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Tous les livres de Gabriel Matzneff

Les Carnets noirs de Gabriel Matzneff sont une œuvre unique, inclassable, qui n'a cessé de susciter admiration et débat, scandale et fascination. Matzneff, en choisissant de ne rien cacher de sa vie, de se montrer à nu, sans masque, a pris tous les risques. Le courage et la liberté se paient au prix fort quand l'ordre pharisaïque tente partout d'imposer sa loi. Les tomes déjà publiés de ce journal intime couvraient des années anciennes. Aujourd'hui, au nez et à la barbe de ceux qui voudraient le faire taire, des renégates acharnées à effacer les traces de leurs amours, des censeurs dont sans cesse de nouveaux interdits réduisent nos libertés, Gabriel Matzneff, stimulé par un sentiment d'urgence, livre, tant que cela demeure possible, les années les plus récentes de sa vie - cette vie à bout portant que défigurent tant de légendes. Le temps presse. Bientôt, l'œuvre sera achevée, mais l'élan qui la porte, et fait d'elle l'une des plus singulières de notre époque, est irrépressible : rien ne l'empêchera de s'accomplir.

Samedi 3 septembre, 20 heures, au Taranne. Hier, obsèques de Guy Hocquenghem. À l'église Notre-Dame-des-Champs j'ai lu l'épître de saint Jean (à la demande de Jean-Pierre Mignard et du curé - curieux curé qui, devant une assemblée composée aux trois quarts de pédés, s'est cru obligé, dans son prône, de rompre des lances contre l'homosexualité). Après l'absoute, incinération au Père-Lachaise. Tendre présence d'Hélène. Durant l'horrible attente crématoire, sa main pressant doucement la mienne. [...] Dimanche 4 septembre. À 17 heures, Annah viendra au Taranne, mais auparavant je vois Marie-Élisabeth qui, hier, m'a déposé une très belle lettre d'amour, de tendresse complice, où elle évoque une exposition où nous avions été, jadis, avec Guy Hocquenghem : " ... il y avait une espèce de légèreté dans l'air qui venait de vous deux ensemble... " En sortant de cette expo (sur Vienne), Guy avait dit : " Bon, maintenant, on est cultivé pour un mois au moins!

Ce furent des camarades de régiment qui me donnèrent ce surnom de Gab la Rafale  ; quant aux émiles, c’est ainsi qu’un de mes personnages, Alphonse Dulaurier, baptise le courriel des souverainistes, l’e-mail anglo-saxon. Ce livre est le premier pour lequel je n’aurai noirci ni carnet, ni cahier, ni feuilles volantes  ; utilisé ni crayon, ni porte-plume, ni stylo ; dont il n’existe aucun manuscrit. C’est mon premier bébé de l’ère virtuelle, mon premier bébé électronique. Les Émiles de Gab la Rafale sont aussi le premier livre où les mots jaillis de mon cœur et de mon cerveau, les soubresauts de mon humeur volage, sont datés à l’heure, à la minute près  : ce n’est pas un livre, c’est un électrocardiogramme, un sismographe. Je l’ai baptisé roman, en songeant à mon infortuné ami Hervé Guibert qui avait ainsi appelé ses Mémoires, et surtout parce que cette vie bariolée, contrastée, me semble aussi romanesque que la plus ingénieuse des fictions.

G. M.

Que vous rompiez avec votre maîtresse ou qu'elle vous quitte, que vous demandiez le divorce ou que votre femme se sépare de vous, que vous vous fâchiez avec un ami, qu'un objet qui vous est cher vous soit volé, que, goinfre, vous vous soumettiez à une règle diététique, que, mondain, vous entriez au monastère, que l'un de vos proches meure ou que ce soit vous qui vous apprêtiez à basculer dans la trappe, vous n'échapperez pas à l'épreuve de la rupture. Dans la vie, tout est rupture. Soyez prêt.

Hippolyte, étudiant à la Sorbonne, aime le cinéma, l'amitié et les plaisirs des sens. En terminale, il a connu sa première maîtresse, Laetitia: d'une jalousie trop destructrice pour être supportable. Puis Élisabeth a surgi : délicieuse, fervente et - en apparence - fidèle. Le bonheur!

Mais soudain, Hippolyte découvre une autre Élisabeth: une dissimulatrice, une menteuse, une perverse. L'angoisse et la jalousie le transforment peu à peu en espion de la femme qu'il aime. Chaque fois qu'Hippolyte, inquisiteur malgré lui, ouvre le journal intime d'Élisabeth, il se rend compte avec effroi qu'elle est une véritable droguée du mensonge, un personnage entièrement faux.

Ce roman d'amour à la trame policière explore, avec une acuité qui fascine et donne le frisson, la psychologie d'une menteuse et d'un jaloux.

La diététique, ce ne sont pas seulement les régimes alimentaires qui furent, dès son adolescence, une des obsessions de lord Byron, mais aussi sa philosophie de l'existence, et son art de vivre: le comportement qu'avait en face de l'amour, de la création littéraire, de la société, de Dieu, ce pessimiste allègre, cet égoïste généreux, ce gourmand frugal, ce sceptique passionné, ce grand seigneur nonchalant qui fut un révolutionnaire actif, ce nordique fasciné par l'Orient, ce tempérament de droite aux idées de gauche, ce pédéraste couvert de femmes, ce disciple d'Epicure qu'habitait la peur de l'enfer chrétien, cet adversaire de l'impérialisme qui vénérait Napoléon, ce suicidaire amoureux de la vie, cet ami des Turcs qui est mort pour la liberté du peuple grec, ce poète à la réputation sulfureuse et au coeur pur.

Le général de Gaulle règne sans état d'âme sur une télévision aux ordres. A la veille de la première élection présidentielle au suffrage universel de la Ve République, le jeune Gabriel Matzneff, frondeur et partisan de François Mitterrand, ferraille sans trêve contre le pouvoir, persifle la bêtise des divertissements dont celui-ci ahurit le peuple. Un bouquet de joyeux duels qui, en 2012, n'a rien perdu de son actualité politique, libertaire.

Angiolina, une adolescente de quinze ans, est la figure centrale de Ivre du vin perdu, mais cette histoire d'un amour fou est aussi le roman du Cynisme, de la drague, et les libertins frénétiques et désabusés que sont le banquier Rodin et l'oisif Kolytcheff y sont décrits dans leur scandaleuse vérité. Des hommes sensuels, des lycéennes amoureuses, des petits garçons complices, des mères menaçantes (pléonasme), le jardin du Luxembourg mais aussi Ceylan et les Philippines, le temps qui passe, la mort qui s'approche doucement, Ivre du vin perdu est un roman passionné et impudent, nostalgique et endiablé.

«Ce matin, j'ai été réveillé par Aude, puis appels successifs de Marie-Élisabeth, de Pascale. Poursuivi, coursé. Hier après-midi, pendant l'amour avec Marie-Agnès, j'ai débranché le téléphone. Débrancher le téléphone, quand je suis chez moi, c'est mon unique défense contre le harcèlement.Marie-Laurence a parlé d'Anne à Marie-Élisabeth. Celle-ci, furibarde, veut monter une expédition punitive contre le collège Sévigné. Elle me lance : - Ce n'est pas parce que personne ne vous résiste que vous devez vous croire irrésistible.»

Gabriel Matzneff.

«La liberté n'est jamais acquise, elle est une perpétuelle reconquête. Quand je vois l'imbécile "nouvel ordre mondial" prôné par les pharisiens glabres d'outre-Atlantique et les excités barbus d'Arabie (qui, les uns et les autres, prétendent régenter nos mœurs, nous dicter ce que nous devons penser, croire, écrire, manger, fumer, aimer) étendre son ombre sur la planète, j'ai l'impression d'avoir labouré la mer, écrit et agi en vain. Pourtant, je m'opiniâtre. Qu'il s'agisse de la résistance au décervelage opéré par les media, de la résistance à l'omniprésente vulgarité des mufles, de la résistance aux prurigineux anathèmes des quakeresses de gauche et des psychiatres de droite, Séraphin, c'est la fin !, où sont assemblées des pages écrites de 1964 à 2012, témoigne que je demeure fidèle aux passions qui ont empli ma vie d'homme et inspiré mon travail d'écrivain ; que, jusqu'au bout, je persiste dans mon être.» Gabriel Matzneff.

Le mariage de Véronique et de Nil résistera-t-il au surgissement dans leur vie d'Anthony, un collégien anglais aux boucles blondes et aux joues roses, joli comme une fille dont ils tombent, l'un et l'autre, amoureux ?

Un homme, une jeune femme, un adolescent : trinité sainte ou partouze ? Passion vivifiante ou mise à mort de l'amour ?

Débutant en 2009 pour s'achever en septembre 2013, ce journal intime prend le relais de«Carnets noirs». Mais à la différence de ce dernier, l'écrivain adopte un ton assombri, s'arrêtant sur l'âpreté matérielle et morale de sa condition. Il se confie sur ses inclinations littéraires et philosophiques, ses voyages en Italie et ses ultimes concubines, mais aussi sur le déclin de sa santé.

" Voici l'archange de l'amour fou ! Il aime les filles, les garçons et le dieu des Russes. Se foutre dans un livre de Matzneff, c'est ouvrir les fenêtres. Il est très "écrivain", et c'est pas à la mode. Qui ose dire : "Moi, l'artiste" ? Matzneff le dit. Matzneff parle de l'art. Les autres disent "l'art est mort", et s'ingénient à le tuer. Matzneff parle des passions. Quand Matzneff a des ennuis avec les Mœurs, personne, chez les cerveaux écrivants, se casse le baldaquin pour le défendre. Matzneff serait-il d'une autre planète ? Il y a de ça. Il porte une grande cape blanche et avance légèrement au-dessus du sol. Les pères ne peuvent pas aimer Matzneff ! Les mères non plus. Ça vole trop haut, Matzneff, c'est pas d'époque ! Ah, les temps sont durs pour les archanges ! Si vous avez des chérubins chez vous, offrez-leur Matzneff. "

«Un chagrin d'amour, cause du suicide de son cousin Cyrille? Nil n'y a jamais cru, mais cela s'est passé il y a si longtemps, il n'y pense plus. Le seul chagrin d'amour qui l'occupe, c'est le sien : la belle Constance vient de le plaquer.

N'était cette rupture, dans son cercle amical, tout va bien. Grâce à la loi votée à Paris, Nathalie et sa jeune amante Lioubov projettent de se marier au consulat général de France à Naples ; Mathilde, dont le premier long métrage, Les Pantoufles de Don Alfonsetto, reçoit une accueil enthousiaste de la critique italienne, et Raoul, son ex demeuré proche, seront leurs témoins ; le bruit court que le hiéromoine Guérassime, qui exerce son apostolat à Venise, à Naples et au monastère Saint-Barsanuphe, dans le Gard, sera prochainement sacré évêque.

Qu'enferme le dossier constitué au lendemain de la Libération par l’avocat Davydoff qui soudain perturbe cette harmonie? Quels cadavres oubliés ressuscite-t-il? Quel est le secret qui fut jadis la vraie raison du suicide de Cyrille et, en 2014, bouleverse la vie de Nil? Quel rôle a joué dans celle de leur famille le Hauptsturmführer SS Brunner? Quels sont ces péchés d’autrui surgis du passé dont on veut que Nil porte le poids?»

Gabriel Matzneff.

«C'est l'histoire de M. Alphonse Dulaurier, professeur de lettres classiques à la retraite, fin gourmet, vrai humaniste, et amateur de très jeunes personnes. Presque rien en somme, mais raconté à la perfection, avec légèreté et insolence, sans que vous puissiez deviner si l'auteur se moque ou non de l'amour physique, des Anciens, des yoguins du Tibet, du "zen macrobiotique", de ses propres souffrances quand il a envie de pisser, de la mystique, du savoir, de la fin des harengs, des esturgeons et des baleines. Tout est dans la manière. Les manières de table, de lit, de bibliothèque, les manières de vie et d'âme de Gabriel Matzneff et de M. Alphonse Dulaurier ont quelque chose d'irrésistible.» Jean d'Ormesson.

Un diable dans le bénitier est le testament spirituel d’un franc-tireur qui persiste à être soi-même, demeure fidèle à ses passions dans une société où les interdits se multiplient ; qui défend ses idées et pourfend ses adversaires avec la fougue d’Athos embrochant les gardes du cardinal.

Ces adversaires, qui sont-ils ? La social-démocratie qui, au pouvoir en France pendant cinq ans, n’a pas eu le courage de voter une loi sur l’euthanasie, le suicide assisté ; la droite française prétendue catholique qui laisse ses églises vides, n’observe pas le jeûne du carême pascal, mais a le culot de décrier les mahométans qui font le ramadan et réclament de nouvelles mosquées ; les politiciens français qui, traîtres à la traditionnelle amitié franco-russe, se conforment servilement à la désastreuse politique étrangère des États-Unis ; les super-patriotes qui rêvent d’abolir le droit du sol ; l’imbécilité puritaine, cafarde, qui ne cesse d’étendre son ombre sur la planète.

Surtout, dans cet essai brûlant, Gabriel Matzneff déroule ses amitiés, ses admirations, ses amours. « Créer, écrit-il, c’est faire sortir de sa cachette le diable qui est tapi dans notre propre coeur. »

(Source : Stock)

«... C'est ainsi que je vous sucerai le cœur et le cerveau, comme on boit du Coca-Cola avec une paille. Jamais vous ne romprez. Je vous donne trop de plaisir. Si vous rompez, je vous rendrai fou. Vous êtes en mon pouvoir, et pour y échapper votre cœur devra saigner des litres et des litres de sang.»La passion Francesca est l'histoire d'un amour fou, de l'assassinat de cet amour fou et de la destruction morale d'un homme par la jeune fille à qui l'unissait cet amour fou.

Que Stefanie et Mathilde, qui ont dix-huit et vingt ans, aient envie d'apprendre l'italien, rien de plus naturel. En revanche, quelles vicissitudes conduisent-elles Nathalie, une lesbienne sexagénaire, Guérassime, un moine orthodoxe, et Raoul, un cinéaste libertin, à devenir, eux aussi, des écoliers italomaniaques?

Mamma, li Turchi! (de grâce, prononcez «Tourki») est un roman d'amour, un roman sur l'amour en Italie et l'amour de l'Italie, sur le goût du bonheur, sur les passions non conformes, sur la résistance à l'ordre moral qui est en train de crétiniser la planète.

L'allègre société secrète que forment, à Paris, à Venise et à Naples, ces fervents de la langue italienne est en vérité bien attachante.

(Source : Éditions de la Table Ronde)

Qu'il s'agisse de l'amour de Dieu, de l'amour des créatures, de l'amour de la langue française, de l'amour de la liberté, de l'amour de l'Italie ou de l'amour du vin jaune de Château-Chalon ; qu'il s'agisse du combat contre le nouvel ordre moral tous azimuts que prétend nous imposer une meute de pharisiens hypocrites et de pasionarias imbéciles, les thèmes de Yogourt et yoga relèvent de la diététique, qui signifie art de vivre, désir de plénitude. D'où ce titre aux savoureuses allitérations que j'emprunte à l'un de mes maîtres et complices, Billy Wilder. J'espère que ce livre intéressera même ceux qui ne mangent pas de yogourt et ne pratiquent pas le yoga.

(Source : Éditions de la Table Ronde)

Nathalie, qui ne croit pas en Dieu, regrette que sa petite amie Lioubov, pieuse iconographe, observe strictement le sévère carême de l'Eglise orthodoxe ; Raoul est exaspéré par sa jeune amante, Delphine, qui, friande de modernité, le bombarde de sms et raconte leur vie sur Internet ; Nil souffre de devoir partager Constance avec un autre homme ; Alphonse, frais comme un gardon mais très vieux, hésite à rejoindre son ami Béchu en Thaïlande : à leur âge, s'obstiner à vivre, est-ce bien raisonnable ?Ces passions croisées se déroulent à Naples, à Venise, à Rome, en Suisse, à Paris, sous l'œil attentif du hiéromoine Guérassime. Les passions et la Passion. La résurrection du Christ, mais aussi, et c'est le fil conducteur de ce roman, la résurrection des amours de Nil qui, avec l'aide d'une jolie etblonde documentaliste, Marie-Angélique, classe les archives de sa tumultueuse vie érotique - lettres, photos, documents divers - pour les confier à la Bibliothèque de la Mémoire ; les sauver de la destruction et de l'oubli.

(Source : Éditions de la Table Ronde)

Acédie, amour, bohème, consubstantialité, dandysme, divinité, ennui, érotisme, folie, hérésiarque, kérygme, licence, mémoire, oisiveté, passion, réincarnation, scepticisme, temps, usage, violence... Le Taureau de Phalaris est un dictionnaire où, de A à Z, d'Absolu à Zénith, Gabriel Matzneff donne ses propres définitions, ses approches particulières des mots et des questions philosophiques qui sont pour lui essentiels.

Pourquoi le "Taureau de Phalaris" ? Ce titre est un clin d'oeil et un hommage à Epicure qui soutenait que la philosophie nous délivre de la souffrance et que le sage est heureux jusque dans le taureau d'airain rougi au feu où Phalaris, tyran d'Agrigente, suppliciait ses victimes. Orgueil exorbitant ? Ambition déraisonnable ? A travers les 239 mots que commente Matzneff, les lycéens de terminale et les lecteurs qui aiment la philosophie trouveront dans Le Taureau de Phalaris quelques éléments de réponse.

Les livres sont écrits, les amours qui en furent les inspiratrices se sont apaisées, Gabriel Matzneff, toujours prompt à s'enflammer telle l'étoupe, s'ennuie. Cette vie calme ne correspond pas à l'idée qu'il se fait du bonheur. Certes, après l'avoir longtemps ostracisé à cause de ses mœurs réputées peu orthodoxes, la société lui décerne en 2013 le prix Renaudot pour un essai ; en 2015, le prix Cazes pour son neuvième et dernier roman ; mais ces tardifs lauriers, même s'ils lui font plaisir, ne sont pas des remèdes à la mélancolie. Son désir d'ivresse réclame une liqueur bien plus forte.

Le 17 février 2014, dans une ville de province, une lycéenne fait irruption dans sa vie. L'année suivante, quand elle arrive à Paris, s'inscrit à la fac, ils deviennent amants. Elle a dix-neuf ans, lui soixante-dix-neuf. C'est la jeune Moabite du Booz de Victor Hugo. Leurs amours ne dureront que quelques mois, mais elles rendent à Gabriel Matzneff allégresse, confiance en son pouvoir de séduction, goût de son destin.

Ce sont des années où, pris dans un mouvement incessant, il voyage beaucoup, surtout en Italie : Bordighera, Rome, Zagarolo, Trieste, Venise, Naples, escorté par ses éternels compagnons de route : Horace, Galiani, Casanova, Schopenhauer, Byron.

De l'aventure, des réflexions politiques, une somme d'observations sur les jeunes filles, un goût très sûr pour la langue française, un christianisme solaire vécu comme l'héritage d'Apollon et de Dionysos, le dandysme élevé au rang de philosophie : pour Gabriel Matzneff, le journal intime, c'est la vie à bout portant.

«Ce livre aurait pu s'intituler La conversion de Don Juan. On y assiste en effet à la métamorphose d'un homme. On y voit un libertin renoncer à sa vie dissolue, pécheresse, et, grâce à l'amour d'une jeune fille, se transformer en ce qu'il croyait ne plus jamais pouvoir être : un amant fidèle, irréprochable. Comme la jeune fille - une beauté fatale aux yeux bleus et aux cheveux blonds - n'a que quatorze ans, et que nos amants ont à leurs trousses une meute de citoyens vertueux, un délateur anonyme et la Brigade des mineurs, ils doivent pour s'aimer braver bien des périls.»Gabriel Matzneff.

Ces derniers écrits sont, comme le titre l’indique, antérieurs à la féroce chasse à l’homme orchestrée par Vanessa et sa meute qui, débutée fin décembre 2019, m’a mis au ban de la société française, privé du droit d’exercer mon art, réduit au silence, clochardisé ; fait de moi un paria dont les livres sont désormais disparus ; un accusé qui, n’ayant pas eu le droit de répondre à son accusatrice, dut en 2021 publier Vanessavirus sous forme de samizdat (tirage quasi-clandestin de 200 exemplaires), tels les poètes rebelles dans l’Union soviétique de Brejnev ; un mort-vivant.

Merci, mon adorée Vanessa, merci, mon très cher amour, tu peux être fière de toi.

Derniers écrits avant le massacre est un livre au ton allègre, le ton Gab la Rafale, le ton d’un écrivain qui persiste dans son être, son style de vie, ses idées politiques et religieuses, ses combats ; un livre où, ingénument provocateur, je creuse ma tombe ; un livre prémonitoire où, lucide, j’annonce la catastrophe, j’anticipe ma mise à mort. La seule chose que, l’écrivant, j’ignorais était le nom de celle qui, lors de cette mise à mort, serait ensemble la diffamatrice, le procureur et le bourreau. À présent, je le sais. G. M.

Gabriel Matzneff est l’auteur de neuf romans, de trois recueils de poèmes, de récits, d’essais. Nous réunissons ici des textes écrits entre 2015 et 2019, soit inédits soit parus dans divers organes de presse, en particulier au Point.

Vanessavirus est l’histoire d’une chasse à l’homme. L’histoire d’un assassinat. La proie est Gabriel Matzneff, Français écrivain, aujourd’hui pourchassé par une meute pleine de haine déterminée à le détruire. En tête du costume se trouve Vanessa, une femme qui, âgée de quatorze ans, vivait une passion avec lui et qui aujourd’hui, trente-trois ans plus tard, donne son amant avec un livre aux bêtes.

Les amours avec Vanessa n’ont rien de clandestin : elles ont inspiré à Matzneff un roman, un journal intime, des poèmes dont il est fier et heureux. Vanessavirus est avant tout l’histoire de la damnation sociale dont l’écrivain est victime. Un texte qui nous interroge sur les limites de la liberté de l’individu et qui met en garde contre les effets dévastateurs du Sanhédra populaire. »

«Le défi s'adresse aux adolescents. Pour suivre Matzneff, il faut aimer l'insolence et renoncer aux obligations, à la sécurité. "Suis-moi", mot d'ordre et invitation. Les dieux et les voleurs d'enfant, c'est bonnet blanc et blanc bonnet : ils dérangent. Jeter un défi, c'est aussi apparaître nu, donc vulnérable. De ce point de vue, Matzneff a pris beaucoup de risques. Je salue très bas ce gladiateur courageux. Il a mis dans son encre ce qu'il fallait de sang.»

Frédéric Grendel.

Ces maîtres, ces complices, ce sont les écrivains qui, dans son adolescence et sa jeunesse, ont éveillé Gabriel Matzneff à la vie de l'esprit. C'est un livre enthousiaste, fervent, un livre d'admiration et de gratitude. Maîtres et complices constitue un original panorama de littérature, de l'Antiquité à nos jours. Pour ne donner ici que quelques exemples, qu'ils s'agisse d'anciens tels que Pétrone et Plutarque, de classiques français tels que Montaigne, La Rochefoucauld, Bossuet, Baudelaire et Flaubert, d'Anglais tels que Byron et Wilde, de Russes tels que Dostoïevski et Berdiaeff, d'Allemands tels que Schopenhauer et Nietzsche, de contemporains tels que Montherlant et Hergé, d'auteurs moins connus tels que Sophrone de Jérusalem, Issac le Syrien, Saint- Evremond et Léontieff, Maîtres et complices est un livre que les jeunes et moins jeunes lecteurs de Gabriel Matzneff liront avec gourmandise, qui leur apprendra bien des choses, qui leur insufflera l'amour de la lecture, l'amour des livres.

Moi, je resterai dans son souvenir comme une folie absolue, un amour-passion, une nostalgie. Ce n'est déjà pas si mal, quand on sait que la plupart des femmes n'ont aucun souvenir de cet ordre, qu'elles n'aiment pas les souvenirs, qu'elles n'ont ni le goût de leur passé, ni le goût de leur destin, ni - je ne sais plus ce que je voulais écrire, c'était assurément génial, mais je ne sais plus. La vérité est que je suis à moitié paf : le morgon, puis, après le morgon, un merveilleux porto de dix ans d'âge avec le roquefort, et, avant le morgon, une flûte de champagne offerte par le patron, bref, je suis PAFOUZE (" Vous êtes pafouze ", me dirait Marie-Élisabeth, c'est un de ses mots), je ne peux plus écrire, tant pis pour mes précieuses pensées dont la postérité est gourmande, tant pis pour la postérité !

Ce journal couvre les années mille neuf cent soixante-cinq à mille neuf cent soixante-neuf inclusivement. Gabriel Matzneff fait la rencontre de Tatiana, rencontre décisive dans sa vie car elle deviendra son épouse. Avant de prendre la décision de se marier, l’écrivain fut longtemps torturé à l’idée d’unir sa vie à celle d’une jeune fille dont il craint de faire le malheur. Lui le libertin, le tombeur qui ne peut résister à un joli minois, à une peau douce et à un corps d’adolescente, sera-t-il capable de réfréner ses désirs insatiables afin de rester fidèle à la femme de sa vie ? Il cherche une réponse auprès de ses amis et demande conseil car il est incapable de prendre une décision éclairée. Certains lui déclarent que le mariage n’est pas fait pour lui alors que d’autres lui assurent qu’il y trouvera le bonheur. Mais le mariage implique un tas de responsabilités que l’auteur de « L’archimandrite » n’est pas certain de pouvoir assumer. Il devra renoncer à sa chère liberté et gagner plus d’argent, lui qui vit en bohème et adore son style de vie insouciant et empreint d’irresponsabilité. Laquelle des deux l’emportera ? Vénus, la déesse de l’amour, de la séduction et de la beauté ou bien Junon symbolisant le sacrement du mariage ?

« À la bibliothèque de l'Arsenal, réunion de la Byron Society. Parmi les universitaires millésimés que j'ai l'habitude d'y rencontrer, une présence inattendue : celle d'une très jeune femme, vive, rieuse, spirituelle, ravissante – elle ressemble à Ornella Muti dans Senza parole de Dino Risi. Je fus aussitôt sous le charme et m'employai à ce qu'elle s'assît à côté de moi. J'ai fait ça très bien, du grand Calamity Gab. Nous avons écouté les orateurs, bavardé à voix basse, je lui ai offert le nouveau bulletin de la Société où figure mon texte sur Benjamin Laroche et, avant que nous ne nous séparions, je ne lui ai pas demandé son numéro de téléphone, c'eût été lourdingue, j'ai préféré lui griffonner mes coordonnées, lui laissant ainsi la liberté de la décision. Elle s'appelle Virginie. »

Sur ce boulevard qui traverse les cinquième, sixième et septième arrondissements de Paris, Gabriel Matzneff rencontre saint Germain, Giacomé Casanova, les lycéennes de Fénelon, l'empereur Julien, Jean-Paul II, les trois mousquetaires, Giorgio Armani et bien d'autres encore; il nous amène au restaurant à l'église, à la piscine, à l'hôtel, au cinéma, dans des jardins, chez des libraires... Ce récit où le présent mêle ses eaux à celles du passé, où alternent les scènes croquées sur le vif et les souvenirs, où la vie intime de l'auteur s'amalgame à l'histoire du Quartier latin, constitue à la fois des mémoires et un guide à l'usage du touriste : un genre littéraire hybride, mais, en définitive, extrêmement romanesque.

Le lycée, les chevaux, la fac, les amours juvéniles, la solitude, la tentation du suicide, la découverte des maîtres à penser (Dostoïevski, Schopenhauer, Nietzsche), la fascination de la Rome païenne et la fidélité à l'Église orthodoxe, l'amitié avec Montherlant, l'Algérie en guerre, le service militaire, les premiers pas dans la vie littéraire, Cette camisole de flammes, c'est l'adolescence et l'adieu à l'adolescence, l'entrée dans le monde des grandes personnes.Dans sa préface, Gabriel Matzneff présente ainsi ce premier volume de son journal : «Cette camisole de flammes est le journal d'un adolescent rebelle, d'un jeune homme réfractaire, d'un outsider qui n'allait jamais cesser de l'être, si cher que cela dût lui coûter, car la seule chose que la société ne nous pardonne pas, c'est de ne pas jouer son jeu, c'est de n'être pas conforme. Être différent, c'est être coupable.»

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