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Toutes les séries de Georges Murcie

9 livres
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Sept hommes dans l’espace par Isaac Asimov De bonne guerre par Kris Neville Partout, rien que des morts ! par Dean Evans Rien n’est simple dans la Galaxie ! par Robert Sheckley Trafic d’esclaves par Donald KeithVotre Courrier Les sept couleurs de son âme par Jeannine Ray lambert Les soucoupes volantes par Jimmy Guieu Allô, mis Eva ! par Richard Matheson Passagère clandestine pour la Lune par R. Rocklinne Un homme distingué par Michel Shaara

Tous les livres de Georges Murcie

Numéro 38 de la collection Les Maîtres français de la Science-Fiction. Avec pour quatrième de couverture :

Francis Lyotard, grand, mince, beau garçon, transformé en ce petit être hideux et difforme ? Inconcevable ! Et cela dû à l'attaque de son navire spatial par une mystérieuse nuée violette ? Inexplicable.

Ce n'est pourtant qu'une histoire répétée souvent : le second, qui se révolte et veut être plus puissant que le maître.

— De toute façon, poursuivit Montoya, je ne vous ennuierai plus.

— Vous pariez ? s'enquit son interlocuteur, vaguement surpris.

Ce Montoya, se disait-il, était vraiment un curieux personnage ! Il avait disparu pendant près de trois semaines, et il revenait soudain pour lui annoncer que ...

— Non, rétorqua-t-il. C'est vous qui fermez boutique. Manolo le dévisagea avec des yeux ronds.

— Je ... ? commença-t-il.

Montoya actionnait de nouveau son briquet. Ce n'était pourtant pas pour ranimer la braise de sa cigarette qui, coincée à la commissure de ses lèvres, se consumait régulièrement en dégageant un mince filet de fumée bleutée.

— Vous avez raison, se reprit aussitôt Manolo. Il y a bien longtemps que j'ai envie de prendre des vacances...

Tête basse, un peu désemparé Boudard s'écarta lentement du chevalet.

Et c'est alors qu'il vit la marque sur le sol.

Il s'accroupit et passa la main sur la moquette en pensant que les fibres en avaient été simplement couchées. Mais il dut bientôt se rendre à l'évidence il avait beau frotter de la paume pour les redresser, la marque demeurait, tache un peu plus sombre que le reste du revêtement. Et cette ombre dessinait la silhouette de Marina.

Profondément troublé, il se redressa afin d'examiner l'étrange phénomène avec un peu de recul.

La tache occupait exactement l'endroit ou la jeune femme se trouvait, inanimée, quand il l'avait relevée pour la déposer sur le sofa.

... Sur le large écran illuminé, l'intérieur de la cellule venait d'apparaître.

L'image était un peu floue, mais Pierre Belfort ne songeait même pas à affectuer la légère correction qui s'imposait.

On voyait suffisamment bien...

La cellule cosmique partait à vide... Un engin inutile qui se ruait vers les nues, vers les espaces insondables du Cosmos.

Sur le siège, les sangles : bouclées, verrouillées ; les attaches parfaitement en ordre...

Elles pendaient mollement, fermées sur le vide.

Car Chris Welch ne se trouvait plus à bord...

...La nuée blancâtre venait d'acquérir la forme et l'aspect d'un visage humain. Une face blafarde dont les yeux pâles, aveugles, étaient brouillés par des larmes qui ruisselaient lentement sur les joues blêmes... L'ensemble était profondément pathétique. — Ne regarde pas ! lui recommanda Xola. Puis aussi soudainement que lors de la première métamorphose, la nuée prit l'easpect d'une tête hideuse et grimaçante, effrayante à force de laideur. Marga la compara à certaines gargouilles, mosntrueuses représentations de créatures imaginaires qui parvenaient à être épouvantables malgré la fixité de leurs traits figés dans la pierre...

Soudain, Luc Verneuil étouffe une exclamation. Cette fois, le doute n'est plus possible.

On vient de tirer davantage le battant de la porte du vieux four, ce petit édifice vétuste qui menace ruine, où Verneuil a pourtant découvert le moyen d'emprunter un mode de locomotion révolutionnaire : le tunnelumière...

Puis on ouvre carrément la porte et quelqu'un se glisse prudemment dehors.

A cet instant, l'éclairage municipal s'allume.

Il y a un puissant projecteur au sodium non loin de là. Sa clarté s'intensifie rapidement, passant du rouge rosé à l'orange clair et vif, presque jaune.

La silhouette a eu un léger mouvement de recul. En même temps, Verneuil s'écrie :

— Virginie !

Depuis que Rice lui avait expliqué le but de sa mission, depuis qu'il connaissait l'angoissant problème que posait la disparition mystérieuse des vaisseaux spatiaux de la ligne Terre-Uranus, André Chenkov allait de surprise en surprise...

Mais n'atteignait-il pas maintenant au « comble de la stupéfaction ?

En effet, à l'endroit où il avait remarqué une roche brune et lisse se dressait maintenant un arbuste...

Un rocher devenait une plante... Ces arbres qu'il voyait, un peu plus loin, n'allaient-ils pas devenir, aussi soudainement, de dangereux animaux, des monstres ?... Et cette herbe qu'il foulait ? Etait-ce vraiment de l'herbe. Ces montagnes ? Et même ce sol ?...

Il porta les mains à ses tempes. Cela cognait dans sa tête douloureuse. C'était à devenir fou...

Une seconde durant, il ferma les yeux pour se masser le front. Quand il les rouvrit, un cri de stupeur lui échappa.

Merveilleusement belle, la jeune fille se tenait à quelques mètres de lui.

— Je m'appelle Malaïna, dit-elle doucement.

L'échelle se balançait mollement.

Maurice Valour reprit sa descente. Il progressait en souplesse, en saisissant l'un des montants pour l'utili­ser comme une simple corde et ne prenant appui que de temps en temps sur l'un des barreaux.

Puis tout se déroula soudain très vite.

Montoya perçut d'abord l'exclamation étouffée que poussait son assistant. Ensuite, très vite :

— Mais... la trappe est ouverte !... D'en haut, on croirait qu'elle est fermée, mais elle est simplement rabattue !...

Les événements semblèrent s'accélérer encore.

Avant que Montoya ait eu le temps de faire le moindre commentaire, Valour avait sauté de l'échelle sur la petite plateforme qui constituait le sommet de I' « Alliance-6 », ouvert la trappe, s'était glissé à l'intérieur...

Une autre exclamation...

En une fraction de seconde, Lou Montoya s'imagina les. deux cadavres... Born... Parker... Comment s'était ouverte la trappe ?... Que s'était-il ?...

— Il n'y a personne ! s'écria Valour.

Valérie Bruna poussa un cri strident et s'évnouit. Krane comprit immédiatement. Il suffisait de jeter un regard aux écrans. Ce n'était plus l'énorme insecte... C'était pire. Dans des dimensions à peu près semblables à celles du gigantesque criquet noir et velu, c'était maintenant une tête humaine. Une tête séparée du tronc au niveau du cou, comme celle d'un guillotiné. Une face verdâtre sous les rayons des projecteurs. Inhumaine par sa taille, mais il en connaissait pourtant parfaitement les traits. Ceux de Pat Nelman...

Anticipation n° 552

Le cri se répétait, obsédant, incompréhensible, pourvu pourtant d’une certaine force incantatoire, d’un pouvoir indéfinissable qui les obligeait à le murmurer, à le prononcer, à le crier à leur tour : – Vahanara !... Vahanara !... Vahanara !... Les sons jaillissaient de toute part. De leurs gorges mais aussi, semblait-il, de tout ce qui les environnait du sol rouge, des rochers déchiquetés, des falaises abruptes : – Vahanara !... Vahanara !... Là-haut, au bord du précipice, Glenn Davies le braillait à perdre haleine, apparemment soumis à une admiration fervente. Valros, pour sa part, se montrait plus hésitant. Résister !... pensa-t-il en faisant un effort pour garder son sang-froid. Résister... Ne pas se laisser subjuguer... Instinctivement, il avait porté les mains à ses oreilles pour étouffer les sons. Vainement. Les quatre syllabes résonnaient dans son crâne, inlassablement : Va-ha-na-ra !... Va-ha-na-ra !... Le cri s’élevait en lui, impératif : Vahanara ! Raoul Valros secoua la tête. Résister !... C’était difficile... Il leva les yeux vers le sommet de la falaise, poussa un soupir, découragé. Là-haut, Gleen Davies venait de disparaître subitement...

Aussitôt, Arlyada s'était mise en marche vers lui. Lentement. Très lentement. Avec une lenteur un peu exaspérante.

Arlyada ou Lay... Ou le fantôme de Lay... Qui était-elle au juste ?... Mais peu importait...

Elle -arrivait, d'ailleurs. Elle était là.

Elle s'était arrêtée à un mètre environ de lui et le regardait en souriant.

Carlson se dit qu'il n'avait pas réagi assez vite, qu'il avait perdu inutilement un temps précieux à contempler cette apparition surprenante. Et il eut en même temps conscience du ridicule de sa position, ainsi recroquevillé dans les hautes herbes et les arbustes maigres du maquis, ramassé sur lui-même comme un félin aux aguets.

Quel chasseur était-il ?

Ou quel gibier ?...

Anticipation n° 580

... Les occupants du relais spatial avaient assisté d'assez près à l'accident.

Explosion du quatrième étage au moment du déclenchement des réacteurs, indiqua une voix. La capsule a été fortement projetée en avant, mais elle semble endommagée...

Aucun signe de vie à bord...

... Neuf corps inanimés... On s'y attendait... On ne pouvait espérer un miracle... Stupéfaction.

II y avait cinq inconnus parmi les neuf membres de l'équipage !

Cinq hommes âgés d'une vingtaine d'années, vingt-cinq tout au plus...

En revanche, nulle trace de Bailey... Ni du Commandant Mühlenheim... Ni de Frank Sörtjö, de Turner... Ni de...

Numéro 655 de la collection FNA.

Forster escalada la pente sur quelques mètres, puis il leva les yeux pour évaluer la distance qui le séparait encore du sommet. C'est alors qu'il la vit. Alun Forster se demanda d'où elle avait pu surgir... Elle n'était pourtant pas tombée du ciel ! Il crut d'abord à une hallucination. C'était impossible !... Absolument impossible !... Rien d'autre qu'un mirage... Un tour que lui jouait son esprit... Il ferma les yeux pendant quelques secondes. Il les rouvrit pour constater que l'apparition était encore là. La ressemblance était frappante... Trop exacte pour qu'il puisse se tromper. Il sentait qu'il écarquillait les yeux en la dévisageant. Inconsciemment, il secouait légèrement la tête, comme s'il niait la réalité de la jeune femme, comme s'il se refusait à admettre l'évidence. Puis son prénom fusa presque malgré lui de ses lèvres.- Gerogia... Il ne se doutait pas qu'elle allait être responsable de sa métamorphose; qu'il allait bientôt devenir, à cause d'elle, "l'homme de lumière"...

Que vous arrive-t-il, Paul ? Le ton de sa voix ne traduisait ni surprise ni reproche. Il semblait plutôt l'interroger avec l'espoir de provoquer des confidences. Galag secoua légèrement la tête, sans répondre. II fixait le Professeur Caspar en cherchant désespérément à reprendre pleinement contact avec ce qui les entourait... — Je vous observe depuis quelques jours, reprit Caspar et, sincèrement, vous semblez avoir beaucoup de mal à fixer votre attention sur des choses qui, pourtant, vous passionnaient pas plus tard que la semaine dernière... — Oui, je... ne sais pas, Professeur... J'éprouve en effet quelque peine à me concentrer... Les lèvres du Professeur se serrèrent sur une moue chagrine. — Je vois..., fit-il. Notre vieil ami Kodar vous aurait-il chargé d'une mission délicate et désagréable ? Galag en demeura sans voix. — Par exemple, de me supprimer..., ajouta presque aussitôt le Professeur Caspar, imperturbable...

Ormeya saisit de nouveau les herbes sèches. Elle les broya et les réduisit entre ses doigts avant de les jeter dans les flammes.

II était temps maintenant qu'elle se mît à danser. Irrégulières, les flammes en se tordant faisaient bouger les ombres et éclaboussaient la jeune fille de reflets rougeâtres et cuivrés. Ormeya portait la tunique diaphane des jeunes épousées, un vêtement ample et long qui voilait à peine son corps.

Il existait un rite qu'il fallait suivre et accomplir, et tout échappait à sa volonté.

Assurerait-elle la succession de Ghadon, ou donnerait-elle naissance à une Extasie ?

Elle avait à demi fermé les paupières et s'appliquait à traduire par sa danse toutes les voluptés de l'amour. Le silence était total, troublant, presque angoissant.

Sur le seuil de la Caverne de Lumière, Ormeya dansait...

Anticipation n° 765

La lumière, de plus en plus intense et brillante, semblait les absorber.

Incrédule, Gardien secoua vivement la tête à deux ou trois reprises, croyant être victime d'une hallucination.

L'exclamation assourdie que poussa Vartois lui confirma cependant qu'il ne s'agissait pas d'une illusion.

Sous leurs yeux, Vartanouch et Bedros devenaient lumineux... En l'espace de quelques instants, ils ne furent plus que deux silhouettes pâles et étincelantes...

Quelques fractions de seconde s'écoulèrent encore, puis Gardien et Vartois les perdirent tout à fait de vue. Ils semblaient s'être fondus dans cette lumière étrange, comme s'ils s'y étaient dilués ou comme si elle les avait engloutis...

La lumière l'éblouit soudain...

Il eut l'impression que la route basculait brusquement devant lui et que, dévalant la pente à toute vitesse, la voiture se précipitait vers cette lumière extrêmement vive qui occupait toute la largeur de la chaussée...

Puis il la vit, en plein centre de la lueur, et il crut pousser un cri, car le véhicule emballé se ruait sur elle.

Roulès ferma les yeux, et tous ses muscles se contractèrent dans l'attente de l'inévitable choc...

Il fit un effort pour ouvrir les paupières.

La jeune femme portait une longue tunique blanche et brillante qui ne voilait qu'imparfaitement les lignes de son corps.

Soudain...

... Les techniciens surveillaient à la fois le siège et le chronomètre... Plus qu'une minute... Là-bas, où qu'il soit, Marignan devait se disposer à subir un nouveau transfert.

— Trente secondes... annonça une voix.

Puis, très vite :

— Coupez !

Pourtant, il ne se produisait rien... Rien... Le fauteuil demeurait vide... Rien... Le regard de Valais croisa celui de Pierre Candal... Rien...

L'inquiétude latente tournait rapidement à l'angoisse. La situation acquérait brusquement une gravité exceptionnelle.

Valais jura sourdement entre ses dents.

Rien... Toujours rien...

...

— M. Marignan ne reviendra pas tout de suite, déclara soudain une voix de femme derrière eux.

Ils se retournèrent d'un bloc.

Missala se tenait dans le laboratoire et leur souriait, impassible...

« Etre capable de se déplacer à des vitesses supérieures à celle de !a lumière et ne pas être fichu de régler convenablement la circulation en ville ! plaisanta Stone, c'est un peu paradoxal !

Il ignorait évidemment que Vandar, quelques instants plus tôt, avait chamboulé les programmes des ordinateurs chargés de surveiller et de régler le trafic.

Ils n'avaient d'ailleurs jamais encore entendu parler de Vandar.

Pourtant, ils n'allaient guère tarder à entendre citer ce nom. Après avoir parcouru quelques mètres, le Magnétobus s'arrêta de nouveau.

Tout se déroula alors très vite.

Müller aperçut trois silhouettes qui couraient à droite le long de leur véhicule. Puis ils virent un individu s'introduire à l'avant. II tenait à la main un appareil semi-sphérique, peu volumineux, qui devait être une arme...

— Venez !

— Vite !

En l'espace de quelques secondes, ils étaient poussés, tirés, hors du Magnétobus, entraînés, poussés de nouveau à bord d'un autre engin, plus petit, qui démarra aussitôt.

Les trois cosmonautes terriens ignoraient encore beaucoup de choses ; à commencer par leur nouvelle destination.

En revanche, ils commencèrent à entendre parler de Vandar...

Jean Terrasse s'interrompit soudain.

Son attention venait d'être attirée par quelque chose qui brillait dans l'eau au fond du réservoir.

C'était un petit objet cylindrique que le rayon de la torche venait d'effleurer et qui scintillait.

Il s'approcha du bord, dirigea mieux le faisceau de la lampe.

Beaulieu avait suivi la direction de son regard et il avait eu le même mouvement vers le grand bac.

— C'est une bague, n'est-ce pas ?

— On dirait, oui... Un anneau...

— Tiens ! fit Chamard qui venait de les rejoindre et se penchait à son tour au-dessus de l'eau. Cela ressemble à une alliance, en effet !

Une bague ?... Au fond du bac d'une fontaine souterraine dont l'accès était difficile et où personne, apparemment, n'était descendu depuis quelques années ?... II y avait vraiment là de quoi surprendre...

II allait partir, c'était décidé. Il regagnerait le village, où son retour serait un démenti aux tragiques prévisions du père Pandreau, et...

Il éprouva de nouveau, soudain, l'impression d'être observé.

Une présence quelque part, indécelable mais réelle...

Au même instant, l'avertissement du vieux Pandreau lui traversa une nouvelle fois l'esprit : « Vous ne reviendrez pas, ou vous reviendrez fou »...

Brusquement, Hervé Girard n'était plus du tout sûr de pouvoir lui infliger un démenti.

Des ombres imprécises glissaient lentement sur le sol blanchi du « Champ de la Diablesse »...

Girard frissonna...

L'interstella semblait le centre d'un puits d'un diamètre considérable, dont les parois étaient constituées par de gigantesques flammes. Celles-ci se tordaient et tourbillonnaient, rapides et versatiles, mêlant constamment des tons de pourpre et d'or.

Ce fut, du moins, ce qu'ils crurent d'abord.

La stupeur les avait paralysés. Ils contemplaient ce spectacle et peu hallucinant sans echanger un mot, sans émettre le moindre commentaire.

Puis en y regardant mieux... Al Gance fut le premier à se rendre compte que cet incendie inattendu présentait des caractéristiques bizarres.

— Ce n'est pas un feu ! s'exclama-t-il. Et c'est nous qui bougeons !...

Le bleu de la nuit... Les rouges de l'aube...

Ici, tout se passe dans des tons de vert.

Je réalise enfin que la stupeur et la crainte peuvent vous faire perdre tout sens commun !

J'abandonne la combinaison sur la couchette et me dirige vers le hublot le plus proche...

Le vert a encore pâli. Une lumière étonnante... Je me penche vers l'ouverture.

Je retiens avec peine une exclamation et, instinctivement, me rejette en arrière.

Les aiguilles, sur les cadrans, atteignent presque la cote fatidique.

— Anton ! ..., dit-il avec un peu d'effroi.

D'un geste sec du menton, Chéreiev lui désigne les manettes, les contacts, les cadrans. Toutes les manoeuvres nécessaires, Carlin s'en rend compte d'un simple regard, ont été effectuées correctement. Le régime des réacteurs photoniques a même baissé assez sensiblement... Et, cependant, la vitesse a augmenté...

— Décélération ! s'entend dire Carlin.

Il ne sait pas s'il a crié, murmuré, hurlé... Qu'importe ?

Il voit Chéreiev qui hoche la tête, l'entend répondre d'une voix qui lui semble lointaine :

— Processus amorcé...

... Avant de perdre conscience tandis que les aiguilles dépassent légèrement le niveau des 300 000...

« — Entame les préparatifs pour le décollage... ».

Sampere avait prononcé cette phrase, pour clore son message, depuis plusieurs minutes déjà, mais n'avait pas bougé.

Non que les forces lui manquent... C'était autre chose.

Une vague impression de malaise.

Sur Terre, dans ses pantoufles, il se serait borné à

dire qu'il ne se sentait pas dans son assiette, et n'y aurait attaché aucune importance !

Mais il était sur Mars !

II reposa le microphone de l'émetteur et secoua la tète. Un besoin de s'ébrouer...

Mais qu'y avait-il ? Que s'était-il passé ?

L'impression d'avoir rêvé... Rien de plus qu'un rêve !

Les uniformes gris laissaient le visage, les avant-bras et les mains à l'air libre...

Le tout d'une chair un peu translucide, d'apparence gélatineuse...

Des yeux verdâtres, presque glauques.

Il voulut faire demi-tour, se mettre à courir, quitter la route et fuir à travers les garrigues, tenter d'y trouver un refuge...

Mais il était incapable de bouger.

Hideuses, les deux créatures continuaient de le comntempler. Puis elles l'interrogèrent :

— Qui êtes-vous ?

— D'où venez-vous ?

— Que faites-vous ici ?

— Ne seriez-vous pas... ?

Ils ne se trouvaient plus à bord du Stella... Un paysage convulsé, où se mêlaient tous les tons du bleu, s'étendait à perte de vue autour d'eux, hérissé çà et là de roches pointues, acérées, vaguement translucides, qui jaillissaient du sol et se résorbaient soudain en laissant échapper une vapeur rougeâtre.

Et, surtout, il y avait cette ombre...

Une silhouette gigantesque projetée sur le sol par on ne savait quelle source lumineuse. Les bras légèrement écartés du tronc, les doigts à demi refermés, Iui donnaient une allure menaçante...

— Je le savais... je le savais..., continuait de psalmodier Kariouskhâa…

Sur le côté droit de la chaussée, la rambarde métalique était d'abord rayée et tordue sur quelques dizaines de mètres ; puis elle avait été complètement couchée, à l'endroit où le véhicule avait quitté la route pour basculer en contrebas, dans une friche rocailleuse où poussaient ça et là quelques buissons épineux. Les véhicules de secours étaient stationnés à la hauteur de la brèche. La voiture accidentée reposait sur le toit, sérieusement endommagée. Personne à son bord. On avait d'abord pensé que le conducteur et ses éventuels passagers avaient été éjectés. Pourtant, on avait vainement fouillé les abords immédiats. Personne... Il n'y avait absolument personne…

Les deux Xaxaliens échangèrent un regard perplexe. Ils éprouvaient brusquement une sensation étrange, indéfinissable. C'était... L'impréssion d'une présence... Mais ce n'était pas vraiment une présence. C'était à la fois en eux et autour d'eux... Ils se sentaient à la fois envahis et absorbés. S'emparait-on deux, ou les arrachait-on d'eux-mêmes ? Et la voix s'éleva soudain... Ce ne fut d'abord qu'une incompréhensible succession de mots. Puis les phrases s'organisèrent. — Vous êtes mes otages et j'ai tout pouvoir sur vous... Il faut que vous sachiez... Il vous faut connaître l'embrasement de l'atmosphère, le bouillonnement des flots... Il y eut une courte pause, puis la voix ajouta avec gravité : — Je suis ce qui reste quand tout a été…

Pourquoi avez-vous placé cet explosif ?

- On me l'a demandé.

- Mâa.

- Qui est Mâa?

- Je ne sais pas.

- Aviez-vous déjà conduit un canot?

- Non, jamais.

- Parlez-nous de ces rêves...

- Pourquoi vouliez-vous détruire les installations d'Amposta?

- C'était un ordre...

- Savez-vous qui est Mâa?

- Celle qui commande.

- L'avez-vous déjà rencontrée?

- Non.

- Reparlez-nous de la voix de vos songes... Que disait-elle?

- Elle m'expliquait tout ce que je devais faire, et je me voyais l'exécuter...

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