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J’avais envie d’écrire une histoire contemporaine.
J’avais envie d’écrire un roman dur, difficile, triste, mais drôle.
J’avais envie d’écrire du point de vue d’un garçon.
Jennifer Niven - Les Remerciements - *Tous nos jours parfaits*
Bien avant la naissance, mon arrière-grand-père s’est tiré une balle et il en est mort. Son fils aîné, mon grand-père, avait à peine treize ans. Personne n’a jamais su si c’etait intentionnel ou accidentel. [...] Mais cette mort a affecté notre famille sur plusieurs générations.
Il y a quelques années, un garçon que j’aimais s’est tué. C’est moi qui l’ai découvert. Sur le coup, je n’avais pas envie d’en parler, pas même à mes proches. Jusqu’à ce jour, la plupart de mes amis et des membres de ma famille ne savent pas grand chose à ce sujet. Pendant longtemps, c’etait trop douloureux pour moi, je ne voulais plus y penser, loin d’envisager de pouvoir en parler, et pourtant, il est capital de discuter de ce genre de choses.
[...]
J’ai perdu cet ami un an avant que mon père ne meure d’un cancer. Ils ont été malades au même moment, ils sont morts à quatorze mois d’ecart, mais en apprenant leur maladie et leur mort, les gens ont réagi on ne peut plus différemment. On offre rarement des fleurs à un suicidé.
C’est seulement en écrivant ce livre que j’ai découvert l’etiquette que je portais : « survivante d’un suicidé ».
[...]
Selon le Département américain de la santé mentale, environ deux millions et demi d’Americains ont été diagnostiqués comme souffrant de troubles bipolaires, mais le chiffre réel s’eleverait a plus du double ou du triple. Quatre-vingts pour cent des gens atteints de cette maladie ne sont pas ou sont mal diagnostiqués.
Si vous pensez qu’il y a quelque chose qui ne va pas, n’hésitez pas à en parler.
Vous n’êtes pas seul.
Ce n’est pas de votre faute.
Jennifer Niven - Note de l’auteur - *Tous nos jours parfaits*