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Livres - Bibliographie

Euripide


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Toutes les séries de Euripide

2 livres
8 lecteurs

Ce tome comprend :

Le cyclope

Alceste

Médée

Hippolyte

Les Héraclides

Andromaque

Hécube

La Folie d'Héraclès

Les Suppliantes

Ion

Tous les livres de Euripide

L'édition des Fragments d'Euripide comprend quatre volumes. Ce premier volume comporte une introduction développée sur le destin de l'œuvre d'Euripide et l'histoire de l'édition des Fragments depuis la Renaissance. Elle est suivie de l'édition des treize premières pièces dans l'ordre alphabétique des titres (de Aigeus / Egée à Autolycos) avec notes et bibliographie. On trouve ensuite le texte des fragments, établi d'après la tradition indirecte ou les papyrus, et la traduction française. Cette partie de l'œuvre, difficile d'accès et par suite mal connue ou négligée par la critique, permet un regard nouveau sur un des plus grands et des plus "modernes" poètes de l'Antiquité.

Des 92 pièces attribuées à Euripide, la tradition directe nous en a transmis 19 (éditées, pour 18 d'entre elles, dans les 7 premiers volumes de notre édition). Mais les citations d'auteurs anciens et les papyri nous font connaître près d’un millier de fragments, dont quelques uns de grande étendue, se rapportant à une cinquantaine de pièces. Notre édition présente ces fragments par ordre alphabétique des titres de pièce (vol. 1-3), puis un 4e et dernier volume contient les fragments non attribués à une pièce déterminée. Pour toutes les pièces suffisamment bien attestées, on trouvera une présentation complète de la documentation (y compris de la documentation figurée). D’importants indices complètent le 4e volume.

Résumé

Célèbre tragédie grecque de 431 av. J.-C., mettant en scène Médée, épouse délaissée de Jason qui lui préfere la fille de Créon, bannie et ayant tué ses deux jeunes fils.

Quatrième de couverture

Euripide

480 av. J.-C. - 406 av. J.-C. Plus attentif à décrire les passions humaines dans leur vérité et leur dépouillement qu'à célébrer la grandeur des héros légendaires, il fut le plus moderne des poètes tragiques grecs.

Après le fabuleux voyage des Argonautes, Jason prend pour femme celle qui l'a tant aidé dans la conquête de la Toison d'or : Médée. De sang royal mais d'origine barbare, elle restera toujours l'Etrangère à Corinthe. Est-ce la raison qui pousse Jason, dix ans plus tard, à rompre leur alliance pour une autre bien plus avantageuse ? Le roi Créon lui offre sa fille...

Outragée, délaissée avec ses deux fils, Médée est prête à tout. Rien n'arrêtera sa violence, et son intelligence redoutable sera au service de la pire cruauté...

Première œuvre entièrement consacrée à Médée, la tragédie d'Euripide a donné à ce personnage mythologique une dimension telle qu'il ne cesse, encore aujourd'hui, d'inspirer les plus grands écrivains.

Une chance merveilleuse a fait que nous sont parvenues, sur un même épisode de la légende des Atrides, trois tragédies grecques du Ve siècle avant notre ère : une tragédie d'Eschyle, Les Choéphores, l'Électre d'Euripide et l'Électre de Sophocle. Elles constituent un ensemble unique. Alors que tant de poètes tragiques ont, tout au long de l'époque classique, puisé dans les mêmes mythes les thèmes de leurs drames, la vengeance du meurtre d'Agamemnon par Oreste et sa sueur Électre est le seul sujet sur lequel nous sont parvenues trois tragédies intégralement conservées, dont chacune fut composée par l'un des trois grands poètes tragiques. Réunies en un seul volume et traduites par le même traducteur, les trois pièces sont analysées et annotées ici de façon à ce qu'apparaissent clairement échos, divergences et innovations ; autant de signes par où s'expriment l'originalité et le génie de chaque poète.

Avec les Bacchantes nous sommes précisément dans l'excès. Dionysos est un dieu à part. Il met en question l'ordre humain et révèle l'autre aspect du sacré, étrange, insaisissable et déroutant. Du coup la religiosité s'y perd : qu'on veuille bien rendre à Dionysos le culte qui lui est dû et il prend possession de ses fidèles, Ménades et Bacchantes, pour les plonger dans une transe frénétique ; mais qu'on en vienne à l'abandonner comme à Thèbes, la ville de Sémélé sa mère, et le pire risque alors d'advenir..

La guerre de Troie a eu lieu : les navires grecs et leur cortège de captives vont repartir chez eux depuis le rivage de Chersonèse. Mais l'ombre d'Achille, le "meilleur des Achéens", exige qu'on l'honore du sang d'une vierge (réponse au sacrifice inaugural d'Iphigénie ?) : la victime sera Polyxène, fille de Priam et d'Hécube. Entre-temps, une autre ombre est apparue, le fantôme du frère de Polyxène, Polydore, tué par le roi thrace Polymestor, auquel ses parents l'avaient confié avec mainte somme d'or. Tout converge alors vers Hécube, la vieille reine de Troie, qu'on dirait impuissante, mais qu'assistent les ressources de la ruse et la complicité des femmes du chœur : sa vengeance épargnera les Grecs, contre lesquels elle ne peut rien, et s'exercera pleinement sur Polymestor et ses enfants.

Loin de tout manichéisme, la pièce d'Euripide est une réflexion sur les effets de la guerre, qui révèle le cœur des hommes au moins autant qu'elle le façonne : subtilement, mais inéluctablement, les frontières vacillent entre Grecs et Barbares, entre victimes et bourreaux, entre humanité et bestialité. L'adéquation des mots, des pensées et des actes se défait et pour longtemps. Euripide est décidément un contemporain capital.

La Guerre de Troie a eu lieu. Achille est mort. Dans Pharsale, en Thessalie, son fils Néoptolème, alias Pyrrhus, a reçu, en prise de guerre, la fleur du butin : la reine troyenne Andromaque. Il en a fait sa maîtresse, a eu un enfant d'elle. Pour l'heure, il est absent, rendant ses grâces à Apollon à Delphes. Hermione, son épouse légitime, soupçonne l'esclave et ses philtres d'être la cause de sa stérilité. Une Barbare ne peut qu'être une sorcière. Les deux femmes s'affrontent, la reine déchue et la reine humiliée. Prenant prétexte de la misérable querelle des femmes, les hommes vont intervenir : Pelée, le roi, père d'Achille, Ménélas de Sparte, père d'Hermione, Oreste de Mycènes, matricide. Avec leurs vices désormais révélés, et leurs enjeux à jamais irréconciliables, les Grecs, entre eux, continuent la guerre. Le meurtre de Néoptolème n'est même plus un événement, tout au plus une confirmation. Tout se passe comme si, après Troie, plus aucun poème n'était possible, plus un mot d'amour, plus aucune utopie.

Il fallait que fût prise en juillet 1994 la décision de reprendre et de représenter à la scène, à Athènes et au Festival d'Avignon, l'Andromaque d'Euripide en français pour que fût redécouverte une pièce (*) magnifique, mais aussi pour que se fît sentir le besoin d'en restituer la force dans une langue moderne doit beaucoup moins à la nécessité d'une actualisation qu'à la reconnaissance de la modernité d'une œuvre d'art et à la nouveauté d'Euripide. C'est cet auteur d'abord, qui fut une fois vraiment nouveau, et qui le reste, dans la radicalité de ses points de vue et de leur expression théâtrale.

La langue de la traduction a cherché à saisir, comme dans Iphigénie à Aulis, la fraîcheur, l'immédiateté et la dureté du grec. Il faut d'abord s'abstenir et rejeter, renoncer aux modes et à la manière de la tradition humaniste et scolaire, pour ouvrir l'accès ; et ensuite il faut considérer en résistant aux attentes de la langue d'accueil, le sens si souvent inattendu, qu'on n'atteint que par les savoirs spécialisés et en se libérant d'eux.

L'invention de la pièce en français est tout entière dans la langue, comme elle l'était en grec ; elle repose sur une tension jamais abolie entre ce que l'on comprend – et qu'il faudrait pouvoir dire – et les équivalences de la traduction. On peut alors donner à voir la singularité d'une intrigue rude et extravagante, un peu barbare et d'autant plus vraie, qui prend pour sujet la barbarie et la traite à la grecque.

La grandeur tragique s'effondre dans l'affrontement des forts et des faibles, impitoyable et arbitraire. L'artifice du dramaturge sert à démonter l'artifice des dominations.

(*) La Guerre de Troie a eu lieu. Achille est mort. Dans Pharsale, en Thessalie, son fils Néoptolème, alias Pyrrhus, a reçu, en prise de guerre, la fleur du butin : la reine troyenne Andromaque. Il en a fait sa maîtresse, a eu un enfant d'elle. Pour l'heure, il est absent, rendant ses grâces à Apollon à Delphes. Hermione, son épouse légitime, soupçonne l'esclave et ses philtres d'être la cause de sa stérilité. Une Barbare ne peut qu'être une sorcière. Les deux femmes s'affrontent, la reine déchue et la reine humiliée. Prenant prétexte de la misérable querelle des femmes, les hommes vont intervenir : Pelée, le roi, père d'Achille, Ménélas de Sparte, père d'Hermione, Oreste de Mycènes, matricide. Avec leurs vices désormais révélés, et leurs enjeux à jamais irréconciliables, les Grecs, entre eux, continuent la guerre. Le meurtre de Néoptolème n'est même plus un événement, tout au plus une confirmation. Tout se passe comme si, après Troie, plus aucun poème n'était possible, plus un mot d'amour, plus aucune utopie.

* Création : Mégaron le Palais de la Musique d’Athènes, Festival d’Avignon, Compagnie pour Mémoire (mai 1994-février 1995), dans une mise en scène de Jacques Lasalle.

Admète est roi de Phère, en Thessalie (région septentrionale de la Grèce). Alceste est son épouse, Phérès son père. Héraclès est un demi-dieu (fils d’Alcmène et de Zeus).

Le sujet de cette tragédie est le sacrifice d’Alceste qui accepte de mourir pour sauver son époux (Admète).

Admète est destiné à mourir prochainement. Comme il est encore jeune, il obtient de son protecteur Apollon la permission de se faire remplacer : c’est une autre âme que la sienne qui ira aux Enfers. Alceste se propose donc et Admète réalise trop tard l’ampleur du sacrifice de son épouse. Héraclès survient et demande l’hospitalité. Admète la lui accorde et lui cache le drame qui vient d’avoir lieu. Mais le fils de Zeus apprend bientôt le deuil et, sans rien dire à Admète, va chercher Alceste aux Enfers. Quand Héraclès réapparaît, accompagné d’une femme voilée, il déclare à Admète qu’il vient de gagner cette dernière à un concours d’athlétisme. Héraclès finit par rendre à son ami Alceste qu’il a miraculeusement ressuscitée en la ramenant des Enfers.

Dans cette tragédie présentée pour la première fois vers 423 avant JC, Euripide décrit des événements de la guerre des Sept Chefs, délanchée par les querelles autour de la succession du trône de Thèbes, après la mort d'Œudipe. Des guerriers tombés au combat devant la ville de Thèbes s'efforcent d'obtenir que les honneurs funèbres leur soient rendus. Les Suppliantes sont ici le choeur des femmes en pleurs.

description de l'éditeur (minuit) :

À Aulis, dans l'impasse où l'armée attend de partir pour une guerre à venir, Iphigénie est prise au piège d'un mariage qui masque sa mort. Le sujet de L'Orestie est traité une nouvelle et comme une dernière fois dans cette œuvre posthume d'Euripide dont la simplicité tire son pathétique des langages empruntés.

Le mythe du sacrifice, le prix à payer, fournit le cadre, il ne fait pas l'intrigue. La théâtralisation s'autonomise, elle invente, elle entraîne le tragique dans l'expérience de la fatalité démythifiée des situations. La vérité est dans la tension, qui fait l'échec plus cruel d'avoir affronté une résistance factice.

Les personnages tournent autour d'une nécessité qui les domine d'autant plus impérieusement que la matière héroïque se confond désormais avec leurs intérêts profonds. Lorsque l'événement fatal a lieu, la victime elle-même se met en scène. Son destin est joué, représenté comme un produit de l'art, au même titre que les stratagèmes des protagonistes pour ruser avec l'histoire.

Le texte de la pièce de Iphigénie à Aulis a été restitué par Jean et Mayotte Bollack contre les nombreuses corrections de la tradition qui la défigurent. Ce sont des lectures inédites qu'on lira ici. La traduction s'est proposée de rendre au théâtre et à la modernité une œuvre qu'il faut disputer à l'académisme et dont les représentations au théâtre du Soleil (1990-1991) ont montré l'actualité.

* Création par le théâtre du Soleil à La Cartoucherie de Vincennes, dans une mise en scène d’Ariane Mnouchkine.

Recueil de l’ensemble des tragédies d’Euripide.

Alceste

Médée

Hippolyte

Andromaque

Hécube

La Folie d'Héraclès traduction et notes de Marie Delcourt-Curvers introduction de Jacqueline de Romilly

Les Héraclides (en grec ancien Ἡρακλεῖδαι / Hêrakleĩdai) est une tragédie d'Euripide, qui raconte l'exil des fils d'Hyllos à Athènes. L'oracle de Delphes prédit alors que le roi Eurysthée les vaincra si une femme noble n'est pas sacrifiée à Perséphone. Macaria, l'une des Héraclides, se sacrifie alors. Les Athéniens et les Héraclides remportent la victoire, et Eurysthée est tué.

Dans un prologue en vers iambiques, Aphrodite annonce l’amour incestueux de Phèdre et la mort d’Hippolyte, qui doivent la venger de la préférence du jeune prince chasseur pour Artémis.

Revenant de la chasse avec ses compagnons, Hippolyte célèbre Artémis et refuse d’honorer la déesse de l’amour, parce qu’elle agit de nuit.

S’appuyant sur sa nourrice, Phèdre, dévorée par un mal mystérieux, s’avance pour voir la lumière du jour. Elle se met à délirer, voulant être dans les montagnes, poursuivre les animaux et conduire un char dans le stade consacré à Artémis. Elle demande ensuite à la nourrice de lui couvrir le visage d’un voile et s’enferme dans le palais.

Le chœur interroge en vain la nourrice.

Le nom d’Hippolyte échappe à Phèdre. La nourrice croit d’abord que sa maîtresse hait en lui le fils d’une autre femme. Mais Phèdre finit par lui avouer son amour. Devant le désir de mourir que manifeste sa maîtresse, la nourrice, qui s’était d’abord scandalisée, va révéler la passion de Phèdre à Hippolyte. Le jeune homme éclate en invectives. Phèdre décide alors de perdre Hippolyte et se pend.

Thésée revient et trouve dans les mains de Phèdre morte des tablettes qui accusent son fils de viol.C'est pour cela qu'elle se suicida.

Hippolyte se justifie et se retire en exil, maudit par son père et voué à la vengeance de Poséidon.

Un serviteur apprend à Thésée qu’un monstre marin a causé la perte de son fils.

Artémis apparaît lorsqu’on apporte Hippolyte agonisant. Elle révèle la vérité à Thésée et promet à Hippolyte de le venger sur un des favoris d’Aphrodite.

Hippolyte meurt après avoir pardonné à son père, qui s’apprête à lui rendre les derniers honneurs.

Prologue : Poséidon ouvre le drame en évoquant la naissance de Troie et la prise de la ville par les Grecs grâce au stratagème du cheval de Troie. Il rappelle les horreurs perpétrées au sein du camp troyen : la mort de Priam, le sort tragique des Troyennes destinées à finir esclaves, le meurtre de Polyxène (fille d’Hécube) sur la tombe d’Achille, les futures noces sacrilèges de Cassandre, prêtresse consacrée d’Apollon, avec Agamemnon (chef grec). Athéna entre en scène et propose à Poséidon une alliance destinée à châtier les Grecs en punition de leurs impiétés commises lors de la prise de Troie. Lamentations et chant tragique d’Hécube.

Chant d’entrée du chœur (ou parodos) : dialogue parlé et lyrique entre Hécube et le chœur. Appréhension de toutes.

Premier épisode : Talthybios vient révéler aux Troyennes le nom de leurs nouveaux maîtres respectifs : Cassandre est destinée à devenir la nouvelle épouse d’Agamemnon ; Andromaque devra se soumettre à Néoptolème, fils d’Achille, tandis que le sort d’Hécube échoit à Ulysse, son pire ennemi. La mort de Polyxène n’est pour l’instant dévoilée qu’en partie. Cassandre surgit sur scène en dansant, parée de ses insignes de prêtresse : sous l’emprise d’un soudain délire propre aux Ménades, elle entonne un chant à la gloire de ses pseudo-noces royales, puis prophétise la ruine prochaine de la maison de son futur époux. Elle met ensuite Ilion à l’honneur en comparant les situations achéenne et troyenne durant la guerre. Après quelques ultimes prédictions sur le sort de sa mère et les malheurs que traversera Ulysse sur le chemin qui relie Troie à Ithaque (cf. les évènements de l’Odyssée), elle est emmenée par Talthybios vers le navire de son nouveau maître. Hécube clôt ce premier épisode en retraçant dans les larmes son bonheur passé et ses malheurs présents.

Premier chant du chœur (ou premier stasimon) : ode dédiée à Troie à travers l’évocation de la prise de la ville.

Deuxième épisode : c’est au tour d’Andromaque d’entrer en scène, accompagnée de son jeune fils Astyanax. Le bouclier d’Hector est à leurs côtés. La jeune mère entonne un chant stychomythique plaintif avec Hécube avant de lui dévoiler l’égorgement de Polyxène offerte au défunt Achille ; cette révélation entraîne une discussion sur la misère et le désespoir humain. Survient Talthybios, honteux du nouvel ordre à accomplir : le jeune Astyanax, dernier survivant mâle de la race troyenne, doit périr, jeté du haut des tours de la ville. Adieux larmoyants et dénonciation virulente des cruautés grecques par la mère précèdent le départ du garçon.

Deuxième chant du chœur (ou deuxième stasimon) : chant onirique dédié à Troie dévastée.

Troisième épisode : un épisode qui met en scène la confrontation d’Hécube avec les deux principaux protagonistes de la guerre (au dire des personnages) : le piètre Ménélas, qui affirme son intention de tuer sa femme – la cause de tous les malheurs passés et présents – dès son retour en Grèce, et l’hautaine Hélène qui va tenter de défendre sa cause. Un long agôn dont Ménélas se fait juge oppose donc l’épouse adultère à la vieille reine qui demande la réplique. Le débat s’achève sur la victoire morale d’Hécube ; un succès dont le caractère éphémère ne fait cependant aucun doute.

Troisième chant du chœur (ou troisième stasimon) : chant de regret et d’adieu à Ilion.

Exodos (ou scène finale) : le corps déchiqueté d’Astyanax est amené auprès d’Hécube : forcée de suivre Néoptolème qui voulait lever les voiles, Andromaque a laissé le soin à la vieille reine de s’occuper de la sépulture de son jeune fils. Le drame se clôt sur l’incendie final de Troie commandé par le héraut grec, auquel répondent les lamentations des dernières Troyennes contraintes de suivre leurs nouveaux maîtres.

Héraclès est absent de Thèbes : descendu aux Enfers pour y capturer le chien Cerbère et accomplir ainsi le dernier des travaux ordonnés par Eurysthée, il n'en est pas revenu, et on le croit mort. Pendant son absence, le tyran Lycos a tué le régent Créon et s'est emparé du trône de Thèbes. Depuis lors, il fait régner la terreur, et menace de tuer les enfants d'Héraclès, les Héraclides, ainsi que son épouse Mégara et son père Amphitryon. Héraclès revient juste à temps et tue Lycos. Mais au moment où les Thébains se réjouissent, Iris, la messagère des dieux, vient annoncer que le courroux d'Héra contre Héraclès n'est pas terminé : elle va le frapper de folie et l'amener à tuer ses propres enfants. La déesse de la folie, Lyssa, sème le trouble dans l'esprit d'Héraclès, et celui-ci tue ses enfants ainsi que Mégara. Lorsqu'Héraclès reprend ses esprits, il est accablé de chagrin, et seuls les discours de son ami Thésée le convainquent de ne pas se donner la mort.

Remplacée par une biche au moment de son sacrifice à Aulis, Iphigénie est déposée par Artémis en Tauride (actuelle Crimée). Là, elle devient prêtresse de la déesse et sujette du roi Thoas. Selon les rites barbares du pays, il lui incombe de donner la mort à tout étranger qui s'aventure en Tauride.

Accompagné de son fidèle compagnon Pylade, Oreste, frère d'Iphigénie, aborde en Tauride. Après consultation de l'oracle d'Apollon de Delphes, il est venu dérober la statue sacrée d'Artémis. L'oracle lui a en effet prédit que ses tourments — causés par le meurtre de sa mère Clytemnestre — prendraient fin en ramenant la statue à Athènes.

Au cours de leur entreprise, Oreste et Pylade sont faits prisonniers. Iphigénie s'apprête à ordonner le sacrifice des deux Grecs quand elle reconnaît en l'un d'eux son frère. Trompant la surveillance de Thoas, elle s'enfuit avec eux.

Ion

Ion (Ίων / Iōn) est une tragédie grecque d'Euripide, écrite entre 414 et 412 av. J.-C., dédiée à l'orphelin Ion à la recherche de ses origines.

Hélène (Ελένη / Elenē) est une tragédie grecque d'Euripide, sans doute représentée pour la première fois à la Grande Dionysie de 412 av. J.-C., et qui illustre la version du mythe troyen selon laquelle Hélène aurait vécu la guerre de Troie exilée en Égypte.

À la tête d'une armée puissante, Polynice arrive d'Argos pour reprendre le pouvoir sur la ville de Thèbes, conformément à un accord de règne tournant conclu avec son frère. Etéocle refuse de lui rendre le trône, et ce, malgré une ultime tentative de conciliation menée par Jocaste. Avant le combat, Etéocle confie à son oncle Créon, frère de Jocaste, la conduite de la ville et lui demande de chercher conseil auprès du devin Tirésias. Enfin, il interdit que le corps de Polynice repose en terre thébaine.

Tirésias déclare à Créon que la ville sera sauvée si son fils, Ménécée, est sacrifié. Créon refuse d'accomplir ce sacrifice et prépare la fuite de son fils. Cependant, celui-ci se sacrifie, conscient de l'importance de sauver la ville. Le combat tourne à l'avantage des Thébains et l'assaut argien contre les murailles est repoussé. Etéocle propose alors un combat singulier à Polynice. Les deux frères s'entretuent. Jocaste et Antigone, averties du combat, arrivent trop tard. Jocaste, de désespoir, se suicide sur les corps de ses fils. Antigone ramène les trois dépouilles devant le palais royal. Là, au comble du désespoir, elle appelle à son aide Œdipe qui sort du palais. Créon alors rappelle l'ordre d'Etéocle interdisant des funérailles à Polynice et ordonne à Œdipe de quitter définitivement Thèbes, le considérant comme la cause de tous les malheurs s'étant abattus sur la ville. Antigone proteste et, tenant tête à Créon, affirme qu'elle donnera une sépulture à Polynice, dut-elle en mourir, et accompagnera son père en exil.

Oreste (Ορέστης / Orestēs) est une tragédie grecque composée en 408 av. J.-C. par Euripide, qui, comme Les Euménides d'Eschyle, suit le parcours d'Oreste après le meurtre de sa mère Clytemnestre.

Au milieu de la nuit, les Troyens sont à l'affût de l'activité de son ennemi : des feux suspects sont aperçus dans le camp grec. Ils informent rapidement Hector, qui demande à prendre les armes, avant qu'Énée ne lui fasse remarquer à quel point l'assaut serait malavisé. La meilleure chose à faire, selon Énée, serait d'envoyer quelqu'un espionner le camp grec et voir ce que l'ennemi prépare. Dolon se propose pour espionner en échange des chevaux d'Achille lorsque la guerre est terminée. Hector accepte l'accord et l'envoie dans le camp ennemi. Dolon part en portant une peau de loup, et prévoit de tromper les Grecs en marchant à quatre pattes. Rhésos, le roi voisin de Thrace, arrive pour prêter main forte aux Troyens peu après le départ de Dolon. Hector le réprimande pour son arrivée en retard sur le front, mais avoue que mieux vaut tard que jamais. Rhésus dit qu'il avait l'intention de venir dès le début de la guerre, mais il a été contraint de défendre son pays contre une attaque des Scythes.

Pendant ce temps, sur leur chemin vers le camp troyen, Ulysse et Diomède courent sur Dolon et le tuent. Lorsqu'ils atteignent le camp avec l'intention de tuer Hector, Athéna les guide vers les quartiers de Rhésos, en leur affirmant qu'ils ne sont pas destinés à tuer Hector. Diomède égorge Rhésos et les autres pendant qu'Ulysse prend ses précieux chevaux avant de prendre la fuite. Des rumeurs se lèvent parmi l'armée de Rhésos au sujet d'un homme qui l'aurait trahi, et qu'Hector l'avait commandité. Hector arrive à repousser la faute sur les sentinelles et, en raison de l'action sournoise, le coupable ne pouvait être qu'Ulysse. La mère de Rhésos, une des neuf muses, arrive ensuite et remet la faute sur les responsables : Ulysse, Diomède et Athéna. Elle annonce aussi la résurrection imminente de Rhésos, qui va devenir immortel, mais sera envoyé vivre dans une grotte souterraine.

Cette courte pièce est plus remarquable en la comparant avec l'Iliade. La partie avec Dolon est reléguée au second plan, et beaucoup plus est attachée au personnage de Rhésos et aux réactions face à son assassinat par les Troyens.

La scène s'ouvre sur le personnage de Silène sortant d'une grotte. Il raconte qu'après avoir toujours été aux côtés de Dionysos, il en fut séparé par la colère d'Héra, qui déchaîna contre Dionysos un peuple afin qu'ils aillent le vendre loin. Silène part alors en mer à sa recherche avec ses garçons qui forment le chœur des satyres, et c'est alors qu'ils s'échouèrent sur l'Etna où vivent les Cyclopes, fils de Poséidon, parmi lesquels figure Polyphème, celui qu'ils servent désormais et dont ils gardent le troupeau de brebis.

Survient alors Ulysse demandant aux satyres qu'on lui vende des vivres pour lui et ses compagnons qui viennent d'accoster. Silène lui accorde alors en échange de la liqueur de Bacchus, vin enivrant, que Maron, le fils de Dionysos lui a offert dans une outre qui se remplit d'elle-même.

Le Cyclope surgit pendant l'échange. Silène ordonne à Ulysse et ses compagnons de se cacher dans la grotte et dit au Cyclope que les étrangers tentaient de lui voler sa nourriture et complotaient pour le tuer. Ulysse se défend mais le Cyclope mange deux de ses compagnons.

Ulysse trompe le Cyclope et lui fait boire le vin, en grande quantité car il doit être le seul à en boire, afin d'éviter les rixes avec les autres Cyclopes. Le Cyclope s'endort alors et Ulysse exhorte les satyres à venir l'aider à enfoncer un tison brûlant dans l'œil unique du Cyclope. Ceux-ci cependant prétendent souffrir et se mettent à boiter. Ils encouragent donc Ulysse uniquement par le chant. Le coryphée se moque ensuite du Cyclope aveuglé et s'amuse de la méprise sur le nom de Personne qu'Ulysse s'est donné devant le Cyclope par ruse. Les satyres intègrent finalement l'équipage d'Ulysse, qui poursuit son voyage, et promettent de servir désormais toujours Dionysos.

Les femmes de Lemnos, pour se venger de leur époux, qui les délaissaient pour leurs captives, décidèrent de mettre à mort tous les hommes de l'île. Seule à ne pas participer à ce meurtre collectif, Hypsipyle épargne son père, le roi Thoas, en le cachant dans un coffre. Ignorantes de cela, les Lemniennes font d'Hypsipyle leur reine et celle-ci engendre, avec Jason, de passage avec l'expédition des Argonautes, deux enfants : Eunée et Thoas le jeune. Les Lemniennes, découvrant le stratagème, se vengent, et vendent Hypsipyle, en tant qu'esclave, au roi de Némée, Lycurgue.

Au début de la pièce, Hypsipyle, devenue la nourrice d'Opheltès, l'enfant de Lycurgue et d'Eurydice balaie le parvis du palais de Lycurgue tout en expliquant ce qui précède. Deux étrangers arrivent (Eunée et Thoas le jeune envoyés à la recherche de leur mère sur les conseils de Thoas). Hypsipyle, tout en ignorant que ceux-ci sont ses fils, les presse, et, bien que le maître de maison soit absent, leur propose l'hospitalité.

Les deux visiteurs s'installent et sur la scène succède un chant du chœur, qui s'étonne de la tristesse d'Hypsipyle. Le devin Amphiaraos intervient, mandé par l'expédition des Sept contre Thèbes, et demande à Hypsipyle de le conduire à une source où il doit faire quelque sacrifice. Celle-ci s'exécute, et amène Opheltès.

C'est alors que ce dernier, suite à un accident indéterminé, décède noyade?. Hypsipyle envisage de s'enfuir, mais, alertée par les cris, la mère, Eurydice, arrive et accuse Hypsipyle de comploter contre ses maîtres. Hypsipyle se défend de tout accusation en mettant en avant l'amour maternel qu'elle portait au petit Opheltès. Amphiaraos prend sa défense et propose à Eurydice d'organiser des jeux funèbre en l'honneur d'Opheltès qui prend le nom posthume d'Archémoros, ce qu'elle accepte.

S'ensuit une lacune de 500 vers qui pose problème, car on ne sait trop si l'intervention d'Amphiaros a suffi à innocenter Hypsipyle ou s’il faut attendre l'apparition de Dionysos. Quoi qu'il en soit, Amphiaraos fait ses adieux et part pour Thèbes, tandis qu'a lieu la reconnaissance entre Hypsipyle et ses fils.

Enfin, Dionysos intervient en tant que Apò mêkhanễs theós pour régler définitivement le sort d'Hypsipyle, qui recouvre sa liberté et part avec Thoas le jeune à Lemnos, tandis qu'Eunée est envoyé à Athènes où il fonde la famille des Eunéides.

Phaéton est une tragédie grecque fragmentaire d'Euripide, datée1 entre 420 et 409 av. J.-C.

La flotte grecque est retenue à Aulis depuis trois mois, empêchée par l’absence de vent de faire voile vers Troie. Le grand prêtre Calchas a recommandé que l’on sacrifie Iphigénie, fille d’Agamemnon. Elle est donc convoquée sous le prétexte d’être mariée à Achille avant le départ pour la guerre et se présente accompagnée de Clytemnestre, sa mère, et d’une mystérieuse suivante, Ériphile. Celle-ci est une captive enlevée à Lesbos par Achille, qu’elle aime en secret. Clytemnestre comprend qu’Agamemnon a attiré sa fille dans un piège pour l’immoler. Ses protestations, la fureur d’Achille et plus encore, la soumission tranquille d’Iphigénie, incitent Agamemnon à renoncer à son funeste projet. Il presse alors sa femme et sa fille de s’enfuir. Mais elles sont trahies par Ériphile qui les dénoncent à Calchas…

L'Antiquité grecque était prolixe en légende, même à propos de ses poètes. Ainsi on racontait qu'Euripide était né le jour même où Eschyle combattait à Salamine et que Sophocle triomphait au péan. Pourtant, à la différence de ces deux illustres prédécesseurs, l’auteur d’Hippolyte ne connut guère la faveur populaire. Il n’obtint à Athènes que quelques fois le premier prix et s’exila, à la fin de sa vie, à Pella, auprès du roi Archélaos, en partie pour fuir les quolibets de ses concitoyens, notamment d’Aristophane. Sa gloire fut en grande partie posthume, grâce à son fils Euripide le jeune, qui consacra la majorité de son talent à faire jouer les pièces de son père. Si Euripide a écrit plus de 90 pièces ainsi que des poèmes lyriques et des élégies, seules 19 de ses pièces nous sont parvenues, en comptant l’énigmatique Rhésos.

L’édition de Louis Méridier rassemble en deux volumes Le Cyclope, Alceste, Médée, Les Héraclides, Hippolyte, Andromaque et Hécube. La riche introduction du tome I fournit une biographie commentée et mise en question, de l’auteur, ainsi qu’une présentation minutieuse de l’histoire, complexe, des manuscrits. Chaque œuvre est en outre précédée d’une notice proposant de judicieuses pistes de lecture, notamment quant au genre de la pièce ainsi que de son argument. Enfin, des notes accompagnent et éclairent la lecture.

Euripide n'est pas le fossoyeur de la tragédie antique dénoncé par Nietzsche. Au contraire, l'objet de cette traduction nouvelle est de rendre justice à la force et à l'originalité du dramaturge qui s'est ingénié à exploiter toutes les possibilités de la scène tragique ; de découvrir le penseur qui, ayant pressenti la fin du monde des cités, lieu de naissance de la tragédie athénienne, a su mettre en scène une nouvelle forme du tragique humain ; de rendre hommage, enfin, au poète qui réussit à unir si étroitement puissance critique et puissance tragique ou, pour le dire autrement, Apollon et Dionysos.

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