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Tous les livres de Jonathan Littell

"En fait, j'aurais tout aussi bien pu ne pas écrire. Après tout, ce n'est pas une obligation. Depuis la guerre, je suis resté un homme discret ; grâce à Dieu, je n'ai jamais eu besoin, comme certains de mes anciens collègues, d'écrire mes Mémoires à fin de justification, car je n'ai rien à justifier, ni dans un but lucratif, car je gagne assez bien ma vie comme ça. Je ne regrette rien: j'ai fait mon travail, voilà tout; quant à mes histoires de famille, que je raconterai peut-être aussi, elles ne concernent que moi ; et pour le reste, vers la fin, j'ai sans doute forcé la limite, mais là je n'étais plus tout à fait moi-même, je vacillais, le monde entier basculait, je ne fus pas le seul à perdre la tête, reconnaissez-le. Malgré mes travers, et ils ont été nombreux, je suis resté de ceux qui pensent que les seules choses indispensables à la vie humaine sont l'air, le manger, le boire et l'excrétion, et la recherche de la vérité. Le reste est facultatif."

Avec cette somme qui s'inscrit aussi bien sous l'égide d'Eschyle que dans la lignée de Vie et destin de Vassili Grossman ou des Damnés de Visconti, Jonathan Littell nous fait revivre les horreurs de la Seconde Guerre mondiale du côté des bourreaux, tout en nous montrant un homme comme rarement on l'avait fait : l'épopée d'un être emporté dans la traversée de lui-même et de l'Histoire.

" La Tchétchénie, c'est comme 1937, 1938 ", me déclare dans son petit bureau moscovite un des dirigeants de Memorial, la plus grande association russe des Droits de l'homme. " On achève un vaste programme de construction, les gens reçoivent des logements, il y a des parcs où les enfants jouent, des spectacles, des concerts, tout a l'air normal et... la nuit, des gens disparaissent." C'est ce même homme qui m'a décrit la " tchétchénisation ", nom donné à la décision prise par Vladimir Poutine en 2002 d'installer un pouvoir tchétchène prorusse fort, principalement composé d'anciens rebelles, dirigé par l'ex-mufti indépendantiste Akhmad- Khadzhi Kadyrov, comme le " transfert du pouvoir de mener des violences illégales des structures fédérales aux structures locales". Et il était d'accord que cette " tchétchénisation " avait entraîné un réel changement : "Les violences ne sont pas moins cruelles, mais elles sont plus sélectives."

Quelques précisions. Ce texte a été écrit en 2002, alors que je menais des recherches ; en vue d'un autre livre, depuis publié. Il est né de la rencontre entre les thèses d'un chercheur allemand brillant et insaisissable - Theweleit - et un texte d'un fasciste belge où celui-ci, par le jeu des images et de la langue, laisse lire la structure même de sa pensée. Le fait qu'il écrivait eu français m'a permis de tenter une analyse plus approfondie de certaines intuitions : de mener une vérification expérimentale d'une certaine théorie du fascisme. celle proposée par Klaus Theweleit. Celle-ci, on pourra le voir, porte sa part de vérité, comme la portent d'autres lignes de pensée que j'ai pu explorer par ailleurs, avenues, défrichages, culs-de-sac ou brusques plongées dans le noir que cette théorie croise sans jamais les recouper. Car l'objet est tel que quelle que soit la rigueur avec laquelle on le cerne, toujours par un autre côté il échappe ; toujours ses profondeurs, mises à nu, se doubleront d'autres profondeurs insoupçonnées, et repliées sur elles-mêmes, parfois, pour ne former qu'une surface lisse, morne, bancale, mais toujours prête à de nouveau crever sous les pieds de celui qui s'y aventure.

« Ceci est un document, pas un écrit. Il s agit de la transcription, la plus fidèle possible, de deux carnets de notes que j ai tenus lors d un voyage clandestin en Syrie, en janvier de cette année. Ces carnets devaient au départ servir de base pour les articles que j ai rédigés en rentrant. Mais peu à peu, entre les longues périodes d attente ou de dés uvrement, les plages de temps ménagées, lors des conversations, par la traduction, et une certaine fébrilité qui tend à vouloir transformer dans l instant le vécu en texte, ils ont pris de l ampleur. C est ce qui rend possible leur publication. Ce qui la justifie est tout autre : le fait qu ils rendent compte d un moment bref et déjà disparu, quasiment sans témoins extérieurs, les derniers jours du soulèvement d une partie de la ville de Homs contre le régime de Bachar al-Assad, juste avant qu il ne soit écrasé dans un bain de sang qui, au moment où j écris ces lignes, dure encore. »

Jonathan Littell a passé deux semaines et demie à Homs, au c ur des quartiers opposés au régime syrien. C est, on le sent page après page, un texte écrit dans des conditions extrêmes, où les protagonistes, à chaque instant, jouent leur vie. Constituant un document tout à fait unique, véritable enquête sur le terrain, ces carnets témoignent de la vie quotidienne du peuple en révolte de la ville de Homs, de la résistance des déserteurs de l Armée syrienne libre, et des atrocités commises par les forces gouvernementales.

Sous le titre, ces mots : "nouvelle version". Que veulent-ils donc dire? "Nouvelle" renvoie, de toute évidence, à une autre version, "originale". Mais quel écart veut-on ainsi marquer? Le "nouveau" livre efface-t-il le "premier", qui n'en serait dès lors qu'une partie, ou une tentative manquée, incomplète? Si l'écriture d'un livre est une expérience, la publication y met un terme, définitif. Or, pour une fois - la parution, en 2011, d'un récit en deux chapitres sous le titre Une vieille histoire -, cela n'a pas été le cas. Pourquoi, je ne sais pas ; toujours est-il qu'un jour j'ai constaté que le texte, comme un revenant, continuait mystérieusement à produire. Il a donc fallu recommencer à écrire, comme s'il n'y avait pas eu de livre. Curieuse expérience. Plutôt qu'une continuité, un changement de plan. Demeure le dispositif : à chaque chapitre, sept maintenant, un narrateur sort d'une piscine, se change, et se met à courir dans un couloir gris. Il découvre des portes, qui s'ouvrent sur des territoires (la maison, la chambre d'hôtel, le studio, un espace plus large, une ville ou une zone sauvage), lieux où se jouent et se rejouent, à l'infini, les rapports humains les plus essentiels (la famille, le couple, la solitude, le groupe, la guerre). Ces territoires parcourus, ces rapports épuisés, la course s'achève : dans la piscine, cela va de soi. Puis, tout recommence. Pareil, mais pas tout à fait. Or sept, ce n'est pas juste deux plus cinq. La trame, qui tisse entre eux la chaîne des territoires et des rapports humains, se densifie, se ramifie. Les données les plus fondamentales (le genre, l'âge même du ou des narrateur/s) deviennent instables, elles prolifèrent, mutent, puis se répètent sous une forme chaque fois renouvelée, altérée, La course, stérile au départ, devient recherche, mais de quoi? D'une percée, peut-être, sans doute impossible, ou alors la plus fugace qui soit, mais d'autant plus nécessaire». Jonathan Littell

Ce livre, richement illustré, signe la rencontre entre Jonathan Littell et la peinture de Francis Bacon (1909-1992). Une uvre qui le passionne depuis longtemps et qu il a eu l occasion d étudier en profondeur lors de la dernière grande rétrospective qui a eu lieu en 2009-2010 en Espagne, en Angleterre, puis aux Etats-Unis.

A l image des célèbres triptyques de Bacon, ce livre est divisé en trois parties, à la fois indépendantes et complémentaires.

La première est la description d une journée passée à regarder les tableaux de Bacon dans le musée du Prado, non loin des toiles de Vélasquez et de Goya.

La deuxième décèle des correspondances cachées entre les figures que peint Bacon au cours de sa carrière. Les portraits éblouissants de l amant de Bacon, George Dyer, peints avant et après son suicide en 1971, forment le fil conducteur de cette réflexion.

La troisième met en perspective la peinture de Bacon et la peinture des icônes, pour aborder la question de la représentation de la vérité en peinture.

Dans ce redoutable thriller politique, Robert Littell restitue un demi-siècle de notre histoire. Entre fiction et réalité, personnages fictifs et figures historiques (Kennedy, Eltsine, mais aussi Ben Laden), il dévoile les mécanismes et les dérapages de l’une des organisations les plus tristement célèbres au monde, la CIA. Un roman d’espionnage magistralement orchestré, qui place Littell aux côtés des maîtres du genre, John le Carré en tête.

Un endroit, qu'est-ce que c'est ? Un endroit où il s'est passé des choses, des choses horribles ? Un lieu concret, dont on a effacé ou dont on efface encore les traces, mais qui reste chargé de mémoire, une mémoire enfouie comme l'ont été les corps, repliée sous des sols lissés ? L'Ukraine, depuis longtemps, est remplie de ces "endroits inconvénients" qui embarrassent tout le monde : crimes du stalinisme, crimes nazis, crimes des nationalistes, crimes russes, les tueries se suivent sur ce territoire meurtri qui n'aspire qu'à une forme de paix et de normalité. Avec Antoine d'Agata, j'avais commencé, avant l'invasion russe de l'Ukraine, à arpenter Babyn Yar, le site du massacre en 1941 des Juifs de Kyiv, puis de dizaines de milliers d'autres victimes. La guerre est venue interrompre notre travail. Il a repris assez vite sous une autre forme, à un autre endroit, la petite ville de banlieue de Boutcha, devenue tristement célèbre après la découverte des atrocités perpétrées là par les forces d'occupation russes. De nouveau, un endroit où il s'est passé des choses ; de nouveau, un endroit dont on efface les traces aussi vite que possible. Circulez, circulez. Comment donc écrire, comment photographier quand il n'y a littéralement rien à voir, ou presque ? J. L.

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