Commentaires sur ses livres

Le Manoir est actuellement en rupture de stock. Quelques exemplaires sont peut-être encore disponibles d'occasion, mais rien n'est moins sûr. Les éditions Blanche, à ma connaissance, n'envisagent pas de rééditer ce roman... C'est bien dommage.

Après Fifty Shades of Grey d'E.L. James (finalement bof), 80 notes de jaune de Vina Jackson (percutant) et certains titres de Maxim Jakubowski (auteur apparemment peu connu en France) comme Montana ou encore Confessions d'un pornographe romantique (surprenant et sans fard, pour le moins), je poursuis ma quête de connaissances du monde BDSM en me procurant Le Manoir... et là, c'est l'apothéose. Tout y est. Tout ce que je voulais voir, lire, ressentir, craindre aussi. Une vraie plongée en apnée où respirer n'a aucune importance.

L'histoire commence simplement. Pauline est archiviste et se présente à la demeure des Andringer pour un entretien d'embauche, mais très vite, l'auteur nous plonge dans l'ambiance, sans détour :
« — Afin de nous faire gagner du temps à tous les deux […] la maison où tu te trouves, que nous appelons communément « le Manoir » est un lieu de rencontres sadomasochistes […] si tu travailles ici, tu y seras confrontée quotidiennement. […] Si cela te pose un problème, je t'invite à partir tout de suite. »
Pauline n'émet aucune objection, même si, dans sa tête, tout se chamboule instantanément. Elle ignore encore à quel point, mais elle vient d'entrer dans un univers qui va la changer à jamais.

J'ose dire que, si certaines scènes sont redondantes dans leur forme et pas nécessairement érotiques dans le sens littéral du terme, il y a dans ce roman toute une mise en œuvre impliquant le lecteur de façon plutôt judicieuse ne pouvant, à aucun moment, le laisser indifférent. La personnalité de Pauline est rapidement cernée. Cette jeune femme est dotée d'un caractère vif, plutôt déterminé et va fatalement se frotter à l'autorité du maître des lieux. Je dirais même, du Maître, tout court. Car son employeur, Julien, est certainement l'individu auquel Pauline n'aurait jamais imaginé se soumettre, si tant est qu'elle jamais songé à se soumettre à qui que ce soit.
Nous sommes, lecteurs curieux et avertis, soumis en même temps qu'elle, bien que de façon singulièrement différente, assurément. Tout à tour, nous allons suivre l'initiation de cette jeune femme que rien ne préparait à une telle vie, à de tels actes, ni même à de telles idées. Avec elle, nous allons découvrir ce qui se passe réellement au Manoir. Avec elle, nous allons craindre, souffrir, nous insurger, trembler, pleurer... et aimer aussi.
Car Le Manoir est avant tout, et je dirais même surtout, une romance. Une vraie. À la différence près que l'approche des sentiments éprouvés par les protagonistes sont quelque peu insolites pour le néophyte, voire impensables.
Pourtant, il s'agit bien d'amour et, au fil des pages, nous en prenons violemment conscience. Julien a un passif très intense dans le milieu (je tairai les détails pour ne pas gâcher le plaisir des futurs lecteurs), mais pour lui, rien ne se fait à moitié. Quant à Pauline, elle découvre des sensations coupables, honteuses, inquiétantes... tout en étant curieuse d'en savoir plus, d'en ressentir plus.

Entraîné dans une spirale addictive, le lecteur passera par chacun des caps vécus par Pauline, par chacun des doutes éprouvés par Julien, par chaque morsure, coup de cravache ou de fouet. Observateurs et témoins impudiques, nous sommes aspirés dans ce récit tantôt choquant, tantôt effrayant, parfois même révoltant... mais nous poursuivons la lecture, tout comme Pauline se perd dans cette atmosphère ambiguë dont elle sait qu'elle ne saura plus se passer.
Nous tournons les pages, les unes après les autres, avides de savoir jusqu'où tout cela peut aller, s'il y a une limite à la dévotion de la jeune femme, un seuil qu'elle refusera de franchir.

C'est une lecture bouleversante dans tous les sens du terme. Des émotions et sentiments fortement contradictoires m'ont assaillie tout le long de mon périple dans ce Manoir à l'histoire dérangeante. Pourtant, en fermant le roman, j'éprouvai un manque à l'idée que c'était déjà fini. J'ai été sincèrement émue par ma lecture, autant que j'ai été troublée, gênée, choquée... Mais, incontestablement, Le Manoir est LE roman à lire si vous voulez découvrir le juste dosage entre soumission, domination et romance.

Un premier roman pour Emma Cavalier, et, sincèrement, j'espère que d'autres suivront, qu'ils voguent ou non sur ce thème qu'elle a su amadouer avec tact et réalisme, car sa plume, en plus d'être subtile, franche et agréable, sait jongler avec les mots pour leur donner la force qu'il faut.
Bref, je ressors grandie de ma lecture. Grandie et changée...

je rejoins 'lavis de Angelique-zoe, j'ai été un peu déçue par ce livre. je m'attendais a autre chose, je trouve que les personnages en sont pas assez fouiller, et que l'histoire est beaucoup trop rapide, même pour une nouvelle.
dommage.

Un roman qui me donnait envie et que j'ai eu un peu de mal à trouver. J'ai beaucoup aimé le livre, les personnages sont très bien travaillés et bien que j'ai habituellement un peu de mal avec ce qui est trop réaliste, ici le fait que l'histoire soit bien ancrée dans le réel, avec des détails, des lieux, des dates, cela ajoute de la profondeur à l'histoire. J'avais peur au départ de moins apprécié les parties "archives" mais finalement, elles nous donnent des informations précieuses, qui alimentent le présent.
J'ai eu parfois un peu de mal avec Pauline, son indécision et ses changements d'avis m'ont un peu agacé, mais finalement, c'est certainement plus réaliste comme ça, et ses doutes semblent logiques au vu de la situation dans laquelle elle se trouve. Finalement, j'ai trouvé qu'il y avait une certaine pédagogie dans le livre, vis-à-vis du monde du SM, ce qui est également intéressant.
J'ai hâte de lire la suite, même si je pense que l'histoire aurait pu s'arrêter ici, j'ai hâte de retrouver l'univers et les personnages et de voir l'évolution de Pauline.

Un livre qui se lit bien, mais qui n'est pas franchement sensationnel pour autant.
Personnellement, je trouve que même s'il s'agit d'une relation dominant/dominé, la cruauté qui existe parfois entre les deux personnages est assez gênante...

Un peu déçue par la lecture de ce premier tome, qui me semblait au premier abord intéressant face à la compétition féroce annoncée entre Elisabeth et Alexander. Malheureusement, cette rivalité n'est pas assez exploitée et Elisabeth se laisse rapidement berner par le côté sauvage et dominant de Lex. Néanmoins, j'ai apprécié le style d'écriture d'Emma Cavalier, mais je ne poursuivrais pas cette série.

Comme souvent chez Hugo, je decouvre cette pépite.
Addictif, dérangeant, excitant, poignant, le recit de l’histoiire D’Elisabeth et Lex est impressionnant.
J’ai hâte de lire le tome 2 des sa sortie.

Un second tome qui n'apporte pas grand chose en plus !
Je doit avouer qu'il me laisse un peut déçu...

Le manoir est une belle romance, riche en aventure et coups de fouets ! Julien et Pauline s'accordent très bien ensemble. La jeune femme est plongée dans un mode de vie SM de façon directe et la voir évoluer dans cet environnement est surprenant. Elle est courageuse et curieuse, ce qui rend la lecture très intéressante. Une belle découverte.

Bon Dieu, mais que fait ma propre histoire personnelle ici, dans ce roman!? A croire qu'il y a une caméra planquée dans mon salon et qu'on m'espionne jours et nuits.... Enfin si la rencontre avec un bel auteur aussi talentueux avec les mots, qu'avec sont corps est la prévision de ma voyante, j'écume tous les salons du livres à venir, mais en tout cas, je vous jure que Camille est mon portrait caché.

C'est avec une des musiques de Citizen Cope dans les oreilles que j'écris cette chronique, car je la trouve juste parfaite pour retranscrire ce premier tome exceptionnel.

J'ai plus qu'aimée ce roman d'Emma Cavalier. Elle a su me transporter dès les premières pages dans une lecture voilée de pur plaisir.
On découvre une très belle romance. Rien de mielleux ou de culcul. On ne nous promet pas un conte de fée, mais jute de l'amour et de l'attirance sexuelle bercer par la vision que le monde extérieur peut avoir d'un couple différent des bonnes mœurs qu'on nous dictent.

La relation entre Camille et sont "maitre d’apprentissage" Antoine est quasi fusionnelle, ce qui donne a la fois envie de vivre la même chose, mais qui entraine malgré tout dans un doute permanent.
Le roman est aussi baser sur la famille et Soline, petite fille de 3 ans, donne avec sa spontanéité beaucoup de moment drôle et hilarant qui allège des moments de pure intensité.
Le seul point "négatif" que je peux trouver au roman est sont tout début. La façon dont la relation entre nos deux amants débute est très déroutant et on a l'impression que la frustration sexuelle de Camille est inscrit sur sont front en lettres rouge, mais cette gêne est très vite balayer.

Avec ce roman, les mœurs sautent pour changer les codes et donner aux lecteurs que nous sommes, le choix de remettre en question sa sexualité en oubliant parfois au fil de la lecture, sa bienséance.

Très bien écrit mais pas pour moi.

Une petite relecture très caliente pour achever ce mois de juillet qui s’annonçait très chaud…

J’avais déjà lu cette saga lors de sa sortie en 2016 ! J’avais adoré la plume de l’autrice et l’intrigue de l’histoire qui est une véritable initiation dans le monde de l’erotisme avec les relation dominants/dominés et aussi les relations BDSM bien sûr consenties.

Les personnages sont assez simples, mais sont assez attachants. Ils ont chacun leur caractère et c’est parfait pour le déroulement de l’histoire !

L’histoire en elle-même est très bien ficelée et j’avoue que le plot twist final est assez drôle sur le coup, mais aussi original, car pour ma part, je ne m’attendais pas à ça.

J’ai hâte d’en découvrir plus en lisant le prochain tome qui je le pense sera encore plus chaud que le premier !!

J’ai beaucoup aimé le troisième tome de cette série ! De loin ma préféré de tous les romans BDSM que j’ai pu lire !
Le deuxième tome restera cependant mon préféré avec mon petit Pierre :)
J’ai trouvé ce troisième tome différent, plus dans la réflexion sur ce monde et les pratiques. Il suscite plus de débats et d’introspections.

Spoiler(cliquez pour révéler)

Je trouve cependant dommage de l’avoir lié au mouvement Metoo.. un sacré refroidissement à la fin de l’histoire qui m’a fait me poser beaucoup de questions… Je suis très triste de quitter tous ces personnage auxquels je m’étais beaucoup attachée ainsi que l’agréable plume d’Emma Cavalier. J’espere qu’elle nous réserve de nouvelles aventures sans quitter le BDSM.

Le 3ème tome apporte partiellement des réponses aux questions que je me suis posées tout au long de la lecture des 2 précédents tomes. Ce tome est plus introspectif et les « scènes » sont moins redondantes.
- On apprend pourquoi Pauline est entrée dans l’univers BDSM.
- On apprend pourquoi sa belle-soeur Caroline est si défiante par rapport au mode de vie de sa famille.
Sur une injonction de son beau-père, Pauline doit entrer en relation avec Caroline revenue vivre au Manoir. Le mal-être de Caroline trouve sa source à l’adolescence. À force de patience et de compréhension Pauline arrive à instaurer un climat de confiance propice à la confidence. Son histoire personnelle sera révélée à Julien, à Pierre, à Nicolas son ami et au médecin de famille Gabrielle entre autres.
De sa proximité avec Caroline, Pauline commence à avoir des doutes sur sa relation avec Julien et se demande si elle a encore son libre arbitre dans son rôle de soumise extrême. En assistant à une séance de Branding, elle est ébranlée et supplie Julien de la marquer au fer. Les ¾ du livre seront alors consacrés au long cheminement psychologique vers sa décision finale.
- On apprend l’implication de Pierre, maître impitoyable, dans les affaires familiales. L’aide qu’il a apportée à Caroline qui le voit toujours comme un manipulateur...On sait par le 2ème tome que Pierre est le maître et mentor de Julien et qu’il le soumet.
On aurait aimé connaître son rôle quand il a racheté des parts dans l’entreprise familiale au bord de l’endettement. Cette piste n’a pas été exploitée par la suite.
Mais que vient faire #me too dans cette histoire de soumission et BDSM ?
Il faut revenir au début de ce tome et lire la dédicace de l’auteure. Là, c’est ambiguë et j’ai relu plusieurs fois pour essayer de comprendre... Caroline c’est le Jimini cricket de Pinocchio, la prise de conscience.

Pauline a-t’elle toujours été consentante ? A-t’elle subit des influences ? N’a-t’elle jamais subit d’offenses ? A-t’elle un lien avec toutes les femmes du mouvement #me too ?
Si elle a agi en parfaite conscience, c’est bien pour le branding, pour l’amour de Julien.

Je me pose une question toutefois : quand on est une soumise masochiste accomplie, que l’on se remet entre les mains de quelqu’un, que l’on ne se voit qu’à travers ses yeux, a-t’on encore toute sa conscience ? Même si elle considère le BDSM comme un jeu, il conditionne quand même toute sa vie. Elle appartient à un autre, elle ne s’appartient plus.

Merci à vous Booknode de partager vos ressentis sur vos lectures et de m’inciter à lire les livres que vous avez commentés !

Pauline est égarée dans son rôle de mère et soumise et Julien son maître décide de la "prêter" à son mentor et propre maître Pierre celui qui l'a remis sur le droit chemin de la maîtrise de soi et du BSMS. Elle part pour un mois à San Francisco où elle sera introduite dans la communauté avec pour maître Pierre, redoutable professeur. En tant que soumise et masochiste extrême, Pauline passera les différentes épreuves imposées afin d'atteindre la parfaite complétude de soi.
Les "scènes" sont répétitives, cruelles et on s'ennuie parfois. On apprend par le récit de chacun, l'histoire de Julien 10 ans auparavant lors de sa venue avec son maître Pierre aux USA. Pauline prend des notes afin de retracer un récit ultérieurement.

Roman bien écrit et au déroulement original.
Si Pauline tombe "par hasard" dans le SM, pour Julien son employeur et maître, c'est une institution qui se décline de père en fils...Archiviste pour un travail bien précis, remettre de l'ordre dans un tas de documents mal archivés au manoir, Pauline va explorer son côté masochiste sous la canne et badine du maître et va progressivement découvrir une partie de l'histoire et des secrets du Manoir. Les fameuses "scènes" dans la bibliothèque sont assez répétitives.
Il faut évidemment lire les autres tomes .... Un gros chantier en perspective !