Livres - Bibliographie

Qui avait déclenché la guerre ?...

Cette question était maintenant sans importance, car, quelques heures après, alors que les têtes nucléaires tournoyaient encore dans le ciel embrasé, les deux empires ennemis avaient cessé d'exister.

Des milliards de morts. La fin d'une civilisation.

Que pouvaient faire ceux qui venaient d'échapper à l'holocauste, ceux qui n'étaient pas contaminés ?... Fuir...Fuir au fond de l'espace, vers la planète Mars où un satellite artificiel avait été construit en grand secret. Mais là-bas, plus insidieux, un piège attendait les derniers survivants de l'espèce humaine.

Qu'est-ce que le Soleil ?... Qu'est-ce que la Terre ?... Demandent les enfants des nomades, le soir à la veillée, alors que l'astronef familial fonce dans la nuit du cosmos à la recherche de nouveaux mondes.

Emerveillés, les yeux brillants, ils écoutent leurs parents raconter l'extraordinaire aventure de l'Homme.

Surtout le récit de la bataille des Orionides qui consolida l'hégémonie solarienne sur la Galaxie.

— La Terre, répondent les parents, c'est une légende créée par les anciens pour expliquer le mystère de nos origines. Bien sûr, quelque part, il doit bien y avoir une étoile qui nous a vus naître, mais laquelle ?

Peut-être s'est-elle éteinte depuis des millénaires.

Alors que Jim Shar vient d'entrer en vie suspendue dans le Dicel du professeur Muldaur, une guerre atomique éclate. Les trois quarts de l'humanité sont détruits. Le reste devra survivre en luttant contre les maladies et la faim, car l'environnment restera contaminé pendant plusieurs millénaires.

Certaines races résisteront aux particules radio-actives, d'autres disparaîtront.

Le fragile assemblage des gènes sera bouleversé au point de donner naissance à de nombreuses mutations, plus ou moins monstrueuses.

Que reste-t-il de l'homme ?

C'est la question que se posera Jim Shar en s'éveillant, dix mille ans plus tard, dans un monde qu'il ne reconnaît plus.

Même à très grande vitesse, le voyage vers un autre système solaire durera des siècles. L'astronef devra être un monde autonome à bord duquel des générations de passagers se succéderont. Si grand que soit l'astronef-cité, il faudra nécessairement limiter la durée de la vie humaine et contrôler les naissances,

II faudra aussi vaincre l'ennui, les révoltes, le désespoir et, surtout, faire accepter l'euthanasie à l'âge de quarante ans.

La drogue, le religion le commandement par les femmes, tels seront les moyens employés.

Mais qu'arriverait-il si ces passagers oubliaient peu à peu leur mission et le but qu'ils doivent atteindre ?

FNA -853- Le Livre d'éon

L'exploration galactique est terminée. L'homme n'a rien trouvé au-delà de ses frontières, il s'est replié sur lui-même, laissant à des robots le soin de subvenir à ses besoins. La Terre meurt lentement sous l'éclat de son soleil rouge, Soudain, coup de théâtre... Un danger menace le Grand Cerveau qui règne en maître tyrannique sur ses créateurs. Avec, sa froide logique de machine, il analyse la situation — le piège se trouve dans le temps... Mais une machine peut-elle prévoir l'avenir ? Le Grand Cerveau est-il devenu fou ? Tous les techniciens sont morts et personne ne sait comment le guérir. Tal le forçat sauvera-t-il le reste de l'humanité ? Ne sera-t-il qu'un jouet entre deux entités ? Des forces raisonnables, venues d'ailleurs, donneront-elles à l'homme le droit de continuer ?

Soudain, derrière le socle du dieu-serpent, il y eut un déclic, puis un glissement furtif semblable à celui d'une reptation. Une masse noire, luisante, s'allongea le long de la pierre du sacrifice, cependant que des miasmes étouffants remplissaient l'atmosphère.

Cette noirceur hideuse, innommable, donnait l'impression de s'étaler sur les objets dont elle empruntait la forme.

Pendant une infime fraction de temps, une tête plate, triangulaire, couverte d'écailles, se balança dans la lueur fumeuse de l'un des lampadaires, puis l'être (si c'en était un) s'enfonça dans un trou de la muraille au niveau du sol. Il disparut dans les ténèbres. Ombre visqueuse parmi les ombres. Vieux maléfice né des pensées rampantes et grouillantes de l'humanité.

Pour la première fois au cours de son histoire, l'homme vient de rencontrer un être différent de lui. Un contact est-il possible ?... Ici les notions de vie, de mort, d'intelligence, telles que nous les concevons, n'ont pas le même sens.

Cette entité qui vit depuis des millions d'années a presque épuisé l'énergie de son soleil et elle aspire à s'en aller vers des régions plus riches en étoiles de première grandeur.

En réalité, elle meurt de faim.

Le colonel Gordon, en envoyant un petit groupe d'astronautes sur la planète où se trouve la créature, ne va-t-il pas déclencher un processus dangereux pour l'humanité ?

L'univers de Gann s'en va en lambeaux. Cet univers si ordonné, si propre, si parfait, est sali par l'apparition d'objets hétéroclites : tapis usé jusqu'à la trame, miroir lui renvoyant une image inconnue, mains humaines se transformant en mains de robot. Fait-il un cauchemar ?... D'où vient ce monde sordide qui se construit peu à peu autour de lui ? Qui est-il ? L'inquiétude fait rapidement place à l'angoisse quand il s'aperçoit que son existance luxueuse, aseptisé, climatisée, n'est qu'un rêve et qu'il vient de passer plusieurs siècles enfermé dans un cercueil.

Une civilisation brille de tous ses feux pendant des millions d'années, elle préside au destin de centaines de mondes, puis elle est détruite par ses propres armes dans un gigantesque brasier. Ensuite c'est l'oubli.

Que s'est il passé ? Que penseront les nouveaux conquistadores du cosmos en découvrant par hasard, sur une planète déserte, les ruines de Segara ?...

Comprendront ils les interdits gravés sur les pierres sacrées du temple d'Oris ?... Partout, dans la Galaxie, des légendes courent encore sur les anciens dieux ailés de la vieille civilisation de l'Univers. On raconte même que le plus grand d'entre eux attend celui qui doit le délivrer.

Jary Strange. jeune officier des forces spatiales terrestres, va apprendre à ses dépens qu'il ne faut jamais réveiller les fantômes qui hantent encore les paradis perdus sous la clarté indécise des vieux soleils rouges.

Tor Kahn, le célèbre pirate de l'espace, enfermé dans un bagne sur la planète Providence, s'étonne que plusieurs de ses compagnons cherchent à le tuer. II découvre qu'ils sont tous à la solde d'un certain Raktal, lui-même au service du professeur Elos, directeur de l'unique hôpital. Aidé par l'usurier Haz Kob, il élimine Raktal au cours d'un duel et part à la recherche d'Elos. Celui-ci ne fera aucune difficulté pour lui avouer cyniquement qu'il vient de subir un test et qu'il est prêt à s'évader en sa compagnie.

Malheureusement, pour l'un d'entre eux, cette évasion ne peut se faire que par l'esprit. II devra abandonner son corps sur Providence.

Discret et parcimonieux pourvoyeur au Fleuve Noir « Anticipation » de space operas comme la collection en faisait son ordinaire, un jour de 1982 Frank Dartal livra pourtant un soudain chef-d’œuvre.

Passé inaperçu au sein du flot de la collection, ce polar noir aux accents cyber et à l’humour désabusé était bien plus long et plus ambitieux que tous les autres romans de l’auteur. Nous avons eu envie de le faire redécouvrir, pépite mineure mais attachante dans une production populaire déjà oubliée.

Un dieu qui n’en est pas tout à fait un. Un pouvoir qui s’arrête aux frontières d’un trou noir. Une sphère en contact avec des puissances bonnes, mauvaises ou indifférentes. Disons qu’on est toujours le dieu de quelqu’un. Mais que devient l’homme dans tout cela ? N’est-il vraiment qu’une marionnette jetée au rebut par son créateur ?

Dans sa course aveugle à travers la Galaxie, l'homme, fatalement, sera un jour confronté à l'être supérieur.

Une espèce qui a déjà pris possession de son milieu interstellaire et dont les possibilités lui apparaîtront tellement fantastiques, qu'il se sentira abaissé à la taille d'une fourmi. Ce sera le pire moment de son histoire.

Mais il arrive parfois que la fourmi s'attaque à plus gros qu'elle.

... Il enfourcha le chronoscaphe et enfonça le bouton vert en se demandant à quel endroit il allait échouer.

Il eut d'abord un éblouissement tellement la lumière était incroyablement forte.

Il se trouvait sur une plage. En face de lui s'élevait une impénétrable muraille de végétation.

Quelque chose bougea dans la jungle et un ptérodactyle s'éleva en battant l'air chaud de ses ailes de cuir.

Un cri sauvage domina un instant tous les autres bruits.

— Par tous les diables ! s'écria Vance, abasourdi, elle m'a envoyé au crétacé.

Il peut arriver qu'un jour le robot dépasse l'homme en durée et en savoir.

Il se posera alors des questions sur l'utilité de son créateur.

Quelle attitude adoptera-t-il à son égard ? ...

Peut-être le reniera-t-il trois fois.