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Toutes les séries de François Ruffin

3 livres
1 lecteurs

"On ne doit pas dénigrer une entreprise française qui fonctionne bien." C'est le Premier ministre qui, à l'Assemblée, à propos de Sanofi, nous adresse ce commandement. Et quel beau fonctionnement, en effet ! Durant vingt ans, Sanofi a refilé de la Dépakine aux femmes enceintes, sans les prévenir des risques d'autisme pour leurs enfants. Sanofi a supprimé 2000 postes de chercheurs en France, 4000 dans le monde. Sanofi, à Mourenx, rejetait des vapeurs cancérigènes, 190 000 fois les limites autorisées. Mais à part ça, "il ne faut pas critiquer une entreprise qui réussit". Dixit Christophe Castaner, cette fois, le patron des Marcheurs. C'est que Sanofi, c'est la Macronie. C'est Serge Weinberg, son PDG, qui a fait entrer Emmanuel Macron chez Rothschild. C'est le symbole d'un conflit d'intérêts géant qui s'est installé à l'Elysée.

Tous les livres de François Ruffin

" La guerre des classes existe, c'est un fait, mais c'est la mienne, la classe des riches, qui mène cette guerre, et nous sommes en train de la remporter. " C'est Buffett qui a formulé ce jugement. Pas Marie-George, non. Warren. Deux " f ", deux " t ". La première fortune mondiale. Et c'est une évidence, sans doute, en cette époque où un " marché du luxe en forte croissance " côtoie " les émeutes de la faim ". Une banalité, même, dans une France où le CAC 40 annonce des " profits records " et des " mégadividendes " tandis que, d'après l'INSEE, les salaires stagnent depuis trois décennies. Une certitude statistique quand 9,3 % du PIB a glissé, en vingt ans, du Travail vers le Capital. Une évidence, alors. Sauf qu'il a fallu, justement, un Warren Buffett pour la dénoncer. Jamais nous n'aurions osé, nous, prononcer ces mots, " guerre des classes " : par crainte de paraître " archaïques ", " simplistes ", " manichéens ". Et, avec nous, c'est toute une gauche qui s'autocensure, qui s'enlise dans le salmigondis de la " complexité ". Toute une gauche avec des chefs qui déguisent leur lâcheté en " courage ", leur renoncement en " audace ", et qui causent gentiment de " rénovation ", de " modernisation " pour mieux masquer leur trahison.

Coupable ou innocent ?

Par la volonté du peuple, le tribunal se réunit sous la présidence de Daniel Mermet pour juger le citoyen Dominique Strauss Kahn.

François Ruffin et Gérard Mordillat dressent l’acte d’accusation et représentent le ministère public.

Jean-François Kahn et Christophe Clerc assurent la défense de l’accusé.

Nombreux sont les experts invités à la barre : Frédéric Lordon, Jacques Sapir, Bertrand Reuthé et … Stéphane Guillon !

La candidature de Dominique Strauss Kahn à la présidence de la république au nom du PS, face à Nicolas Sarkozy, est-elle une chance ou un risque pour la gauche ? À vous de juger après cette lecture instructive et jubilatoire.

Ministre de l’Économie et des Finances lorsque Martine Aubry était ministre de l’Emploi, DSK a participé à la mise en place des 35 heures.

Directeur général du Fonds Monétaire International (FMI), nommé sur proposition de Nicolas Sarkozy, DSK a validé les plans d’austérité en Grèce et en Irlande.

Le Centre de formation des journalistes se proclame " la meilleure école de journalisme en France et même en Europe ". Patrick Poivre d'Arvor, David Pujadas, Pierre Lescure, Franz-Olivier Giesbert, Laurent Joffrin et tant d'autres ténors de la presse sont passés dans ses murs.

Pendant deux ans, François Ruffin a suivi leur exemple. Elève appliqué, il a pris en notes les conseils des professeurs et les confidences des " grandes plumes ". Il s'est coulé dans le moule, pour voir. Et il a vu.

" Dans un an, vous serez journalistes, confie un intervenant. Vous entrerez dans ce que j'appelle " le complot de famille ", c'est-à-dire des règles qui peuvent scandaliser les gens mais, bon, c'est comme ça que la machine fonctionne. " Un " complot " que ce livre met au jour : tacites ailleurs, les règles du métier sont ici affichées sans vergogne.

Comme dans un miroir grossissant, le journalisme ordinaire se révèle alors sans fard : la célébration du vide, le mépris du public, la soumission aux pouvoirs, la quête du profit, l'information prémâchée comme seul horizon...

Un récit incisif et insolent qui démonte, pièce à pièce, les rouages de la machine médiatique.

On tape dans le ballon depuis la cour de récréation.

Entre les buts de handball, dessinés sur le mur du préau, on s’est esquintés les genoux pour sauver un penalty.

Et le dimanche, qu’il pleuve, qu’il vente, on chausse encore nos crampons dans les vestiaires...

Que s’est-il passé alors ?

C’est le même jeu, un ballon, deux équipes, quatre poteaux, et voilà que ce sport du pauvre brasse des milliards, s’exporte comme un produit, devient la vitrine triomphante, clinquante du capital.

Que s’est-il passé ?

Rien, en fait. Juste que l’argent a envahi toute la société, lentement, depuis trente ans, et que le football en est le miroir grossissant.

C’est une histoire économique que ce sport nous raconte, à sa manière, des années 60 à aujourd’hui, de la libéralisation des ondes à la mondialisation des marques jusqu’aux fonds de pension.

Le ballon, comme un monde en plus petit.

Le portail a crissé, et Zoubir est entré dans mon jardin comme une anomalie : que venait faire sa silhouette de sumo-prolo entre les roses trémières et la haie des voisins ? Je lui ai collé l'étiquette, comme un réflexe : « quartier Nord ».

« Un jeune est mort sur le chantier d'insertion de la Citadelle. Allah yarahmo. La Mairie a tout fait pour étouffer l'affaire. Et pourquoi ce silence ? Parce que le gamin, là, un Noir, c'était un fils de rien. »

Ensemble, avec Zoubir, nous allons donc enquêter sur cet « accident », et cette histoire va nous mener vers d'autres histoires, de came, de boulot, de pognon, de logement, de folie, d'intérim, de prison, de résignation, deux années d'errance avec Monsieur Rabi, président burlesque d'une association de rapatriés, avec Rodrigue, ex-détenu qui patauge dans les « biz », avec Djouneïd, parachutiste au grand cœur, avec Zoubir, mon héros, lui qui s'allonge sur mon canapé comme sur un divan, qui raconte tout, du pâté qu'il dégustait « fanatiquement » enfant à son retour vers un islam « naïf », de son amour pour Audrey, six ans, « belle comme une fleur » à son engagement dans l'armée, « qu'on ne me traite plus de tapette », etc.

Aux côtés de ces Valeureux, j'ai recherché des « missions » chez Manpower, un camping pour les vacances, un terrain pas trop en pente pour le pavillon rêvé, j'ai fréquenté la salle de muscu, épongé des dettes chez Finaref, réclamé des F4 à l'OPAC et un « buffet halal » à Chirac, servi de chauffeur pour récupérer des malades à l'hôpital psychiatrique, pour transporter des crevettes peu fraîches, pour revendre de l'héroïne au détail et en semi-gros.

Au fil de cette épopée de proximité, l'injustice sociale - souvent discrète, invisible à qui ne la subit pas - s'incarne dans des visages, des récits pleins de rage et de joie.

Emmanuel Macron et François Ruffin ont grandi derrière les mêmes grilles, celles du lycée La Providence à Amiens.

Très vite, leurs chemins se séparent. L’un devient reporter en Picardie, porte-voix des « gens contre l’argent », réalisateur de Merci patron ! et député de la Somme.

L’autre choisit Paris et l’Ena, la commission Attali, la banque Rothschild, le palais de l’Élysée... Une vie entière dans le cocon des institutions, dans l’entre-soi du pouvoir.

À chaque étape de son ascension, Emmanuel Macron ne fréquente que des normaliens, des millionnaires, des vedettes, des hauts fonctionnaires, des industriels, des journalistes, des PDG.

François Ruffin se bat pour des auxiliaires de vie, des routiers, des caissières, des plaquistes et tant d’autres anonymes.

Dans ce livre brûlant, François Ruffin met à nu Emmanuel Macron, président d’un pays qu’il ne connaît pas.

Depuis dix ans, François Ruffin visite des usines, voit des ouvriers manifester, désespérer, et avec, toujours, au bout, la défaite. «Ça lasserait le plus vaillant des soldats, écrit-il, tant de défaites accumulées. Ça m’a lassé. Le dégoût est monté lentement, comme une marée. Mais là, avec les Parisot, il s’est installé, définitif. Il faut préparer la contre-offensive…» Quelle est leur grande trouille ? Leur peur bleue ? Il suffit de peu d’analyse. A chaque intervention du MEDEF, la même rengaine : «Nous attendons des responsables politiques qu’ils écartent toute mesure protectionniste» ; «nous sommes convaincus que nos économies retrouveront le chemin de la croissance à condition que les pays écartent les mesures protectionnistes »… Tous copains sur un thème, patrons européens, américains, canadiens, japonais repoussent ce spectre par un «refus commun de toute forme de protectionnisme». Vivement l’avenir ! A condition qu’il ressemble au présent… Plus absurde encore, cette lutte est fondamentale «pour nos économies mais aussi nos démocraties.» Car taxer les importations, c’est bien connu, voilà le prélude du fascisme… Voilà leur talon d’Achille. Contre leur libre-échange, des barrières douanières. Des taxes aux frontières. Des quotas d’importation. La grosse artillerie. C’est notre dernière arme. Les seules batteries qui les feront reculer. Sans quoi, tel un hamster dans sa cage, nous serons condamnés à faire tourner notre roue, plus vite, toujours plus vite, parce que le hamster allemand, le hamster roumain, le hamster chinois, pédale bien plus vite – ou pour moins cher. Dans cette course mortifère le «travail» est réduit à un coût – qu'il faut sans cesse baisser. La Sécurité sociale, les retraites décentes, le salaire minimum deviennent des boulets qui nous ralentissent. Les normes écologiques sont des «entraves» pour nos entreprises. A partir de reportages, de rencontres avec syndicalistes, patrons, économistes, douaniers, ce livre explore brillamment cette «hypothèse interdite».

« Nous sommes tous sur la même planète, tous sur le même bateau. » Le mardi 23 juillet dernier, Greta Thunberg et ses jeunes amis visitaient l'Assemblée nationale. « La bataille pour le climat, nous la gagnerons tous ensemble ! »

Ah bon, vraiment ?

Voilà que cet impératif, sauver la planète, nous rassemblerait tous ? Riches et pauvres ? Damnés de la Terre et actionnaires ? Tous unis contre la catastrophe en cours ? Voilà que ce nouveau spectre, le réchauffement, éteindrait « la guerre des classes » ? Au contraire, me semble-t-il.

Au contraire : la crise écologique aiguise cette lutte, la renforce. La « guerre » ne porte plus seulement sur le niveau de vie, mais sur la vie elle-même. Nous sommes engagés dans un combat, des « Terriens » contre des « forces destructrices », de l'intérêt général contre les multinationales. Nous avons des adversaires, et ils sont organisés, avec des bataillons d'avocats, de lobbies, d'éditorialistes, d'élus, jusqu'au sommet des Etats.

S'éclairant « à la lumière de Jaurès », François Ruffin rouvre un chemin pour la gauche. Avec cette question au cœur : comment muer le plomb de l'angoisse en or de l'espérance ? Il est où, désormais, le bonheur, et le progrès, et le sens de l'existence, par temps d'effondrement ?

« On passe des commandes en ligne, on prend des apéros en ligne, bientôt on fera l’amour en ligne… Avec le Covid, notre société a gagné vingt ans. »

Thierry, restaurateur amiénois.

Il y a ceux qui se prosternent devant le moindre gadget, qui l’élèvent au rang de « Progrès » à majuscule. Et d’autres qui cherchent de nouveaux chemins pour un progrès humain.

Il y a ceux qui rêvent d’un « vaste réseau numérique neural », de « digitalisation » et de « capteurs » partout. Et d’autres qui redoutent ce futur à la Matrix.

Il y a ceux qui ne laissent pas le choix : « il faut accélérer », « aller de l’avant », « il y a une course, et la France risque de prendre du retard ». Et d’autres qui, avant de s’élancer, s’interrogent sur le sens de cette course : où va-t-on ? où veut-on aller ?

Il y a ceux qui célèbrent le Prométhée tout-puissant, porteur du feu et de la technique, même lorsqu’il mène à la catastrophe. Et ceux qui reprennent son flambeau, mais autrement : Prométhée a surtout eu pitié des hommes, il a pris le parti des faibles, lanceur d’alerte contre le Jupiter de l’Olympe ou de l’Élysée.

Il y a leur progrès, et le nôtre.

Chômage, précarité, baisse du niveau de vie...

Autant de maux que la mondialisation néolibérale a considérablement aggravés. Veau d'or du capitalisme, le libre-échange passe, aux yeux de ses défenseurs, pour une loi incontournable de l'économie, à l'égal de celle de la gravitation universelle de Newton ou de l'héliocentrisme de Galilée. Et si le protectionnisme n 'était pas l'épouvantail agité par les économistes bien-pensants ? Ce deuxième petit livre de la collection "Prendre parti" rassemble ici quelques-uns des articles les plus représentatifs de cette réflexion...

En près de soixante ans d'existence, Le Monde Diplomatique a publié des milliers d'articles. Certains d'entre eux répondaient à des questions cruciales d'aujourd'hui et de demain. Les éditions Les Liens qui Libèrent, en collaboration avec le mensuel, ont décidé de les rendre accessibles au plus large public. C'est out le sens de cette collection.

On en était où ?

Ah oui.

On fonçait vers le gouffre, à vitesse accélérée. La calotte glaciaire fondait, les ours polaires se noyaient, le Mont-Blanc reculait, les oiseaux ne se cachaient même plus pour mourir.

Et soudain, la planète s’arrête.

C’est une crise, avec son cortège de drames.

Mais c’est aussi une fenêtre.

L’occasion d’une bifurcation.

La mondialisation, le tout-marché, c’était « une folie », regrette le président. Et on nous le promet : « Il y aura un avant et un après ».

L’espoir renaît.

La crainte aussi.

Car, déjà, tout repart comme avant, de l’avant, et même pire qu’avant…

L’après se mérite.

L’après est un champ de bataille.

L’après est un combat, contre les forces obscures qui ne renoncent pas.

Durant les deux mois de confinement, François Ruffin, journaliste et député de la Somme, a animé sa radio-cuisine, « L’An 01 ». Il a reçu des milliers d’alertes, et beaucoup d’invités : des infirmières bien sûr, un ambulancier, des auxiliaires de vie, des caissières, un libraire, un cariste de chez Amazon, un ouvrier de chez Valeo, une patronne de bar-tabac, un routier à l’arrêt... Des intellectuels, également, pour penser ce moment.

En reporter, il passe ici cette crise au scalpel, en dresse un récit vivant. Et, en député, il ouvre des voies pour l’après : sur l’économie, la santé, la démocratie, l’égalité…

Sur les photos, dans les films, Maurice Kriegel-Valrimont (1914-2006), c'est le jeune homme à lunettes debout derrière le général Leclerc, le jour de la Libération de Paris, en août 1944, tandis que le général. Von Choltitz est fait prisonnier. Mais ce n'est pas avec un "ancien combattu" qu'on vient discuter : c'est avec un militant au présent, toujours soucieux de "chercher la force motrice" à gauche, qui rouvrira l'espoir.

Fondateur du journal Fakir, François Ruffin est reporter pour l'émission là-bas si j'y suis sur France Inter, ainsi que pour le Monde diplomatique. Il a publié plusieurs ouvrages, Petits Soldats du journalisme et La Guerre des classes.

Quarante ans de discours économique du Front national passés au crible. Suivi d’un entretien avec Emmanuel Todd.

"Je vous écris du front de la Somme, qui vient de craquer..."

Durant sa campagne, une porte après l'autre, François Ruffin a entendu cette petite musique sur "les assistés", "les cas soc' ", eux qui "touchent des aides", pendant que "nous, on n'a droit à rien". Au bistro, son voisin de bière le déplorait : "Je vous aime bien, mais je ne peux pas voter à gauche : je suis pour le travail !"

Alors, dans ces terres ouvrières, que dire, que faire ?

Mêlant analyses et témoignages, le député-reporter se bagarre, bien sûr, contre "les vrais assistés", ceux d'en haut, qu'on ne voit pas. Mais surtout, il en appelle à reprendre la valeur (du) travail, plaide pour une "République du faire-ensemble" : plutôt qu'un "vivre-ensemble" passif et poussif, "faire-ensemble", c'est relever le nez vers un horizon. C'est viser une même direction. C'est se dépasser dans l'action. C'est faire face à ce défi tragique, le choc climatique.

Bref, "faire-ensemble" notre part d'histoire, plutôt que d'en rester à l'écart.

« J’ai mal au dos, mal au genou, mal au bras. Pendant près de vingt ans, j’ai porté, porté, porté des personnes âgées. ».

Emmanuel Macron compte vraiment, pour toutes les auxiliaires de vie du pays, repousser la retraite à 65 ans ? C’est-à-dire les condamner à une fin de carrière en pointillé, avec du RSA, de l’invalidité ? Pourquoi s’acharne-t-il sur les retraites ? Parce que la retraite, pour les maîtres des horloges, c’est comme une hérésie. C’est ce bout énorme, ce bout au bout, où l’on sort de la production, où l’on ralentit la consommation. C’est une autre vie qui est déjà là, c’est un possible, à étendre, qui nous tend les bras. C’est, pour eux, une menace. Quelle société voulons-nous ? Accélérer ou ralentir ? Produire plus pour consommer toujours plus de biens ? Ou travailler tous et mieux pour chérir nos liens ? Voilà les questions derrière la bataille des retraites.

Le ballet des gants, le bruit sourd des coups, les regards fixes, la sueur. Des cités ouvrières aux quartiers populaires, Selim Derkaoui nous entraîne sur le ring à la rencontre de celles et ceux qui pratiquent le noble art.

Outil d’autodéfense, exutoire, la boxe a historiquement été un puissant instrument d’émancipation pour les classes laborieuses. Sport des « miséreux », largement investi par les héritiers et héritières des immigrations, elle attire désormais d’autres publics, des groupuscules d’extrême droite aux jeunes cadres dynamiques. Récupérée par le système marchand, porteuse de valeurs parfois trompeuses, elle a également été instrumentalisée par l’État pour « canaliser la violence » suite aux révoltes des banlieues.

Mêlant récit personnel et enquête journalistique, Rendre les coups se lit comme un hommage à une boxe populaire, inclusive et anticapitaliste. Une boxe au service des combats que l’on mène à plusieurs.

Un « nouveau pacte de la vie au travail ». Telle était la promesse, durant le conflit sur les retraites, du président de la République. Un engagement déjà oublié. Pourtant, c’est bien vrai : le travail va mal en France. Il fait mal, mal aux corps, mal aux esprits. Et ce n’est pas qu’un ressenti : c’est pire chez nous qu’ailleurs, que chez nos voisins. Et nullement par hasard : nos élites ont bel et bien noué un « pacte » depuis quarante ans. Mais c’est un pacte contre le travail.

Ce « mal-travail français » a un coût. Sur la santé des salariés, bien sûr. Sur le budget de la Sécu. Sur les entreprises, désorganisées par l’absentéisme, par le turn-over. Sur la société tout entière : ce sont des pans de notre économie, de nos services publics, qui dysfonctionnent, en peine de recrutements, en panne de compétences. Sans compter le coût politique : le ressentiment privé, dans l’entreprise, rejaillit en ressentiment public, dans les urnes.

Il nous faut sortir de ce « mal-travail ». Que, simplement, tous les Français, tous les habitants de ce pays, puissent vivre de leur travail. Bien en vivre.

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