Hétonque

Un immense merci à YBY Éditions qui continue à me proposer leurs romans (alors que je suis toujours complètement à la bourre dans mes lectures et chroniques)

Jérémie, journaliste pour une revue gay, se voit confier l’interview de Mathias Bergy, un haltérophile. Ce monde sportif ce n’est vraiment pas son truc, entre jalousies, mépris et humiliations, il ne comprend pas qu’on puisse vouloir s’intégrer. Mathias disparaît après une première interview et Jérémie se voit confier l’enquête. Très vite, il va se rendre compte de ce que certains sont prêts à faire dans ce monde.

C’est toujours un plaisir de découvrir un roman édité par YBY Éditions et cette fois-ci, il s’agit d’une histoire écrite par Hétonque et illustrée par Lilliam Thomdet. C’est une histoire courte, mais qui n’en reste pas moins percutante. On est plongé dans le monde des haltérophiles et on découvre la face sombre de ce sport : l’humiliation, l’homophobie, le racisme, le dopage … Ce roman sert aussi à nous montrer les dérives de la société en terme de représentation des corps, de violence et viol dans les couples. Des thèmes percutants qui sont présentés avec justesse.

Franchement, je ne m’attendais vraiment pas à ce que l’intrigue tourne de cette manière. Les choses montent crescendos pour arriver à ce final qui m’a laissé sans voix.

Jérémie est un personnage attachant qui ne se reconnaît pas dans ce monde où l’idéal se résume à des corps parfaits et musclés. Ce qui l’intéresse lui, c’est justement les corps imparfaits, ceux qui montrent des particularités intéressantes à observer.

En bref, une intrigue avec des thèmes forts qui nous mène à une fin à laquelle on ne s’attend pas. J’ai vraiment beaucoup aimé cette histoire et je vous la recommande sans hésiter.

Un livre à la fois court et marquant par la force des messages qu'il fait passer, en particulier par rapport à la représentation et à l'idéalisation d'une forme de "perfection" du corps qui produit beaucoup de violence envers tout le monde : envers les personnes qui s'enferrent dans cet idéal en faisant tout pour y ressembler, au détriment de leur propre humanité et de ce qui les relie aux autres ; et envers les personnes de leur entourage qui subissent diverses formes de violence. La fin de l'ouvrage pour moi résonne comme un cri d'alerte: s'enferrer dans une forme d'idolâtrie du corps et de représentations idéalisées de la masculinité ne peut conduire qu'à la mort... de l'humain.

Les messages du roman, qui prêtent beaucoup à réfléchir sur notre société, sur l'image de soi, sur ce qu'on valorise/dévalorise et pourquoi et sur les conséquences de nos idéalisations, sont servis par une intrigue courte, efficace, percutante, et une plume fluide qui se lit très bien. Tous ces éléments font que j'ai dévoré cet ouvrage en très peu de temps, et qu'il continue à m'accompagner en pensée.

Je remercie l’autrice pour ce service presse numérique.

J’aime beaucoup les avertissements en début du livre.

Noam, lui à mi-temps comme réceptionniste au Olympus Club, un centre sportif professionnelle qui vous coûtera un bras et un œil. Ils sont en couple mais traverse une mauvaise passe. Jérémie travail à la rédaction de la revue Murmure Gay. Il travail sur un grosse affaire datant de deux mille quatre. Il doit rencontrer l’étoile montante au travail de son conjoint.

Dans ce prestigieux club, nous y trouvons :

- Brice, l’ex de Noam, bien enfermer dans le placard et raciste.

- Ousmane, le seul noir de la salle.

- Kurt, sa famille possède l’Olympus Club qui l’aurais aidé à devenir « aider » à devenir champion régional d’haltérophilie.

- Mathias, haltérophile, médaillé d’argent régional

- Honorine, la seule femme haltérophile.

Lorsque Mathias disparaît à l’approche du championnat, tous les membres deviennent coupables.

Un soir, un anonyme donne rendez-vous à Jérémie au club, tout les membres vont y être enfermer, toutes les personnalités vont se révéler.

Enfin :

Si vous chercher une histoire ou il y a de la provocations, intimidations, insultes, rivalité, dopages, homophobie, violence conjugales, relation toxiques, alors c’est fait pour vous. J’ai lu ses 128 pages en quelques heures, tellement j’étais prise dans l’histoire, et quand j’ai su qui était l’assassin je suis rester bête, je n’ai rien vu venir.

Malheureusement le culte du corps à de graves extrémités, avec de graves conséquences.

Des thèmes très forts, une dénonciation du fantasme d'un "corps parfaitement viril" qui fait mouche.

Spoiler(cliquez pour révéler)La toute fin m'a semblé sonner comme une alerte sur la fétichisation des corps "différents", à l'opposé de ces "corps parfaits", voire des corps """""normaux""""", mais je surinterprète peut-être. En tout cas, elle m'a laissé un peu perturbé, mais je n'en ai pas moins apprécié ma lecture.