Emmanuel Carrère

A prendre comme un témoignage parmis tant d'autres. Une vie de mensonge, se méfier de chaque parole faite par l'accusé. Mais bien retranscrit par l'auteur, belle écriture et bon rythme.

Un livre important pour bien comprendre le procès de cette tragédie que l'on a tous vécue de près ou de loin. Les témoignages des parties civiles sont plus que poignants. Le journaliste donne également son avis ce qui enrichit le propos même si je ne partage pas forcément tout.

Très belle retranscription de la pensée de Jean-Claude Romand par Emmanuel Carrère. Il ne faut pas voir ce livre comme la découverte de l'histoire mais plutôt comme un tentative de compréhension des actes de Jean-Claude Romand.

Les interventions d'Emmanuel Carrère servent à prendre de la distance avec l'auteur de ces faits, comme pour nous rappeler la réalité.

Histoire très réaliste avec une fin touchante

Je ne vais pas anticiper sur leur plaidoirie, le 14 juin, seulement rapporter ce que m'a répondu Nogueras, au-dessus de son verre de vin blanc, quand je lui ai posé aux Deux Palais l'éternelle question de la limite: est-ce qu'il y a une limite ? Des causes que tu refuserais de défendre? «Si tu poses cette question, ça veut dire que tu n'as pas compris ce que c'est d'être avocat. Je ne défends aucune cause, mais je ne refuse aucun accusé. Verges, il défendait des causes. Il ne défendait pas seulement Pol Pot ou Carlos, mais ce qu'avaient fait Pol Pot ou Carlos. Il était d'accord. Nous, pour prendre l'exemple des crimes les plus mal vus, on ne défend évidemment pas la pédophilie ou le terrorisme, mais on est prêts à défendre un pédophile ou un terroriste. Ils doivent être défen-dus, c'est la loi. Alors bien sûr que j'ai parfois du mal, c'est plus facile de défendre un braqueur avec qui je pourrais aller boire des coups quand il sortira qu'un type qui s'excite sur des vidéos de décapitations, mais c'est essentiel de distinguer le type et l'acte. Être avocat, c'est ça : faire tout ce qu'on peut pour que l'accusé soit jugé selon le droit et pas selon les passions. Et puis, quand tout le monde a tourné le dos, être le dernier à tendre encore la main.»

J'en avais beaucoup entendu parler avant de me décider à le lire moi aussi. Je comprends son succès, tellement l'histoire est bien menée avec l'investissement de l'auteur qui nous fait part de toute sa démarche. Il faut dire aussi que l'histoire de base est plutôt attendue à se passer dans un livre que dans la vraie vie...

Un roman à lire absolument.

✨ Ce roman est profondément touchant, il aborde des thèmes importants et qui parleront à tous : la souffrance, la résilience et l’amour. A travers ce récit d’amitié, l’auteur nous plonge dans un univers où la vie et la mort s’entrelacent de manière poignante.

✨ Emmanuel Carrère réussit à capturer la complexité des émotions humaines face à des événements tragiques. La mort d’un enfant et celle d’une jeune femmes sont des réalités que peu de personnes peuvent envisager sans frémir, et l’auteur ne cherche pas à édulcorer ces expériences. Au contraire, il les confronte avec une sincérité désarmante, ce qui permet au lecteur de ressentir la profondeur de la douleur et de l’amour qui en découle.

✨ Le cadre du tribunal d’instance souligne les inégalités et les luttes quotidiennes que vivent de nombreuses personnes, tout en mettant en lumière la quête de justice dans un monde souvent injuste. L’amitié entre les deux personnages principaux devient alors un refuge, un espace de compréhension et de soutien mutuel face à l’adversité.

💭 En conclusion, ce roman invite à la réflexion sur la fragilité de la vie et de la force des liens. Emmanuel Carrère avec son style incisif et empathique, nous rappelle que même dans les moments les plus sombres, l’amour et l'amitié peuvent offrir une lueur d’espoir. C’est une lecture qui résonne longtemps après avoir tourné la dernière page, laissant une empreinte durable dans le cœur de chaque lecteur.

C’est une lecture qui permet d’en savoir plus sur cette affaire hors du commun, à travers la pensée d’Emmanuel Carrère. Les faits sont retranscrits de manière logique et rende la lecture fluide.

V13 est un livre exceptionnel, une retranscription profondément émouvante, touchante, humaine, du procès des attentats du 13 novembre 2015, tristement devenus célèbres. Emmanuel Carrère a, durant neuf mois, couvert l'entièreté du procès pour le magazine L'Obs, et de ses chroniques hebdomadaires ont émergé ce livre, une œuvre écrite avec précision et sincérité. Sont retracés les témoignages des parties civiles, ceux qui ont été blessés mais ont survécu, la famille de ceux qui sont décédés. Sont décrits les propos des accusés, qui comparaissent libres ou dans le box. Les mots sont ensuite discutés, remis en question, complétés, Carrère exerce son travail de chroniqueur à la perfection. Les plaidoiries nous sont aussi résumées. Nous, les lecteurs, remettons en question notre propre avis, nos propres points de vue, V13 est un livre qui fait réfléchir, qui nous permet de savoir, réellement, ce qu'il s'est passé. On pleure en lisant les témoignages des victimes. Ont rit devant l'absurdité de certains événements liés à l'affaire, ou devant les traits d'humour de l'auteur. On ressort bouleversé.

V13 est un livre d'une grande beauté qui m'a marqué, je le pense, durablement. Il est probablement l'un des ouvrages les plus touchant que j'ai eu entre les mains. Le texte nous prend à la gorge, on s'y plonge entièrement, et on ne ressort pas de cette lecture indemne. Je ne peux que le conseiller pour tous ceux qui voudraient s'intéresser à la justice, au terrorisme, ou à l'événement tragique qu'est l'attentat du 13 novembre.

Pas le meilleur de cet auteur que par ailleurs j aime beaucoup