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Tous les livres de Jean-Pierre Babelon

Lois, décrets, actes notariés, registres comptables, lettres, télégrammes, notes manuscrites, cartes et plans, affiches et photographies, enregistrements sonores, films, fichiers numériques... Tous ces documents ont vocation à venir un jour aux " Archives ". Depuis la Révolution, les dépôts d'archives, nationales, départementales ou territoriales, qui forment aujourd'hui le réseau des Archives de France, conservent ainsi précieusement, sur des centaines de kilomètres linéaires, des documents de toute forme et de toute nature, produits par les services et les agents de l'Etat, par les collectivités territoriales, mais aussi par des entreprises ou des particuliers. Modestes ou prestigieux, ils sont la mémoire vivante de la France. Comment ce patrimoine s'est-il enrichi au fil du temps ? Selon quels critères un document est-il préservé ou éliminé ? Comment et par qui est-il classé, inventorié, conservé, étudié, valorisé ? Pour qui et à quelle fin ? Autant de questions auxquelles répond Jean-Pierre Bahelon. Guide émérite, il nous fait découvrir le monde méconnu des archives.

Dans la mémoire des Français, Henri IV est le seul roi à n’avoir connu aucune disgrâce. Sa mort l’a auréolé d’une indestructible popularité et son règne est vite devenu l’auberge espagnole de notre histoire. Le Gascon caustique méprisant la peur, l’homme d’action ennemi des parlottes, le bon vivant, l’homme de la poule au pot, le Vert-Galant sûr de ses conquêtes : autant d’images d’Epinal que Jean-Pierre Babelon réajuste sans parti pris ni complaisance, pour expliquer le phénomène Henri IV.

Le 1er août 1589, assiégeant Paris en pleine rébellion, Henri III, victime d’un attentat, murmure à celui qui sera demain Henri IV :

« Vous voyez comme vos ennemis et les miens m’ont traité. Il faut que vous preniez garde qu’ils ne vous en fassent autant. » Le dernier des Valois disparu, Henri de Navarre devient roi d’une France déchirée par les guerres de la Ligue, où la monarchie traverse un de ses pires moments.

Cinq ans sont nécessaires au premier Bourbon pour ouvrir les portes de la capitale, quatre autres pour apaiser les armes et les consciences. Il ne lui reste que douze ans pour créer, avec l’aide de Sully, un Etat moderne : l’économie, l’agriculture, l’urbanisme, l’université, il n’a de cesse de tout réorganiser et de continuer la tradition monarchique séculaire, comme s’il avait su que peu de temps lui était octroyé pour accomplir sa tâche.

Pour Henri IV, ce célibataire mal marié, qui se reconnaissait trois plaisirs, la guerre, la chasse et l’amour, la plus grande joie fut sans doute la naissance du dauphin, le futur Louis XIII. Il avait alors 48 ans. Après avoir rétabli l’unité de son royaume et assuré le « bien-être de ses peuples », il fondait une nouvelle dynastie. Le fils de Jeanne d’Albret pouvait-il rêver d’une plus belle destinée ?

Au bout du compte, un caractère et un comportement peu ordinaires, un pragmatisme et un relativisme qui tranchent vigoureusement sur les mentalités de l’époque, et un esprit qui nous est étrangement proche.

Jean-Pierre Babelon est né en 1931. Chartiste, ancien conservateur en chef puis inspecteur général des Archives de France, il a été ensuite directeur général du Musée et du Domaine national de Versailles et de Trianon de 1989 à 1996. Membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, président d’honneur de la Société Henri-IV, il est l’auteur de nombreux ouvrages sur l’histoire de Paris et sur l’architecture classique.

La notion de patrimoine? Elle est apparue en France récemment, au terme d'une longue histoire du domaine, des biens et de la sensibilité. Cette évolution est ici examinée à travers le fait religieux, monarchique, familial, national, administratif et scientifique. Tout cela fait de ce texte un écrit de référence pour la définition de la notion de patrimoine, tant dans le monde universitaire que professionnel.

Dans le paysage du Val de Loire, qui mérite si bien le nom de "Vallée des rois", la vue du château d'Amboise est de celles qui frappent tout à la fois le regard et l'imagination. Pour qui vient du nord et s'engage sur le pont qui traverse la rivière, la haute silhouette dentelée du logis royal qui couronne le haut plateau rocheux, flanquée à gauche du monumental cylindre de la tour des Minimes, laisse en effet deviner une destinée exceptionnelle : L'oppidum néolithique a cédé la place à la forteresse des comtes d'Anjou puis des seigneurs de la maison d'Amboise, devenue en 1434 l'une des résidences favorites des rois de France en Touraine, depuis Charles VII jusqu'au temps des guerres de Religion. C'est Charles VIII, dévoré par la passion de la gloire, qui voulut faire du château de son enfance un " grand et somptueux édifice " capable d'étonner l'Europe. De la terrasse du château où fut dessiné le premier jardin français de la Renaissance, la vue s'étend alentour sur la ville comme sur une miniature La Fondation de Jean Fouquet. La Fondation Saint-Louis veille à sauvegarder et à faire connaître le château dont elle a la charge. Le présent ouvrage vise à retracer l'histoire d'Amboise, celle des bâtiments, celle des femmes et des hommes qui les ont bâtis et habités. Les photographies signées de Jean-Baptiste Leroux donnent leurs couleurs à cette évocation.

Chantilly " la plus belle maison de France " aux dires d'Henry IV qui en fut un hôte fidèle. frappe le visiteur par son originalité qui s'exprime aussi bien dans les dispositions de son site naturel que dans l'histoire des hommes qui l'ont façonné et habité. Exceptionnel. Chantilly l'est par le tracé de ses jardins où Le Nôtre s'est plu à créer un ordre dispersé, abandonnant ainsi le parti de l'axe unique, propre au modèle versaillais. L'architecture témoigne elle aussi d'une indéniable originalité, Les d'Orgemont, les Montmoreney, les Condé et le duc d'Aumale qui s'y succédèrent eurent tous pour ce lieu la même prédilection qui les poussa à le transformer sans cesse. en faisant appel aux meilleurs architectes de leur temps. L'histoire de France elle-même a donné à Chantilly le rang qui lui convenait. Le château entouré de son immense domaine y tient sa place dès le début de la dynastie capétienne. Au fil des siècles, il appartient à des hommes de premier plan, proches du pouvoir monarchique, puis de la famille royale. À la fin du XVIIe siècle Chantilly est devenu une sorte de principauté rivale de Versailles, dont les fêtes splendides et les chasses fabuleuses attirent courtisans, artistes et hommes de lettres. A la Révolution, le grand château fut démoli et le duc d'Aumale qui en hérita entreprit d'importantes restaurations pour lui redonner toute sa splendeur. Il en fit ainsi l'écrin de magnifiques collections de peintures et d'oeuvres d'art qu'il constitua tout au long de sa vie. En 1884, il légua l'ensemble à l'Institut de France à qui il appartient toujours. C'est la Fondation pour la sauvegarde et le développement du Domaine de Chantilly créée par S A 1'Aga Khan en 2006 qui a la charge d'ouvrir au public le musée et les jardins.

2013 est le quatrième centenaire de la naissance de Le Nôtre. Un recensement de son oeuvre, fondé sur l'examen attentif des archives et un panorama européen de ses plus glorieuses créations, Vaux, Versailles, Sceaux, Marly, Dampierre...

Qui sont les ancêtres des Lefranc & Bourgeois et des Sennelier - enseigne familière à tout arpenteur des quais de la Seine à Paris ? C'est leur histoire qui nous est contée ici, particulièrement effervescente dans les années qui suivent la Convention et dans la première moitié du XIXe siècle. Elle mobilise chimistes, savants, fabricants, artistes et directeurs d'institutions : les noms de Chaptal, Mérimée et Nieuwerkerke côtoient ceux de David, Lefranc et Belot. L'auteur retrace le parcours de ces hommes qui, portés par leur engouement pour la peinture, ont placé toiles, enduits et pigments au centre de leurs recherches. Un récit tourné vers les inventions et leurs inventeurs qui mêle plusieurs histoires, celle de l'industrie, de la culture et de l'art.

Près de cent notices présentent le meilleur des collections, les créateurs qui ont fait Versailles et le contexte historique et artistique qui leur a donné un sens. Un guide qui répond aux questions que tout le monde se pose en visitant Versailles.

Parmi les châteaux français de la Renaissance, Chambord occupe une place à part. Initialement conçu par François le pour abriter les séjours de chasse de ses familiers, puis transformé par étapes en une immense résidence, Chambord est aussi une création d'avant-garde d'une étonnante audace. "Passionné d'architecture" au dire de ses contemporains, le roi avait décidé d'éblouir le monde par un chef-d'oeuvre qui porterait au firmament son image de monarque éclairé et conférerait à son royaume le prestige artistique qui lui manquait encore. On peut dire qu'il y a parfaitement réussi. D'un point de vue plus strictement architectural, Chambord est une tentative passionnante de faire fusionner deux univers artistiques. Il est tout à la fois une sorte de château de Vincennes "revisité" et une ambitieuse adaptation à l'architecture civile du plan centré de Saint-Pierre de Rome. A la tradition médiévale, il emprunte son donjon et ses énormes tours circulaires, aux architectes italiens d'avant-garde - à Bramante, en particulier-son plan en croix grecque, tandis qu'au centre le très célèbre escalier développe sa double spirale. Mais Chambord, qu'un auteur vénitien du XVIe siècle compare au palais de la fée Morgane, est aussi profondément empreint du merveilleux médiéval. Depuis sa création, visiteurs et poètes n'ont cessé de vanter sa "magie". Magie du site forestier et marécageux - le parc est également une création de François 1er - qui cache au visiteur jusqu'au dernier moment la gigantesque masse de pierre et d'ardoises. Magie de l'escalier, invisible de l'extérieur, que l'on découvre seulement après avoir franchi la porte du donjon, au fond d'un long espace étrangement éclairé par une lumière venant d'on ne sait où. Magie des deux montées imbriquées l'une dans l'autre, que l'on peut gravir en se parlant, en s'apercevant, mais sans jamais se rencontrer. Magie enfin des terrasses sommitales, sorte de village suspendu aux toits démesurés dont la fantaisie débridée tranche avec la rigueur des parties basses. Comment a été conçue cette oeuvre magnifique et étrange dont le roi a inlassablement modifié les dispositions jusqu'à sa mort en 1547 ? Quelle a été la part de Léonard de Vinci, dont la grande ombre semble planer sur cette étourdissante composition ? Quelle a été celle du roi lui-même, de son "architecteur" Dominique de Cortone et des maîtres français qui ont interprété, repensé et traduit dans la pierre des suggestions venues d'ailleurs ? Comment les successeurs de François 1er ont-ils complété, restauré, négligé, transformé, mis en péril et sauvé l'édifice et son site ? Le propos de ce livre est de suivre au fil du temps les épisodes de cette longue histoire. Histoire d'une architecture, mais aussi histoire d'un lieu et des hommes qui s'y sont succédé au cours des siècles pour l'amener jusqu'à nous.

Cet ouvrage présente l'ensemble des oeuvres réunies par le musée Jacquemart-André à l'occasion de l'exposition consacrée aux chefs-d'oeuvre italiens de la collection d'Altenbourg et enrichie par les prêts de grands musées français et européens. Le lecteur entreprend ainsi un voyage exceptionnel de Sienne à Florence, entre les derniers feux de l'époque médiévale et l'aube de la Renaissance. Les oeuvres les plus précieuses de Guido da Siena à Fra Angelico, en passant par Lippo Memmi ou Bernardo Daddi, nous plongent dans un art pictural fascinant par ses ors et sa délicatesse.

François Mansart (1598-1666) a été reconnu par ses contemporains comme le meilleur architecte de son temps. Pour recueillir un peu de sa gloire, son petit-neveu Jules Hardouin prit son nom. Ce second <>, l'architecte de Louis XIV pour Versailles et les Invalides, est devenu sans doute plus célèbre que son grand-oncle, mais pour nous, le génie de l'architecture reste du côté de François, sans doute le premier architecte-artiste de l'art français. En 1941, à Londres, Anthony Blunt avait publié un bref essai sur François Mansart et, en 1973, Allan Braham et Peter Smith, deux de ses élèves, une grande monographie, épuisée depuis longtemps. Vingt-cinq ans après, à l'occasion du quatrième centenaire de la naissance de François Mansart, cet ouvrage est le premier jamais publié en français sur l'architecte. Il offre la synthèse, par les meilleurs spécialistes de la période, des dernières découvertes sur sa carrière, avec ses lumières et ses ombres, sur ses clients, princes, précieuses et frondeurs, et sur la quarantaine d'œuvres aujourd'hui connues. Il analyse son art de la construction et le mythe du toit à la Mansart, la ferme composition pyramidante des volumes et le jeu sophistiqué des lumières dans l'échappée des escaliers et des dômes, le rythme grave des colonnes et le contrepoint gracieux des ornements. La reproduction, pour la première fois en couleurs, de tous les dessins autographes, donne à voir en mouvement, dans sa quête de perfection, la vive imagination graphique du <>.

Jacques Boyceau, sieur de la Barauderie et intendant des jardins du roi Henri IV, signe le premier livre consacré à la conception des jardins en France: le Traité du Jardinage selon les raisons de la nature et de l'art. L'ouvrage paraît en 1638 et présente des idées de composition de grands jardins aristocratiques en France. Il propose également des modèles de parterre de broderie et de bosquets et invite les grands seigneurs à se consacrer à ce domaine. La nouvelle politique qui tend à rendre les aristocrates à leurs terres pour les éloigner des gloires acquises sur les champs de bataille favorise le développement de ce domaine qui acquiert rapidement un nouveau statut. L'art des jardins se hisse au rang des beaux-arts et la fonction d'architecte des jardins voit le jour.

L'Imprimerie Nationale convie ici le lecteur à une déambulation depuis les premières années du classicisme français jusqu'aux productions du début de notre siècle dans une nature revisitée par l'intelligence créatrice. De Boyceau à Claude Mollet, de l'école des jardiniers des Tuileries jusqu'à la distinction de Le Nôtre, une nouvelle génération de jardiniers voit le jour et prépare l'avènement de ce qui reste à travers les siècles la référence ultime à la grâce et au savoir-faire: le jardin à la française.

Le jardinier latin, c'est le toparius, celui qui maîtrise la nature, lui imprime une forme et la fait participer à un projet d'ensemble. C'est dire si ce jardinier est proche de l'architecte. De celui qui oeuvre pour ordonner le chaos et lui imprimer une forme. Inspiré des "jardins de l'humanisme" italiens, comme ceux des villas Médicis en Toscane, ou encore de l'assemblage de terrasses et de parterres dominant la baie de Naples à Poggio Reale, influencé par les impératifs antiques qui tendaient à concilier mythologie et organisation rationnelle de la nature, le jardin à la française va pourtant se développer de manière unique et personnalisée.

L'ouvrage Jardins à la française rappelle que la spécificité nationale se manifeste d'abord par les liens entre châteaux et jardins: ceux-ci ne cohabitent pas de manière juxtaposée mais constituent une véritable unité organique. Axe unique, disposition des carrés jardinés, composition symétrique, mise en perspective des miroirs et canaux: le château est ce qui donne du sens au jardin dans toutes les acceptions du terme. Il l'oriente, le justifie. Il en est le point de départ et le point d'arrivée. Le visiteur ne peut que saisir l'ensemble comme une unité harmonique. Le jardin suit donc les modifications du château: l'abandon de la forteresse, puis du plan en quadrilatère, le plan en fer à cheval et enfin le plan en barre transforment l'organisation du jardin et favorisent la mise en place de l'axe majeur autour duquel les divers éléments vont se mettre en place.

Parallèlement, la composition italienne, qui s'appuyait sur les collines et les dénivelés, va être adaptée aux surfaces planes propres à l'Île-de-France et à la région de la Loire. Mansart puis Le Nôtre déterminent enfin les dernières caractéristiques du jardin à la française en éliminant ce qui était susceptible de fermer la perspective: l'espace reste ouvert, l'horizon s'ouvre sur l'infini, reflété par les eaux dormantes des miroirs. Ainsi, à Versailles, le recours aux fossés invisibles, sauts-de-loup et "ha-ha", permet au regard de glisser depuis Trianon jusqu'à la plaine de Gally et de présenter la nature environnante à partir du jardin royal.

Traditionnellement, les tapis jetés devant le château -les parterres- sont conçus sur le modèle de la broderie. Leur complexité varie, comme autant d'énigmes et de figures à interpréter. Mais les déliés, le jeu de palmettes et d'entrelacs, dépassent bientôt les deux dimensions primitives dans lesquelles elles étaient contenues. Les ifs taillés viennent dialoguer avec les parterres, comme autant d'accents verticaux au sein d'un mélodie trop linéaire. Le jardin à la française introduit la profondeur, avec la percée des axes et des perspectives, les bosquets et les théâtres d'ombre. Et surtout, par sa savante organisation, il introduit le temps, ultime dimension de l'esprit, lorsque le regard est happé avec méthode par des éléments organisés pour accompagner la vision et scander la saisie ses sens. Trop souvent assimilé au règne de la symétrie et de la régularité, les jardins à la française ne s'apprécient qu'au fil de la promenade. Lorsque le regard célèbre les épousailles de l'espace et du temps. Car la symétrie n'existe que par le jeu des miroirs qui reflètent le ciel et les palissandres, la régularité s'éprouve par la durée propre des treilles et galeries. L'ordre n'est pas monotonie. Chaque élément n'existe que par la place qu'il occupe dans un espace symphonique. C'est de cette diversité harmonieuse que peut émerger la beauté et la grâce, qualités premières de la muse Hortésie. "Les jardins les plus variés seront trouvés les plus beaux", rappelle Boyceau.

Le jardin présente donc autant de physionomies qu'il y a des manières de penser, de se divertir et de vivre. Conjugaison de l'art et de la nature, dialogue sans cesse renouvelé entre l'ingéniosité et la force des éléments, le jardin à la française s'impose comme l'ultime victoire de l'esprit sur la matière. De l'ordre géométrique sur la prodigalité. Que l'on se remémore la métamorphose d'un rocher en nymphe dans la scénographie du ballet donné le 17 août 1661 à Vaux par l'imprudent Fouquet: le jardin est le lieu où la continuité des différents règnes s'organise autour d'un monde pensé dans son unicité. Une nature maîtrisée où tout est symbole et signifie au promeneur que l'humain a su triompher de la malédiction biblique. Si Lucien Corpechot définissait en 1912 les jardins à la française comme "les jardins de l'Intelligence", cela ne se comprend que dans l'association essentielle voulue par Le Nôtre ou La Quintinie entre l'intelligence et les sens. Plaisir de voir, de sentir, de toucher autant que d'imaginer, de concevoir et d'interpréter.

Jean-Pierre Babelon, membre de l'Institut, a été durant sept ans Directeur général du Musée et du Domaine national de Versailles. Il livre à Mic Chamblas-Ploton, journaliste spécialisée dans les parcs et jardins, ses connaissances et les secrets de cet univers fabuleux qui reste à tout jamais le critère du bon goût et d'une technique hissée à la dignité des beaux-arts. Le faste de ces jardins se présente à partir de thèmes dégagés par l'esprit avisé du spécialiste, du songe de Vaux au plaisir superbe de forcer la nature. Les paysages choisis viennent s'articuler à partir de ces thématiques, comme autant d'évocations qui forcent les mots et rappellent la magie de ces lieux mythiques. Jamais le texte n'est séparé de ce qui lui donne son origine et lui confère son sens. Jamais les photographies de Jean-baptiste Leroux ne sont qu'illustratives.

Les auteurs ont soigneusement évité la facilité qui aurait consisté à suivre un ordre alphabétique ou chronologique, inapte à rendre compte du principe même qui préside à l'orchestration de ces jardins. L'harmonie qui se dessine entre les deux renvoie à cette mélodie caractéristique qui relie jardins et châteaux, eaux et végétation. Chaque page parle de ces hommes qui ont su transfigurer le monde afin de le rendre plus intelligible. De ce mélange subtil où nature et art se mêlent et conspirent afin que la beauté exalte les formes et transcende l'intelligence. Un parcours initiatique à travers ce que l'homme a de plus précieux: sa jouissance esthétique.

(source : http://www.parutions.com/pages/1-11-36-1347.html)

Que Chaalis soit à jamais un " lieu de visite et de repos " et que le domaine " reste toujours un des plus admirables paysages de France ". C'est en ces termes qu'en 1912, Nélie Jacquemart, veuve du banquier Édouard André légua à l'Institut de France l'abbaye cistercienne fondée par louis VI au cœur de la forêt d'Ermenonville. La beauté et la grandeur de ses ruines suggèrent encore son intense rayonnement spirituel, et les délicates peintures de la chapelle Sainte-Marie, commandées à Primatice par le cardinal Hippolyte d'Este, les fastes de la Renaissance. Une femme de poigne Rose Paméla de Vatry, fit du logis abbatial un château que Nélie Jacquemart orna de prestigieuses collections d'œuvres d'art, dominées par deux ensembles exceptionnels : des primitifs italiens dont deux Giotto et des souvenirs de Jean-Jacques Rousseau.

Telle qu'elle se dessine et malgré l'ardeur mise à séduire et à gagner les esprits à ce grand besoin identitaire qu'il serait si urgent de satisfaire par ce moyen si « pédagogique », la création prochaine d'une « Maison de l'Histoire de France » laisse craindre le pire pour l'histoire, et rien de bon pour la France et les Français...

Sous les oripeaux médiatiques et la facilité des fausses évidences se profile une machine à instrumentaliser le «désir d'histoire» des Français et à soumettre les historiens à une vision romantique, voire romancée et en tout cas non scientifique du parcours national.

Le projet, qui a surgi tout armé d'une belle opération d'évitement du travail d'enquête qui est le préalable nécessaire à tout engagement dans ces domaines infiniment sensibles, recèle en corollaire des risques certains pour le devenir des musées, de la muséographie et des Archives nationales.

Un groupe représentatif de professeurs, de chercheurs et de professionnels du monde de la culture s'est réuni pour procéder à l'évaluation critique du projet présidentiel, en pointer les dangers et faire une contreproposition.

Un Musée de l'histoire de France a certainement sa place aux Archives nationales. Mais un autre.

Depuis la première construction de Charles V jusqu'à la résidence impériale de Napoléon III, cet ouvrage retrace l'histoire du palais de Compiègne et de son domaine.

Très appréciée par les générations de souverains qui l'occupèrent, la demeure connut de nombreux aménagements et modernisations au long des règnes. Louis XV, notamment, fit entreprendre de grands travaux qui donnèrent à Compiègne son visage actuel. Les plus célèbres architectes du temps furent chargés d'étudier ces importantes transformations, en particulier Ange-Jacques Gabriel, dont Compiègne est le chef-d'oeuvre néoclassique. Remise en état et remeublée après la Révolution par Napoléon Ier, la résidence fut ensuite investie par Napoléon III qui y organisa de nombreuses réceptions. Si le palais garde les traces du goût des illustres occupants qui s'y succédèrent, il constitue également un témoignage éclatant des styles Premier et Second Empire.

Petits et grands appartements, chambres, cabinets et salons parés de tissus chatoyants, garnis d'un mobilier et d'objets d'art raffinés, galeries, bibliothèques et théâtres, parc et dépendances sont présentés ici au long d'une visite richement illustrée et commentée, apportant un éclairage tant sur les décors intérieurs que sur la vie quotidienne qui s'y déroulait.

Dès l'installation du roi Louis XIV à Versailles, le château devint le lieu d'où rayonnèrent, dans toutes les grandes Cours d'Europe, les usages et les objets de table les plus somptueux et les plus raffinés. C'est à Versailles que princes et rois d'Europe envoyaient des émissaires pour observer le rituel des repas publics, afin de les imiter ou de les adapter. C'est à Versailles que l'on venait admirer les pièces d'orfèvrerie et de porcelaine, que l'on commandait ensuite aux orfèvres du roi et à la manufacture royale de Sèvres. A cause des fontes successives, puis de la Révolution, la France ne possède que très peu de ces objets, mais l'Europe les a conservés et permet de réunir des ensembles somptueux. Ainsi, la grande orfèvrerie française est-elle présente, notamment au Portugal et à la Cour du Danemark, tandis que la Couronne d'Angleterre et la Russie possèdent des services de porcelaine imposants, qu'il s'agisse du service de Louis XVI ou du service " aux Camées " commandé par l'impératrice Catherine II. La réunion de ces ensembles, au-delà de leur beauté, permet de reconstituer l'évolution des usages et des objets de table royaux, de l'Ancien Régime jusqu'au Second Empire.

Depuis les années 1920 aucune grande étude d'ensemble n'avait été consacrée au patrimoine français des châteaux de la Renaissance.

Avec ses quelques huit cent trente pages et plus de neuf cents illustrations, le présent ouvrage s'affirme comme la somme définitive sur le sujet. L'auteur analyse l'essor architectural de la Renaissance en huit grandes périodes en insistant notamment sur les châteaux des années 1560-1600 : l'architecture de la fin du XVIe siècle, longtemps négligée, est ici pour la première fois appréciée à sa juste valeur. Enfin la seconde partie de l'ouvrage dresse un répertoire extraordinaire (2400 édifices) de tous les châteaux du XVIe siècle.

Ce répertoire sans précédent ainsi que l'analyse complète qui le précède font de cet ouvrage un événement exceptionnel en ce qui concerne la redécouverte de notre patrimoine de la Renaissance.

Du castrum médiéval à la maison de campagne du XIXe siècle, la route est longue. Palais princiers, châteaux forts, maisons fortes, manoirs, gentilhommières, casinos et bastides, rendez-vous de chasse, grandes maisons de campagne, ruines féodales et mottes castrales, ces trésors architecturaux que les siècles nous ont légués sont évoqués dans cet ouvrage. Les chapitres ne se cantonnent pas à l’architecture et aux arts décoratifs mais abordent le fait militaire, le fait juridique et le fait économique.

Dans la précieuse guirlande des châteaux de la Loire, où l'art de la Renaissance a trouvé sa plus belle expression française, servie par des paysages chantés par tous les poètes, Chenonceau est probablement le joyau le plus admiré, le plus apprécié. L'échelle humaine de ses proportions, l'ingéniosité de ses dispositions, l'unique poésie du lieu, une rivière qu'un château semble franchir à grandes enjambées pour passer d'une rive à l'autre... tant de beauté attire des amateurs de tous les pays de la planète. Il a paru nécessaire de mettre entre les mains des innombrables amoureux de ce trésor un nouvel ouvrage traitant de son architecture et de son histoire. Tout est réuni dans ce livre pour séduire le lecteur et le promeneur : la beauté des lieux, un texte érudit mais d'une lecture plaisante et des photos magnifiques.

4 cartonnage sous jaquette illustrée 323 p. Editions Hazan 1991. Le renouveau de Paris - la construction - la maison - l'architecture des hôtels - aménagement et décor intérieur de l'hôtel. Nombreuses illustrations majoritairement N&B, planches couleurs pleine page.on

« Dans la précieuse guirlande des châteaux de la Loire, où l'art de la Renaissance a trouvé sa plus belle expression française, servie par des paysages chantés par tous les poètes, Chenonceau est probablement le joyau le plus admiré, le plus apprécié. L'échelle humaine de ses proportions, l'ingéniosité de ses dispositions, l'unique poésie du lieu, une rivière qu'un château semble franchir à grandes enjambées pour passer d'une rive à l'autre... tant de beauté attire des amateurs de tous les pays de la planète. »

La mort d'Henri IV est l'un des événements de l'histoire de France qui ont le plus frappé les esprits en son temps, puis dans la mémoire des siècles. La disparition brutale de cet homme qui n'était pas le simple successeur d'un précédent monarque, mais qui avait conquis le pouvoir à la force du poignet dans les pires circonstances et qui avait su s'imposer au péril de sa vie par son énergie et sa clairvoyance – malgré ses évidentes faiblesses humaines –, stupéfia l'opinion alors que l'on sortait enfin, si péniblement, de décennies d'affrontement religieux.

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