Iegor Gran

Un bon livre très facile à lire et qui fait beaucoup réfléchir sur nous même!

Décapant, il ne mâche pas ses mots et remets quelques pendules à l'heure... au sujet de "l'écologiquement correct"...

Je suis très mitigée... Le livre a sans contexte de gros points forts : le ton incisif, l'humour noir, le second degré, la critique du monde littéraire et la plume travaillée de l'auteur. Le début est très prometteur : on suit avec plaisir les (més)aventures d'un pauvre type dont le seul plaisir est de se livrer à de petites escroqueries apparemment sans conséquence... jusqu'à ce que cela tourne au drame et qu'un innoncent meure. Très vite, le roman prend des allures de thriller. Le suspense atteint un point culminant dès les premières pages... puit retombe petit à petit. La deuxième partie est sympathique, mais terriblement prévisible. C'est dommage, j'en attendais mieux ! Le livre se conclut heureusement par un dernier retournement qui sauve les meubles.

J’ai trouvé ce livre très « bête et méchant » et tout à fait inutile. D’ailleurs l’auteur l’avoue : « Misérable est l’écrivain […] que d’énergie dépensée ! Gâchis de neurones et d’heures de sommeil ! Et dans quel but ? » Le constat est le même pour le lecteur que je suis. Quel gâchis ! Car malgré trois quatre réflexions intéressantes, il n’y a pas grand chose à sauver dans ce pamphlet réfractaire, égoïste et trop souvent de mauvaise foi… sur ses voisins qui trient leurs déchets, sur le greenwashing des sociétés; sur la nécessité de vivre consommer autrement, sur les constats du changement climatique, sur l’impacte de l’homme et sur la sanctification scientifique de l’écologie. Même l’humour (cynique) que vente l’auteur, son éditeur et certains lecteurs m’a semblé vaine.

J’aurai bien mis une bonne paire de claque à cet auteur tant il adopte une posture provocante dénuée de nuance face à une société qui prend peu à peu conscience de son impacte sur ce qui reste aujourd’hui notre seul habitat : la terre. Ainsi Iegor Gran pratique un certain totalitarisme qu’il prétend lui-même dénoncer dans une succession d’amalgames et de comparaisons pathétiques. Hitler, la religion, sphère politique, les sectes… tout y passe sans prudente distinction ! La critique est facile ! Alors que lui-même refuse de faire le moindre geste, le moindre effort pour changer ses habitudes, sa façon d’être un consommateur, sa façon d’être un citoyen… Et pourquoi cette multiplication de note en bas de pages dont abuse l’auteur ? C’est pénible, casse le rythme de la lecture… Pourtant, elles sont souvent plus importantes, voir même plus intéressantes, instructives que les propos même du récit !

A titre personnel, j’espère qu’avec cinq ans de recule Iegor Gran a pris conscience de sa posture univoque et qu’il a fait un pas pour renouer le fil de son amitié avec Vincent ! Surtout qu’il s’est ouvert au débat, à la réflexion et à l’action parce que contrairement à lui, je pense que le concept d’écologie est bien la nouvelle aventure humaniste du XIXè siècle comme l’était le Far-west ou la route de la soie… Le notion d’écologie n’est pas une pensée aussi unique, dictatoriale et opportuniste comme il semble vouloir nous le faire croire. Mais au contraire c’est une page vierge ouverte à tous les courants, aux expériences, aux tâtonnements, aux transitions, à la recherches pour justement redécouvrir « en chaque être humain une richesse pour le monde et non une bouche à nourrir, un tube qui produit du CO2, un ver intestinal de la nature. »

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PS : Cette critique a été écrite sur document LibreOffice recyclé et compensé carbone…

;-)

Ce livre va à l'encontre de ce que l'on peut habituellement rencontrer. Ici, l'auteur dénigre le développement durable, mais il dénigre avant tout les personnes qui s'empressent dans cette démarche sans réfléchir par eux-même. Iegor Gran se veut provocant, à contre-courant, il argumente son point de vue et se met à dos les bien-pensants de son époque. D'ailleurs, ce livre n'est pas très vieux, puisqu'il date de 2011, alors je m'interroge sur le devenir des pensées de cet auteur. Continue-t-il à "chimériser" le développement durable et les gestes citoyens, ou bien a-t-il changé sa vision et du risque qu'encourt notre planète si nous n'en prenons pas assez soin?

Il ne faut pas prendre le titre au 1er degré.

Il s'agit ici plutot d'autoderision relatif sur les a priori et tous les messages grand public sur l'écologie.

Il faut prendre cette lecture avec un peu de recul et l'esprit critique.

Cela a été rédigé par quelqu'un connaissant son sujet ceci dit, donc avec un peu de reflexion on y apprend des choses, et cela entraine egalement qq recherches perso pour aller plus loin si vous aviez un projet.

Lu parce que prix Vialatte, interessant

Ce qui commence par un dîner entre amis va vite déraper en soirée ratée. Par la suite, leurs pensées n'ont plus aucun secret pour nous : parfois décalées, ou alors délicieusement absurdes... Quand des problèmes de mémoire viennent se mêler à des quiproquos et malentendus invraisemblables, c'est le lecteur qui se régale !

Ce livre est une dénonciation, sur le mode ironique, de l'URSS post-stalinienne, qui par ses "services compétents", contrôlait l'ensemble de la population et mettait à l'écart toute personne jugée antisoviétique. La traque d'un intellectuel dissident André Terz nous est racontée du point de vue d'un agent zélé du KGB avec une légèreté et un second degré très réjouissants . Le plus remarquable dans cet ouvrage c'est le ton humoristique employé par l'auteur qui moque la bêtise et l'incompétence des services secrets soviétiques pour narrer une histoire qui le touche de très près.

" Les services compétents" d' Iegor Gran (300p)

Ed; P.O.L

Bonjour les fous de lectures....

Voici un livre qui nous raconte l'Union Soviétique entre l'époque Khrouchtchev et le début de l’ère Brejnev.

Loin du sérieux des manuels ou livres historiques, l'auteur s'est inspiré de l'histoire de ses parents, les dissidents soviétiques André Siniavski et Maria Rozanova, pour nous retracer avec humour la vie et l'ambiance de cette époque.

1959, la revue "Esprit", en France, publie un article anonyme discutant les principes du « réalisme socialiste ». Il affole le KGB et préoccupe les « services compétents », qui traquent son auteur durant six ans.

En février 1966, André Siniavski, le père de l'auteur, est condamné à la déportation pour cet écrit et pour l’ensemble de son œuvre.

Il passera près de sept ans dans les camps, d’où il reviendra physiquement cassé, mais intellectuellement comblé, allant jusqu’à affirmer que ce furent les « plus belles de sa vie ».

j'ai beaucoup aimé ce livre qui dépeint avec un certain humour (Noir ???) les absurdités de la bureaucratie soviétique (de l'époque???)

Le KGB et ses méthodes parfois (souvent ??) loufoques de contrôle de la population, en prend pour son grade.

Ce serait presque jubilatoire si ce n'était aussi proche de la réalité, ce qui fait qu'à certains moments, le sourire se fige.

Vous qui avez eu la chance de ne pas avoir de parents dissidents, installez-vous confortablement pour savourer ce jeu de " chat et la souris "

D'un sujet, qui à priori porte plutôt à la drôlerie, à la moquerie, à savoir la génération des "Kévin" qui peuvent parfois portée leur prénom comme un fardeau. Au fur à mesure de la lecture, nous sommes amenés à compatir et à comprendre, comment un prénom façonne ou conditionne une personnalité et comment ce comportement s'adapte face aux autres. Et ce livre, ne revêt plus du tout d'un coup l'aspect léger, emprunté du départ.

Nous sommes presque dans une science comportementaliste, anthropologique avec toutes les déviances dont l'être humain peut parfois, être capable.

Je n'ai pas aimé ce livre, pour son aspect définitif, radical et manichéen, et sûrement un peu trop exagéré. Je ne crois pas au déterminisme social d'un prénom.