Francis Porcel

Une BD one-shot que je classe dans mes coups de coeur. C'est une bien terrible histoire :celle de Bouffon, surnommé le Glaviot, un personnage à l'apparence monstrueuse. Mais il a un pouvoir extraordinaire qui lui permettra d'être adulé de tous. Zidrou nous offre un magnifique scénario philosophique sur les thématiques de l'espoir et du beau.

"L'homme est un nid à espérances d'où, parfois, s'envole un rêve, immense."

Le Glaviot, un être à l'âme et aux yeux magnifiques mais au reste du visage difforme, va tomber amoureux d'une jeune femme très belle. Mais ce n'est qu'un bouffon, affreux, alors comment pourrait-il recevoir de l'amour ?

C'est avec cynisme que le narrateur nous expose cette histoire oh combien tragique, mêlant le beau et le laid, qu'il soit physique et/ou psychologique.

Ingratitude, méchanceté gratuite, toute-puissance des riches, et humour noir. Un cocktail remarquable, il s'agit là de mon premier coup de coeur de l'année 2016 !

Une vraie pépite.

Avec un personnage très particulier doté du pouvoir de ressusciter les femmes par ses baisers vous ne pouvez qu'aimer cette histoire...

C'est un conte, simple mais sympa, raconté avec simplicité et (peut-être un peu trop de) naïveté. Les dessins sont aussi simple que l'histoire et nous plonge parfaitement dans l'ambiance et l'époque. La fin est joli, pas mal trouvé, mais manque un peu de percutant pour fonctionner à plein...

Bouffon est une histoire d'amour qui n'est pas une, une légende née dans le sombre moyen-âge, un conte brut mettant en scène une jolie fille et un "prince" crapaud.

Ce "prince" crapaud qui naît au fond d'un cachot du ventre d'une gueuse, sera nourri par une chienne, éduqué par les prisonniers et surnommé "Glaviot", tellement il est laid et difforme.

Un jour que le seigneur du château descend dans la basse-fosse pour goûter une torture sur un de ses pensionnaires, il remarque ce jeune adolescent hideux et décide qu'il fera un excellent bouffonpour sa fille, Livia. Glaviot en tombe immédiatement amoureux. Pendant quelque temps il sera heureux de vivre à ses côtés, comme un chien qu'on aime bien.

Mais Livia tombe gravement malade. C'est alors que Glaviot découvre qu'il possède un don !

La vie atroce de ce garçon est raconté par un narrateur "extérieur". le ton de son récit devient de plus en plus sarcastique au fur et à mesure qu'on avance dans l'histoire. Ce cynisme permet au scénariste de placer quelques phrases bien senties contre la toute puissance des opulents a décider de la vie et de la mort ou encore contre la religion. Mais Zidrou essaie surtout de nous prendre à partie afin que nous devenons juges de nous-mêmes face au don de cet être disgracieux.

(Oyez, gentes lectrices, sachez écouter votre coeur !)

Les beaux dessins ombreux, en majorité dans les nuances brunâtres, de Francis Porcel (et qui ne correspondent en rien a l'image de la couverture de ce one-shot) portent avec pertinence et perfection cette histoire d'une âge sombre et dans laquelle le bouffon des Dames leur révélera le miroir de leur âme.

A voir par la suite…

J’ai d’abord moyennement accroché aux dessins et couleurs. J’ai trouvé les traits « simplistes » à mon goût, manquant de détails, principalement pour les visages. Non pas qu’on ne les reconnaisse pas, mais ça manque, pour moi, de texture, de relief… Les couleurs un peu tranchées ne m’ont pas convaincu non plus…

Pour le scénario, à voir par la suite comment il se développe.

Pour ce premier tome d’exposition, j’ai été un peu perdu… Le show télé semble partagé entre des répliques qu’on apprend par cœur pour un direct mais une véritable enquête également. J’ai donc eu du mal à saisir si c’était quelque chose de véritablement scénarisé, mais non, mais dans ce cas pourquoi la police n’a pas le droit d’intervenir pour laisser place à une émission télé… Ou alors, c’est une vraie équipe de police mais non parce qu’on scénarise et ils n’enquêtent pas vraiment, mais si…

Bref, un peu perdu dans cette présentation ; à voir si la suite est plus claire…

Les dessins restent égaux à eux-mêmes, comme dans le premier tome, un peu carrés à mon goût. C’est joli dans les cadrages et les décors mais j’ai du mal avec les personnages.

Pour l’histoire, certes, ça avance, on en sait plus sur le « Triangle » mais rien de super palpitant pour le moment car il y a plus de questions que de réponses…

Certes, les personnages s’étoffent dans leur caractère mais je n’arrive pas encore à accrocher.

Pourquoi a-t-on enlevé le bébé d'Ana ? Qui sont ces gens ? que veulent-ils ? Personne ne veut la croire et va croiser le chemin d'une toute aussi mystérieuse Irlandaise en fuite, leur rencontre va sceller leurs destins… Beaucoup de mystères, une intrigue prenante, superbes illustrations et un scénario qui ne demande qu'à être développé, vivement la suite.

Conte ? Fable ? Peu importe ! La sensation, le temps de la lecture de ce roman graphique, d’être partie dans un autre monde, oubliant complètement le mien. Pas facile de donner envie de le lire en disant qu’un enfant très laid naît d’une femme prisonnière violée par ses geôliers. Zidrou est un magicien. J’ai adoré sans pouvoir expliquer le pourquoi. À cela, on y ajoute des dessins et couleurs qu’on ne peut qu’admirer.

Dans ce tome nous retrouvons notre antihéros qui a été envoyé au bagne en Guyane. L’auteur nous plonge dans l’enfer du bagne avec ses castes et ses règles. Le graphisme et la mise en couleur donne de la réalité au scénario. L’histoire est intéressante et captivante. Une très bonne BD a quand la sortie du tome 3