Toutes les séries de Frédéric Masson
Substituant la réalité à la légende, F. Masson prend Joséphine à son berceau et ne la quitte qu’au moment de son mariage avec le général Bonaparte. Il la suit pas à pas pendant toute une période de sa vie qui, avant lui, avait presque complètement échappé aux historiens.
Les intrigues qui préparèrent son premier mariage, sa venue de la Martinique, son union avec Alexandre de Beauharnais, ses malheurs conjugaux, la rupture et, finalement, la séparation et les consolations : l’enquête minutieuse de F. Masson ne laisse rien dans l’ombre. Il ne s’est pas contenté d’ailleurs de raconter des événements, de faire un portrait, neuf par bien des côtés ; de tracer une étude de caractère, souvent fine et ingénieuse ; de remettre au point des incidents de la vie de Joséphine, dénaturés plus ou moins, ceux-ci par les admirateurs, ceux-là par les malveillants, il a élargi son sujet par des peintures, à la fois documentées et pittoresques, de la vie coloniale à la fin du XVIIIe siècle, de la Société de l’Ancien Régime, des milieux révolutionnaires, des prisons de la Terreur, etc. Son livre se ferme sur l’apparition du jeune général Bonaparte, qui se laissa prendre, si impétueusement et si naïvement, à des mines de grande coquette où il croyait découvrir des façons de grande dame.
Tous les livres de Frédéric Masson
Napoléon est une figure de génie que les historiens, écrivains et artistes ne se lassent pas d'étudier. Rares sont les ouvrages qui ont su cerner avec autant d'intelligence la personnalité amoureuse de Napoléon. Plus qu'un simple recueil d'anecdotes sentimentales, ce livre révèle comment le mari ou l'amant est toujours resté homme d'Etat et qui se cache derrière la figure historique. Car hormis ses deux épouses, on redécouvre les amours les plus fortes, telles celles qu'il éprouva pour sa maîtresse Marie Waleska avec laquelle il eut un fils. Il y a aussi les passions déchirées par la raison d'Etat, avec la répudiation de Joséphine et l'éloignement de Marie. Il y eut, notamment, le dernier épisode avec Marie-Louise mariée par devoir, au côté de laquelle il deviendra un homme soucieux de sa progéniture et déchiré jusque dans son exil. De sa naissance à sa mort, on comprend mieux le chemin de cet homme chez qui l'amour ne pouvait qu'accompagner la passion politique.
Grenadiers, Cuirassiers, Chevau-légers, Dragons, Chasseurs, Hussards, Gardes d’honneur, ces noms, grandis par l’imagination des peuples, à ce point héroïques et superbes qu’aucuns soldats des temps passés ne sont pour leur être comparés, emplissent et magnifient l’histoire.
Ils ont été les derniers chevaliers. Avant que la guerre se transformât de façon à rendre, en théorie, presque nul l'effort individuel, il s’est trouvé un espace de vingt années où l’homme a donné un libre jeu à ses instincts de combativité, a montré ce que son cœur peut contenir de dévouement et d’abnégation, a mis l’intelligence la plus aiguisée au service de la force brutale la mieux exercée ; et il a ainsi clôturé l’âge héroïque par le plus magnifique des poèmes.
Il a fallu le caractère national exalté presque au délire, des hommes jeunes commandés par de jeunes hommes, la passion de la gloire excitée par Celui qui seul en était alors le distributeur, l’attrait de tout ce que la gloire donnait alors : l’argent, les honneurs, les femmes ; il a fallu une génération de risque-tout, dont toute l’enfance avait joué avec la mort ; si familière avec elle, qu’elle n’en tenait point compte et l’abordait joyeusement, en grand uniforme de parade, le sourire aux lèvres et la gaîté dans la voix.
Les cavaliers de Napoléon, ceux qui méritent de vivre dans la mémoire du Peuple, sont uniques à travers les temps. Ils sont fondus comme en ce métal de Corinthe, allié d’or, d’argent et de cuivre, qu’a chauffé l’immense incendie au milieu duquel ils sont nés.