et présent se confondent. Sous le signe de l'intranquillité, ce recueil d'histoires troublantes met en scène les grands thèmes chers à l'enchanteur transalpin.
Après Nouvelles inquiètes, la collection « Pavillons » publie Nouvelles oubliées, un nouveau recueil de textes inédits en français. Avec cet ouvrage, le lecteur français a désormais accès à toute l uvre narrative de Buzzati.
Le choix a été fait de classer ces textes selon l ordre chronologique de leur publication en Italie : la période couverte s étend sur plus de vingt-cinq ans ; de 1942 (« Élégance militaire ») à 1968 (« Le mausolée »). Le lecteur retrouvera dans les premières nouvelles l Afrique que Buzzati connut durant la Seconde Guerre mondiale où, en tant que journaliste, il fut correspondant de guerre et envoyé spécial. À l autre bout de l échelle du temps, «Le mausolée» propose des textes d une tonalité très différente : citons « L autre Venise », texte poétique qui nous fait découvrir une Venise inhabituelle que seul révèle le crépuscule. Mais le lecteur rencontrera aussi des thèmes qui hantent Buzzati tout au long de sa vie, de son uvre : des questionnements sur le temps, la mort, le destin, les difficiles relations humaines (parents/enfants, homme/femme, supérieur/subordonné). Sans épuiser la totalité du volume, on peut repérer quelques axes qui lui donnent sa tonalité propre : l évocation de la vie militaire, la religion et la croyance, et la figure de l écrivain au travail, qui nous livrent quelque chose de Buzzati, comme homme et comme auteur...
Il est aussi frappant de voir que, déjà dans ces Nouvelles oubliées, les questions du temps, de la mort, du messager qui vient nous signifier qu il est l heure de partir, obsèdent l auteur
Il a suffi d'un livre, Le Désert des Tartares, pour mettre Buzzati au rang des plus grands écrivains.
Dans les contes qui composent l'Ecroulement de la Baliverna, la même magie opère. On est pris sous un charme étrange à la limite du plaisir et de l'angoisse. " Chacune de ces histoires est un saut périlleux, par-dessus le vide, ou l'escalade d'une face lisse, à pic et sans prises ", écrit Marcel Brion, de l'Académie française.
Dans les vingt-quatre nouvelles de ce recueil, Dino Buzzati, qui a toujours aimé nous surprendre, mêle avec son habituelle finesse l'étrange au quotidien, l'humour à l'angoisse, le merveilleux au réalisme. Il nous offre ici une peinture délicieusement acerbe de la nature humaine, avec la subtile causticité dont il a le secret.
Denuncia del reddito, La déclaration de revenus. Non è mai finit, Ça n'est jamais fini. Delicatezza, Délicatesse. Cenerentola, Cendrillon. Il buon nome, L'honneur du nom. Dal medico, Chez le médecin. Vecchia auto, Vieille voiture.
La farfalletta, Le petit papillon. Tre storie del Veneto, Trois histoires de Vénétie. L'elefantiasi, L'éléphantiasis. L'ubiquo, L'ubiquiste. L'uovo, L'oeuf. La série bilingue propose : une traduction fidèle et intégrale, accompagnée de nombreuses notes ; une méthode originale de perfectionnement par un contact direct avec les oeuvres d'auteurs étrangers.
Tout commence le jour où Tonin, le fils du roi des ours, est enlevé par des chasseurs dans les montagnes de Sicile... Profitant de la rigueur d'un hiver qui menace son peuple de famine, le roi décide alors d'envahir la plaine où habitent les hommes. Avec l'aide de son armée et d'un magicien, il réussit à vaincre et finit par retrouver Tonin. Mais il comprend vite que le peuple des ours n'est pas fait pour vivre au pays des hommes...
Que vient faire ce chien errant dans une petite ville italienne ? Pourquoi cinq frères s'évitent-ils soudain ? Qui a composé cette musique révolutionnaire et obsédante? Trois nouvelles aux décors et aux situations sans lien apparent. Pourtant, à la lecture, toujours la même atmosphère inquiétante et mystérieuse. L'auteur du " Désert des Tartares " et du " K ", tout en se plaisant à détourner la banale anecdote vers le fantastique ou l'irréel, sonde ici le genre humain à travers ses passions et ses vanités.
C'est dans son village natal, près de Belluno, que Dino Buzzati, atteint d'un cancer, va passer les derniers mois de sa vie. Conscient que l'échéance fatale est proche, il écrit alors une série de textes courts qui marquent l'aboutissement de ses réflexions majeures. La métaphore de la vie militaire, vers laquelle il revient ici après son célèbre Désert des Tartares, est le moyen pour le grand écrivain italien de se pencher sur les thèmes du sacrifice, de l'obéissance, de la fatalité, de la grandeur, de la vacuité.....Derrière l'apparente retenue, l'impassibilité à la fois inquiétante et ironique de ces récits, l'émotion est tangible. On veut bien croire Buzzati lorsqu'il déclare que son "régiment" est prêt à partir. C'est l'"avis de départ" d'un voyageur immobile.
Un recueil de nouvelles qui apparaît comme l'apothéose d'une œuvre tout entière vouée au mystère de la vie....et de la mort.
Depuis que je suis parti explorer le royaume de mon père, Je m'éloigne chaque jour davantage de la ville et les nouvelles qui me parviennent se font de plus en plus rares. Quand j'ai entrepris ce voyage, j'avais à peine trente ans et plus de huit ans se sont écoulés, exactement huit ans six mois et quinze jours d'une route ininterrompue. Au moment du départ, je croyais pouvoir aisément parvenir en quelques semaines aux frontières du royaume, mais je n'ai fait que rencontrer toujours de nouvelles gens et de nouveaux villages et de nouvelles provinces ; Et partout des hommes parlant ma propre langue et se prétendant mes vassaux. Traduit de l'italien par Michel Breitman.
Dans L'Epouse ailée, une comtesse mal mariée se voit pousser des ailes, mais les perd dès qu'elle se donne à l'homme qu'elle aime.
Dans Les Vieux clandestins, le héros possède des lunettes qui lui permettent de voir son entourage tel qu'il sera dans trente, quarante ou cinquante ans...
Le Rêve de l'escalier est un recueil de nouvelles fantastiques qui fait reculer les limites de l'imagination.
Dino Buzzati est un magicien des mots et des formes. Son écriture mêle à la virtuosité des écrivains de talent, la générosité, l'humour et la fantaisie des grands conteurs. Comme autant de petites étoffes dont il pare l'humanité, chaque nouvelle révèle dans une douce lucidité, les travers et les absurdités de notre quotidien. Cet enchanteur nous ouvre ainsi les portes d'un monde capricieux, toujours prêt à se tordre en un tohu-bohu fantastique malmenant joyeusement les dogmes de l'argent, du pouvoir et des autres vanités de l'homme moderne. Un univers à garder précieusement à ses côtés pour s'offrir en cas de déprime, ou d'inopportune insomnie, une petite dose de bonheur.
"J'écris avec un crayon. Un vieux bout de crayon, trouvé dans une vieille boîte, par hasard. Je l'ai taillé et sur le peu de papier blanc qui me reste ce soir, j'écris." Avec un vieux bout de crayon ou autre chose, sur des feuilles de papier blanc ou non, pendant plus de vingt ans, Dino Buzzati tint une manière de journal. Singulier journal composé aussi bien de choses vues, que de saynètes ou de véritables récits courts, proches de la nouvelle, où constamment au-delà de l'événement, l'instantané même apparaît transfiguré. Jamais Buzzati n'exprima dans une forme aussi concise et dure le combat quotidien qu'il mena contre ses chimères, la fuite du temps, l'absurdité de la condition humaine, la vanité et peut-être par-dessus tout la hantise de vieillir et la solitude. Une sorte de bréviaire de vie.
Pendant l'été 1965, Dino Buzzati, parti à la recherche de l'Italie mystérieuse pour le grand journal « Corriere della Sera », en ramenait une série de croquis pris sur le vif qui venaient, fort curieusement, agrandir le monde fantastique et magique auquel l'auteur du Désert des Tartares, désormais parvenu à la gloire, avait jusqu'alors habitué ses lecteurs.
De la misérable Mélinda, sorcière contre son gré, au fascinant docteur Rol, inspirateur de Fellini, en passant par l'amiral en retraite Aloisi, qui trompe l'ennui de ses vieux jours en appliquant à la lévitation d'objets familiers les recettes secrètes grâce auxquelles il a jadis tenu la flotte anglaise en respect, c'est toute une galerie de magiciennes au petit pied, de rebouteux illuminés, de jeteurs de sorts analphabètes, de prophétesses en mal de sainteté qui défile et délire le plus sérieusement du monde et dont - grâce au talent et à l'humour glacé de Buzzati - les trucs les plus minables prennent soudain une ampleur, une grandeur insoupçonnées.
Lorsque le physicien Ermanno Ismani, professeur d'électronique à l'Université de X., reçoit du ministère de la Défense la proposition de se rendre en grand secret dans une région montagneuse où il devra passer deux ans isolé du reste du monde, il n'en sait pas plus que nous, lecteurs. C'est en commun et pas à pas que nous découvrirons le mystère que cache cette mission digne des Drogo et Barnabo chers aux lecteurs de l'auteur du Désert des Tartares.
« Le monde de Buzzati, comme celui de Kafka, est plein de détours, à la manière de labyrinthes »
Marcel Brion, L'Art fantastique.
Dino Buzzati s'est toujours rangé du côté de l'imaginaire, du merveilleux, du fantastique. Ses textes nous font pénétrer dans un monde en tous points semblable au nôtre mais ou pourtant il y a comme une fêlure, infime et dérangeante. C'est par cette fissure que l'auteur nous fait accéder à la dimension mystérieuse du réel, à une méditation sur la fuite du temps, sur la fatalité du destin et sur l'absurdité de la condition humaine.
Et, si au centre de l'oeuvre de Dino Buzzati se trouve l'Homme, ses angoisses, ses incertitudes, ses peurs, son univers n'en est pas moins peuplé d'animaux qui peuvent l'aider, l'éclairer, le dissuader, mais aussi lui mener la vie dure. Dans ce recueil d'articles parus dans la presse et de nouvelles sur la thématique du bestiaire, les animaux sont devenus les principaux personnages. Un chien devient un homme ("L'arriviste"), un invisible crapaud se transforme en un monstrueux géant ("Le Falstaff de la faune"), un « Tyrannosaurus Rex » s'apprête àécraser une ville...
Au fil des textes se dessine ainsi une sorte d'humanité intermédiaire, inférieure par certains côtés et privilégiée par d'autres. Car les animaux enseignent la rédemption à l'homme, en le protégeant contre quelque chose qui pourrait le submerger.
Si certains critiques ont cru pouvoir trouver dans ce roman, le dernier de Buzzati, des accents autobiographiques, il faut les corriger en observant que cette histoire de l'amour fou qu'éprouve un quinquagénaire distingué mais timide, Antonio Dorigo, pour une jeune putain milanaise, Laïde, a quelque chose d'universel. Car chaque homme mûr ne peut que se reconnaître - en réalité ou en fantasme - dans le personnage de Dorigo, dévoré par la jalousie, tourmenté par celle qui réveille en lui les sentiments les plus extrêmes. Un amour, c'est aussi la description, dans un style haletant derniers feux de la passion. Ce texte peut sembler particu dans l'oeuvre de l'auteur du Désert des Tartares, mais il offre..: pourtant ce trait commun avec les autres livres de Buzzati: la nostalgie de l'absolu. Dès lors, tout lecteur, quels que soient son âge et son sexe, sera touché par cette oeuvre puissante, impressionnante par son extraordinaire véhémence.
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C'est dans une maison de rendez-vous milanaise où il a ses habitudes que l'ingénieur Dorigo rencontre Laïde, la petite putain aux cheveux noirs. Pour ce quinquagénaire cultivé, trop sensible et timide avec les femmes, c'est la découverte soudaine de la passion, un bouleversement de l'esprit et des sens. Dès lors, la machine à souffrir est lancée, alimentée par une incurable angoisse. Cette fillette banale, cet être de fuite et de mensonge devient sa drogue, son enfer, l'objet d'une folie où il s'enferme avec délice et désespoir. Dorigo peut-il échapper à l'autodestruction ? Accepter Laïde telle qu'elle est, avec ses turpitudes, sa cruauté mais aussi son innocence et sa secrète pudeur ?
Nouvelles du recueil :
- Le monstre.
- L'influence des astres.
- Lettre ennuyeuse.
- Alias rue Sésotris.
- Chez le médecin.
- Quand redescend l'ombre.
- Une lettre d'amour.
- Escorte personnelle
" Quand vient la nuit et que l'on se retrouve seul, certaines pensées resurgissent et envahissent l'esprit, occultant tout le reste." Assaillis par le trouble, doutant de leurs capacités à discerner le vrai du faux : voilà l'état dans lequel sont plongés les personnages de ces nouvelles !
Ghitta Freilaber a-t-elle vraiment vu u monstre dans le grenier de la maison ? Cet homme, sec et froid, qui converse avec un enfant candide, fait-il réellement face à celui qu'il était trente-cinq ans plus tôt, à la faveur d'un incroyable saut dans le temps ? Quant à cet autre, confronté à une série d'incidents, est-il victime d'une prémonition néfaste ou de sa propre crédulité ? conteur hors pair maniant l'humour aussi bien que l'angoisse, Buzzati dessine un univers singulier, où l'inattendu se mêle à l'ordinaire et le surréel eu réel.
Un gémissement d’angoisse et le jardin, assoupi dans la quiétude d’une nuit d’été, devient le théâtre d’une kermesse de la mort. Avec Dino Buzzati, une quotidienneté, anodine de prime abord, peut soudain révéler une fêlure, d’où émerge une dimension véritablement fantastique et surnaturelle. Ces neuf nouvelles plus cruelles les unes que les autres vont sans nul doute susciter questionnements, étonnements voire inquiétudes.
Dans Folioplus classiques, le texte intégral, enrichi d’une lecture d’image, écho pictural de l’œuvre, est suivi de sa mise en perspective organisée en six points :
• Vie littéraire : Le temps et le récit
• L'écrivain à sa table de travail : La fantaisie comme horizon d'écriture
• Groupement de textes thématique : Jouer avec le temps
• Groupement de textes stylistique : Plus ou moins vite
• Chronologie : Les auteurs et leur temps
• Éléments pour une fiche de lecture
[Description de l'éditeur Folio 2013]
Une poudrière à flanc de montagne, entourée de forêts isolées et de pentes glacées. Des gardes en faction qui se relayent, à un rythme monotone, pour la protéger. Lentement, l'attente languissante s'insinue et l'angoisse sourde provoquée par la présence lointaine de brigands s'empare du jeune Bàrnabo, fraîchement muté. L'espoir, c'est qu'un événement de la dernière importance fera éclater le cours monotone de ses jours.
Bàrnabo préfigure et annonce le lieutenant Drogo du "Désert des Tartares" : il ne convient pas de distinguer entre l'histoire et le mythe, la réalité et la chimère, car l'essentiel est de vivre, même fictivement. Le vide devient l'essence de l'existence elle-même et, au bout de l'ennui, on peut atteindre la rédemption.
Nouvelles intégrales choisies par Michel Descotes et Jean Jordy.
1- "Coeur de Lion" Robert Boudet
2- "Le Dragon" Ray Bradbury
3- "Quand Angèle fut seule" Pascal Mérigeau
4- "Iceberg" Fred Kassak
5- "Pauvre petit garçon !" Dino Buzzati
6- "Comment servir l'homme" Damon Knight
7- "Une petite distraction" Gérald Kersh
8- "A s'y méprendre" J.-M. Villirs de l'Isle-Adam
9- "Le Chat du Cheshire" Antonio Tabucchi
10- "Cycle de survie" Richard Matheson
11- "Le Bazar des mondes" Robert Sheckley
12- "Crescendo" Dino Buzzati
13- "Chickamauga" Ambrose Bierce
14- "L'Adresse" Marga Minco
15- "L'évangile selon Marc" Jorge Luis Borgès
16- "La Rédaction" Antonio Skarmeta
17- "Les Fourmis" Boris Vian
128 pages
Le Veston ensorcelé fait partie du recueil Le K, publié en 1966. Cette courte nouvelle, à l'ambiance fantastique, est écrite du point de vue du personnage principal. À Milan, le narrateur, aux modestes habitudes de vie, se fait confectionner un costume, dont il a admiré la coupe impeccable sur un autre homme, par un étrange tailleur. Il se rend vite compte qu'une poche du veston est en fait une inépuisable réserve d'argent. Mais chaque retrait d'argent provoque immanquablement une catastrophe meurtrière. Torturé par sa conscience, le personnage profitera un temps d'une vie luxueuse, puis finira par se débarrasser du veston, mais malheureusement trop tard : il sait qu'il devra rendre des comptes...
Il s'agit d'un garçon de seulement cinq ans qui selon l'auteur était plutôt pitoyable. Dolfi, comme il est appelé, va comme tous les garçons de son âge, au jardin public.
Malheureusement et peut-être car il était laid, les autres enfants blonds et beaux, ne voulaient pas jouer avec Dolfi, et le bambin restait toujours seul dans son coin.
Pourtant, un jour tout a changé et les copains de Dolfi lui ont demandé s'il voulait jouer avec eux car il avait un nouveau jouet. Dolfi accepte la proposition mais les autres enfants le maltraitent et se moquent de lui.
Ce n'est qu'à la fin qu'on apprend la véritable identité de ce personnage qui a vraiment existé.
À travers ces douze nouvelles à chute, les auteurs contemporains réunis dans ce recueil portent un regard tantôt grave, tantôt drôle sur le monde qui nous entoure.
Nouvelles présentés par Eliane Deschamps-Pria
Dino Buzzati (1906-1972) - Lettre d'amour
Giani Celati (né en 1937) - Uncertain soir avant la fin du monde
Giovanni Verga (1840-1922) - La clef d'or
Vitaliano Brancati (1840-1954) - Histoire d'un homme qui par deux fois n'a pas ri
Alberto Moravia (1907-1990) - Le tableau
Italo Calvino (1923-1985) - L'entrée en guerre
Leonardo Sciascia (1921-1989) - Western à la sicilienne
Luigi Pirandello (1897-1936) - Toutes les trois
"Science fiction is the characteristic literary genre of the century. It is the genre that stands in opposition to literary modernism." So says David G. Hartwell in his introduction to The Science Fiction Century, an anthology spanning a hundred years of science fiction, from its birth in the 1890s to the future it predicted.
David G. Hartwell is a World Fantasy Award-winning editor and anthologist who has twice before redefined a genre--first the horror field with The Dark Descent, then the subgenre of hard science fiction with The Ascent of Wonder, coedited with Kathryn Cramer. Now, Hartwell has compiled the mother of all definitive anthologies, guaranteed to change not only the way the science fiction field views itself but also the way the rest of literature views the field.
Contents
17 • Introduction (The Science Fiction Century) • (1997) • essay by David G. Hartwell
21 • Beam Us Home • (1969) • shortstory by James Tiptree, Jr.
31 • Ministering Angels • (1955) • shortstory by C. S. Lewis
39 • The Music Master of Babylon • (1954) • novelette by Edgar Pangborn
57 • A Story of the Days to Come • (1899) • novella by H. G. Wells
112 • Hot Planet • (1963) • shortstory by Hal Clement
127 • A Work of Art • (1956) • novelette by James Blish
139 • The Machine Stops • (1909) • novelette by E. M. Forster
161 • Brightness Falls from the Air • (1951) • shortstory by Margaret St. Clair
166 • 2066: Election Day • (1956) • shortstory by Michael Shaara
177 • The Rose • (1953) • novella by Charles L. Harness [as by Charles Harness ]
232 • The Hounds of Tindalos • (1929) • shortstory by Frank Belknap Long
242 • The Angel of Violence • (1978) • shortstory by Adam Wisniewski-Snerg
252 • Nobody Bothers Gus • [Gus] • (1955) • shortstory by Algis Budrys
261 • The Time Machine • (1954) • shortstory by Dino Buzzati
265 • Mother • (1953) • novelette by Philip José Farmer
285 • As Easy as A.B.C. • (1912) • novelette by Rudyard Kipling
304 • Ginungagap • (1980) • novelette by Michael Swanwick
327 • Minister Without Portfolio • (1952) • shortstory by Mildred Clingerman
333 • Time in Advance • (1956) • novelette by William Tenn
352 • Good Night, Sophie • (1973) • novelette by Lino Aldani (aka Buonanotte Sofia 1963 )
369 • Veritas • (1987) • novelette by James Morrow
382 • Enchanted Village • (1950) • shortstory by A. E. van Vogt
393 • The King and the Dollmaker • (1970) • novella by Wolfgang Jeschke (aka Der König und der Puppenmacher 1961 )
435 • Fire Watch • [Time Travel] • (1982) • novelette by Connie Willis
462 • Goat Song • (1972) • novelette by Poul Anderson
486 • The Scarlet Plague • (1912) • novella by Jack London
518 • Drunkboat • [The Instrumentality of Mankind] • (1963) • novelette by Cordwainer Smith
539 • Another World • (1962) • novelette by J. H. Rosny aîné (aka Un Autre Monde 1895 )
558 • If the Stars Are Gods • [Bradley Reynolds] • (1974) • novelette by Gordon Eklund and Gregory Benford
585 • I Still Call Australia Home • (1990) • shortstory by George Turner
598 • Liquid Sunshine • (1982) • novelette by Alexander Kuprin (aka Zhidkoe solntse 1913 )
632 • Great Work of Time • (1989) • novella by John Crowley
683 • Sundance • (1969) • shortstory by Robert Silverberg
694 • Greenslaves • (1965) • novelette by Frank Herbert
716 • Rumfuddle • (1973) • novella by Jack Vance
754 • The Dimple in Draco • (1967) • shortstory by R. S. Richardson [as by Philip Latham ]
765 • Consider Her Ways • (1956) • novella by John Wyndham
805 • Something Ending • (1973) • shortstory by Eddy C. Bertin
812 • He Who Shapes • (1965) • novella by Roger Zelazny
869 • Swarm • [Shaper/Mechanist] • (1982) • novelette by Bruce Sterling
886 • Beggars in Spain • [Sleepless] • (1991) • novella by Nancy Kress
939 • Johnny Mnemonic • (1981) • shortstory by William Gibson
952 • "Repent, Harlequin!" Said the Ticktockman • (1965) • shortstory by Harlan Ellison
961 • Blood's a Rover • (1952) • novella by Chad Oliver
993 • Sail the Tide of Mourning • [Bentfin Boomers] • (1975) • shortstory by Richard A. Lupoff
The story The Angel of Violence by Adam_Wiśniewski-Snerg was translated from Polish to English by Thomasz Mirkowicz for this anthology.
The story Good Night, Sophie by Lino Aldani was translated from Italian to English by L. K. Conrad.
The story Liquid Sunshine by Alexander Kuprin was translated from Russian to English by Leland Fetzer.
« Le journalisme, pour moi, n'a pas été un second métier, mais un aspect de mon métier. L'optimum du journalisme coïncide avec l'optimum de la littérature. » D. B.
De l'Italie au Japon en passant par l'Afrique, des batailles navales de la Seconde Guerre mondiale aux premières missions spatiales et à la Biennale de Venise, de Jean XXIII à Marilyn Monroe et Albert Camus, de faits divers en contes fantaisistes, Dino Buzzati nous convie à revisiter dans un foisonnement d'articles ce XXe siècle qui fut le sien. Tour à tour correspondant de guerre, envoyé spécial, chroniqueur, journaliste sportif ou critique d'art, il collabora plus de quarante ans avec le Corriere della Sera.
« Les plus grands reportages de l'auteur du Désert des Tartares sont réunis en un volume. Étourdissant. »Le Figaro
(Source : Robert Laffont)
La collection s'adresse à tous ceux qui désirent découvrir ou redécouvrir le plaisir de lire dans leur langue d'origine les oeuvres des plus grands auteurs contemporains. Notes en italien en regard du texte, lexique bilingue en fin de volume dispensent d'un recours fastidieux au dictionnaire.Le Lettere anonime ed altre storie / présentées par Eliane Bayle-Giorgio Scerbanenco :-Il bambino che non dormiva-La confessione-Il rastrellamento-Italo Calvino : La prima spada e l'ultima scopa-Piero Chiara : La 501 della Provvidenza-Ada Negri : Il cane senza padrone-Massimo Bontempelli : Invito-Edmondo De Amicis : Naufragio-Dino Buzzati : Il mantello-Mario Soldati : L'inganno e la certezza-Marino Moretti : Il mio cane-Ercole Patti : Uomo di sostanza-Alberto Moravia : Le lettere anonime
(Source : LGF - Le Livre de poche)
Qu'ont en commun une chaussure sur un toit, une fille tombée à la mer, une pluie de neige et un vol de sac à main ?
A première vue, rien. Si ce n'est que tous sont des faits rares et singuliers, source d'émotions fortes - entre interrogation, émerveillement et redécouverte du monde. Que tous donnent lieu à un récit étonnant dévoilant, dévoilant ce que la vie peut avoir de répétitif ou de banal, et l'événement d'exceptionnel et d'inédit. Rien, donc, si ce n'est qu'ils relèvent de l'extraordinaire.
Spécialement conçu pour les étudiants de BTS, en lieu avec "l'extraordinaire", le thème au programme 2017-2018, 9 Histoire extraordinaire est le recueil indispensable pour nourrir l'épreuve d'écriture personnelle à l'examen !
Cinq histoires savoureuses et étrangement inquiétantes, qui racontent les difficultés des hommes à vivre ensemble, l'injustice sociale et la mort inévitable des uns comme des autres. Des nouvelles drôles et tragiques à la fois, dans lesquelles l'irrationnel sert de révélateur.
Dino Buzzati était alpiniste, pratiquant, passionné. Il écrivit entre 1932 et 1971 ces textes, tantôt sensibles, drôles, tantôt dramatiques où il a mis le meilleur de son bénie de grand écrivain au service de ce sport singulier. Chez Kafka, l'homme est prisonnier de mécanismes qui lui sont extérieurs : c'est " quelque chose " qui lui arrive. Chez Buzzati, l'homme est prisonnier de lui-même. Cela devient un jeu-drame de boîtes chinoises, l'une dans l'autre et puis dans une autre encore, jusqu'à ce que le contenu des boîtes perde toute signification et que l'attente devienne sa propre fin, à l'infini. A une sensibilité comme celle-là, la conquête d'un point fixe dans cet infini de sommet peut apparaître comme une oasis de sérénité dans l'incessant tourment d'espérances qui ne se réalisent pas.
" A quoi pense-t-on quand on ne pense à rien?" se demandait Jean Paulhan. Ce livre de Dino Buzzati répond pour sa part à la question: "Qu'écrit un écrivain quand il n'écrit pas?" II en ressort qu'un écrivain jette sur les pages de ses carnets tous ces fragments de vie qui, plus tard, serviront de terreau à ses romans ou à ses essais. Chez Buzzati, on le devine, le noir va dominer. Les notes, les réflexions, les histoires brèves consignées ici portent sur ce qui trouble, ce qui inquiète, et peuvent même aller jusqu'au monstrueux, en tout cas l'inavouable. Avec ces carnets, très personnels à défaut d'être tout à fait intimes, où se côtoient le burlesque et le tragique, l'auteur du Désert des Tartares offre un grande leçon de littérature.
Peut-on être seul sans souffrir ? Pour certains, la solitude est un moment privilégié de liberté et d'abandon au rêve. Pour d'autres, elle est subie : c'est la condition de l'exilé, loin de son pays et des êtres qui lui sont chers, ou celle des marginaux mis au ban de la société pour leur origine ou leur couleur de peau.
Mais une main tendue, un échange de regards, un sourire complice suffisent à nous rappeler les liens d'empathie et de solidarité qui nous unissent aux autres, peuplant notre monde de présences familières.
Qu'ils s'appellent Miloz, Chika ou João, qu'ils vivent en France, au Nigeria ou au Brésil, les personnages des dix nouvelles rassemblées dans ce recueil nous montrent qu'au-delà des différences et des distances, nous ne sommes jamais vraiment seuls au monde.
Spécialement conçu pour les étudiants de BTS, en lien avec «Seuls avec tous», le thème au programme en 2019-2020, Seuls au monde? est le recueil indispensable pour nourrir l'épreuve d'écriture personnelle à l'examen!
A landmark, eclectic, leviathan-sized anthology of fiction's wilder, stranger, darker shores.
The Weird features an all star cast of authors, from classics to international bestsellers to prize winners:
Ben Okri
George R.R. Martin
Angela Carter
Kelly Link
Franz Kafka
China Miéville
Clive Barker
Haruki Murakami
M.R. James
Neil Gaiman
Mervyn Peake
Michael Chabon
Stephen King
Daphne Du Maurier and more...
Exotic and esoteric, The Weird plunges you into dark domains and brings you face to face with surreal monstrosities; You will find the boldest and downright most peculiar stories from the last hundred years bound together in the biggest Weird collection ever assembled.
Si les pièces en un acte sont au théâtre ce que les courts métrages sont au cinéma, elles ont le même mérite de condenser l'action et d'en accélérer le rythme. Dino Buzzati disait : " Si dans un livre, un chapitre peut être ennuyeux, au théâtre c'est carrément insupportable. " Il déploie d'ailleurs tout son talent dans une unité d'action, à l'intérieur d'un espace réduit et d'un temps scénique restreint. Ses pièces sont des tableaux d'une société atemporelle, extraordinairement bien brossés. Dans le théâtre de Dino Buzzati coexistent les deux aspects de la réalité : la réalité extérieure, par la reproduction photographique de l'existence ; la réalité intérieure, en abandonnant ses personnages à leurs rêves, à leurs fantasmes, à leurs désirs, à leurs angoisses. C'est ce fil dramaturgique qui sous-tend chacune des pièces et qui en est une remarquable composante. Le journaliste, témoin de son temps, n'a pas mis son " oeil " en poche.
Contes de Noël est un recueil de 33 textes de Dino Buzzati inédits en France, des années 1930 au début des années 1970. On y trouve notamment le souvenir du premier Noël d'adolescent de l'auteur sans sa mère, une réflexion sur l'art du cadeau, un conte de fées qu'il a lui même illustré, une histoire écrite à bord du croiseur sur lequel Buzzati a servi comme correspondant de guerre, un poème sur l'Enfant Jésus, ou encore un texte mettant en scène un homme jugé apte à rejoindre le Club des Grands Survivants car il vient de traverser... la période des fêtes de fin d'année !
" Au lecteur de découvrir cette anthologie de pages uniques et émouvantes, qui non seulement montrent les thématiques les plus classiques de la poétique buzzatienne mais dessinent aussi le portrait d'un homme. " Delphine Gachet
La nouvelle de Mérimée, suivie de deux autres nouvelles fantastiques : « Qui sait ? », de Maupassant, et « L’influence des astres », de Buzzati.
Dans une édition, tout en couleurs, adaptée à tous les profils de lecteurs et enrichie de compléments pédagogiques en lien avec le thème « La fiction pour interroger le réel » du programme de français en 4e.
Les nouvelles
Les trois nouvelles mettent en scène des objets qui semblent dotés de vie. Dans la nouvelle de Mérimée, une statue est ainsi soupçonnée d’avoir étouffé un jeune homme le soir de son mariage. Le narrateur de « Qui sait ? » voit s’enfuir des meubles de sa maison. Dans « L’influence des astres » (Dino Buzzati), la lecture d’un horoscope malheureux paraît déclencher une succession de catastrophes…
Écrits par trois maîtres de la nouvelle, ces courts récits fantastiques laissent le lecteur hésitant : les faits évoqués ont-ils une explication rationnelle ?
Les compléments pédagogiques
• un avant-texte pour préparer la lecture
• des lectures actives au fil du texte
• des repères sur la nouvelle et le fantastique
• un parcours de lecture analytique
• des ateliers interdisciplinaires
• un groupement thématique : « Objets inanimés, avez-vous donc une âme ? »
• une enquête sur le mythe de Pygmalion
Les ressources en ligne
• Grâce à des mini-liens, l’élève accède immédiatement à des enregistrements audio (extraits lus par des comédiens), qui lui permettent d’entrer plus facilement dans l’œuvre.
• Dans le guide pédagogique, téléchargeable sur https://www.hatier-clic.fr/2946974, les enseignants trouveront un descriptif complet de la séquence et les corrigés des questionnaires.