Tous les livres de Geneviève Duboscq
Juin 1944. Geneviève a douze ans lorsqu'elle assiste, incrédule, au largage de la 101e division aéroportée sur Sainte-Mère-Eglise. Le débarquement que toute la France attend est arrivé, juste sous ses yeux ! Mais les parachutistes risquent la noyade : Geneviève et son père parcourent en barque les marais et sauvent la vie de trois cent cinquante soldats américains. Le débarquement allié, connu sous le nom de Jour J, marque le début de la bataille de Normandie qui commence le 6 juin 1944.
Pour la famille Duboscq: le père - garde-barrière du passage à niveau 104 de la ligne Paris-Cherbourg qui, à l'ouest de Sainte-Mère-l'Église, file tout droit vers le nord au milieu des marais, la mère, Geneviève et son petit frère Claude, "le jour le plus long" a commencé plus tôt que pour tous les habitants de la Basse-Normandie. Exactement le 5 juin 1944, vers 22 heures, quand ils virent tomber du ciel les premier parachutistes américains chargés de s'emparer de Sainte-Mère-l'Église et que le mauvais temps avait déportés dans la zone inondée par les Allemands. Devant le désastre qui s'annonçait, les Duboscq volèrent au secours des hommes en passe de se noyer : ils sauvèrent 350 GI's - 350 hommes des 82e et 101e Airborne Divisions qui, 30 ans après, les recherchaient encore.
Ils les retrouvèrent et, le 5 juin 1977, à Sainte-Mère-l'Église, lors des cérémonies commémoratives du débarquement, le général Hocker, représentant les États-Unis, remis à "papa Maurice", à Mme Duboscq et à Geneviève, le diplôme et les médailles de la Valeur militaire américaine. Geneviève n'a rien oublié de cette nuit terrible et de ce qui s'ensuivit. Elle avait 12 ans, elle découvrait la guerre et ces grands garçons qui mâchaient du chewing-gum et riaient comme des gosses: elle découvrait la joie, l'amour, la souffrance, la mort. Des années plus tard, elle raconte... Avec, dans l'oreille et dans le coeur, le "Bye Bye Dgnevi" que les GI's lui lançaient en partant.