Fiodor Dostoïevski
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Note moyenne : 7.61/10Nombre d'évaluations : 756
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Dans sa préface, Françoise Flamant souligne l’ambiguïté et l’hésitation qui ont marqué la réception initiale de cette œuvre, en 1861. Elle a justement mis les mots sur le sentiment qui me reste, une fois la lecture achevée.
Hésitation entre un enthousiasme sincère - qui m’a poussée à tourner avidement les pages, captivée par le côté feuilletonesque du roman, désireuse de découvrir rapidement son dénouement - et une légère déception.
C’est un style plus léger, plus fluide que je découvre dans Humiliés et offensés, contrairement aux précédentes œuvres de Dostoïevski (dits les « grands romans »). Pourtant, c'est précisément pour son aspect un peu pesant que j'avais autant admiré l’auteur. Pour la traductrice, Humiliés et offensés est « allégé de toutes les thèses magistralement développées et confrontées dans les grands romans ». Certes, quelques dialogues intéressants (je pense notamment à la fabuleuse discussion à cœur ouvert entre le prince Valkovski et notre narrateur) émaillent le récit, mais on reste quand même bien loin des considérations métaphysiques et morales des Frères Karamazov ou de Crime et Châtiment.
En somme, un roman sentimental assez mélodramatique mais par lequel on se laisse captiver, fortement rehaussé par sa dimension sociale et par les ébauches des grandes idées morales qu’on retrouvera, amplement plus développées dans les œuvres ultérieures de Dostoïevski.
Afficher en entierRécit court dont j'ai beaucoup aimé l'organisation. Nuit après nuit, nous retrouvons ces deux êtres seuls et voyons évoluer leur relation.
Pour moi, tous deux sont un peu coupables de leur malheur : chacun ment, à l'autre et à lui-même.
Afficher en entierHum hum *s’étouffe*
Un livre n’a jamais si bien porté son titre…
⚰️⚰️⚰️
On m’a offert ce livre en me disant « si à 🟥ans t’as pas lu crime et châtiment, t’as raté ta vie ».
Franchement je ne vois pas pourquoi 😆…
C’est pas mal écrit mais l’histoire est un peu ennuyeuse (je suis sympa)…
Être dans la tête d’un personnage qui perd la sienne c’est pas… dingue dingue 😝…
Je ne conseille pas mais ça peut plaire 😅…
Afficher en entierMe voilà pour parler de l’histoire d’un homme prêt à s’anéantir, s’humilier et s’écraser pour une femme, en bref, un homme en proie à un amour dévastateur et ardent. A la charnière entre le romantisme à la française et le fatalisme russe, quel bonheur de lecture ! Le fait que beau-coup de personnages de l’intrigue ne soient pas russes créer une espèce de choc des cultures, et permet d’excentriques comparaisons, qui exacerbent et font ressortir la spécificité (parfois le ridicule) de chacun. Et puis j'aime tellement le portrait de l'homme russe qui y est dépeint : cy-nique et résigné mais en même temps si enthousiaste et jovial, presque enfantin. Il est vrai que les Français en prenons pour notre grade, mais c'est avec justesse (je crois) que Dostoïevski dé-peint le français arrogant et égocentrique, là où le russe apparaît plus simple d'esprit, mais plus humain. Et pourtant, ni le russe, ni le français ne sont complètement épargnés par l’ironie de l’auteur, puisque tout au long de ce récit, tous les personnages tombent peu à peu dans la dis-grâce. Cela rend le tout plus familier, plus convivial, comme si nous suivions les aventures de personnages qui à force de malchances et railleries du destin avaient fini par constituer une es-pèce de grande famille. Outre les personnages, j’ai également remarqué une tension notable, qui règne quasiment du début à la fin. Tout ne tient qu'à un fil, et à maintes reprises, le lecteur n’a d’autre choix que de ressentir l'euphorie du jeu. Euphorie qui d’ailleurs, est bien souvent mise en parallèle avec les chagrins de l’amour. Les passions d’Alexis l'ont mené à sa perte, et même quand il y voit une salvation, il est déjà trop tard. Dostoïevski est un maître dans l'art de sonder les cœurs (sonder son propre cœur, en fait) et dans la compréhension des psychoses sentimen-tales, et il est incroyable de se dire qu’il écrit ce livre alors qu'il est lui-même profondément plongé dans ce vice. Il sait pertinemment que ce jeu le mènera à sa perte et pourtant il joue en-core. Cela démontre bien une incapacité de s'en débarrasser, tout comme l'amour. « Les vrais avares ne jouent pas. Les vrais joueurs n'aiment pas l'argent ». Je salue au passage l’effort de traduction d’André Markowicz, qui n’a pas cherché à alléger la lourdeur de certaines paroles parfois bien trop répétitives, en retranscrivant ainsi à merveille le poids du désespoir de notre personnage. Il en va de même pour les dialogues, sans quoi le roman n'est rien. La présence et les paroles des autres donnent du sens au roman, et ajoutent souvent au malheur de notre per-sonnage principal. La fin elle-même n’a pas été atténuée et ne laisse entrevoir rien de bon.. Mais comment aurait-il pu en être autrement venant de notre cher Dostoïevski ? Le fait qu’il ait dicté cette œuvre (qui plus est à sa propre femme !) ressemble à une confession, et pas à un ré-cit, surtout lorsqu’on sait qu'au moment d’achever ce roman, il avait le même âge que son per-sonnage principal. Je me répète, mais comment ne pas se sentir plus proche à la fois de l’auteur et du narrateur après ça ? De fait, le fait d'imaginer qu'Alexis est en fait le reflet de son auteur me fait - comme d'habitude, si je puis dire - le prendre davantage en affection. Cet homme si énigmatique se décrirai donc comme un être faible et esclave de ses passions ? Quel effort d’introspection, tout de même ! Cette vision de l'homme tourmenté et profondément sombre, Dostoïevski l'avait très jeune, et je commence à me dire que j'aimerais beaucoup lire ses œuvres dans une certaine continuité, et dans l’ordre de leur parution, pour parvenir à comprendre et suivre l’évolution de sa réflexion sur l’Homme… Vraiment, quel auteur, et quelle joie de me dire, chaque fois en refermant un de ses livres « voilà pourquoi cet homme est mon auteur préféré ! »
Afficher en entierUne analyse d'un personnage nihiliste doublé d'une ranceur envers autrui. C'est d'une description minutieuse, qui est d'actualité surtout dans des périodes de réflexion intérieure intense. C'est un symptome d'un surplus d'analyse personnelle qui finit par être psychotique.
Afficher en entierje pense que j’aurais pu apprécié davantage ce livre si j’avais compris la première partie…
Sinon c’était une très bonne lecture, j’ai bcp aimé entrer dans les pensées du personnage et suivre ses réflexions tout en assistant à des flashbacks dans la 2e partie (qui était plus « rythmée » donc plus facile à lire)
Afficher en entierLe titre suffit.
Makar Dievouchkine était bien trop innocent et gentil pour Varvara. Si dans le résumé, leur amour était présenté comme égal, on se rend vite compte à la lecture qu'il est asymétrique, et plutôt que romantique, il prend un tour assez filial.
Varvara, parfois attendrissante (notamment lorsqu'elle dit que Makar ne peut pas la nourrir de bonbons, ou lorsqu'elle raconte son enfance avec sa famille), utilise, manipule, s'amuse avec les sentiments de Makar afin de profiter de lui - Dostoïevski n'en dit rien, mais on le comprend.
Ils vivent tous deux misérablement, et pourtant, Makar n'hésite pas à se sacrifier et à s'enfoncer plus encore dans la pauvreté pour pouvoir lui apporter à elle de quoi mieux vivre.
Et lorsqu'il finit ivre dans les escaliers de son appartement, lorsqu'il n'a plus un sous, lorsqu'il est effectivement au plus bas de cette misère et lorsque tout le monde le déteste, elle aussi, le trouve embarrassant et laisse penser qu'elle ne veut plus de lien avec un ivrogne misérable. Les silences parlent à la place des lettres. La longueur et le nombre de lettres de chacun elle aussi est singificative : plus on avance, plus les lettres de Varvara se font courtes et se raréfient.
La misère est dans les vêtements et chaussures, les appartements, le dehors, dans les commerces, chez les voisins. Tout inspire la misère.
Mais peut-être que le plus misérable, c'est bien ce lien que Makar pensait avoir et entretenir avec Varvara, alors qu'il n'en était rien.
Afficher en entierUn jeune homme, se basant sur une idéologie toute personnelle, assassine une usurière en faisant une victime collatérale. Puis c’est l’état de choc auquel se mêle l’angoisse d’être pris, ce qui génère chez lui un comportement erratique qui inquiète ses proches. Voilà, en gros. Ça se lit pas trop mal, mais j’ai trouvé qu’il y avait des longueurs, des scènes qui, si elles ont leur intérêt, suscitent un certain ennui. Les personnages sont corrects mais n’ont pas assez de place pour se développer au milieu des errances de Raskolnikov. Ce qu’on retient surtout, c’est un instantané de la société russe de l’époque, en particulier des gens modestes, où la pauvreté se mêle à l’alcoolisme et la promiscuité, ce qui n’est pas exactement mon type de lecture préféré.
Afficher en entierC'est un roman à lire une fois ou plusieurs fois dans la vie. Vraiment addictif. Dosto c'est de l'art
Afficher en entierOeuvre complète. Elle fait le grand écart des extrêmes. Triste à en pleurer, drôle à mourir de rire. Cette oeuvre emprunte de chasteté découvre toute la complexité de la vie.
Afficher en entierOn parle de Fiodor Dostoïevski ici :
2019-01-15T19:02:33+01:00
2018-01-01T12:42:09+01:00
2017-05-03T13:28:18+02:00
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Dédicaces de Fiodor Dostoïevski
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Editeurs
Actes Sud : 25 livres
Gallimard : 17 livres
LGF - Le Livre de Poche : 7 livres
L'Archipel : 3 livres
Plough Publishing House : 3 livres
Omnibus : 2 livres
Henri Béziat : 2 livres
Ombres : 1 livre
Biographie
Dostoïevski naquit en 1821 à Moscou à l’hôpital où son père était médecin. Il eut une enfance maladive et une jeunesse difficile. Nommé ingénieur militaire en 1840, il démissionna en 1844 pour se consacrer à la littérature.
Il publia avec succès un court roman « Les Pauvres gens », mais, impliqué dans une conspiration, il fut déporté politique durant quatre ans en Sibérie.
Gracié par Alexandre II, il revint à Saint-Pétersbourg dans un état de santé délabré et des crises d’épilepsie, expliquant son besoin de solitude et son caractère sombre. Il épousa en 1861 une veuve Mme Issaïew, dépensière et joueuse.
Il publia son récit de captivité « Souvenirs de la maison des morts » , puis son chef d’œuvre : « Crime et châtiment », au succès considérable.
Son épouse décédée, il se remaria avec sa jeune secrétaire, femme intelligente et collaboratrice de son œuvre, même après sa mort.
Il voyagea durant plusieurs année en Europe, et publia d’autres grands romans : « Les Possédés », « Les Frères Karamazov », et « L’Idiot ».
De retour en Russie et accueilli avec enthousiasme, il y mourut en janvier 1881.
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