Tous les livres de Ford Madox Ford
Roman des passions ambivalentes, Le Bon Soldat décrit les relations qui unissent et désunissent deux couples amis. Qu'est-ce que la haine ? La jalousie ? L'amour ? Par quel besoin pervers les hommes éprouvent-ils l'incapacité d'être heureux ? Ce roman est le maître livre d'une génération qui, avec EM Forster et quelques autres, faisait l'apprentissage de l'ambiguïté des sentiments et de la sexualité. Fondateur des revues, découvreur d'Hemingway et de G.Stein, ami de Pound, de Conrad, Ford Madox Ford a joué un rôle - primordial dans les lettres anglaises et américaines de la première moitié du siècle - qui a longtemps éclipsé son œuvre. C'est après sa mort dans le sud de la France, en 1939, que son œuvre romanesque et en particulier ce Bon soldat - jugé par Ruth Rendell comme " l'un des deux chefs-d'œuvre de littérature tordue de ce siècle " - ont été admis à leur juste place : l'une des toutes premières. Traduit de l'anglais par André Simon.
Christopher Tietjens, issu d'une riche famille de propriétaires fonciers, est un brillant statisticien travaillant dans une administration gouvernementale et se revendiquant être le "dernier Tory" d'Angleterre. Mais il est surtout un homme qui a un sens excessif, voire ridicule, de l'honneur, des valeurs morales et traditions, au point d'en être malheureux. Ainsi, après une aventure avec la ravissante mais volage et capricieuse Sylvia qui se retrouve enceinte peut-être par un autre homme que lui, Tietjens décide néanmoins d'assumer en l'épousant et en élevant l'enfant comme le sien. Bien que sa vie maritale soit désastreuse, il refuse par principe de divorcer pour la femme qu'il aime, Valentine, une jeune suffragette. Malgré un comportement irréprochable, la réputation de Tietjens, victime de fausses rumeurs, va être entachée. Quand la Grande Guerre éclate, Tietjens choisit de s'engager aux fronts, laissant derrière lui sa femme, son fils et Valentine, mais aussi ses repères traditionnels voués à disparaitre dans cette époque où la société européenne est en pleine mutation.
En 1898, Joseph Conrad, alors âgé de quarante et un ans, propose à Ford Madox Ford, qui n'en a que vingt-quatre, de mener une partie de leur carrière littéraire de concert. Entre un jeune auteur et un génie inquiet et endetté commence alors une "collaboration fatale". Explorant de l'intérieur, à la première personne, le principe des malversations financières, Conrad et Ford jettent une lumière crue sur une forme d'horreur : le crime économique. Rédigé comme une suite de lettres, ce texte méconnu semble ainsi s'adresser directement à notre temps, endormi face à l'inacceptable.
"Vous vous demanderez, remarque le narrateur, comme je puis être capable de cette ultime cruauté - la chose la plus cruelle, peut-être, qu'un homme ait fait subir à un autre."
Christopher Tietjens, issu d'une riche famille de propriétaires fonciers, est un brillant statisticien travaillant dans une administration gouvernementale et se revendiquant être le "dernier Tory" d'Angleterre. Mais il est surtout un homme qui a un sens excessif, voire ridicule, de l'honneur, des valeurs morales et traditions, au point d'en être malheureux. Ainsi, après une aventure avec la ravissante mais volage et capricieuse Sylvia qui se retrouve enceinte peut-être par un autre homme que lui, Tietjens décide néanmoins d'assumer en l'épousant et en élevant l'enfant comme le sien. Bien que sa vie maritale soit désastreuse, il refuse par principe de divorcer pour la femme qu'il aime, Valentine, une jeune suffragette. Malgré un comportement irréprochable, la réputation de Tietjens, victime de fausses rumeurs, va être entachée. Quand la Grande Guerre éclate, Tietjens choisit de s'engager aux fronts, laissant derrière lui sa femme, son fils et Valentine, mais aussi ses repères traditionnels voués à disparaître dans cette époque où la société européenne est en pleine mutation.
Disparu des librairies depuis des années _ la dernière édition, parue chez Fayard, date de 1960 _ il nous a semblé indispensable de redonner au public le roman de Joseph Conrad et Ford Madox Ford _ qui est aussi une merveilleuse histoire d'amour _ convaincus comme nous le sommes de sa jeunesse, et désireux pour lui d'un nouveau destin.
LES AUTEURS:
Il est inutile de présenter Joseph Conrad, écrivain illustre, auteur de chefs-d'oeuvre que tout lecteur connaît: Jeunesse, Lord Jim, Le Nègre du Narcisse, Typhon, etc.
Son ami, Ford Madox Ford, est moins connu en Europe. Poète, critique et romancier, il avait écrit un court récit intitulé Séraphina. Joseph Conrad le développa, le transforma, y mit son génie. De cette collaboration naquit L'Aventure, qui parut en 1903.
(Source : Fayard)