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Jocelyn Boisvert

Auteur

109 lecteurs

Activité et points forts

ajouté par Nadia974 2011-02-26T15:08:30+01:00

Biographie

Bien que Jocelyn Boisvert soit sherbrookois de naissance, c’est aux Îles-de-la-Madeleine qu’il réside aujourd’hui avec sa petite famille.

Après des études en littérature et en scénarisation, il publie son premier roman jeunesse en 1998, Les 101 peurs du petit Robert.

Depuis, il a publié cinq autres romans, dont trois ont été en lice pour des prix littéraires. Il a reçu le prix Lynch-Staunton 2007, catégorie lettres et édition, décerné par le Conseil des Arts du Canada.

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Quelques chiffres

Note moyenne : 7.45/10
Nombre d'évaluations : 62

0 Citations 28 Commentaires sur ses livres

Dernier livre
de Jocelyn Boisvert

Sortie France/Français : 2024-04-01

Les derniers commentaires sur ses livres

Mort et déterré, Tome 2 : Pas de quartier pour les macchabées

J’ai adorer continuer cette saga mais y aura t’il un troisième tome?

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Commentaire ajouté par Kiwi_2 2022-02-03T06:50:07+01:00
mort et déterré

J'ai déjà lu la première BD, mais je préfère, et de loin, le roman. Il y a tellement plus de détails ! La fin était à la fois heureuse et triste, je n'arrivais pas à me décider...

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Mort et déterré, Tome 1: Un cadavre en cavale

Je ne suis pas une grande adepte des histoires de zombies, mas le titre non dénué d’humour m’a donné envie de laisser sa chance à cette BD que j’ai trouvée divertissante. Dernier jour d’école avant les grandes vacances, mais dernier jour tout court pour Yan dont la vie va s’arrêter brutalement. Mauvais endroit au mauvais moment…

Mais contre toute attente, si sa vie d’humain lambda a bien pris fin, c’est, un an après sa mort, une vie de zombie qui commence pour lui ! Néanmoins, une fois la joie d’être sorti de son cercueil passée, Yan va découvrir qu’être un zombie, ce n’est pas de tout repos. Entre les multiples dangers et la nécessité de passer inaperçu, ce qui est, vu son apparence et son odeur, une mission quasi impossible, il ne risque pas de s’ennuyer. Il va heureusement découvrir que s’il ne peut pas réintégrer sa vie d’avant, il pourra toutefois compter sur le soutien d’une ancienne camarade et de son meilleur ami.

Ce tome introductif nous permet de faire connaissance des personnages principaux et d’assister à la transformation physique d’un adolescent, en même temps qu’à l’éclatement de sa famille qui n’a pas résisté à sa mort. Yan découvre ainsi des parents anéantis et dépassés par leur douleur, une aînée en colère, et un petit frère calfeutré dans le silence. La naissance de sa petite sœur le jour de sa propre mort ne semble pas avoir suffi à aider les siens à aller de l’avant et ses parents à surmonter ce qu’aucun parent ne devrait avoir à faire, la mort d’un enfant.

J’ai été touchée par cette famille en plein deuil et peut-être plus particulièrement par l’aînée en pleine révolte, qui exprime plutôt radicalement son mal-être, sa colère et sa douleur. Mais pour un zombie, qui dit mort et déterré, dit également vivant et prêt à intervenir en cas de besoin, ce qui ne sera d’ailleurs pas sans conséquence pour un Yan peut-être bien vivant, mais surtout bien mort aux yeux de la société.

Bien que la thématique de la mort soit difficile en soi, le ton de la BD n’en demeure pas moins assez léger, que ce soit grâce aux couleurs, à quelques touches d’humour ou à l’amitié bien présente. À cet égard, je suis curieuse de découvrir comment le trio qui s’est créé autour de Yan va progresser dans la suite de l’aventure, et quelles sont les nouvelles péripéties que notre zombie va devoir affronter. De la même manière, je suis impatiente de découvrir la direction que va prendre la BD : Yan va-t-il continuer à se cacher à la face du monde ? Va-t-il révéler sa renaissance à ses parents ?…

Je continuerai donc avec plaisir la lecture de cette série qui ne manque ni d’originalité ni de charme, et que je conseillerais à tous les lecteurs en quête d’une BD mêlant avec brio horreur, humour et thématiques importantes, comme l’amitié, la famille, le deuil et la difficulté d’y faire face. Je pense également lire à l’occasion le roman ayant donné lieu à cette adaptation graphique.

https://lightandsmell.wordpress.com/2021/06/11/mort-et-deterre-tome-1-un-cadavre-en-cavale-de-jocelyn-boisvert-et-pascal-colpron/

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Mort et déterré, Tome 3 : Les Derniers Jours d'un zombie

J’avais adoré les 2 premiers, mais je suis un peu déçue de ce dernier tome.

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Mort et déterré, Tome 3 : Les Derniers Jours d'un zombie

Visiblement, je préfère les tomes impairs de cette série. Convaincu par le 1, totalement déçu par le 2, me voici globalement satisfait avec le 3.

Déjà, les histoires sont vaguement plus intéressantes, comment récupérer la copine morte, le gros méchant qui investit la famille qui est beaucoup plus utilisée, le pote qui cherche à aider, le flic qui veut absolument se débarrasser du zombi et se relie à la mère…

C’est pas non plus la série sur laquelle je vais spontanément me jeter mais ce tome passe bien.

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Mort et déterré, Tome 2 : Pas de quartier pour les macchabées

Yan est toujours un zombie.

Le seul zombie connu.

Il essaie tant bien que mal de vivre dans un monde où être un zombie est difficile.

Il faut se cacher, tout le temps.

Il ne peut pas réapparaître et faire comme cu de rien n'était.

Son corps n'est plus le même.

Son odeur non plus.

Et pourtant, tout ce qu'il voudrait c'est retrouver sa famille.

Mais son tueur ne le laisse pas tranquille, il veut finir le travail et faire en sorte que Yan meurt une bonne fois pour toute, sans possibilité de revenir parmi les vivants...

J'adore cette saga de BD.

C'est un peu glauque, ça sent mauvais, c'est zombiesque (qualité de zombie tkt ça existe pas mais fait comme ci).

J'aime toujours pas les zombies. Mais Yan je l'aime bien. C'est contradictoire, bien entendu.

Il est drôle, il essaie de paraître serein alors qu'il ne comprend rien à sa condition. Et nous non plus !

Il s'est trouvé une amoureuse alors que le type il est mort depuis un an et de son vivant il a jamais eu de succès... Si ça c'est pas de la chance, qu'est-ce que c'est ?

Le fait que son meurtrier soit encore à ses trousses amène un vrai suspens.

Et la façon dont ça se termine... Je me demande comment ça va tourner et si dans le 3eme tome on aura un peu plus de réponses à toutes les questions qu'on se pose !

Les planches sont toujours sombres. Pour notre plus grand plaisir !

Si vous ne connaissez pas encore cette BD, il est temps d'y remédier. Et si vous préférez ça existe aussi en roman !

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Mort et déterré, Tome 2 : Pas de quartier pour les macchabées

Yan est toujours un zombie.

Le seul zombie connu.

Il essaie tant bien que mal de vivre dans un monde où être un zombie est difficile.

Il faut se cacher, tout le temps.

Il ne peut pas réapparaître et faire comme cu de rien n'était.

Son corps n'est plus le même.

Son odeur non plus.

Et pourtant, tout ce qu'il voudrait c'est retrouver sa famille.

Mais son tueur ne le laisse pas tranquille, il veut finir le travail et faire en sorte que Yan meurt une bonne fois pour toute, sans possibilité de revenir parmi les vivants...

J'adore cette saga de BD.

C'est un peu glauque, ça sent mauvais, c'est zombiesque (qualité de zombie tkt ça existe pas mais fait comme ci).

J'aime toujours pas les zombies. Mais Yan je l'aime bien. C'est contradictoire, bien entendu.

Il est drôle, il essaie de paraître serein alors qu'il ne comprend rien à sa condition. Et nous non plus !

Il s'est trouvé une amoureuse alors que le type il est mort depuis un an et de son vivant il a jamais eu de succès... Si ça c'est pas de la chance, qu'est-ce que c'est ?

Le fait que son meurtrier soit encore à ses trousses amène un vrai suspens.

Et la façon dont ça se termine... Je me demande comment ça va tourner et si dans le 3eme tome on aura un peu plus de réponses à toutes les questions qu'on se pose !

Les planches sont toujours sombres. Pour notre plus grand plaisir !

Si vous ne connaissez pas encore cette BD, il est temps d'y remédier. Et si vous préférez ça existe aussi en roman !

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La Ligue des (pas si) champions, Tome 1 : Basile

Il aura fallut attendre un petit moment avant d'enfin recevoir des exemplaires du premier tome pour achever ce livre et ça valait la peine! C'est le récit très sympathique et touchant d'un jeune homme de 11 ans qui subit une amputation.

Basile Beauchamps quitte Saint-Isidore pour Montréal, passant de la campagne à la ville. Sa mère s'est trouvée un travail de rêve dans un musé et ce sera l'opportunité pour Basile de parfaire son talent pour le piano dans une école spécialisée en musique. Les choses prennent une tournure inattendue quand Basile se fait pousser sur une route par un voleur amateur, et se fait rouler sur le bras droit. Le jeune homme de onze ans perd donc l'avant-bras et la mains. Effondré, Basile perd tout intérêt pour la musique et même pour à peu près tout, au grand désarrois de ses parents, qui se sentent impuissants. Deux semaines d'isolement plus tard, Basile remarque devant chez lui un Golden Retriever morose...qui a trois pattes! Encouragé par le maitre d'Achille, ledit chien, Basile commence à l'amener au parc pour se balader. Ils y feront la connaissance d'Enzo, Aïssa et plus tard, Miguel. Amateurs de soccer (Football pour nos amis européens), les quatre pré-ados deviendront amis. Derrière leur intérêt commun, ils se découvriront aussi des enjeux sur lesquels ils se montrent solidaires.

C'est un histoire aussi amusante que touchante, qui m'aura arraché autant des rires que des soupirs compatissants. Basile est le premier personnage que je croise a vivre une amputation dès le début du livre et dont on va voir le cycle du deuil ( le premier personnage amputé revient au roman ado "Félicratie"). Comble de malchance, Basile est pianiste virtuose et deux mains sont généralement requises pour exécuter les mélodies. Ce sera intéressant de voir comment il va s'en sortir avec une mains, parce que ça reste sans doute possible. Dans ce premier tome, Basile est au début de son deuil. Colère, désespoir, sentiment d'injustice, la garçon en voit de toutes les couleurs et fait même des rêves au sujet de sa mains. Ce qu'il a besoin, surtout, c'est de temps et d'écoute. L'arrivé d'Achille vient changer la donne. Non seulement est-il un exemple sans équivoque que vivre avec un membre en moins est possible - en atteste ses qualités au soccer malgré ses trois pattes - Achille est aussi un facteur de résilience. Sa présence, son écoute et sa grande empathie font de lui un excellent confident et une présence réconfortante. On ne le dira jamais assez: Les animaux sont des partenaires de guérison et des intervenants à leur façon. La zoothérapie sert toute sorte de groupes de nos jours, des militaires traumatisés aux enfants anxieux, des aînés isolés aux épileptiques qui ont besoin de faire détecter leurs crises.

L'arrivé des trois autres membres de leur groupe aussi est un facteur de résilience pour Basile. D'abord, il y a eu Enzo et Aïssa, qui ont l’habitude de jouer au soccer dans ce parc contre toute sorte de jeunes, plus vieux ou plus jeunes. La culture du sport de rue est bien réelle et dans nombre de pays, je remarque que le soccer est même culturel, dans les rues. Il faut dire que c'est un sport accessible qui ne requiert qu'un terrain et un ballon. Ça me faisait plaisir aussi de retrouver ces jeunes qui sortent dehors pour jouer, autrement qu'avec des écrans. Leur enthousiasme est contagieux.

Enzo est un petit bonhomme trapu et pas bien grand qui a l'humour un peu noir et sarcastique, mais qui a bon fond. Il gère mal sa colère, bien souvent, mais je remarque que cette colère sert aussi à s'indigner devant la discrimination. Il s'est d'ailleurs lié à Aïssa après l'avoir défendue contre des enfants qui se moquait de sa couleur de peau, foncée comme le café. En outre, Enzo est l'un de ses jeunes qui enchainent les familles d'accueil, parce que "ses parents sont hors d'usage" et ont du être "renvoyé à l'usine pour être réparés". En clair, ses parents ne sont pas disponibles pour prendre soin de lui.

Aïssa est une excellente joueuse de soccer et a une famille recomposée hétéroclite. Ils sont six dans un appartement 4 et demi ( le nombre de pièces). Il semble y régnait une vrai joie. J'ai hâte d'en savoir plus sur cette représentante féminine.

Miguel arrivera plus tard. Hispanophone, vivant avec sa maman qui a des soucis de santé, Miguel vieillit plus vite que les autres parce qu'il a des préoccupations d'adulte. Miguel a un don avec le ballon blanc à pentagones noirs, dont il se sert pour ramasser de quoi appuyer financièrement sa maman en se produisant dans la rue avec son ballon. C'est ainsi que Basile fait sa rencontre. Miguel vit dans une situation de pauvreté extrême, mais il a une joie de vivre elle aussi contagieuse. C'est la technologie qui permet d'échanger avec lui, mais Basile commence à parler espagnol et je suis sure que Miguel va améliorer son français grâce à son nouveau réseau d'amis francophones.

Mention aussi à Achille, un chien très empathique comme le sont souvent les Golden Retriever, partenaire de soccer comme de conversations pour Basile, ainsi que Clémentine, qui cherche à épauler Basile, après voir constater son grand talent. On n'a pas besoin d'avoir été soi-même victime du mauvais sort pour être capable de compassion envers ceux et celles qui vivent des situations difficiles, Clémentine nous l'illustre bien.

On l'aura comprit, les personnages ont tous des béquilles dans leur vie, certains sur le plan social, d'autre économiques et d'autres d'ordre du handicap physique. Il sera donc question de solidarité face à l'adversité, mais aussi de se compléter dans leur adversité. Malgré leur enjeu respectif, les personnages se mobilisent les uns pour les autres et en cela, ils sont formidables.

Le deuil est bien présenté dans ce roman. Déni, colère, désespoir, acceptation, compromis, les divers éléments du cycle du deuil sont présents et fluctuent selon les jours. Basile pense avoir perdu sa passion en perdant son bras droit ( son bras dominant), c'est donc d'autant plus pénible pour lui. La situation familiale s'en trouve perturbée, par ailleurs. Basile en était rendu à penser que ses parents allaient se séparer, comme bon nombre de couples d'aujourd'hui.

L'histoire en elle même est simple: C'est celle d'un garçon qui perd son bras et se découvre une nouvelle passion à travers de nouveaux amis. Cela dit, il y a pleins de thèmes pertinents, les représentations sont très intéressantes pour les personnages, avec leur diversité ethnique, leur modernité et leurs qualités interpersonnelles.

Attention, divulgâche!

C'est un roman bien écrit, drôle et étonnamment profond, sur une situation de handicap encore trop peu présente dans la littérature jeunesse et des enjeux sociaux eux aussi peu exploités. Le roman s'achève sur la formation d'une équipe de bras-cassés ( oh le jeu de mot!) avec un nom un peu infantilisant ( Les Montgolfières ( "En un mot ou en deux mots?-Enzo) ou selon la perceptive d'Enzo, de circonstance, qui vont devoir jouer contre une équipe clairement avantagée et dans laquelle se trouve le voleur qui a poussé Basile dans la rue et provoqué son accident...Cet aspect de clivage dans le sport est bien réel et les raisons sont autant sociales que financières.

À mettre autant dans les mains des amateur et amatrices de sports que des Lecteurs et Lectrices qui apprécie les histoires d'amitié et d'enjeux sociaux.

À voir!

Pour un lectorat du second cycle primaire, 8-9 ans+.

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Commentaire ajouté par Shaynning 2023-09-30T06:43:22+02:00
Chroniques de Molochville

Incontournable Septembre 2023

Version courte:

Petite ville québécoise où le sinistre côtoie la pauvreté, Molochville n'a pas volé son nom. La nuit y est terrifiante, mais le jour y est traitre. Il s'y passe des évènements étranges, certains issu d'heureux mariages entre comportement à risques et forces maléfiques latentes, d'autres à la frontière de la psyché et du "monde en dessous" (#bienvenuauxenfers). On ne sait pas très bien où se situe le cauchemar du véritable crime, où le surnaturel et le réel s'amusent à se chevaucher. Certains évènements trouveront des réponses, mais pas tous. Bienvenue à Morlochville, là où les adolescents ont une espérance de vie en chute libre et une santé mentale en péril! Un roman terrifiant en quatre temps par huit mains habiles de la plume du registre épouvante de la littérature jeunesse adolescent québécoise. De quoi intriguer nos amateurs de sinistre, de frissons et de récits sanglants.

Version exhaustive:

Dans un premier temps, je mentionne que pour une fois, j'aime beaucoup la couverture de l'un des livres de la maison Les Malins. En matière de couvertures pour les romans Horreur, c'est une de leur force. Par contre, je déplore une faiblesse notable sur l'objet: Le roman est très mou et sa couverture a une texture fragile sans le moindre vernis ou renforcement cartonné, deux points faibles qui me rappellent les romans de Parc d'En Face, leurs plus récentes éditions pour les jeunes adultes, elles aussi molles et fragiles. Disons que je m'inquiète quand à leur durabilité.

Récit en quatre temps, donc, pour ce recueil de nouvelles. Elles prennent toutes place dans la même petite ville paumée et défigurée par une zone inachevée ( Oh, sympa comme idée!). Et aucun personnage ne s'en sort indemne. Du moins, indemne physiquement ET mentalement, si ce n'est pas carrément mort. Tous des adolescents et des adolescentes. Certains détails reviennent dans les autres histoires, ce qui implique un degré minimal de sinistre collaboration entre ces quatre plumes horrifiantes. Certaines histoires sont plus ou moins explicables, mais certaines comportent des éléments sans réponses (Oh, petits frissons!). À travers les éléments gores et les entités machiavéliques, on a un peu de tranche-de-vie, nos ados ne sont donc pas juste des agneaux à abattre dans un gros jeu sanglant, il y a de la substance chez eux.

Plus en détails, mais sans divulgâches:

INVASION ( Patrick Isabelle):

Lennox a seize ans et depuis près de trois ans, lui, sa sœur aînée et leur mère vivent dans cette ville glauque de Molochville, dans son centre-ville. À comprendre: ils habitent les quartiers pauvres. Shelby, ladite grande sœur, a échoué sa cinquième secondaire par un malheureux cours de math, et la maman se remet de son divorce. C'est donc pas trop la joie entre leurs murs restreints, disons. Halloween approche et en principe, Lennox doit le passer avec sa meilleure amie et complice meilleure amie Kayla, même si le plutôt-con-mais-plutôt-cute Étienne Dubé l'a invité à un party qui se compose du gratin de la population ado ( Pas difficile: Tout le monde y est présent). Seulement, quand Lennox rejoint son appartement, où sa soeur vit une petite déprime et où sa meilleure amie le félicite ensuite d'avoir bien réagit. C'est alors que Shelby pousse un cri: Dehors, cinq personnes en chienne de travail orange, portant des masques de clowns et des outils contondants, les regadent à travers la fenêtre. Et pour ne rien aider, Etienne Dubé, dans son costume de Thor, sonne à la porte, en disant à travers elle: "Ouvre moi s'il te plait. 'Y a du monde bizarre dans ton coin".

Avec cette nouvelle là, impossible de dire si on nage dans un délire particulièrement sadique ou dans un jeu particulièrement sadique d'entités malveillantes, mais c'est glaçant, quand même. Ça sort de nul part, sans raisons particulières, sans autre finalité que celle de faire du mal. Beaucoup de mal. Le côté horrifiant me semble venir du fait que c'est de la pure cruauté gratuite ou une psychose troublante, même si je penche pour la première option, et que peut importe ce qui est "vrai", le fait est que des gens sont morts et qu'ils ne seront jamais vengés ou même commémorés.

AUTOURS DU GOUFFRE ( Véronique Drouin)

Rosalie chancelle au bord de sa vie. Sa mains tremble, son coeur se noie, la pression l'asphyxie. Enfant unique poussée toujours plus loin sur le long et dur chemin de la gloire musicale, Rosalie ne vit pas comme les autres ados. Il faut que l'investissement paie, après tout. Le seul rayon de lumière dans sa vie est son chien, Macadam ( comme la noix!). Elle habite le secteur inachevé de Molochville, autant dire que sa famille est isolée du reste du monde. Dans ce secteur fantôme, elle trouve refuge souvent dans la forêt, pour promener son chien. Dans cette forêt se rassemble aussi son ancien ami proche, le grand Jacob, et ses deux "amis" plus décoratifs que réellement fraternels, dont le pas très fréquentable et stable Liam. Mais il y a aussi une drôle de brèche nauséabonde et très...organique? Qui, comme par hasard, semble de trouver non loin de l'endroit où Rosalie a vu son précieux chien, avant de le perdre subitement en jouant à la balle. Dans ces bois, Rosalie va côtoyer la monstruosité, peu importe sa forme...

L'enfant piégé par des parents ambitieux et hélicoptères, au point de devenir transparent et sans gout, ça m'a toujours semblé d'une grande cruauté. Traiter son enfant comme une compagnie, ça ne devrait même pas exister, mais ça existe. Rosalie se désincarne, ni plus ni moins, à travers un instrument de musique, devenu aussi lourd qu'un boulet. Ça c'est le volet psycho noire de la nouvelle. Pour le second, on est dans les bois, avec ce trio dépareillé et cette brèche avide de vie. Un parallèle à faire, s'il en est, entre l'avidité sans limites des humains et celle de cette chose sans nom qui draine tout ce qui vit dans la forêt? Je veux bien le croire. Il existe aussi un certain degré de corruption dans cette histoire, avec le personnage de Liam, lui aussi désincarné, mais qui le manifeste d'une manière totalement différente de Rosalie et pour qui, le rem;de à sa souffrance semble trouver réponse dans plus de souffrance... chez autrui.

DEMAIN LES TÉNÈBRES ( Jocelyn Boisvert)

Eli est trainé de force ( façon de parlé) par son meilleur chum, Danyck, au party du "gars populaire auto-proclamé" Louis-Simon Durocher ( qui est d'ailleurs cité dans les autres nouvelles, ouvrez l'oeil). Ce dernier leur propose des macarons fait maisons assaisonné de "champignons magiques" ( champignons qu'on a entraperçu dans "Autour du gouffre", juste sur le bord de la brèche vorace et maléfique, ça vous sonne une cloche?). Éli, Danyck et deux filles, Jeanne, plus jolie fille du coin à ce qu'on dit, et son amie Marie, sont les quatre ados choisi par L-S.D pour essayer les macarons, mais Éli en a prit un sans savoir au préalable qu'ils étaient "enrichies". Le quatuor quitte pour flâner dans les rues et le trip commence. Délires transcendants, hallucinations miraculeuses, émotions et béatitude, c'est la totale! Sauf que la contre-partie est dure sur le système. Éli a du mal à rester éveillé, c'est la dérape à l'école et son corps proteste ouvertement contre le traitement que la drogue lui inflige. Sauf que ça, ce n'est que le début. La suite est pour sa part l'exact opposé de la première partie ultra-trippante. Durant les prochaines heures, ce n'est pas que ses yeux qui lui envoient des images de plus en plus morbides, mais les quatre autres sens aussi. Comment se repérer quand le monde autours devient littéralement "l'enfer sur terre"?

C"est un "lendemain de veille" difficile pour nos ados intoxiqués, mais qui prend la tournure contraire du premier "trip". On vit la psychose de l'intérieur, au final. Y a d'ailleurs pas de hasard dans le nom du gars responsable de la distribution des macarons aux champignons, "L-S.D", la drogue hallucinogène qui porte la même forme contractée ("diéthyllysergamide" de son petit nom), un psychédélique hallucinogène et psychostimulant. On oublie de dire que les hallucinations ne sont pas que visuelles, elles sont aussi sonores, olfactives, gustatives et tactiles. Ça fout quand même la chienne de savoir que les cinq piliers qui nous permettent de se repérer dans notre environnement sont rendu détraqués. Ici, Eli a même des hallucinations dans son sommeil, son répit n'est nul part, tout est une menace en permanence et tout le monde est une menace potentielle. Ce vaste délire au psychédélique démoniaque a de quoi remuer, surtout quand, pendant ce temps, dans la vie réelle, il y a des répercutions directes à leur comportements à eux trois. Je dis "trois" parce que l'un d'entre eux n'est pas intoxiqué...et ça lui coutera cher...

"UN MILIEU OU IL FAIT BON VIVRE" ( Sandra Dussault)

À une époque, Molochville devait accueillir un tout nouveau quartier pour combler les besoins d'un essor économique dans la région. Cela dit, c'est sans compter les prédispositions nébuleuses et maléfiques qui semblent gangréner la ville de toute part, dont les nouvelles antérieures sont des exemples probants. Le contracteur a disparu, le projet est tombé à l'eau, les maisons, qui ont la beauté très relatives des projets médiocres mais accessibles, ne sont même pas toutes terminées. Il y a donc un quartier fantôme dans la ville réputé pour ses manifestations sinistres, pas de quoi fouetter un chat! Non?

On se réveille avec Romy, elle même réveillée par des coups. La mémoire lui revient par bribes et elle saigne de la tête. On l'a enfermée quelque part. Dans les séquences temporelles, on apprend par fragments que Romy est de ces ados blasé qui font des niaiseries un peu parce qu'il n'y a rien de mieux à faire. Leur plan foireux? Passer une nuit dans chaque maison inachevé du quartier inachevé, pour un total de 17 nuits. Il n'en reste qu'une, après des nuits tranquilles passées dans les autres maisons. Romy n'est pas spécialement enthousiaste, mais il y aura la présence d'une certaine jeune fille qui lui plait alors...Une dernière maison. Une dernière maison qui s'avère meublée. De meubles. Et de gens. Des gens plus très "frais", si vous voyez ce que je veux dire.

Attention, divulgâche repéré!!

Je l'avais vu venir celle-là et l'habituée des romans d'horreur espérait quelque chose de plus novateur. Pour le coup, des "tueurs en série fous", ça ne m'atteint plus beaucoup, d'abord parce que c,est très surfait, mais aussi parce que la folie a le dos large, surtout en matière de meurtres en série. La réalité, en revanche, est bien plus perturbante que ça. N'empêche, c'est Sandra Dussault, sa plume est efficace, la structure en fragment fait travailler le thriller bien mieux qu'une structure classique et continue, et reste que c'est une bonne idée de départ que de dormir dans ce très sinistre quartier délaissé et à moins terminé. Je dis juste que ça aurait pu être beaucoup d'autres choses qu'un repaire de tueur fou.

Honnêtement, on pourrait continuer les chroniques de cette ville où tout ce qui est malveillant converge commodément, telle la cours arrière du Diable. Avec de nouveaux auteurs peut-être? Avec des rappels des 4 histoires présentées ici? C'est chouette, les rappels, ça donne un filon de continuité et de cohérence entre les nouvelles, c'est plus important comme détail qu'on veut bien le croire.

À la maison Les Malins: Bon travail pour la couverture!

Comme il s'agit de nouvelles québécoises, ne vous étonnez pas d'y trouver des expressions et des termes courants propres à la province, autrement, ce ne serait pas très crédible, surtout avec la charge émotive des personnages. J'aime beaucoup le traitement du papier, qui semble veillit et parcouru de fines rainures de papier plissé, ainsi que les pages de garde noires, ça confère au recueil un air plus sinistre.

Alors, avez-vous envie de vous glissez entre ces quatre histoires lugubres au risque de compromettre la sérénité de vos nuits?

Pour un lectorat initié aux romans d'horreur de 12-15 ans, sinon aux 15-17 ans et +.

Pour les bibliothécaires et profs: On a la présence de termes injurieux, de scènes graphiques sordides et de diverses formes de violences ( sexuelle explicite exclue).

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Commentaire ajouté par MissDupont 2023-09-30T21:07:18+02:00
Chroniques de Molochville

Si l'envie vous dit de lire un peu d'horreur à l'occasion du mois d'octobre, alors pourquoi ne pas y aller avec de recueil de 4 histoires sommes toutes différentes, mais avec quelques éléments qui se raccordent les eux aux autres ?

Petites préférences pour les clowns cauchemardesques de Patrick Isabelle et pour les hallucinants champignons de Jocelyn Boisvert.

À lire.. lorsque la nuit tombe 😉

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Dédicaces de Jocelyn Boisvert
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Aucun évènement prévu

Editeurs

Soulières : 8 livres

Editions Les Malins : 6 livres

foulire : 5 livres

Éditions Foulire : 5 livres

Dupuis : 2 livres

Vents d’Ouest : 1 livre

Québec Amérique : 1 livre

Bayard Canada : 1 livre

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