Graham Greene

Le fond du problème tombe à pic en cette difficile période pour le plus grand nombre. Un ennemi désigné mais invisible, sauf aux victimes qu'il cause, oblige tout à chacun, isolé le plus souvent, à revoir certaines priorités, ou à découvrir celles qui ne le sont plus. À se remettre en question dans la routine de sa petite vie.

C'est l'histoire d'un trio amoureux sur fond de guerre coloniale dans les années 50 : du temps où le Vietnam était Français. Un viel Anglais & un jeune Américain - L'Américain tranquille du tître - sont amoureux de la même femme. Le premier est journaliste, le second un jeune idéaliste Dangereux. C'est à la fois une opposition dans le rapport au monde,le cynisme de l'age Adulte contre le côté candide de la jeunesse qui ne va pas empêcher la réalisation d'atrocités. Le troisième personnage, la femme, sert en fait de révélateur aux deux premiers. C'est un personnage lisse, distant mais à qui l'on accorde une certaine grace, comme si le temps de son côté était suspendu. La religion a une grande importance dans le roman. la relation entre l'Homme et la Femme est vu du côté sexuel, brièvement, mais aussi dans son rapport à Dieu (le marriage, le divorce). On peut je crois dire que l'auteur est grand écrivain catholique. Dans tous les cas le fond historique du roman est très intérressant,

Ayant revu en DVD le film culte tiré de ce roman...J'ai été tenté de le lite ! Le Troisième Homme est un roman noir dont on ne saisit pas tout de suite les faux-semblants et les manipulations. Il faut accepter de se laisser prendre par l'ambiance de cette Vienne d'après-guerre, dévastée et fantômatique, objet de tant de convoitises de la part des Occidentaux et des Russes, pour savourer pleinement cette courte nouvelle. Le génie de Greene est de créer une atmosphère étouffante et mystérieuse de manière si concise... Pour ceux qui ont adoré comme moi, il faut absolument marcher sur les pas de Rollo Martins et de Harry Lime en haut de la grande roue du Prater ! ( dès que l'épidémie et le confinement le permettront )

aimer au point de vouloir haïr ou haïr parce que l'on est incapable de ne pas aimer et s’apercevoir que celle que l'on aime et que l'ont haï vous trompe avec la foi, c'est tous le dilemme de la fin d'une liaison

Une interrogation profonde sur la perte en soi de ce qui a pu vous construire, ou de ce qui a fait de vous un personnage avec de l'importance. Il existe alors une solution, c'est de fuir le plus loin possible en espérant ne pas y être reconnu.

Drôle de paradis que cet Haïti ou règne les Tonton Macoute, instrument du pouvoir de François Duvalier et ou il fait bon faire très attention à ses envies, ses paroles, son avenir. Un très bon roman.

l'histoire est intéressante sinon passionnante. Comme toujours chez Greene c'est agréable à lire. La psychologie du personnage principal est détaillé au scalpel; passion ou devoir tel est son dilemme. l'exotisme du lieu d'action est d'un attrait particulier. La couverture de Pavillons est déjà tellement belle. 15/20

A déguster au deuxième degré -minimum- comme une manière de pastiche de roman d'espionnage, mais où l'on reconnait le spécialiste en son démontage très éclairant , même s'il est drolatique, des rouages de la mise en place, à grande distance, d'un réseau "d'espions" en pays -très- étranger.... Lecture distrayante où l'on finit par s'attacher à cet agent et heureux pour lui de l'idylle qui s'annonce avec son "coach" maison, professionnelle, elle, mais tout aussi aussi légèrement barrée !

Nous sommes au début de la fin de la France en Indochine, plus exactement au Vietnam, le Nord ne lâche rien et c'est le début discret de l'interventionnisme américain et nous suivrons tous cela avec ce journaliste Anglais blasé qui ne se préoccupe que de sa personne

Je n'ai pas aimé les personnages de ce roman surtout Phuong qui reste un mystère complet et est juste là comme un objet pour les protagonistes masculins.