Edward St Aubyn

Je tiens à remercier les éditions Grasset et le site Netgalley pour ce partenariat.

On y retrouve Henry Dunbar qui s'échappe d'une maison de repos pour personnes âgées. Ses filles l'ayant placé, à 80 ans il s'échappe avec un de ses acolytes mais ils ne se rendent pas compte qu'ils vont être recherchés. Il est riche et ses filles veulent prendre son empire et sont prêtent à tout pour l'obtenir sauf que leur demi sœur Florence est plus rapide qu'elles. Elle veux juste se réconcilier avec son père.

Une histoire si captivante, addictive et remplie de suspens et de rebondissements. Dès les premières ligne j'ai accroché aux personnages si attachants. Un livre à lire et relire.

La professeure de littérature que je suis s’est jetée sur cet ouvrage qui revisite le King Lear de Shakespeare. Le roi se transforme en magnat de la presse, plus précisément en patron d’un empire médiatique. Ce roman, très bien écrit et la traduction est excellente.

L’intrigue est bien ficelée même si les personnages noirs, les antagonistes, sont vraiment très noirs et malfaisants. L’histoire n’est pas dénuée d’humour, de rebondissements parfois rocambolesques, ce qui était une véritable gageure pour ce genre de texte dramatique. Un docteur accro à ses drogues, souvent très dangereuses, un ancien artiste complètement zinzin, une aventure dans laquelle illusions et vérité se mêlent vraisemblablement, une lutte pour le pouvoir ridicule par certains aspects (puisque les deux sœurs sont déjà milliardaires), terrible par d’autres (car ces sœurs sont prêtes à tout, absolument tout, pour assouvir leur soif de pouvoir et leurs envies de vengeance)… Tous les éléments sont présents pour nous divertir et nous faire réfléchir.

Un récit que j’ai vraiment apprécié et que je recommande !

Je me rends compte qu'il m'est vraiment difficile de commenter les livres que j'ai adorés. Pourquoi ? Tout simplement parce que je peine à distinguer les éléments positifs de ce "tout" extraordinaire qu'est l'ouvrage lui-même.

Je ne vais pas mentir : j'ai tout d'abord découvert Patrick Melrose à travers la série récemment diffusée sur Showtime. Devant l'écran, j'ai ri, j'ai pleuré, j'ai frémi, j'ai enragé. J'étais alors curieux de savoir si l'œuvre de St. Aubyn me transmettrait les mêmes émotions. J'ai donc profité de la réédition de l'intégrale des nouvelles en anglais pour me plonger une seconde fois dans cet univers pour le moins singulier.

Je ressors de cette première nouvelle à la fois impressionné, dégoûté et bouleversé.

Impressionné par le style de l'auteur, par sa prose, sa réflexion, sa poésie aussi, par tout ce qu'il parvient à construire et à détruire au fil des pages. Impressionné également par la psychologie de chaque personnage, savamment étudiée, si bien que ceux-ci n'ont presque plus de secrets pour nous au bout des quelques 130 pages qui composent ce récit.

Dégoûté par l'atmosphère putride et malsaine qui règne chez les Melrose, instillée par le père de famille qui est sans conteste le protagoniste le plus rebutant, suivi de son ami Nicholas. Dégoûté surtout par ce que Patrick, pauvre petit bout de chou de cinq ans à peine, subit lorsqu'il se retrouve à la merci d'un père jaloux, colérique et dépravé.

Bouleversé, enfin, par ce même évènement et ses conséquences sur la psychologie fragile de l'enfant en question. Bouleversé par Patrick, tout simplement, car s'il y a bien un personnage incroyable dans cette première nouvelle, c'est lui.

J'espère que les lecteurs non-anglophones pourront eux aussi profiter d'une nouvelle édition, qui cette fois prêtera moins à confusion que les précédentes (lesquelles n'indiquent visiblement pas que chaque nouvelle est partie intégrante d'une saga...).

Un tome légèrement en deçà de mes espérances, mais je ne peux que me blâmer d'avoir visionné l'adaptation télévisée avant de lire l'œuvre originale.

C'est avec plaisir que j'ai retrouvé Patrick, âgé de vingt-deux ans déjà et fort différent du petit garçon qui m'avait ému tout au long du premier tome. On le découvre sous un bien mauvais angle, et si tout (ou presque) est fait pour nous pousser à le détester, je n'ai pu m'empêcher d'éprouver une certaine pitié pour cet homme faible et brisé qui se réfugie dans la haine, l'alcool, et la drogue.

L'atmosphère du récit demeure pesante malgré les notes d'humour disséminées au fil des chapitres. L'auteur a su gérer l'introspection souvent malsaine pour mieux nous faire comprendre la détresse du personnage, sans pour autant nous inciter explicitement à lui tendre une main bénévole.

Certains passages peuvent se révéler déroutants Spoiler(cliquez pour révéler)(lorsque Patrick, sous l'influence de la drogue, entend des voix et se met dans la peau de Nanny et d'autres personnages) et je me permets de souligner qu'il est préférable (mais pas indispensable !) d'avoir regardé la série télévisée afin de mieux se représenter la scène.

Un tome satisfaisant, donc, malgré la présence sans doute trop fréquente de descriptions d'injections et d'utilisation de drogues en tous genres, lesquelles peuvent vite lasser voire mettre le lecteur mal à l'aise.

Dans ce troisième volet, nous retrouvons Patrick quelques années après ses aventures aux États-Unis. L'histoire est, à mon goût, moins passionnante que les évènements précédents car de nombreux paragraphes se focalisent sur d'autres personnages, délaissant peut-être trop le héros de la série Spoiler(cliquez pour révéler)alors qu'il parvient (enfin !) à se confier à un ami. Quoi qu'il en soit, la plume de St. Aubyn, toujours aussi mordante mais charmante, s'impose à nouveau comme l'un des points forts de la série.

Encore une fois, j'ai bien retrouvé là le style qui m'a tant plu dans les tomes précédents. Il y a un réel charme dans la manière dont l'auteur raconte son histoire, dans cette action qui s'installe et se déroule lentement, presque discrètement. On s'immisce dans le quotidien d'une famille pour le moins anormale malgré les apparences : un père torturé par son passé et inquiet pour son futur, un enfant jaloux de son frère nouveau-né, une mère s'acharnant à donner tout son amour jusqu'à l'épuisement...

J'aime cet auteur qui prend vraiment le temps de réaliser un travail d'introspection sur ses personnages, quand bien même la première moitié de ce livre ne concerne qu'un gamin de cinq ans. C'est un genre d'acrobatie littéraire que l'on retrouve trop rarement de nos jours.

Finalement, on pourrait penser qu'il ne s'agit que d'une brève tranche de vie familiale relatant des soucis que bien des foyers peuvent rencontrer au cours de leur vie, mais il est indéniable que la manière de le faire reste intelligente. Et c'est principalement ce qui me plaît dans les œuvres de cet homme : il s'agit typiquement du genre de fiction que je n'apprécie pas forcément lire mais dont la forme suffit à me convaincre.

Je me répète mais il ne faut pas faire l'erreur de lire ce quatrième tome comme une histoire indépendante. Le fait de connaître le personnage de Patrick et son passé (qui sont développés dans les trois tomes précédents) est vraiment une clef pour la compréhension de l'histoire et des enjeux qui sont ici posés. Je sais que l'ancienne édition française a fait l'erreur de ne pas préciser qu'il s'agit d'une série en cinq tomes et j'espère sincèrement que les futurs lecteurs prendront la peine de lire chacune de ces histoires afin de mieux s'imprégner de ce que l'auteur a voulu dire.

Encore une fois, j'ai bien retrouvé là le style qui m'a tant plu dans les tomes précédents. Il y a un réel charme dans la manière dont l'auteur raconte son histoire, dans cette action qui s'installe et se déroule lentement, presque discrètement. On s'immisce dans le quotidien d'une famille pour le moins anormale malgré les apparences : un père torturé par son passé et inquiet pour son futur, un enfant jaloux de son frère nouveau-né, une mère s'acharnant à donner tout son amour jusqu'à l'épuisement...

J'aime cet auteur qui prend vraiment le temps de réaliser un travail d'introspection sur ses personnages, quand bien même la première moitié de ce livre ne concerne qu'un gamin de cinq ans. C'est un genre d'acrobatie littéraire que l'on retrouve trop rarement de nos jours.

Finalement, on pourrait penser qu'il ne s'agit que d'une brève tranche de vie familiale relatant des soucis que bien des foyers peuvent rencontrer au cours de leur vie, mais il est indéniable que la manière de le faire reste intelligente. Et c'est principalement ce qui me plaît dans les œuvres de cet homme : il s'agit typiquement du genre de fiction que je n'apprécie pas forcément lire mais dont la forme suffit à me convaincre.

Je me répète mais il ne faut pas faire l'erreur de lire ce quatrième tome comme une histoire indépendante. Le fait de connaître le personnage de Patrick et son passé (qui sont développés dans les trois tomes précédents) est vraiment une clef pour la compréhension de l'histoire et des enjeux qui sont ici posés. Je sais que l'ancienne édition française a fait l'erreur de ne pas préciser qu'il s'agit d'une série en cinq tomes et j'espère sincèrement que les futurs lecteurs prendront la peine de lire chacune de ces histoires afin de mieux s'imprégner de ce que l'auteur a voulu dire.

Une saga familiale à laquelle il est somme toute difficile d’attribuer un adjectif approprié. Je serais presque tenté de dire que l’aventure était « belle » malgré l’horreur sous-jacente.

Finalement, je crois bien qu’il s’agit de la première fois que j’apprécie ce genre de fiction. Suivre les tribulations de la famille Melrose à travers les âges et la douleur a été un véritable plaisir littéraire. Chaque personnage a laissé sa petite marque dans mon esprit, qu’il s’agisse des proches directs de ce pauvre Patrick ou d’intervenants plus discrets dans le genre d’Annette, Erasmus ou Fleur. J’ai pu ressentir des émotions fortes, me poser des questions existentielles, dresser des parallèles… tout en savourant chaque ligne et en me laissant porter de la cruauté des uns vers la peine des autres, piqué par la frustration d’être un simple spectateur et de savoir qu’au fond, cette histoire renferme une large part autobiographique.

Ces romans étaient d’une richesse incroyable tant dans leur écriture que dans leur construction. Et c’est exactement ce que je recherche.

Une lecture intelligente comme je les affectionne et comme on en fait trop peu de nos jours. J’en garderai sans aucun doute un souvenir vivace.

Une saga familiale à laquelle il est somme toute difficile d’attribuer un adjectif approprié. Je serais presque tenté de dire que l’aventure était « belle » malgré l’horreur sous-jacente.

Finalement, je crois bien qu’il s’agit de la première fois que j’apprécie ce genre de fiction. Suivre les tribulations de la famille Melrose à travers les âges et la douleur a été un véritable plaisir littéraire. Chaque personnage a laissé sa petite marque dans mon esprit, qu’il s’agisse des proches directs de ce pauvre Patrick ou d’intervenants plus discrets dans le genre d’Annette, Erasmus ou Fleur. J’ai pu ressentir des émotions fortes, me poser des questions existentielles, dresser des parallèles… tout en savourant chaque ligne et en me laissant porter de la cruauté des uns vers la peine des autres, piqué par la frustration d’être un simple spectateur et de savoir qu’au fond, cette histoire renferme une large part autobiographique.

Ces romans étaient d’une richesse incroyable tant dans leur écriture que dans leur construction. Et c’est exactement ce que je recherche.

Une lecture intelligente comme je les affectionne et comme on en fait trop peu de nos jours. J’en garderai sans aucun doute un souvenir vivace.

La belle conclusion d'une série extraordinaire.

Chacun des protagonistes avait son rôle et sa place dans de ce dernier volet (des personnages principaux jusqu'à la petite serveuse aux cheveux courts), chaque dialogue avait un poids dans la résolution de l'histoire, chaque flashback aidait à mieux comprendre les motivations des uns et le devenir des autres.

Je suis d'autant plus ravi que le dénouement laisse présager "un peu d'espoir" pour ce pauvre Patrick qui mérite bien, finalement, de se laisser aller et de profiter de cette vie qui lui a été subtilisée trop tôt.