Commentaires sur ses livres

Ce livre est à la fois roman d’apprentissage et roman crépusculaire puisque l’auteur s’attache à décrire la fin d’une époque à travers les yeux d’un enfant. C’est aussi l’histoire d’un homme en lutte contre un pays pour pouvoir vivre et mourir sur ses terres ancestrales. La narration très fluide mêle descriptions naturalistes et dialogues réalistes nous immergeant dans cette histoire basée sur un fait réel. L’écriture m’a rappelé celle de Tennessee Williams qui par ses textes ciselés et ses dialogues précis crée en peu de mots un univers. Une jolie découverte.

Et voici la bien marrante et pourtant triste histoire de quatre pionniers de « l’éco terrorisme » dans les années 70. On en rit parce que leur traversée de quelques États des USA est semée de passages rocambolesques. Mais la rage profonde qui anime les protagonistes est créée par des entreprises, des individus qui n’ont cure de défigurer la nature pour quelques dollars de plus. Ce roman est une ode à tous les paysages sauvages, des déserts encore préservés des tortures infligées par les humains. Un livre aigre doux qu’il faut savourer.

Que peut-il y avoir de commun entre George, vétéran du Vietnam, un vieux et riche chirurgien, sa belle et jeune secrétaire déjantée, et un mormon polygame. Ces quatre américains se rencontrent pour une randonnée et au coin du feu, ils évoquent leur dégoût commun de la destruction systématique des espaces naturels sauvages de l’Ouest au profit des industriels. Ils élaborent, enfiévrés par la bière et le cannabis, une stratégie d’attaque des grands ouvrages publics tels que ponts, barrages,… qui défigurent les paysages.

Ce road trip criminel à travers l’Ouest américain démontre que dès les années 70, dans la contre-culture littéraire américaine, une conscience écologique se fait entendre. Ce qu’il y a 50 ans pouvait passer pour une pensée à l’encontre des idéaux capitalistes et individualistes, est désormais une attitude normale. Celle qui doit nous permettre de sauvegarder notre patrimoine naturel trop largement balafré par un productivisme pour le coup « inconscient ». J’attends le retour du gang.

❓Connaissez-vous un bon roman sur la lutte écologique ?

Ce roman date de 1975 et à sa lecture on est étonné de voir qu'il colle à l'actualité. Certaines scènes sont un peu loufoques mais ce roman reste très actuel.

fondamental et structurant

Rayayaï un très bon livre de la beat génération. Il souffle un vent révolutionnaire porté par ses personnages auxquels on a du mal a s'identifier. Il restent très très attachants et profonds, alors même qu'ils sont tous répugnant et remplis de défauts. Le charme du livre y est la, c'est l'alchimie qui nous tiens jusqu'à la fin explosive.

Déçue ! J'en avais tellement entendu parler de ce livre ! J'ose espérer que c'est la traduction qui n'est pas très bien faite car le style est vraiment chaotique. Et c'est dommage car l'histoire est intéressante, parfois drôle. J'hésite à me lancer dans le tome II.

L'idée de base est plutôt attrayante et originale avec cette bande de terroristes luttant contre des firmes peu soucieuses de l'environnement et de la préservation des paysages.

Ce qui ne les empêche pas au passage d'avaler des centaines de kilomètres, de parsemer un nombre incalculable de canettes de bière n'importe où, et de laisser sauvagement des hectolitres d'huile de vidange s'écouler en pleine nature.

Ceci étant, le roman est peu passionnant, long et souffre d'un nombre incalculable de redondances dans les situations et actions des personnages. À cela s'ajoutent des descriptions des lieux à n'en plus finir, et dont on n'a du mal ne serait-ce qu'à les imaginer tant elles sont confuses voire incompréhensibles.

L'œuvre est intéressante de par son fond mais bien trop maladroite de par sa forme.

Comme chaque année, Billy vient passer l'été dans le ranch de son grand-père John. Il adore les chevaux, la terre, la vie au grand air et voue une véritable admiration à son aïeul et son ami Lee. Mais cette année, le ranch est en pleine révolte, l'armée veut le réquisitionner pour en faire un champ de tir de missiles. John ne veut pas céder et est prêt à se battre, Billy bien sûr est à ses côtés.

Je me suis vite prise d'affection pour ce tendre duo, témoin de l'amour indéfectible qui lie ce grand-père et son petit-fils. Témoin aussi de l'amour de John pour cette terre qui l'a vu naître et où il souhaite mourir. J'ai espéré de tout coeur qu'ils gagnent ce bras de fer impossible. Mais comment vaincre le tout puissant gouvernement américain ?

L'auteur fait la part belle à la nature en décrivant de manière fabuleuse les paysages du Nouveau-Mexique. Cette terre aride et désertique, majestueuse, le soleil qui cogne fort, la chaleur, les animaux et les flamboyants couchés de soleil. Il crée une atmosphère si immersive que j'avais envie de goûter à la cuisine de Cruzita et partir pour une balade à cheval.

Parfois dur ou tendre, émouvant et révoltant, fort, j'ai beaucoup apprécié ce roman inspiré de faits réels. Une ode à la nature, un récit enivrant magnifié par la plume poétique de l'auteur. Sublime !

Amateurs de grands espaces, de westerns et d'impossibles combats, ce livre est fait pour vous.

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Quand j’ai vu en vente « Ne meurs pas, ô mon désert », je me suis dit : chouette un livre d’Abbey que je n’ai pas lu ! Dès les premières pages, j’ai découvert que c’était l’ancien titre de « Le gang de la clef à molette ». Je l’ai donc relu et me suis régalée une fois de plus. On s’attache vite à ces quatre personnages hors du commun. Une juive qui fume le pétard, un chirurgien au grand cœur, un mormon qui a trois épouses et enfin un béret vert à la tête brûlée. Tellement différents et pourtant animés par les mêmes convictions. Celles de ralentir les infrastructures capitalismes qui polluent les êtres humains, la faune, la flore et le paysage, surtout celui du désert et des grands canyons car l’histoire se passe aux alentours de Blanding dans l’Utah. Déjà commencer par saboter les gros engins de chantier. Des poursuites, de la survie, des grands espaces, de la solidarité, de l’amour, des dialogues savoureux. Et tout ça raconté par l’auteur que j’admire le plus. Je fais une pause et ensuite je lis Doug Peacock, l’homme qui a inspiré Edward Abbey pour son personnage de Georges Hayduck.

L'auteur possède un talent remarquable quand il s'agit de dresser un décor spectaculaire et magnifique de ce coin isolé du Nouveau Mexique, où le soleil frappe fort et donne à la nature environnante ces couleurs si particulières.

Les grandioses paysages du désert et des montagnes s'intègrent à merveille dans un récit passionnant, immersif et hyper addictif.

Le sujet de fond est parfaitement traité, et plus d'une fois je me suis entendu grogner quant à ce qui arrive à ce vieil homme si attaché à ses terres. Mais le puissant rouleau compresseur, représentée ici par l'armée américaine et son administration, ne lui laisse que peu d'espoir et rappelle au besoin que l'individu n'est rien face aux "intérêts supérieurs".

Que d'émotions ressenties à la lecture de ce roman, d'autant plus magnifique qu'il est servi par une plume que j'invite chacun à découvrir.

Le nombre de livres de mon auteur préféré étant restreint, je les lis à dose homéopathique sur plusieurs années. Comme le titre l’indique, Edward Abbey nous décrit ses descentes de rivières, sous forme de nouvelles, en y sublimant la nature, ses concitoyens atypiques, ses points de vue sur l’humanité. Le tout avec engagement (il donne même une adresse où lui écrire), poésie et humour. Une nouvelle permet de voir Henri Thoreau sous un autre jour.

Supposons que l'on me dise que je n'ai le droit que lire qu'un seul auteur. Eh bien ce serait lui Edward Abbey. Cette façon d'écrire me transporte. Lorsqu'il parle de paysage et d'humains, je les ai devant les yeux. Ces descriptions me ramènent vers d'autres endroits connus de moi. S'il fallait mettre en citations toutes les phrases que j'ai aimées, j'y mettrais tout le livre. Voici l'histoire de Billy qui, comme chaque année, passe trois mois dans le ranch de son grand-père. Et quel grand-père ! Seulement cette année, cela va mal. L' US Air Force va réquisitionner ses terres pour y installer une zone militaire de tir de missiles. On retrouve ce qui est cher à Abbey : les grands espaces et l'écologie. La fin du livre est, à mon avis, un clin d'oeil à la fin de l'auteur. C'est avec regret qu'en tournant la dernière page, on quitte nos trois cow-boys contestataires si attachants. Faits réels.

Critique sur l'évolution du monde moderne qui montre la pollution de l'air et des terres et où la liberté est arrêtée par des barreaux et barbelés. Roman écrit en 1955 et revisité en 1970 par Edward Abbey. Jack Burns, un cowboy solitaire, va sciemment se faire arrêter pour être mis en prison dans le but de rejoindre et d'aider Jack. Deux amis bien différents, Burns est un solitaire aimant chevaucher en toute liberté, tandis que Jack est un intellectuel anarchiste (la raison de sa condamnation) plutôt raisonnable. C'est ce trait de caractère qui lui fera refuser la proposition d'évasion. Il ne veut pas être un fugitif le reste de sa vie. de petits chapitres de ci de là parlent d'un chauffeur routier. Pourquoi ? Réponse à la fin. On sent bien qu'Abbey a distillé ses idées et son caractère dans les deux personnages. Tourné la dernière page du livre, j'ai regardé le film qui porte le même nom avec Kirk Douglas et où l'auteur a participé au scénario. Assez fidèle et complémentaire. Permet de voir les paysages et un rapport très fort de l'homme à sa jument Whisky. Un peu déçue, que dans le film, notre cowboy ne chante pas et n'a pas de guitare. Je suis bien triste de quitter ce dernier Abbey que je gardais au chaud. Pourvu que Gallmeister nous offre d'autres traductions de mon écrivain préféré.

Avec "Infinite Country", "En descendant la rivière" fait partie de mes coups de cœur littéraires du premier trimestre de 2021. Je sais déjà que je relirai ces romans à plusieurs reprises et avec toujours autant de plaisir.
Edward Abbey nous parle, comme l'indique le titre de cet ouvrage, des rivières qu'il a descendues à la rame au fil des ans. Mais ces cours d'eau ne sont qu'un prétexte à des réflexions plus profondes sur la nature humaine et sur la nature tout court. Car Abbey était un écologiste radical, amoureux de la faune et de la flore sous toutes leurs formes, même les plus dangereuses d'entre elles (serpents et scorpions compris).
J'ai aimé (et noté) de nombreux passages parlant de notre impact sur Terre et des problèmes créés par l'activité humaine : je les ai trouvé particulièrement frappants et révélateurs, comme une synthèse de tout ce qui va mal au XXIe siècle.

Je n'ai pas accroché au style de l'auteur.