Élisa Shua Dusapin

Un livre ni bon, ni mauvais, mais dont la subtilité à dû m'échapper. Je n'ai pas vraiment trouvé un grand intérêt à cette lecture.

C'est pour la deuxième fois que je lis ce roman (la première fois j'étais trop jeune et je ne l'ai pas apprécié à sa juste valeur).

J'ai adoré le relire. On voyage avec le personnage principal, qui n'a jamais quitté sa ville, Sokcho. Elle rencontre un français qui séjourne à la pension où elle travaille. Un lien se crée entre eux deux. Mais leurs mondes sont trop différents.

Poétique et clair, sans trop de mots, j'aurais aimé que l'histoire continue. Mais c'est à nous, lecteurs, d'imaginer la suite de cette belle rencontre.

Huis clos dans un cirque déserté le temps des répétitions d'un numéro de barre russe. Le plaisir de lecture, s'il y a, réside dans les personnages et l'univers circassien russe. J'ai aimé.

Le style de l'auteure est assez léger et poétique, ce que j'ai beaucoup aimé. Néanmoins la forme de l'histoire, sans vraiment d'intrigue, sans chapitre, sans véritable fin, n'est pas tout à fait à mon goût: j'ai besoin de m'attacher à au moins un personnage, que celui-ci me fasse rire, pleurer, stresser voire m'insurger, ce que ce livre ne m'a pas vraiment permis de faire...

J'ai choisi de me réfugier dans ce roman de moins de 200 pages après l'éprouvante lecture des Sept morts d'Evelyn Hardcastle, un long pavé policier que je n'ai pas tellement apprécié. Heureusement, on change totalement de registre pour une lecture beaucoup plus simple et douce, dans un univers diamétralement opposé. En effet, dans Hiver à Sokcho, on découvre un style léger, qui nous emmène dans une histoire qui peut paraître banale mais pourtant porteuse de sens.

Bien que l'auteure soit franco-suisse et ait grandit en Europe (merci Wikipédia), son histoire nous emmène jusqu'en Corée du Sud, à Sokcho, pour nous livrer une jolie histoire autour d'une rencontre. J'ai apprécié la simplicité du décor planté, la banalité du quotidien qui m'a parue exotique dans cette ville de l'autre bout du monde... il y a une vraie atmosphère dans ce roman, qui lui est propre mais qui semble difficile à saisir.

À côté de ça, il n'y a pas trop de personnages, les secondaires sont à peine esquissés et c'est surtout de la narratrice qu'il est question. J'ai découvert avec curiosité son quotidien, ses soucis, ses aspirations... ce n'était pas exaltant, mais c'est une tranche de vie que je n'aurais pas imaginé sans cet ouvrage. J'ai aussi apprécié de découvrir la culture de cette jeune femme qui a vécue toute sa vie (ou presque) au même endroit, cette retenue, cet attachement à la cuisine et à la nourriture... bon moi aussi j'aime bien la bonne nourriture, mais je n'y ai pas la même relation.

Dans ce roman, il ne se passe pas grand chose à proprement parlé, on ne peut pas vraiment parlé d'intrigue... on devine ce que veut nous dire l'auteure à travers les lignes plus qu'autre chose. On découvre peu à peu la complexité d'une rencontre malgré des sentiments naissants, l'incompréhension de personnes qui au final ne vivent pas dans le même monde. J'ai aimé la subtilité de cet échange qui a du mal à passer malgré leur envie qu'on devine réciproque. Ça m'a tenue en haleine un peu plus que je ne m'y serais attendue.

La fin, vers laquelle on arrive forcément rapidement, est assez triste mais pourtant m'a parue étonnamment légère. L'Hiver à Sokcho, ce n'est que quelques pages dans une vie, une poignée de jours autour d'un événement banal mais qui remet en question les chemins empruntés jusque-là . Cette lecture m'a laissée agréablement songeuse en refermant ce court roman.

Lien vers l'article du blog : https://www.lesplaisirsdesmots.fr/hiver-a-sokcho/

Les chapitres sont courts. La plume fluide.

Je ne saurais pas trop dire ce que j'ai pensé de ce livre.

D'une part, je l'ai lu en 2h. Je ne dis pas que c'est rapide, ni que c'est lent. Juste que pour moi, lire un livre de 145 pages (alors que je suis une bonne lectrice) d'une traite comme ça... c'est rare.

Un roman dont je n'ai pas trop l'habitude. Peut-être aussi un peu trop "adulte" pour moi.

Malgré tout, je vous recommande de vous faire votre propre avis dessus.

Belle rencontre entre deux personnages dans une ville morne, style sobre et très plaisant. On s'attache au personnage principal. Très vite lu

Lu l'année dernière. Un roman d'atmosphère, qui décrit soigneusement les paysages, les personnages et les sentiments. Selon moi, la force du récit réside essentiellement dans la sensorialité de l'héroïne, sa propension à l'observation, à l'affût de ses ressentis et de ses désirs. Une plume fluide, sans fioritures, que j'avais trouvée à la fois très cinématographique et introspective, réaliste et poétique également. L'auteure avait su particulièrement me toucher.

Spoiler(cliquez pour révéler)Sokcho, ville portuaire située à 60 kilomètres de la frontière nord-coréenne, ne semble pas être la destination de villégiature idéale, du moins en plein hiver, plutôt prisée l'été pour sa situation géographique. C'est dans cette agglomération assez morne et monochrome, battue par un vent glacial et bercée par la monotonie des jours, que vont se rencontrer un touriste français et la tenancière d'une modeste pension. Tout semble les séparer, et pas seulement en apparence (culture, caractère), mais une attraction mutuelle va progressivement s'opérer entre eux, malgré eux, inéluctablement...

Un petit roman agréable à lire bien que j'ai préféré les autres œuvres d'Elisa Shua Dusapin. L'originalité de l'œuvre repose sur l'impression de suspens ; l'auteure place son lecteur dans une bulle narrative à l'autre bout du monde, au fin fond de la Russie auprès de cinq personnages dont on ne sait que peu de choses mais qui évoluent ensemble. De plus, le style de l'écrivaine est brut et bref ce qui ajoute un certain minimalisme à l'œuvre littéraire. J'ai trouvé intéressant les brefs extraits de lettres qu'écrit Nathalie à son père dans la seconde moitié du roman, et qui donne au lecteur à voir son futur au-delà de cette pause, ce moment en suspend dans le temps, au cirque.

-Je voudrais venir en France un jour.

-Vous viendrez.

Un livre sans beaucoup d’intérêt, mais très rapide à lire. Littéralement: Un passe-temps!