Elisabeth Vonarburg
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Note moyenne : 7.88/10Nombre d'évaluations : 75
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Plusieurs siècles avant Chroniques du Pays des Mères : une poignée de scientifiques vit dans une cité souterraine alors que le « Dehors » a été dévasté par des cataclysmes 350 ans plus tôt. Ils recherchent une solution génétique au déclin de l’humanité, marqué par un fort déséquilibre des naissances (beaucoup plus de filles que de garçons). Tandis qu’en surface les descendants des survivants sont retournés à une vie tribale et patriarcale, les femmes étant esclaves, dans les Cités les derniers gardiens du savoir scientifique manipulent les gènes pour offrir un nouveau départ à la race humaine.
L’un d’eux, Paul, a « créé » Élisa. Élisa sort d’un ventre artificiel et grandit avec « Grand-Père », qu’elle croit humain, et « Papa » Paul, qu’elle croit être son père. Elle est entourée de robots, et peu à peu le lecteur comprend que les derniers humains des Cités « s’incarnent » régulièrement dans des machines, ni tout à fait robots, ni tout à fait humains. Élisa atteint l’adolescence et découvre la sexualité dans une Cité où elle ne rencontre quasiment aucun humain, tandis que Paul la façonne pour qu’elle accomplisse le destin qui lui a été assigné… Mais lui-même sera rattrapé par sa propre finitude.
Roman intrigant démarrant dans un univers technologique et dépeuplé qui voit les derniers feux de la civilisation, du savoir et de la science, il s’achemine doucement vers ce qui est devenu le vrai monde, celui « du Dehors ». L’humanité y a recréé une société dure — notamment vis-à-vis des femmes — qui retourne lentement à un âge prétechnologique, mais garde des traces de son passé.
Les thématiques approfondies sont nombreuses et bien insérées dans le récit : le choix de son destin versus le conditionnement dès l’enfance, les sociétés patriarcales versus la tentation de certaines de sociétés matriarcales qui ne seraient pas plus justes, les relations familiales et particulièrement la difficulté de parents à considérer leurs enfants comme des êtres humains indépendants et non leur prolongement ou leur création.
Élisa se pose peu à peu des questions sur ce que signifie aimer (un autre adulte, ses propres enfants), sur les rapports entre les hommes et les femmes différents selon les contextes et les sociétés… Et ses interrogations sont amenées subtilement par l’auteure.
Ce roman n’est pas comparable des Chroniques du Pays des Mères, il est plus rythmé et plus mouvementé, et j’ai eu beaucoup de plaisir à le découvrir. Il apporte quelques explications à des éléments qui paraissaient étranges dans les Chroniques du Pays des Mères, mais il reste indépendant et peut se lire sans connaître l’autre œuvre.
Je remercie les éditions Mnemos pour l’envoi de ce livre, à l’occasion de la réédition du roman ce mois-ci.
Afficher en entierUne lecture intéressante qui se penche sur des problématiques complexes au travers d'un récit de fiction. L'inversion des positions, ait faite de façon intelligente, et illustre parfaitement des questions contemporaines.
Toutefois, j'ai trouvé difficile de m'attacher aux personnages, et la présence d'un inceste banalisé m'a plus que mise mal à l'aise.
Afficher en entierUn très bon livre, vraiment original (ça fait du bien de lire quelque chose de différent !). On suit Lisbeï durant toute sa vie dans le Pays des Mères, un matriarcat où les bébés sont beaucoup plus souvent des filles que des garçons, comment elles survivent, leur religion, les changements que cela a amené dans la société, et c'est vraiment intéressant et prenant !
Afficher en entierC'est un livre à lire au calme...Un peu compliqué parfois de savoir où on en est... Passé/présent, rêve/réalité etc...Je me suis accrochée, j'aime le lien qui unit la fraternité tout au long du livre. Mais la fin me laisse perplexe... Je verrai si cela a du sens dans le tome suivant...
Afficher en entierCe deuxième tome a été pour moi captivant. Il y a toujours autant de mystères même si certains du tome précédent nous sont expliqués à demi-mots...
Afficher en entierAprès ce troisième tome, j'ai vraiment très envie de lire la suite pour savoir ce qu'il va arriver à nos jeunes personnes...
Afficher en entierÉlisabeth Vonarburg, auteure des Chroniques du Pays des Mères et de sa préquelle Le Silence de la Cité, propose ici ses conseils pour « écrire des histoires », en s’adressant à des groupes d’écriture.
Comme tous ceux qui ont écrit ce type de manuel, elle se concentre sur quelques thématiques majeures. Elle a choisi de détailler la différence entre le récit et la manière de raconter une histoire (n’en dire ni trop, ni trop peu) ; de mettre en garde sur l’utilisation des clichés qui épatent les novices mais font lever les yeux au ciel les habitués d’un genre littéraire.
Elle étudie ensuite les modes de narration (points de vue) qui existent en littérature en soulignant les écueils à éviter, les ellipses qui ont des conséquences sur la narration, la construction chronologique ou non d’une histoire, l’impératif de cohérence, puis les archétypes qui peuvent déraper en stéréotypes. Pour creuser la thématique des personnages, l’auteure précise qu’à son avis, approfondir des qualités et des défauts, tant pour les bons que pour les méchants, suscite l’intérêt des lecteurs et permet l’identification. Elle admet toutefois que les personnages archétypaux conviennent bien à certains types d’histoire.
En conclusion ? Des rappels de notions de base toujours utiles et quelques réflexions pertinentes ici ou là. Évidemment, les écrivains aguerris n’y apprendront pas grand-chose, et ce n’est pas le but.
Afficher en entierPremier livre que je lis d'Elisabeth Vonarburg et c'est une réussite. J'ai accroché du début à la fin, j'ai trouvé l'intrigue vraiment intéressante. Le Silence de la cité a été une belle découverte et j'ai hâte de découvrir les autres romans de Vonarburg!
Afficher en entierJ'étais très souvent perplexe au cours de ma lecture, un peu moins de 300 pages et pourtant beaucoup de thèmes très lourds et liés entre eux y sont explorés avec une ambiguïté déconcertante. J'ai bien dû me prêter au jeu de cette introspection et du manque de réponses claires sur les questionnements morale et identitaire de notre protagoniste, ce qui porte d'autant plus le message de réinvention et de "et après ?" qui semble central au récit. Du très bel ouvrage.
Afficher en entierComme toutes les dystopies, ce roman nous fait pas mal réfléchir sur différents aspects de la vie. J'ai beaucoup aimé l'intrigue qui se divise en plusieurs parties.
Afficher en entierLes gens aiment aussi
Dédicaces de Elisabeth Vonarburg
et autres évènements
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Editeurs
Alire : 22 livres
Québec Amérique : 6 livres
Mnémos : 3 livres
Vents d’Ouest : 3 livres
Les moutons électriques : 3 livres
LGF - Le Livre de Poche : 2 livres
Denoël : 2 livres
Editions Alire : 1 livre
Biographie
Élisabeth est une des figures les plus marquantes de la science-fiction québécoise. Elle est reconnue tant dans la francophonie que dans l'ensemble du monde anglo-saxon et la parution de ses ouvrages est toujours considérée comme un événement.
Outre l'écriture de fiction, Élisabeth Vonarburg pratique la traduction (la Tapisserie de Fionavar, de Guy Gavriel Kay), s'adonne à la critique (notamment dans la revue Solaris) et à la théorie (Comment écrire des histoires). Elle a offert pendant quatre ans aux auditeurs de la radio française de Radio-Canada une chronique hebdomadaire dans le cadre de l'émission Demain la veille.
Depuis 1973, Élisabeth Vonarburg a fait de la ville de Chicoutimi son port d'attache.
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