Livres - Bibliographie

«Ma femme a un petit vieux dans son lit. Le problème n'est pas que ce soit un petit vieux, le problème c'est que le petit vieux, c'est moi. Aussi me suis-je dit qu'il était temps d'écrire non mes Mémoires mais les Mémoires des autres, tous ceux qui m'ont tracé le chemin à suivre, le chemin à vivre. Ma vie est un film au casting de rêve :

Lazareff, Dalf, Prévert, Gainsbourg, Tapie, Pompidou, Mitterrand, Jospin, Ockrent, Kouchner, César, tant d'autres encore et en happy end, la rencontre en live de Caria et Nicolas. Ce livre est leur livre, une autobiographie non autorisée puisqu'ils en ont été les co-auteurs à leur insu tout en me faisant la vie belle.»

Naïf, tendre, généreux, éclectique, c'est le Séguéla intime qui, pour la première fois, se découvre. Et c'est une découverte.

Il y a un siècle, les Français riaient en moyenne quinze minutes par jour. Aujourd'hui, nous atteignons tout juste les cinq minutes. Quel est donc ce triste pays qui ne rit plus? La France est à bout de souffle, le pouvoir n'est nulle part, la politique se dépolitise, la justice se médiatise, l'Église pèche, l'entreprise n'a plus de prise et lorsque la rue s'en mêle... Elle s'emmêle. Banqueroute de l'État, des systèmes sociaux, des entreprises, de l'emploi... Chacun désespère. Pas moi ! Je dois être anormal, j'aime les temps d incertitude, du doute naît l'évolution... La France est notre chance, cessons de nous apitoyer sur nos faiblesses, valorisons nos forces. Elles sont légion : une génération mutante en charge de bâtir un autre monde, une féminisation des valeurs bouleversant le sens du pouvoir, un réveil de l'innovation et de la créativité, une alterconsommation de plus en plus partagée et responsable. Une nouvelle société s invente et nous donne plus de raisons d'espérer que de craindre. Il suffit d'ouvrir les yeux et de croire en nous. Les optimistes ont inventé l'avion, les pessimistes, le parachute.

C'est Jacques Prévert qui me fit entrer en publicité. Il faut avouer que j'avais le virus. Je le tenais de Pierre Lazareff. Comment être mieux contaminé ? Alors commença ma course contre le mal. Ma première crise fut de prendre Pompidou comme cover-boy. Je montrai dans l'Express le président barrant un moteur Mercury. Résultat : saisie du magazine. Je rechutai en baptisant " Choux " un immeuble de Créteil en quête de publicitaire. Ce fut le plus beau navet de ma carrière. Dès lors tout empira. Je décrochai le contrat de l'année en proposant les services de Salvador Dali. Mais je ne l'avais jamais rencontré. Pour me punir, le Maître, avant d'accepter, me fit passer de démentielles épreuves initiatiques. Pour ne rien arranger, vint le grand charivari de ma vie. Je lançai les Produits Libres. Je fus aussitôt cloué au pilori. Pour me faire oublier, je réalisai simultanément les affiches du PS., du PR. et du R.P.R.. Ce fut la curée. Restait à me faire soigner. Je traversai l'Atlantique pour trouver un associé yankee. Il me força à boire tant de Château-Margaux que je vis rouge et déclarai la guerre à l'Amérique. J'en suis là. Ne me touchez pas. Je suis contagieux. Je crois bien que je suis fou. Fou de publicité.

Et si la star, renaissant de ses cendres hollywoodiennes, était au contraire la nouvelle clé de notre évolution ? Nous n'ignorons rien de sa biographie, de ses amours, de ses divorces, mais que savons-nous du phénomène lui-même ? La voici désormais support de tous les succès, aliment de tous les médias. Bref, moteur de notre temps. Et pourtant nul ne cherche à démonter son mécanisme. Devenue patron, sportif, homme politique ou journaliste, est-elle ce même miroir de nos fantasmes que fut l'étoile cinématographique ? A-t-elle pris du poids en prenant de l'âge ou le mythe est-il simplement devenu média ? En un mot comme en cent, cette starisation à la chaîne est-elle l'invention sociologique de cette décennie, ou la petite mort de notre libido ?

Après "Hollywood lave plus blanc" et "Ne dites pas à ma mère que je suis dans la publicité... Elle me croit pianiste dans un bordel ", le fils de pub récidive. Sans jouer ni les prophètes, ni les donneurs de leçons, Séguéla donne l'alerte :

"Le 3ème millénaire frappe à la porte, il sera ce que nous en ferons. Je me bats pour que cette odyssée de l'espèce soit celle des communicants, et non celle des technocrates. La société de consommation est morte, vive la société de communication. Attachez vos ceintures, départ pour l'exploration du futur. Destination Planète Imagination.

"Vavavoum ! C'est le grand chambardement. La crise est dans nos têtes. Lessivons-les. A grands jets de câbles, d'ordinateurs, de vidéo, de médias. La race des Jedi est en train de naître, de Coppola en Lucas et Spielberg, de Morita en Turner et Jobs. Avec eux, engageons-nous dans les armées de l'imaginaire. Tuons Descartes et abonnons-nous à la déraison, sans pour autant brûler nos racines. Elles sont les germes du futur. Croyons en l'homme, donc en nous. Et mutons, sans attendre. Demain c'est aujourd'hui. L'avenir est déjà le passé de nos enfants."

Ce livre pousse-au-cul de nos conventions décapsule les esprits. Il se lit comme un polar, et pourtant il nous propose un mode d'emploi de la mutation en trois défis. Pour sortir de la médiocratie une seule volonté, le talent. Pour guérir l'Europe de son américanisation une seule nécessité, la création. Pour maîtriser ce challenge une seule arme : la communication.

En avant, fils de Pub.

Voici trois livres en un. Monographie d'abord. Ces mémoires de Pub mettent en scène cent campagnes témoins d'une agence (Roux, Séguéla, Cayzac et Goudard) qui imprime son temps. Vous découvrirez leurs secrets de conception et de fabrication. C'est la face cachée de la publicité Comment naît un bébé-idée et la passion, la science, l'astuce qu'il exige pour devenir célèbre. Voici le savoureux recueil de recettes du Grand Chef de la publicité française. Essai ensuite. De ces deux décennies de réussite, Jacques Séguéla ne veut tirer qu'enseignements pour la suite. "L'avenir se lit dans le passé", écrit-il. Dans une première partie, il expose les mystères de la création et trace de son expérience les voies sociologiques et publicitaires de demain. Voici une fascinante plongée dans le Grand Bleu des racines du futur. Roman enfin. Ce fils de Pub est avant tout fils du Sud. D'un propos ici, d'une anecdote là, il nous conte, accent et truculence obligent, ses mille et une rencontres, de Prévert à Mitterrand, de Coluche à Reagan, de Dali à Walesa. La leçon de publicité se fait leçon de vie et nous tient en haleine jusqu'à la dernière ligne. Voici l'échappée belle des vingt ans de Pub d'un publicitaire qui a toujours vingt ans.

Les pays ont une âme et donc un coeur, la fonction des campagnes publicitaires est de prendre le pouls de leurs peuples et d'accélérer leur rythme. Ces pages en témoignent : Dim a plus fait pour la libération de la femme que tous nos ministres de la Condition féminine, et Coca-Cola, plus pour l'image de l'Amérique que tous ses présidents réunis. Le plus étonnant reste que nul, ou presque, ne connaisse vraiment les racines, les méthodes, les succès ou les dérapages de cette technique qui se veut un art. Il n'existe pas d'histoire de la publicité. A l'heure où toutes les disciplines ont leurs exégètes, la chose est incroyable. Jacques Séguéla aime passionnément la publicité. Aussi a-t-il voulu écrire son histoire, ou plus précisément ses histoires. Comment, depuis la guerre, inventeurs et créateurs se sont donnés la main pour conquérir les marchés du monde ? Que d'aventures, que de bonheurs, que de drames, en ce demi-siècle qui vit naître la société de consommation ! Comment imaginer que de simples spots, annonces ou affiches aient fait ou défait des firmes et parfois des carrières ? Et cependant ce fut. D'une marque à l'autre, d'un Pays à l'autre, vous allez feuilleter une épopée. Ce tour du monde en soixante-cinq campagnes va vous mener aux Etats-Unis, au Japon et aux quatres coins de l'Europe. C'est qu'ils divergent bien plus qu'on ne le croit dans leurs pratiques, ces continents pourtant adeptes des mêmes rites de consommation. Dis-moi quelle publicité tu fais, je te dirai qui tu es. Bon voyage sur la planète Pub.

Comprendre les questions diverses présentées par les meilleurs spécialistes. Des textes clairs, fiables et précis qui vont à l'essentiel. Une iconographie appropriée permettant de compléter l'information. Une présentation agréable pour faciliter la lecture.

"Les Essentiels Milan", une collection accessible à tous.

La publicité est désormais le miroir de notre quotidien, le périscope de nos attentes et de notre avenir immédiat. Pour faire préférer une lessive ou un homme politique, les techniques diffèrent, mais pas l'objectif: séduire en convainquant. En perpétuelle évolution, la publicité est l'un es métiers les plus passionnants qui soient."La créativité, dit Jacques Séguéla, c'est comme le Yéti. Personne ne l'a jamais vu, mais il suffirait qu'il rentre dans une pièce pour que chacun le reconnaisse." Ce livre n'est rien d'autre que l'approche de l'Homme des neiges.

Jacques Séguéla est le plus connu des fils de pub. Auteur de plus de 1000 campagnes (de la "Force tranquille" à "Europe 1, c'est la pêche", de Citroën à Bic, Afflelou et Carte Noire). C'est le 13ème livre qu'il consacre à son métier-passion.

N'acceptons pas les yeux fermés les fausses promesses d'un avenir de la technologie où nous conduisent les NBIC : Nanotechnologies, biologies, intelligence artificielle et sciences cognitives désormais entre les mains de quelques têtes brûlées?qu'ont fait de nous les GAFA en une décennie? Quel est cet humain 3.0 qu'ils nous promettent? Sommes nous désormais enfermés dans un monde virtuel loin de tout principe de réalité?plus du tout sujet mais assujettis. Quelle destiné nous promet l'intelligence artificielle? Va t-elle nous considérer comme inaptes?les algorythmes vont ils procéder à une réorganisation mécanicienne du vivant et faire de nous des humains machinisés?

Les Terriens, pour une fois unis, se sont mobilisés face à l'impitoyable crise sanitaire et économique qui aurait pu les terrasser. Reste à nous occuper de notre mère, la Terre. Qu'adviendra-t-il d'elle et de nous en 2050 si nous ne changeons rien à nos modes de consommation, de vie, d'être. Le Covid-19 nous y a d'ailleurs déjà contraints. Climat en furie, biodiversite en disparition, eau en pénurie, démographie en rut, intelligence artificielle en liberté, conquête spatiale en folie et capitalisme en question; notre avenir sera ce que nous en ferons. Le pire est évitable. Au long de ces pages, j'ai rassemble chiffres, études, données, propos, idées, autant de raisons d'espérer.