Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
714 615
Membres
1 013 174

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Toutes les séries de Fiodor Dostoïevski

3 livres
72 lecteurs

L'acte fondateur du roman est le meurtre de la vieille usurière, dans un immeuble de Saint-Pétersbourg, par l'étudiant Raskolnikov : sa réflexion sur le mobile du crime, l'influence de Sonia ou une mystérieuse puissance intérieure, poussent le héros à se dénoncer et à devenir l'objet d'un châtiment librement consenti.

C'est pendant les années de bagne que se révèle à lui son amour pour Sonia, et le chemin de la rédemption.

Car, comme le souligne le traducteur, "l'image centrale du roman est celle de la résurrection de Lazare. C'est ce passage des Evangiles que Raskolnikov demande à Sonia de lui lire. (...) "Crime et Châtiment" semble s'organiser autour de deux motifs essentiels : d'une part le lourd, le pesant, l'oppressant, l'écrasant, etc., de l'autre, le motif du pas, celui du chemin."

2 livres
27 lecteurs

Il y a le père, Fiodor Pavlovich, riche, malhonnête et débauché, et ses trois fils légitimes : Mitia, impulsif, orgueilleux, sauvage ; Yvan, intellectuel, raffiné, intransigeant ; Aliocha, sincère, pieux, naïf. Et puis il y a le fils illégitime, Smerdiakov, libertin cynique vivant en serviteur chez son père. L’un d’eux sera parricide.

Roman complet et flamboyant, Les Frères Karamazov rassemble une intrigue policière, plusieurs histoires d’amour, des exposés théologiques et métaphysiques éblouissants et des personnages inoubliables déchirés par leurs conflits intérieurs. Sans doute le chef-d’œuvre de Dostoïevski.

Avec cette publication se conclut également l’immense entreprise de retraduction des romans de Dostoïevski entamée il y a plus de dix ans par André Markowicz.

(Source : Actes Sud)

2 livres
24 lecteurs

« Il n’y a pas d’erreur, c’est un roi, d’une essence et d’une qualité telles que seul Shakespeare pourrait, chez les modernes, lui être comparé… Peut-être est-il, après Eschyle et Shakespeare, l’humain qui est descendu le plus profondément, le plus âprement dans l’abîme des cœurs et des corps… »

Léon Daudet

2 livres
12 lecteurs

Cette édition regroupe les deux premiers grands romans de Dostoïevski dans la traduction de Pierre Pascal, à qui l'on doit également les notes et l'appareil critique.

Crime et châtiment (1867) est le roman de la perdition et de la rédemption. Raskolnikov, ancien étudiant désargenté, assassine de sang-froid une vieille usurière. Torturé par la culpabilité, il trouvera dans la confession l'apaisement de sa conscience.

L'Idiot (1869) – Le prince Mychkine arrive à Saint-Pétersbourg où il se mêle à la haute société russe, décadente, cupide et hypocrite. Par sa bonté et sa naïveté, il parvient à illuminer et à transformer ceux qu'il fréquente. « L'idée essentielle du roman est de représenter un homme absolument excellent. Rien n'est plus difficile au monde. » a dit Dostoïevski de L'Idiot.

Traduction et notes de Pierre Pascal

2 livres
2 lecteurs

Avant-dernier roman, injustement méconnu, de Dostoïevski, voici la confession hallucinée d’un adolescent solitaire : enfant bâtard d’un aristocrate et d’une domestique, malmené par ses camarades, il s’enferme dans une solitude mégalomaniaque et se plonge dans des réflexions chaotiques où se mêlent fantasme de richesse, fascination pour la noblesse et délire mystique. Cela sur fonds d’intrigues amoureuses dans la société pétersbourgeoise.

L’Adolescent date de 1875, et représente l’exacte charnière entre Les Démons et Les Frères Karamazov.

3 livres
14 lecteurs

Ses cheveux étaient comme vraiment très noirs, ses yeux clairs comme vraiment très paisibles et limpides, le teint comme vraiment très tendre et pâle, mais d'une santé comme trop claire et certaine, ses dents, de vrais rangs de perles, ses lèvres, du corail - on aurait dit, le plus bel homme possible, et, en même temps, il avait comme quelque chose de repoussant. On disait que son visage faisait penser à un masque ; du reste, on disait beaucoup de choses...

Veules, médiocres, obscurs, les acteurs de ce drame - une sombre conspiration nihiliste dans une quelconque ville de province - gravitent autour de la figure de Stavroguine, démon baudelairien, "homme de l'orgueil, homme du défi - mais d'un défi dans le vide".

Car ce roman (c'est le traducteur qui souligne) "n'existe finalement que pour semer le trouble, égarer, emporter, faire tournoyer, tournoyer, attraper des éclairs, et, à la fin, après plus de mille pages de cyclone, par une espèce de bouffonnerie indifférente, pas même grimaçante, non, grotesque, abandonner le lecteur, essoufflé, avec rien. Possédé."

(Source : Actes Sud)

Tous les livres de Fiodor Dostoïevski

Les Pauvres Gens est le premier roman publié par

Dostoïevski, celui qui le rendit d'emblée célèbre. Il a raconté comment l'idée lui en était venue : en se promenant un soir d'hiver dans Pétersbourg. Toute la ville lui apparut comme une rêverie fantastique. " C'est alors que m'apparut une autre histoire, dans quelque coin sombre, un cœur de conseiller titulaire, honnête et pur, candide et dévoué à ses chefs, et avec lui, une jeune fille, offensée et triste, et leur émouvante histoire me déchira le cœur. " Toute la littérature du XXe siècle est dans la dernière phrase : " Vous savez, je ne sais même plus ce que j'écris, je ne sais plus rien, je ne me relis même pas, je ne me corrige pas. J'écris seulement pour écrire, pour m'entretenir avec vous un peu plus longtemps... "

Etrange récit que Le Double, texte précoce dans la carrière de l'écrivain (sa parution date de 1846) où déjà se lisent toutes ses obsessions, et modèle de récit fantastique. Dostoïevski met là en scène de manière magistrale la présence inquiétante de l'autre, sans que jamais le lecteur parvienne à faire la part de la folie du héros ou de la bizarrerie du réel.

Le quotidien de Goliadkine, entre son appartement pétersbourgeois de la rue des Six-Boutiques et le ministère où il est fonctionnaire, se brouille peu à peu. Le héros ne cesse en effet de se sentir persécuté par une réplique identique de sa personne : son double le suit dans la rue, s'introduit dans son appartement, sur son lieu de travail, va jusqu'à manger à sa place au restaurant...

Les deux correspondants, Piotr Ivanovitch et Ivan Petrovitch ont chacun un prénom qui sert de base au patronyme de l’autre. Ils sont associés dans une affaire financée par Piotr et Ivan se dérobe, inventant mille excuses pour ne pas rencontrer Piotr. Une fin ubuesque où les deux compères devenus ennemis reçoivent un billet qui les lie encore en leur apprenant que leurs deux femmes ont le même amant !

Enfermé dans le réduit le plus obscur d'un appartement communautaire misérable, loqueteux, bougon et ladre, Monsieur prokhartchine - celui qui gagne péniblement sa croûte, Khartchi - n 'emportera pas avec lui le secret de son existence : le jour de sa mort, ses colocataires découvrent dans le crin de son matelas un invraisemblable magot, fruit des privations de sa longue existence. Pokhartchine dès lors rejoint la cohorte des avares pathétiques de la littérature, à commencer par le Chevalier avare du maître Pouchkine, mais dans sa misère et sa démesure il reste un héros profondément Markowicz de l'œuvre du grand écrivain russe prend une fois encore - avec ce texte imprécatoire et saisissant - tout son sens.

Le héros de ce récit de jeunesse (1847) tombe amoureux d'une jeune femme mariée à un vieillard - la logeuse de l'appartement dans lequel il vient de trouver une chambre.

Si son intrusion constitue une crise dans la vie du couple étrange, nul ne saura jamais pourtant quel lien les unit, quelle folie ou quelle affection mortifère. Car telles sont la force et la modernité de ce récit que de rester ouvert, de ne donner aucune clé à l'inévitable éviction du protagoniste

Les Annales de Pétersbourg était le titre générique de la chronique dominicale d'un grand journal local, Les Nouvelles de Saint-Pétersbourg, qui était confiée à différents auteurs.

La mort soudaine de l'écrivain Gouber incita la rédaction à s'adresser, dans l'urgence, au jeune Pléchtchëiev, qui assurait une chronique dans un autre journal. Celui-ci, sans doute pris par le temps, demanda à son ami Dostoïevski de revoir sa première livraison (celle du 13 avril 1847), que ce dernier récrivit ou transforma radicalement, après quoi il se chargea seul des suivantes. On retrouve dans ces feuilletons tous les thèmes chers au jeune Dostoïevski, thèmes qu'il ne cessera d'approfondir tout au long de son œuvre.

Polzounkov - qui met en scène un bouffon revendicateur et ridicule - s'inscrit dans une vaste entreprise de retraduction de l'intégrale de Dostoïevski. Tel qu'on le lisait jusqu'ici en traduction, Dostoïevski paraissait avoir écrit comme un romancier français du XIXème siècle. "Les traducteurs, écrit André Markowicz, ont toujours amélioré son texte, ont toujours voulu le ramener vers une norme française. C'était, je crois, un contresens, peut-être indispensable dans un premier temps pour faire accepter un auteur, mais inutile aujourd'hui, s'agissant d'un écrivain qui fait de la haine de l'élégance une doctrine de renaissance du peuple russe." Le pari d'André Markowicz et de Babel est donc de restituer au romancier russe, dans cette intégrale, sa véritable voix, celle d'un possédé dont la langue est à l'image de sa démesure et de sa passion.

Fédor Dostoïevski, né à Moscou en 1821, est mort en 1881 à Saint-Pétersbourg. Polzounkov, récit imprécatoire écrit dès 1848, est en fait une ébauche du Sous-Sol, lequel est publié simultanément en Babel. Déjà paru dans le cadre de la nouvelle traduction : Le joueur (octobre 1991).

Qui a bien pu voler le pantalon tout neuf d'Astafi Ivanovitch ? Le seul coupable possible jure ses grands dieux que ce n'est pas lui... et pourtant... Une histoire émouvante et édifiante où Dostoïevski nous livre des portraits d'hommes simples, bons, et faibles.

Les Nuits blanches, c'est d'abord un vrai roman d'amour. Un jeune homme solitaire et romanesque rencontre, une nuit, dans Pétersbourg désert, une jeune fille éplorée. Désespérée par un chagrin d'amour, Nastenka se laisse aller au fantasme du jeune homme, amoureux depuis le premier instant, le berce — et se berce — dans l'illusion, jusqu'à ce que... le fiancé revienne et qu'elle se jette dans ses bras. Dès lors, comme le note Michel Del Castillo dans sa lecture, tout est soudain "marqué au sceau de l'inauthenticité".

La nouvelle traduction d'André Markowicz tire de ce roman un parti stylistique étonnant. Discordante, ironique, la voix que l'on entend ici est bien celle du grand écrivain russe, qui n'a cessé sa vie durant de se battre, au nom de la vérité, contre l'élégance trompeuse, celle des mots et celle des sentiments.

Le petit fonctionnaire Vassia Choumkov, qui jouit de la bonne disposition de son chef de bureau, tombe amoureux, est sur le point de se marier et devient fou " par reconnaissance ". Cet homme un peu bossu, qui craint toujours d'être une charge pour les autres, ressent d'un coup, jusqu'à en être progressivement écrasé, le poids du monde, dans une ville oppressante qui pourrait n'être que le rêve du Dieu sarcastique de l'Ancien Testament.

Le Retraité : texte supprimé par l'auteur dans l'édition de 1860. Source : Fedor Dostoïevski, Récits, chroniques et polémiques, note de Gustave Aucouturier p. 1689, Bibliothèque de la Pléiade

Saint-Pétersbourg huit heures du soir, un quinquagénaire aborde un jeune homme qui fait les cent pas devant un immeuble, il hésite, puis se ravise et disparait. Le manège se répète, Tvarogov le jeune homme comprend que l’homme, Ivan Andréitch est à la recherche d’une femme, ses explications sont si insensés qu’il comprend qu’il est le mari et qu’il espionne sa femme, le problème est que lui Tvarogov est l’amant qui espionne sa maitresse, la femme d’Ivan Andréitch.

Tous deux rentrent dans l’immeuble, la femme d’Ivan Andréitch, Glafira Pétrovna sort d’un appartement au bras d’un autre homme, sans se démonter, elle raconte une histoire à dormir debout et repart avec son mari qui se conduit comme un petit garçon.

Le lendemain Ivan Andréitch est à l’opéra, il est venu pour espionner sa femme Glafira mais ne peut pas distinguer avec qui elle est. Il enrage et comme pour le narguer, il reçoit par hasard le mot doux d’une femme qui donne rendez vous à son amant.

Est-ce sa femme ? Ni une ni deux, il fonce à ce rendez vous, il entre de force dans l’appartement, trouve une femme seule et en quelques secondes, il passe de l’état de mari jaloux qui vient surprendre sa femme à celui de l’amant qui se cache sous le lit en entendant les pas du mari qui rentre. La scène est encore plus comique quand il découvre qu’il y a un autre homme sous le lit de la dame, ce dernier se serait tromper d’étage, peut être avait-il rendez vous avec la femme d’Ivan Andréitch à l’étage du dessus. Ils se disputent sous le lit mais son obligé de faire silence lorsque le mari rentre, malheureusement pour Ivan Andréitch le chien de la maison le découvre, il l’étrangle, son voisin s’éclipse et lui se retrouve en face du mari et de la femme.

Ses explications sont si décousues que la femme (soulagée) et le mari éclatent de rire et le renvoient lui.

Ivan Andréitch est de retour à la maison, sa femme Glafira qui l’attendait lui demande ou il était, il ne sait que dire et dernière pitrerie, il sort de sa poche le cadavre du chien qu’il avait dissimulé.

Nétotchka Nezvanova, écrit entre 1847 et 1849, alors que Dostoïevski n’avait pas trente ans, met en scène une jeune orpheline amoureuse de son beau-père — violoniste peut-être génial mais alcoolique —, puis attirée par la fille de l’homme qui finalement la recueille et l’éduque. Chemin faisant, au gré de sa vie chaotique, se révèle sa passion pour le chant.

Conçu comme une œuvre majeure, poursuivi avec passion, ce roman, partiellement publié, fut interrompu par l’arrestation de Dostoïevski en 1849. Il resta inachevé. Repris puis republié en 1860 et en 1866, il s’arrête au milieu d’une scène, au moment précis où l’héroïne entre dans l’âge adulte.

Nulle part ailleurs, pourtant, Dostoïevski n’aura parlé avec une telle force lyrique, une telle profondeur, de l’art et de l’enfance.

Le Rêve de l'oncle est le premier roman écrit par Dostoïevski à sa sortie du bagne, entre 1856 et 1859 (il est encore en Sibérie).
 Cette comédie, conçue à l'origine pour le théâtre, n'est pas foncièrement gaie ; et pourtant, on ne peut s'empêcher de rire en lisant ces annales écrites par un imbécile sur la façon dont une grande dame d'une ville de province veut marier sa fille avec un petit vieillard sénile.
 Ici, le comique est tellement outré qu'il devient source de malaise : à travers le personnage de l'oncle (du narrateur), à ce point gâteux qu'il est incapable de savoir si son mariage est un rêve ou une réalité, Dostoïevski témoigne d'une fascination sordide pour le ridicule et fouille les limites les plus secrètes de nos consciences.

Nouvelle Description

Résumé :

Le jeu brûle tout. Il est la passion. Il est le rêve.

L'enfer et la démesure. Le révélateur des abîmes de l'âme et l'ignoble concentré de la comédie bourgeoise. Il est l'argent!

Autour de ses tapis, le général déchu se fait l'esclave du marquis et attend le décès de la richissime Baboulinka, sa tante. Hypothèques... Héritages...

Intrigues... Corruption morale sur fond de bonnes manières. Qui donc résistera à ce tourbillon de folie?

Dans ce désordre furieux, Alexis succombe à son tour au cancer du jeu. Le jeune précepteur veut séduire l'intraitable Pauline, belle-fille de son employeur. Il est pauvre et doit devenir riche. Il veut surprendre et se tuerait pour ça.

Sur Roulettenbourg, ville d'eau paisible, souffle le vent du gâchis. Une tempête frénétique emportant les derniers fétus d'une vieille Europe en lambeaux...

La maison des morts, c'est le bagne de Sibérie où Dostoïevskyi a purgé comme condamné politique une peine de quatre années de travaux forcés et de six ans de "service militaire". Mais la maison des morts, c'est aussi le Goulag. La Russie de Dostoïevsky est déjà celle de Staline, de Beria, de Vychinsky, des grands procès où les accusés rivalisent devant leurs procureurs de contrition et d'aveux. Comme l'écrit Claude Roy, "la Russie d'hier et la Russie moderne sont exemplaires dans la science du "châtiment" sur deux points essentiels. Elles ont poussé plus avant peut-être qu'aucun peuple l'art de donner aux tortionnaires cette paix de l'esprit que procure la bonne conscience. Elles ont su simultanément contraindre un nombre important de leurs victimes, non seulement à subir sans révolte les épreuves infligées, mais à donner à leurs tourmenteurs un total acquiescement. "

Imaginez Don Juan plein de remords et hanté par un mari trompé. Accablé de soucis d'argent, n'ayant le goût à rien, Veltchaninov est poursuivi par un homme en deuil. Troussotzky a perdu sa femme. Toute faute, pour Dostoïevski, doit être expiée, le péché engendre la maladie et la folie.

Le vaudeville tourne au drame, car il y a une victime innocente, Lisa, une enfant. De qui est-elle ? L'éternel mari retrouvera une épouse, l'éternel amant sa vigueur et le jeu recommence.

Sont regroupées sous ce titre quatre nouvelles écrites par Dostoïevski entre 1846 et 1848.

On y trouvera une première apparition des thèmes fondateurs de son œuvre ainsi que certains types de personnages alors en "gestation romanesque" - on reconnaîtra par exemple dans le "voleur honnête", qui vole parce qu'il a besoin de boire, comme une première image du Marméladov de Crime et Châtiment.

Sont regroupés sous ce titre tous les textes littéraires écrits par Dostoïevski entre 1873 et 1878 (hormis La Douce et Le Rêve d'un homme ridicule), alors que L'Adolescent et Les Frères Karamazov étaient déjà en cours d'écriture.

Dans des registres divers - journalistique, satirique, lyrique… -, le romancier s'y révèle un maître de la forme brève et de l'ellipse.

L'intrigue principale de ce roman raconte l'histoire des 3 fils d'un homme violent, vulgaire et sans principe (Fiodor Pavlovitch Karamazov), et du parricide commis par l'un d'entre eux (en vérité, les fils sont 4 puisque le père, violeur d'une simple d'esprit - Lizavéta la puante -, donne naissance à un bâtard qu'il nommera Smerdiakov, du verbe smerdit (puer, en russe), et dont il fera son domestique). Chacun des trois représente un idéal-type de la société russe de la fin du XIXe siècle : Alexeï (surnommé Aliocha), le benjamin, est un homme de foi ; Ivan, le cadet, est un intellectuel matérialiste qui pose la question de savoir si, Dieu n'existant pas, tout est permis (tous deux sont nés d'une mystique surnommée "la Hurleuse", Sofia Ivanovna); Dmitri (ou Mitia), leur très exalté demi-frère aîné, est un homme de vice et de passion qui toutefois ne s'avèrera pas si mauvais que ça, incarnant, selon l'auteur lui_même, "l'homme russe".

Présentation de l'éditeur

Le prince Muichkine arrive à Saint-Pétersbourg. Idiot de naissance parce qu'incapable d'agir, il est infiniment bon. Projeté dans un monde cupide, arriviste et passionnel, il l'illumine de son regard. Par sa générosité, tel le Christ, Léon Nicolaïevitch révélera le meilleur enfoui en chacun. La trop belle Anastasia, achetée cent mille roubles, retrouve la pureté, Gania Yvolguine le sens de l'honneur, et le sanglant Rogojine goûte, un instant, la fraternité. Dostoïevski voulait représenter l'homme positivement bon. Mais que peut-il face aux vices de la société, face à la passion ? Récit admirablement composé, riche en rebondissements extraordinaires, L'Idiot est à l'image de la Sainte Russie, vibrant et démesuré. Manifeste politique et credo de l'auteur, son oeuvre a été et restera un livre phare, car son héros est l'homme tendu vers le bien mais harcelé par le mal.Edition commentée par Louis Martinez.

Des cinq grands romans de Dostoïevski, L Adolescent est l'avant-dernier, et aussi le moins connu. Il a pourtant un magnifique sujet, un foisonnement de thèmes, une technique romanesque solide. Le sujet : le passage à l'âge adulte d'un jeune homme ambitieux, malheureux, avide et le conflit entre père et fils. Les thèmes : l'enfant sans bonheur, l'homme fort, l'argent, l'Occident, l'avenir de la Russie, le socialisme, la société future, le mouvement révolutionnaire, et même, sous la forme du père adoptif du héros, le saint des temps modernes : la foi remporte une victoire sur les désordres de la pensée. On reconnaît là tout l'univers de Dostoïevski. La technique est celle du roman d'aventures, du roman policier d'Alexandre Dumas ou d'Eugène Sue. L'Adolescent devrait donc connaître une résurrection, et retrouver sa place parmi les plus grands.

Publié en 1873 dans la revue Grajdanine, Bobok est une histoire de cimetière extravagante et quasi surréaliste où les morts revivent sous terre et constituent un microcosme social hiérarchisé.

Une nouvelle grinçante et trucculente de l'auteur, qui met en scène toute une galerie de personnages hauts en couleur. Dans un cimetière, le narrateur entend d'étranges conversations venues de dessous terre. Les morts n'en ont toujours pas fini avec la vie, et sont bien décidés à en profiter jusqu'au bout...

Les grands thèmes dostoïevskiens sont tous présents, depuis la douleur et l'angoisse métaphysique jusqu'au problème de l'abolition de tout impératif moral, du " tout est permis ".

Au début des années 1860, à l'heure où la Russie se libéralise, un fonctionnaire se fait avaler par le premier crocodile jamais montré à Saint-Pétersbourg.

En cette période de naissance du capitalisme, le crocodile est à la fois propriété privée et source de revenus, il est donc inviolable. D'ailleurs, il est creux et confortable à souhait ; il permet de penser, de parler, et d'être écouté - c'est, du moins, l'avis de la victime. Cet apologue ravageur, antisocial (et pas seulement antisocialiste, comme l'ont cru nombre de ses contemporains), qui parodie le mythe de Jonas, a été écrit en 1865 par un auteur qui travaillait en même temps sur " Crime et Châtiment " et " Le Joueur ".

« Je suis un homme ridicule. Maintenant, ils disent que je suis fou. Ce serait une promotion, s'ils ne me trouvaient pas toujours aussi ridicule. Mais maintenant je ne me fâche plus, maintenant je les aime tous, et même quand ils se moquent de moi... »

Ainsi s'exprime le héros de ce monologue imprécatoire, écrit - comme les Carnets du sous-sol (Babel no.4) ou la Douce (Babel no.57) - dans la pure tradition dostoïevskienne. Lassé du monde, détourné du suicide par une rencontre fortuite, il plonge dans un profond sommeil. Son rêve le conduit alors vers un univers utopique, un double de la terre mais sans le péché originel, un monde où les hommes vivent bons, libres et heureux. Et c'est l'occasion pour Dostoïevski de laisser libre cours à sa veine mystique, investissant son héros, de retour dans le quotidien des hommes après avoir touché de près l'idée du bonheur, d'une mission évangélique.

Fédor Dostoïevski (1821-1881) écrit le Rêve d'un homme ridicule en 1877. Il s'agit d'un récit inclus dans le Journal d'un écrivain, qui paraît plus ou moins régulièrement de 1873 à 1881 et où Dostoïevski prend position en nationaliste et en chrétien sur les grands problèmes de son temps.

Le récit débute par la description d'une fête de Noël où se réjouissent des enfants, et en particulier une fillette de onze ans, riche héritière. Puis survient Julian Mastakovitch, dignitaire déjà rencontré dans Un Coeur faible, qui se révèle ici un homme rusé, avide d'argent et sensuel. Il jette son dévolu sur la petite fille en tant que future épouse...

Source i-kiosque.fr

Figurez-vous un mari dont la femme, une suicidée qui s’est jetée par la fenêtre il y a quelques heures, gît devant lui sur une table. Il est bouleversé et n’a pas encore eu le temps de rassembler ses pensées. Il marche de pièce en pièce et tente de donner un sens à ce qui vient de se produire."

Dostoïevski lui-même définit ainsi ce conte dont la violence imprécatoire est emblématique de son œuvre. Les interrogations et les tergiversations du mari, ancien officier congédié de l’armée, usurier hypocondriaque, retrouvent ici — grâce à la nouvelle traduction d’André Markowicz — une force peu commune.

Le texte de La Douce est suivi de versions préparatoires et de variantes — véritables invites à pénétrer dans la "fabrique de littérature" dostoïevskienne.

Le 23 avril 1849, Dostoïevski est arrêté pour complot politique. Dès qu'on lui permet d'avoir une bougie, du papier et de l'encre, il compose Le Petit Héros qui explore le thème, fondateur pour lui, de l'enfance "pensive". Son personnage, un jeune garçon de onze ans, y découvre les joies, les espoirs fous et les souf¬frances de l'amour, en s'éprenant d'une belle dame mariée.

Jamais auparavant, sans doute, Dostoïevski n'avait parlé de l'enfance avec une telle profondeur. Jamais plus il n'évoquera aussi sensuellement la nature, l'odeur de l'herbe, les fleurs, les chevaux. Du fond de sa cellule, se sachant en danger d'être condamné à une très lourde peine, Dostoïevski fait oeuvre de vivant.

Une histoire d'amour qui finit mal (Les Nuits blanches) et, dans le Sous-sol, un de ces superbes maniaco-dépressifs comme Dostoïevski sut les inventer avant que Freud les mît à la mode : " Je suis un homme malade...

Je suis un homme méchant. Je suis un homme déplaisant. Je crois que j'ai une maladie de foie. D'ailleurs je ne comprends absolument rien à ma maladie et ne sais même pas au juste où j'ai mal. Je ne me soigne pas et ne me suis jamais soigné. Si je ne me soigne pas, c'est pure méchanceté de ma part. Je sais très bien que ce ne sont pas les médecins que j'embête en refusant de me faire soigner. Je ne fais de tort qu'à moi-même ; je le comprends mieux que quiconque.

Et pourtant, c'est bien par méchanceté que je ne me soigne pas. J'ai mal au foie ! Tant mieux !!! "

Source : Gallimard

Actes Sud poursuit la réédition en Thesaurus de l’œuvre de Dostoïevski, magistralement traduite (et commentée) par André Markowicz. Au sommaire de ce nouveau volume, les œuvres qui ont marqué le retour de Dostoïevski à la vie littéraire, après dix ans de bagne et de relégation : Le Rêve de l’oncle, Le Bourg de Stépantchikovo et sa population, Humiliés et Offensés, Les Carnets de la maison morte, Une sale histoire, Notes d’hiver sur impressions d’été, Les Carnets du sous-sol et Le Crocodile.

Why, in an age of connectivity, are our lives more isolated and fragmented than ever? And what can be done about it? The answer lies in the hands of God s people. Increasingly, today s Christians want to "be" the church, to follow Christ together in daily life. From every corner of society, they are daring to step away from the status quo and respond to Christ s call to share their lives more fully with one another and with others. As they take the plunge, they are discovering the rich, meaningful life that Jesus has in mind for all people, and pointing the church back to its original calling: to be a gathered, united community that demonstrates the transforming love of God.

Of course, such a life together with others isn t easy. The selections in this volume are, by and large, written by practitioners people who have pioneered life in intentional community and have discovered in the nitty-gritty of daily life what it takes to establish, nurture, and sustain a Christian community over the long haul.

Whether you have just begun thinking about communal living, are already embarking on sharing life with others, or have been part of a community for many years, the pieces in this collection will encourage, challenge, and strengthen you. The book s fifty-two chapters can be read one a week to ignite meaningful group discussion.

Le Journal d'un écrivain est un journal écrit par l'écrivain russe Fiodor Dostoïevski et publié de 1873 à 1881. Outre les réflexions de l'auteur, le Journal d'un écrivain contient également quelques œuvres littéraires de fictions, principalement des nouvelles qui sont souvent éditées à part : Bobok, Le Moujik Maréï, La Centenaire, Douce.

Le premier grand roman de Dostoïevski est sans doute l'un des plus destructeurs qu'il ait écrits. C'est bien un sentiment de malaise et d'amertume qui naît de cette histoire dans laquelle le narrateur, un romancier phtisique et solitaire, aime désespérément une jeune fille qui succombe au charme d'un freluquet ; une histoire qui met en scène deux malédictions paternelles pour deux femmes qui ont fauté ; une histoire au bout de laquelle seuls les monstres seront récompensés. Malgré la noirceur des personnages, le lecteur ne pourra qu'être saisi par la force juvénile du lyrisme, par la joie pure du romancier qui s'abandonne à une intrigue sentimentale, relevée à tout instant par l'ironie la plus fine.

A Saint-Pétersbourg, en 1865, Raskolnikov, un jeune noble sombre et altier, renfermé mais aussi généreux, a interrompu ses études faute d'argent. Endetté auprès de sa logeuse qui lui loue une étroite mansarde, il se sent écrasé par sa pauvreté. Mais il se croit aussi appelé à un grand avenir et, dédaigneux de la loi morale, se pense fondé à commettre un crime : ce qu'il va faire bientôt - de manière crapuleuse. Publié en huit livraisons par Le Messager russe au cours de l'année 1866, le roman de Dostoïevski montre en Raskolnikov un témoin de la misère, de l'alcoolisme et de la prostitution que l'auteur décrit sans voiles, un criminel aussi qui ne sait trop pourquoi il l'est devenu, tant les raisons qu'il s'invente pour agir sont contradictoires. Mais la tragédie n'exclut pas la vision d'une vie lumineuse, et le châtiment de son crime va lui permettre un long cheminement vers la vérité, et la renonciation à sa mélancolie brutale. Après quoi sera possible ce que l'épilogue annonce : l'initiation de Raskolnikov à une réalité nouvelle, le passage d'un monde à un autre monde.

Cette nouvelle est considérée comme une oeuvre de jeunesse de Dostoïevski, l'une des plus "insouciante" du célèbre écrivain. Elle ouvre la voie à ses grandes fresques romanesques.

Ce recueil est idéal pour tous les amoureux de littérature classique ou pour tous les lecteurs qui souhaitent découvrir la littérature ou la langue russe.

Cet ouvrage est en version bilingue. Il contient de nombreuses clefs pour comprendre le russe: des explications de textes et de nombreux mots de vocabulaires.

Vous insistez depuis déjà tant de mois, mes bons amis, pour que je vous décrive au plus vite mes impressions de voyage à l'étranger, et vous ne soupçonnez pas que votre requête me met, purement et simplement, dans une impasse. Que pourrais-je bien vous écrire ? " Ce que va écrire Dostoïevski, après ce vrai voyage à l'étranger, le premier qu'il fit, en 1862, c'est une fiction : entre observations, invocations, jugements, invectives, esquisses, croquis ou commentaires, l'écrivain élabore une géographie plus mentale que réelle et une typologie de l'Occident dont il ressort essentiellement que sa beauté et son élégance sont les cache-misère de la prostitution enfantine et d'une pauvreté endémique. Et dans ces scènes - indifféremment situées dans un compartiment du chemin de fer, à Paris ou à Londres - on retrouve toute la verve féroce de l'auteur des Carnets du sous-sol.

1862 : début des grandes réformes en Russie, qui annoncent une tentative de libéralisation du régime. Désireux de prouver sa largeur d’esprit, alors fort à la mode, un grand chef de l’administration s’invite à la noce d’un modeste fonctionnaire. La série de catastrophes découlant de cette très mauvaise idée est l’occasion d’une farce irrésistible qui, par son impertinence caustique, annonce déjà la révolution.

Chacun de vous a une lourde tâche à accomplir. Vous êtes appelés à rénover une société décrépite et puante : que cette pensée stimule continuellement votre courage! Tous vos efforts doivent tendre à ce que tout s'écroule, l'État et sa morale. Nous resterons seuls debout, nous qui nous sommes préparés depuis longtemps à prendre le pouvoir en main. Nous nous annexerons les gens intelligents, et pour ce qui est des imbéciles, nous monterons sur leur dos. Cela ne doit pas vous troubler. Il nous faudra rééduquer la génération actuelle pour la rendre digne de la liberté.

Par une lettre, le narrateur est invité à rejoindre son oncle de toute urgence dans le village de Stépantchikovo, où il devra épouser une jeune gouvernante qu’il n’a pourtant jamais vue. Rendu sur les lieux, il pense se trouver dans un asile de fous : l’entière maisonnée est soumise à la tyrannie imbécile d’un tartuffe de province, animé d’une haine inexpugnable envers le monde qui a fait de lui un raté.

Quasiment inconnu, ce roman porté par une belle énergie comique, celle de la farce ou du théâtre de marionnettes, fut écrit en 1859 par un auteur qui, après dix ans de bagne et de relégation, revenait dans la vie littéraire et préparait en même temps deux de ses chefs-d’œuvre, Humiliés et Offensés et Les Carnets de la maison morte.

(Source : Actes Sud)

Ce livre est un recueil de 5 contes, qui comprend :

_L'arbre de Noël des pauvres petits de Fedor Dostoiveski,

_La fête des toits d’Alphonse Daudet,

_Le sapin de Hans Christian Andersen,

_Les trois messes basses d'Alphonse Daudet,

_Conte de Noël de Guy de Maupassant.

<< Réfugié dans son sous-sol, le personnage que met en scène Dostoïevski n'a de cesse qu'il n'ait conspué l'humaine condition pour prôner son droit à la liberté. Et il n'a de répit qu'il n'ait, dans son discours, humilié, diminué, vilipendé les amis de passage ou la maîtresse d'un soir.

Or, pour rendre le tonalité de ce monologue, pour en retrouver la "matière", pour en restituer le sens qui tient avant tout à la langue et à l'usage qu'en fait Dostoïevski, il fallait une traduction débarrassée du soucis d'élégance contre lequel celui-ci n'a cessé de lutter.

C'est pourquoi la nouvelle traduction d'André Marciwicz - qui a entrepris pour Babel de retraduire intégralement l'oeuvre de Dostoïevski - trouve ici toute sa nécessité.

Imprécatoire et violente, elle permet d'entendre la véritable voix du grand écrivain russe. >>

Les Carnets du sous-sol, publiés en 1864 et dont longtemps on mésestima l'importance, apparaissent comme un texte fondamental pour la compréhension de l'oeuvre de l'écrivain.

Persuadé que sa femme le trompe, Ivan Andréiévitch est prêt à tout pour confondre l'infidèle. Il la suit et la guette pendant des heures, il l'espionne et ouvre son courrier à la recherche d'une preuve, il se cache et se ridiculise...

Le Joueur

Dans une ville d’eaux allemande se croisent aristocrates et aventuriers venus de toute l’Europe, dont une famille de Russes désargentés, prise dans des querelles d’héritage, qui espère se refaire grâce à la roulette. Le héros, lui, commence à jouer par amour, pour sauver une jeune fille d’une dette qui l’écrase. Bientôt, il cède au vertige du casino et se perd dans le jeu…

Ce roman exprime toute l’obsession morbide du joueur qui, comme le montrera Freud, se punit lui-même d’une irrationnelle culpabilité en jouant et rejouant toujours. Rédigé en même temps que Crime et Châtiment, Le Joueur est une superbe variation sur le vice et la punition.

Dans mon souterrain

C’est le monologue d’un homme rempli de haine. Il a quarante ans, c’est un ancien fonctionnaire malade du foie depuis une vingtaine d’années. Il ne se soigne par méchanceté envers lui-même ; il avait démissionné et vit depuis grâce à un petit héritage. L’homme se complaît dans sa déchéance. « Il y a de la volupté dans le mal de dents ». Il revendique sa supériorité sur l’homme simple et spontané qu’il nomme l’« homme normal », pourtant il a essayé d’être comme eux, sans succès. Il place le fait de souffrir comme un signe de plaisir, voire une volupté...

Traduit par Henri Mongault et Louise Desormonts. La maison des morts, c'est le bagne de Sibérie où Dostoïevski a purgé comme condamné politique une peine de quatre années de travaux forcés et six ans de " service militaire ". Mais la maison des morts, c'est aussi le Goulag. La Russie de Dostoïevski est déjà celle de Staline, de Beria, de Vychinski, des grands procès où les accusés rivalisent devant leurs procureurs de contrition et d'aveux. Comme l'écrit Claude Roy, " la Russie d'hier et la Russie moderne sont exemplaires dans la science du " châtiment "sur deux points essentiels. Elles ont poussé plus avant peut-être qu'aucun peuple l'art de donner aux tortionnaires cette paix de l'esprit que procure la bonne conscience. Elles ont su simultanément contraindre un nombre important de leurs victimes, non seulement à subir sans révolte les épreuves infligées, mais à donner à leurs tourmenteurs un total acquiescement. "

Le Double - Du danger de se livrer à des rêves ambitieux - Monsieur Prokhartchine - Un Roman en neuf lettres - Chronique Pétersbourgeoise - L'Hôtesse - Polzounov - Un Cœur faible - Un Honnête voleur - Un Arbre de Noël et un mariage - La Femme d'un autre et le mari sous le lit - Un Petit héros - Le Rêve de l'oncle - Stièpantchikovo et ses habitants - Articles parus dans Le Temps de 1861 à 1863 - Articles parus dans L'Époque de 1864 à 1865.

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode