Tous les livres de Éloïse Lièvre
Résumé
Pendant les quarante jours ayant précédé son quarantième anniversaire, l'auteure a écrit un texte pour chaque année de sa vie en s'appuyant sur une photographie différente la mettant en scène à chaque âge de sa vie. Elle en tire un récit d'elle-même, de son évolution, de ses rêves et ambitions, de ses relations avec ses proches, des livres lus, des films visionnés, des événements vécus, etc. ©Electre 2016
Quatrième de couverture
Quand la vie commence, la vie a déjà commencé. Ce livre est un calendrier de l'avent. Quarante textes, quarante photos avant les quarante ans. Éloïse Lièvre se réapproprie la vie qui passe. Elle tisse des fils, défie le hasard, poursuit les coïncidences, tout ce qui fait sens. Elle dit surtout comment l'on devient une personne, nos rêves et nos ambitions orientés par ceux qui nous précèdent et par ceux qui nous côtoient, les objets, livres, films, chansons, qui s'impriment en nous, les événements historiques et intimes qui se mêlent et deviennent une histoire. Ces photos et ces textes empreints de poésie forment un projet singulier et disent avec force toute l'épaisseur d'une vie.
Une jeune femme veut un enfant. L’enfant ne vient pas. Le désir la déchiquette à belles dents. Elle veut comprendre, il doit bien y avoir une explication, une bouée rationnelle, physique, à laquelle se raccrocher. Dans sa quête, elle rencontre successivement une ogresse lilliputienne, une gentille patricienne paresseuse, un ours plaisantin, un fana des jeux vidéo in utero, des cyber-sirènes, et les affres de la normalité. Tout va malheureusement bien.
Alors elle décide de prendre sa tête au sérieux.
Dans sa tête, il y a un souvenir de grand-mère, des chiens, des chats, des chevaux, et un événement.
Pendant trois ans, j’ai pris en photo les gens qui lisent dans le métro, parce que j’avais besoin d’un projet et d’un geste fort dans ma vie pour affronter une situation personnelle banale mais difficile, ma séparation d’avec le père de mes enfants, et une situation collective de violence sociale.
Ce texte est le récit de cette « aventure », à la fois petite sociologie impromptue de la lecture en milieux urbains et souterrains, histoire intime d’une femme qui (re)découvre la liberté et, au confluent des deux, réflexion sur la place du livre dans nos vies, hymne à cet objet magique dont j’ai voulu montrer le caractère politique.
Éloïse Lièvre est écrivain et professeur. Elle a notamment publié Les gens heureux n’ont pas d’histoire (Lattès, 2016).
(Source : Fayard)