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Tous les livres de Georges Balandier

« Ces textes sont autant de jalons, ils signalent un double parcours où se lient le tracé d'une vie et celui d'un savoir. Tous deux sont indissociables sans pourtant se confondre. L'un révèle la formation et les transformations d'une singularité selon le mouvement des événements et de l'engagement personnel, l'autre indique les moments successifs d'une exploration du social dans sa diversité, du politique en ce qui le différencie de la seule puissance, du symbolique et de l'imaginaire... » G. B.

Auteur d'une oeuvre considérable, publiée notamment aux PUF, traduite dans le monde entier, Georges Balandier mêle ici ses humeurs et ses convictions, ses souvenirs et ses combats, auxquels il a su rester fidèle. Généreux de son don d'observation comme de son intelligence des hommes et des situations, il offre une relecture inédite d'un parcours riche de clairvoyance et d'humanité. S'y trouvent saisis sur le vif Mendès France et Mitterrand, Leiris et Fanon, Senghor et Sékou Touré, Sartre, Gurvitch, Bourdieu, Goffman et tant d'autres. Mais loin d'être une galerie de portraits, ce livre retrace d'abord les apports décisifs de l'inventeur de l'anthropologie politique, ethnologue de terrain, « grand témoin » des civilisations. On revient sur la décolonisation de l'Afrique, mais on y explore aussi résolument les arcanes de notre sur-modernité (scientifique, technicienne, économiste), ses impasses comme ses horizons les plus neufs, ses survivances d'autres temps comme ses nouveaux Nouveaux Mondes. Et l'on redécouvre la persuasion et l'élégance d'écriture d'une pensée qui, ouverte à tous les savoirs et sans rien renier de sa rigueur critique, a su tracer son chemin dans la liberté.

Ne resterait-il qu'un grand mythe pour accompagner jusqu'à son terme notre trajet dans le siècle, ce serait celui du Labyrinthe, de Dédale et du Minotaure.Il éclaire les explorations de l'inédit où l'époque nous entraîne. Il oriente les repérages. Il met en évidence les pouvoirs en expansion, leur ambivalence et leur avancée aveugle, leurs pièges. Il s'accorde à un monde où le désordre semble dissoudre l'ordre, où la complexité croissante décourage tout recours à une droite logique, où l'homme recherche les signes, les indices, qui jalonneraient son parcours.Ce livre présente un état de nos sociétés, dont il effectue la reconnaissance commentée. Il procède d'entrée à l'identification des domaines critiques. Il fait ensuite de chacun des chapitres un itinéraire: au long des chemins brouillés de la mémoire; à la rencontre des nouveaux Dédale, maîtres de la puissance technique; à la découverte des carrefours de l'imaginaire; à la recherche des détours du sacré; pour conduire finalement à interroger une démocratie éclatée, qui donne au texte sa conclusion politique.Il y a quelques décennies, de bons esprits se demandaient comment accéder pleinement au XXe siècle, comment se débarrasser des archaïsmes. Ce livre voudrait contribuer à ce que nous en sortions moins confusément, et moins résignés à l'abandon de nos responsabilités.Georges Balandier, écrivain, anthropologue et sociologue, est professeur à la Sorbonne et directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales. Il a publié de nombreux ouvrages, notamment Le Détour (Fayard, 1985) et Le Désordre (Fayard, 1988).

Le Grand Dérangement contemporain marque le passage, par rupture, d'un passé défait à un présent où le devenir se produit dans une transformation continue sans achèvements identifiables. Il contraint à reconnaître aujourd'hui les mondes où l'homme contemporain inscrit ce qui l'engage dans un nouveau commencement, défini par des territoires dont il est le seul créateur aventureux. Ces " nouveaux Nouveaux Mondes " surgissent sous l'action des avancées conjuguées de la science, de la technique et de l'économisme désentravé. La démarche est ici exploratrice, conduite comme une découverte. C'est en observateur décentré, attentif aux révélateurs des grandes transformations contemporaines, que l'auteur propose des interprétations inédites. C'est en observateur engagé qu'il dénonce aussi les défaillances de l'action civilisatrice, la montée ininterrompue de la puissance, et qu'il évalue les réactions de l'outre-Occident à l'expansion de la surmodernité mondialisante. Cet essai incisif dérange en entendant décrypter, selon une ancienne formule, le " grand dérangement " actuel, qui fascine ou égare. Anthropologue, sociologue et écrivain, auteur d'une vingtaine d'ouvrages mondialement lus depuis cinquante ans (il propose et justifie en 1951 l'expression " Tiers-monde ", et publie dès 1961 son Anthropologie politique, devenu un classique), directeur des Cahiers internationaux de sociologie et de la collection " Sociologie d'aujourd'hui " aux Presses Universitaires de France, Georges Balandier a récemment fait paraître Civilisés, dit-on

Le livre de Georges Balandier, Afrique ambiguë, répond à un double objectif : retracer les expériences et la réflexion d'un homme ; analyser les bouleversements sociaux par l'irruption de la civilisation moderne.

Il nous restitue l'image vivante, inquiétante, d'un monde secret, en crise de croissance. Qu'il s'agisse des pêcheurs du Sénégal, des villageois de la Guinée, du Congo et du Gabon, des Ba-tékés repliés sur les plateaux dominant Brazzaville, ou des immenses banlieues ouvertes à toutes les influences européennes, un grand mouvement souterrain fait éclater les cadres ancestraux ou coloniaux. « Une ceinture de feu flambe tout au long des tropiques », et dans ce feu l'Afrique se forge un avenir original. Georges Balandier précise et dégage la signification de cette Afrique ambiguë, traditionaliste et révolutionnaire, fraternelle et menaçante.

En s'ouvrant aux techniques modernes, l'Afrique, en vérité, se refaçonne. Elle offre un spectacle exaltant : celui d'hommes s'astreignant à de nouveaux commencements.

aspects démographiques, économiques, sociologiques, projets de modernisation

Ce nouveau livre réunit des articles publiées dans diverses revues, pour la plupart depuis l a fin de la guerre. Presque tous ces articles concernent la pensée de Hegel et notamment son influence sur Marx.

Les présents entretiens, qui ne sont pas conduits à la façon d’une pure conversation, font dire ce qu’est le savoir en sciences humaines et sociales rapporté à un long parcours de recherche et d’engagement. Ils ont leur source dans une interrogation du monde et de l’Histoire, l’un saisi dans sa diversité, l’autre dans ses turbulences. Ce parcours est celui de Georges Balandier. Il accompagne la traversée d’une œuvre qui, commencée avec l’anthropologie des sociétés de l’ailleurs, mène à l’interprétation actuelle de la surmodernité mondialisante : on y mesure l’itinéraire accompli, depuis les premiers travaux sur la « situation coloniale », le « tiers monde » et les libérations africaines, jusqu’aux interrogations portant sur le « grand dérangement » des sociétés contemporaines. On y mesure également la fracture anthropologique effectuée au tournant du XXe siècle et l’entrée subreptice dans un nouvel Âge, avec l’émergence rapide de « nouveaux nouveaux mondes » dissociés de la géographie et issus de la « grande transformation » continûment à l’œuvre depuis trois décennies. Ces mondes, nous les habitons dans un dépaysement croissant, à tel point qu’ils en deviennent un autre ailleurs, engendré cette fois par les contemporains.

Ce livre tente de satisfaire des exigences multiples. Il est consacré à l'anthropologie politique, spécialisation tardive de l'anthropologie sociale, dont il présente de manière critique, les théories, les méthodes et les résultats. Il propose à cet égard une première synthèse, un premier essai de réflexion générale portant sur les sociétés politiques, étrangères à l'histoire occidentale, révélées par les anthropologues. " Longtemps considérée comme une spécialisation marginale de l'anthropologie, cette discipline neuve a été le sujet de nombreux malentendus et débats, dont les principaux résidaient dans la définition et la détermination de l'instance politique. Ce nouveau mode d'appréhension de la réalité politique induit une nouvelle représentation scientifique des sociétés, y compris des sociétés qualifiées de primitives. Le politique est alors situé non plus sur le terrain des institutions formelles mais, dans une perspective dynamiste, sur celui des actions visant à maintenir ou modifier l'ordre établi.

Cette longue réflexion sur les dynamiques sociales s'appuie sur le travail scientifique d'un grand anthropologue, proposant " quelques repères qui indiquent mes choix, mon orientation dominante et les circonstances qui les ont déterminés. " Les mutations observées, tant dans les sociétés traditionnelles ou archaïques que dans les sociétés industrielles dites avancées, dont un sens de la puissance s'exprime grâce à la participation effective d'un plus grand nombre d'acteurs sociaux. Contrôle mutuel de la puissance et création collective du sens, tel est le message de l'auteur.

"Il est significatif que les études consacrées aux mises en scène de la vie quotidienne, et Sculpture_africaine aux micro-situations par la pratique de l'ethnométhodologie, se multiplient durant le temps où se renforce la prise de conscience des crises résultant de l'emballement de la modernité. De l'ensemble des réponses plus globales, deux relèvent du ressort anthropologique. Celle qui associe la recherche de sens au remploi des configurations culturelles enfouies, qui composent — comme il a été dit — le « sous-sol » de la culture actuelle. Celle qui se situe sur le terrain du sacré et qui se donne à voir de façon contradictoire : d'une part, la désaffection à l'égard des Églises qui ont reçu historiquement et par compétence la charge des fidèles ; d'autre part, le foisonnement des nouvelles religiosités qui élargissent le « marché » des biens symboliques nécessaires à la formation personnelle, à là recherche d'un salut individuel et collectif — sécularisé à des degrés variables en raison du «désenchantement» résultant de la modernité. Les mouvements issus de ces religiosités sont en voie de devenir l'un des aspects du mouvement social en cette fin du siècle."

Georges Balandier, Anthropo-logiques

Pourquoi, dès lors, ramener la définition du pouvoir à son « mystère » ; pourquoi, lorsqu'il ...

Les sixièmes Rencontres Sociologiques de Besançon se sont tenues en décembre 1996 autour de Georges Balandier. Deux tables rondes furent organisées. L'une sur L'actualité de la notion de phénomène social total ; l'autre sur l'articulation Tradition/Modernité. Un libre propos de Georges Balandier apportant ses réponses à la question «Comment peut-on être socio-anthropologue ?» ouvre ce volume.

Ce temps pourrait être celui des effacements et des crises, des illusions brisées et des incertitudes. Il est aussi celui des contrastes, de la poussée aux extrêmes. Aux conquêtes des sciences s'opposent des défaillances de l'économie et la dépréciation des pouvoirs, à l'affaiblissement des institutions, les essais de créativité qui révèlent le besoin de nouveaux repères, de nouveaux remèdes. Crise profonde, il y a assurément.

Mais cette crise n'est pas que ruines et désespérance. Elle est d'abord mouvement, de destruction et de déstructuration comme d'émergence de nouveauté et d'inédit. Phase de transition, elle bouscule les valeurs et les hiérarchies, le droit, la justice, la sauvegarde des personnes et des biens. De ce désordre sortiront peut-être une société et une culture encore mal identifiées. Aussi Georges Balandier entreprend-il une exploration de la modernité afin de la rendre intelligible.

Il voit en celle-ci une fascinante manifestation et expression du neuf, de l'inconnu, des ruptures sous-jacentes aux continuités. Pour en avoir une meilleure compréhension, il a mis en jeu son expérience d'anthropologue, il a choisi de prendre quelque distance, de comparer notre temps aux périodes d'interrègne dans les sociétés " autres ". C'est un changement de point de vue, qui permet de discerner comment le politique et le pouvoir s'accommodent de la nouveauté ou s'aggripent au passé, espérant faire rejouer des anciennes structures de pensée.

Le regard porté sur les autres donne la possibilité de mieux nous voir tels que nous devenons, dans les grandes catégories qui nous organisent: le corps politique, la division des sexes, la ruse politicienne, le techno-imaginaire, l'art nouveau ou les logiques de l'information et de la communication. Avec Georges Balandier, démonstration est faite que, pour l'intelligence de l'actuel et de ce que nous sommes, le détour est la ligne la plus droite.

Toutes les sociétés sont confrontées au désordre, leur ordre en est indissociable. Celles que la tradition gouverne encore se définissent elles-mêmes en termes d'équilibre, de conformité, de stabilité relative; elles se voient comme un monde à l'endroit où le désordre peut avoir des effets négatifs et mettre toute chose à l'envers. On tente de faire de l'ordre avec du désordre, de même que le sacrifice fait de la vie avec de la mort, de la loi avec de la violence domestiquée par l'opération symbolique.

Puisqu'il est irréductible, inévitable et nécessaire, la seule issue est de l'utiliser à sa propre et partielle neutralisation et de le convertir en facteur d'ordre. Il devient ainsi l'instrument d'un travail positif. La modernité, c'est le mouvement plus l'incertitude; elle avive la conscience de désordre. Le recours à l'explication par le désordre manifeste la réalité présente en certains de ses états: il révèle la quasi impossibilité de la comprendre autrement, il relève de la logique constitutive des mythes contemporains.

Une exploration interprétative, sociologique et anthropologique permet d'identifier des figures actuelles du désordre _ l'événement brutal, l'épidémie et le mal, la violence et le terrorisme, le politique déforcé _ et des formes de réaction à l'irruption du désordre _ la réponse totale ou totalitaire, la réponse de la personne par le sacré, la réponse des pragmatiques par le mouvement. En ouverture à cet essai, une mise en perspective qui place successivement le couple ordre-désordre dans ses rapports au mythe, à la science et au savoir social.

Au terme, un éloge du mouvement, afin de dissiper les craintes et de mettre en garde contre les tentatives d'exploiter la peur confuse qu'il nourrit. La pensée de ce temps, située en ce temps, conduit inévitablement à penser le mouvement. Georges Balandier, sociologue, anthropologue, écrivain, enseigne principalement à la Sorbonne et à l'EHESS. A partir de l'expérience anthropologique (Afrique ambiguë, Anthropologie politique, Anthropologiques), il explore maintenant les espaces de la modernité (Le Pouvoir sur scènes, le Détour).

Je déteste l'enfermement. Je n'ai pourtant pas eu souvent à en souffrir. Ma traversée personnelle du siècle m'a emporté dans les turbulences d'une Histoire qui laissait peu de répit à l'histoire personnelle. Et d'autant moins que rien ne m'incitait à rechercher l'abri des accommodements ou les itinéraires paisibles. Mon choix, celui d'un métier qui mène à la découverte des cultures de la différence, à la connaissance des autres exprimant autrement leur présence au monde et leur appartenance au mouvement historique, m'a fait sortir de l'enclos de ma propre culture. C'est cette conjugaison des engagements auxquels l'événement me conduisait et d'une vie dispersée sur plusieurs continents qui singularise mon trajet, depuis la grande agitation des années 1930 jusqu'à la guerre et à la Résistance dans un maquis de Franche-Comté, jusqu'à la décolonisation et aux ruptures " surmodernes " accomplies durant les dernières décennies. Elle n'a jamais cessé de me provoquer au renouvellement. Elle m'a tiré hors des routines en entretenant ma passion des rencontres, de l'inattendu, des dépaysements de l'intelligence et de la sensibilité. Elle a surtout éclairé ma façon d'agir et d'être solidaire de ceux qui, ici et ailleurs, refusaient d'abandon à la fatalité. Ce livre allie à la façon les apports de l'autobiographie et la forme des antimémoires. Il fait du récit d'une vie la matière d'une réflexion qui donne un sens pour soi et les autres, à un parcours du siècle. C'est ce qui justifie de l'avoir écrit et de le proposer en partage.

En cinquante pages incisives, Georges Balandier étudie le tournant du 11 septembre 2001 (comme révélateur de la faiblesse) et l'idéologie sacrale des "dominés" face à l'idéologie techniciste des "dominants" (qui tentent de se re-sacraliser en déclarant à leur tour des "guerres saintes"). Il souligne l'ignorance dangereuse de l'homme "surmoderne" qui méconnaît à la fois le monde sophistiqué dans lequel il vit et le monde ancien qui continue à subsister tout autour de lui, avec ses rites archaïques et ses techniques propres... Selon Georges Balandier, seule la fusion intelligente de ces deux mondes pourrait donner naissance à une véritable civilisation, chacun d'eux souffrant individuellement de manques cruels: le premier de véritable projet spirituel et l'autre du bien-être le plus élémentaire. " Ariane Buisset, Le Français dans le monde.

La rupture n'est plus un choix, comme au temps des révolutions ou du pur volontarisme politique, elle est mouvement. Elle s'est effectuée principalement avant la fin des années quatre-vingt du siècle passé. Elle se poursuit par ruptures successives, en signifiant l'appartenance à un Nouvel Age de l'histoire. Ce mouvement est celui que les technologies impulsent sans répit, celui que l'économisme conquérant entretient en l'exploitant et en l'accélérant. Des " nouveaux nouveaux mondes " en naissent, ils sont déjà là, nous les habitons sans savoir vers où ils nous entraînent ni ce qu'ils sont. Il faut équiper avec d'autres moyens la volonté de savoir, de comprendre pour agir, de maîtriser un dépaysement qui nous rend étranger à nous-même. Le regard anthropologique suggère la méthode : voir d'ailleurs, connaître autrement. Ce livre fait des événements survenus en 2006 et en 2007 les révélateurs d'aspects méconnus, ignorés, de la société française actuelle, mis à découvert notamment par une élection présidentielle " pas comme les autres ". Sa forme narrative donne un relief dramatique à des situations dont les personnages sont appelés à comparaître.

Résumé

Un livre d'entretiens sur les mondes contemporains vus par G. Balandier, où l'on découvre combien la pensée anthropologique donne à ce dernier des outils pour penser et contribuer à identifier ce qui est en devenir.

Quatrième de couverture

Le dépaysement contemporain

Ces entretiens restituent un échange et des débats qui montrent ce qu'est le savoir en sciences humaines et sociales rapporté à un long parcours de recherche et d'engagement. Ils ont leur source dans une interrogation du monde et de l'Histoire, l'un saisi dans sa diversité, l'autre dans ses turbulences.

Ce parcours est celui de Georges Balandier. Il accompagne la traversée d'une oeuvre qui, commencée avec l'anthropologie des sociétés de l'ailleurs, mène à l'interprétation actuelle de la sur-modernité mondialisante : on y mesure l'itinéraire accompli, depuis les premiers travaux sur la « situation coloniale », le « tiers monde » et les libérations africaines, jusqu'aux interrogations portant sur le « grand dérangement » des sociétés contemporaines. On y mesure également la fracture anthropologique effectuée au tournant du XXe siècle et l'entrée subreptice dans un nouvel Âge, avec l'émergence rapide de « nouveaux nouveaux mondes » dissociés de la géographie et issus de la « grande transformation » continûment à l'oeuvre depuis trois décennies. Ces mondes, nous les habitons dans un dépaysement croissant, à tel point qu'ils en deviennent un autre ailleurs, engendré cette fois par les contemporains.

" Dans le royaume du Kongo, une foule grouillante, habillé de soie et de velours, de grands États bien ordonnés, et cela dans les moindres détails, des souverains puissants, des indus-tries opulentes. Civilisés jusqu'à la moelle des os ! " Cette exclamation de l'explorateur et ethnologue Frobenius montre, qu'au tournant du xxe siècle, la grandeur de cette civilisation n'était pas effacée. Replaçant les événements qui donnèrent sa force au royaume dans la longue durée historique, l'auteur en analyse les institutions et les symboliques. Une capitale, San Salvador, reparaît où une modernité a tenté de naître dès le xvie siècle, à partir d'une transition féconde. L'affrontement des souverains, des hommes, la rivalité des dieux sont représentés dans la confrontation des croyances et dans les formes d'un art kongo somptueux. Ce livre est nécessaire à la compréhension d'une actualité où, de part et d'autre du fleuve, les deux Congo s'engagent dans une histoire nouvelle encore tumultueuse. Il montre les enracinements de la civilisation, il rappelle l'ceuvre accomplie au cours des siècles, l'impossible déni d'une histoire active et féconde.

A la question que se posent les hommes depuis qu'ils vivent en sociétés - qu'est-ce que le pouvoir ? -, George Balandier apporte une réponse décapante : le pouvoir, c'est la forme suprême du jeu dramatique, une théâtrocratie universelle. Dans ce livre ciselé par un style incisif, Georges Balandier explore les scènes sur lesquelles s'agitent puissants, souverains du passé ou hommes politiques. L'anthropologue se livre à un fascinant va-et-vient entre les sociétés de la tradition qu'il a longtemps étudiées et nos sociétés surmodernes à l'intelligence desquelles il se consacre depuis ces dernières années. Il dresse d'abord un constat soit amusé, soit ironique ; partout, les ressorts du pouvoir se révèlent identiques, les dirigeants recourent sans cesse aux mythes, aux symboles, au cérémonial et aux rites. Mais tout a embarqué. Le dernier chapitre constitue un véritable cinquième acte où se nouent et se dénouent les plus récentes intrigues de la trinité médiatique actuelle - information, communication, technique. Georges Balandier lance alors un sévère cri d'alarme : "Le mal démocratique, aujourd'hui, c'est anesthésie cathodique de la vie politique." Qui pourra et voudra encore l'entendre ?

« Le politique ne se supprime pas, il se dégrade. Il laisse alors un vide où s’expriment la plainte et l’attente d’un autre monde. C’est dans ce vide aussi que la violence fait irruption et réveille le sentiment d’insécurité. »

Dans ce court essai, Georges Balandier se penche sur l’effacement du politique au cœur de nos démocraties, il décrypte cette perte à la fois dans l’histoire de la Ve République et dans l’analyse du mal-être démocratique. Il lit la disparition du politique sous l’éclairage des différences, en opposant « pouvoir gouvernant » et « pouvoir du symbolique », en constatant la nécessaire référence à l’espace, au territoire politique ; en montrant la démocratie sous l’aspect de la civilisation en action. En considérant, à partir de la tragédie de janvier 2015 à Paris, la confrontation du besoin de sécurité avec le désir démocratique.

Un bref détour par l’anthropologie politique, par des références de l’ailleurs, donne à ce parcours son orientation et sa force singulière.

Anthropologue, sociologue et écrivain, Georges Balandier, 95 ans, est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages de référence sur les mythes et les « tendances » des sociétés traditionnelles et contemporaines.

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