Jonathan Theroude

Coucou tout le monde, je viens vous parler de ma dernière lecture, elle est de Jonathan Theroude « Terminus »

Titre : Terminus

Auteur : Jonathan Theroude

Éditeur : Editions Nouvelle Bibliothèque, Paru le 22 Mai 2018

Pages : 221

Prix : Format broché : 18€

Un roman riche en émotions que je suis heureuse d'avoir découvert. Je vais adresser plusieurs remerciements pour cette lecture, d'abord à la Page FB Chroniques Pressées puisque j'ai été l'heureuse gagnante de ce livre grâce à un concours organisé sur cette page.

À l'auteur Jonathan Theroude et un merci également à Frédéric Frère des Editions Nouvelle Bibliothèque pour l'envoi de Terminus ainsi que du mot qui accompagnait ce roman.

En ce début d'histoire, nous faisons la connaissance d'un cinquantenaire, Vincent, mal dans sa tête et dans son corps. Il y a une quinzaine d'années il avait tout, une femme aimante, une fille qui faisait sa fierté, un travail de rêve, aucun souci financier... Le rêve ! Mais tout s'est envolé, bien loin et bien vite !

En un rien de temps la vie peut basculer, un bonheur en apparence peut vite virer au cauchemar en l'espace de quelques heures.

Vincent se retrouve seul face à ses démons qu'il va devoir affronter et combattre s'il veut un jour retrouver le goût et la joie de vivre. De ses années de jeunes adultes où tout lui souriait à maintenant comment a-t-il pu en arriver là ?

Il va devoir travailler sur lui-même afin de trouver la voie de la guérison et du pardon, et ainsi tenter de survivre dans ce monde chaotique, dont il est l'unique responsable.

Avec Terminus, Jonathan Théroude signe ici son tout premier roman et quelle histoire ! Un auteur très prometteur à suivre de près. J'ai adoré ce livre du début à la fin !

La tension centrée sur le personnage principal va monter crescendo pour se finir en apothéose.

L'auteur nous balade dans son récit où dès le début on s'interroge sur la tournure que va prendre cette situation, qui semble assez désespérée pour le protagoniste.

On ne voit pas venir le déroulement, on pense à plusieurs pistes en même temps et pendant ce temps on dévore les pages. Je dis bien dévorer, car je l'ai lu en une seule journée, quasiment d'une traite tant je voulais savoir la suite. Les pages ont vraiment défilé trop vite.

Le personnage a pris de mauvaises décisions, il a suivi de mauvais choix, ce qui a totalement détruit sa vie.

Quinze années de regrets qui ne peuvent nous laisser insensibles. Nous allons dans certains chapitres, remonter ce pan de vie pour découvrir ce qui l'a amené à autant dépérir au fil des années. Chaque choix à un impact irrémédiable sur l'avenir, on ne peut jamais modifier le passé, juste payer le prix de nos erreurs.

Les sentiments du lecteur sont mis à mal au cours de la lecture, on va souffrir et espérer avec le personnage. Terminus n'est peut-être pas la fin, mais le début de la rédemption…

« Il n'était plus attentif, toujours dans ses pensées. Il ne se souvenait jamais de rien hormis toutes ces erreurs qu'il avait commises dans le passé et qui venaient hanter ses nuits. »

Résumé : Vincent Kaplan avait tout pour être heureux. Une situation professionnelle, une vie de couple épanouie et une fille merveilleuse. Mais il a tout foiré. Par faiblesse. Ou par vanité. Ou par stupidité peut-être... Une lente descente aux enfers commence.

Mais la vie est faite de rencontres. Parfois salvatrices. Une lente remontée vers la lumière s'opère alors. Non sans difficulté. Non sans doute. Non sans appréhension. Le prix du chemin de la rédemption. Peut-être... Il renoue, doucement, avec tout ce qu'il a perdu. Et des ténèbres surgit la lumière. D'abord une faible lueur d'espoir. Ensuite, une folle promesse de retrouvailles avec sa fille, Marie, perdue de vue depuis si longtemps. La vie est faite de rencontres. De bonnes et de mauvaises. Au bon moment ou au mauvais moment. Pour le meilleur et le pire. Pour le meilleur ou le pire.

Auteur : Jonathan Theroude signe avec Terminus son premier roman édité aux Editions Nouvelle Bibliothèque. Il démontre ainsi à travers ce thriller, tout son potentiel d'auteur. Très suivi sur des plateformes dédiées aux nouvelles, celui-ci pourrait voir prochainement l'une d'elles faire l'objet d'une adaptation en court métrage. Une belle promesse d'avenir dont le second ouvrage fait l'objet d'une commande de son éditeur.

www.lesmotsdelau.fr

Vous allez frémir !

J’ai trouvé des qualités indéniables à ce roman comme une orchestration du récit brillante et un message sur la violence au quotidien qui me saisit tout particulièrement.

Chronique Pressée :

En un mot :

∼ Glaçant ∼

En une phrase :

∼ Regard porté sur la violence prise au piège de notre quotidien ∼

Sur la construction :

∼ Un récit à la respiration entrecoupée : présent et souvenirs, séances aux alcooliques anonymes et tranches de vie, rédemption et tragédie, inquiétude et arrivée en train… ∼

Sur la tension :

∼ Une bombe à retardement ∼

Attention au terminus !

Un roman étonnant, dramatique, noir, triste et qui va nous faire réfléchir au sens que l'on veut donner à notre chemin de vie. On débute dans une salle de réunion pour AA avec Vincent. Son passé a été heureux, son travail l'a usé. S'en sortir et avoir un but seront le bout de son cheminement. Ces déclarations seront coupées de flash-back, certains ne seront que bonheur alors que d'autres ne seront que destructions.

- "Elle lui fit savoir que pendant des années, elle s'était toujours demandé si sa mort n'aurait pas été plus facile à surmonter que la trahison"

Si vous saviez comme cette phrase résonne en moi…

Entre concours de circonstances et désir d'aller de l'avant, la vie, elle, n'a aucune pitié…

- "L'absence d'un objet ou d'un sujet s'exprime mieux par la phrase "il n'y en a pas" (ou "plus"). Les nombres demeurent une abstraction et le zéro ne dit ni l'absence ni le chagrin."

Cette histoire m'a, dans un premier temps complètement, déroutée. Je me demandais bien où tout cela m'emmenait. Heureusement, j'ai des amies qui sont là pour me dire : vas-y, continue! Merci Katia. La quatrième de couverture vous expliquera mieux les fondements de ce récit, pour ma part je ne les lis qu'en fin de lecture. Un dernier petit extrait pour la route.

- "Le bonheur est-il finalement aussi simple que de prendre soin des autres. Suis-je vraiment passé à côté d'une telle évidence?"

Ce roman m'a beaucoup touchée. Le petit plus, la couverture est de Brian Merrant. Petite info : Ce livre est dédié en mémoire des victimes de l'Attentat de la rue Copernic à Paris du vendredi 3 octobre 1980 . Une bombe de forte puissance explose devant la synagogue de la rue Copernic…

Je remercie #NetGalleyFrance et les Editions Nouvelle Bibliothèque pour cette très touchante découverte.

Un tout premier roman très réussi ! Un style épuré, vrai, touchant. Un schéma narratif complètement chamboulé. du suspense et des émotions fortes. Ce roman atypique nous présente un narrateur / protagoniste au tempérament à fleur de peau, tombé dans la déchéance et l'alcoolisme à la suite de son divorce, après un parcours professionnel brillant. Cette histoire de la chute d'un homme, de ce qu'il appelle sa vie « gâchée », d'un amour en miettes, de la vie de 3 personnes brisées (Vincent, son ex-femme Babeth, leur fille Marie) à partir d'un faux pas nous donne à penser que tout un chacun peut sombrer… C'est aussi l'histoire de la quête de Vincent, d'un renouveau, la tentative de s'en sortir.

Un roman de moeurs, un thriller, aux personnages fouillés et humains, si humains qu'ils nous touchent tous à leur façon. Leurs douleurs, leurs difficultés, leurs passés les poussent dans leurs derniers retranchements même si Vincent fait tout ce qu'il peut pour s'en sortir.

Des épisodes forts, durs, qui nous rappellent les attentats dont nous avons été les témoins, au moins dans les media, qui nous rappellent qu'il faut faire en sorte de vivre et de profiter des siens alors que notre monde n'est pas toujours accueillant.

Croyez-vous à la destinée ou encore à la fatalité ?

Souvent, on doit se pincer la peau pour réaliser si l’on est en train de rêver ou de vivre un de ces moments que l’on aimerait ne jamais l’avoir vécu.

Parfois, il arrive de ressentir viscéralement un sentiment de déjà-vu, l’inconscience prenant alors le pas sur la réalité, débordement d’émotions et succession de jours faisant presque confondre les pensées, instinct primitif et de conservation, l’être humain dispose de cartes pour son avenir.

Sauf qu’il arrive que tout peut lui être enlevé, d’un jour à l’autre ...

Ce premier roman noir baignant entre recherche métaphysique et questionnement universel, le bien-être ou le mal-être, la difficulté de faire face à des événements impromptus, hasard et conséquences, si l’histoire pourrait ressembler à des milliers d’autres, une fois de plus et c’est tout à l’honneur du choix narratif que de prendre le parti-pris d’un homme acculé de toute part, le temps de parcourir des vies et des jours d’un couple à priori ordinaire, dans toute son apparence affichée du bonheur, ce climat insouciant flirtant avec la découverte de l’autre, l’appel d’air, tous les atouts pour réussir et oser toutes les envies, la seule incertitude au tableau, s’il y a en une, comme pour la météo, c’est la capacité de s’adapter à toutes les fluctuations, l’humain est ambivalent par nature, en cas de coup dur, quelle alternative lui reste-t-il ?

Entre passé et présent, cette quête de soi-même, certains n’auront peut-être pas assez d’une vie complète pour la mener à bien, le contrôle des signaux voire l’impuissance de les anticiper s’exposent aux aléas de paramètres et autres grains de sable, cadence infernale des joies et des drames jalonnant le chemin de tous les possibles, l’auteur adopte une écriture repoussant les limites de la réflexion, l’inéluctable tic tac continue sa lancinante chevauchée, le style soutient un faux rythme, entre le poids du passé et la culpabilité, j’ai aimé me perdre dans les méandres d’un esprit au bord de l’implosion, cet homme qui se cherche et recherche son prochain, c’est un peu tout un chacun de nous, donner un sens à sa propre vie, comprendre comment les choses ont-elles pu emprunter telle ou telle voie plutôt qu’une autre, la manivelle peut se bloquer dans le sens contraire des aiguilles d’une montre, il arrive que l’on se prenne les pieds dans le tapis, pour autant ne vous trompez pas, le récit est un pur concentré de 50 nuances de noir avec des touches de lumière prégnante qui rappellent combien la vie est une inlassable course contre la montre.

La tragédie moderne d’un être humain en proie avec ses démons intérieurs, tout le monde a un jour ou l’autre été confronté à ses propres angoisses, miroir déformé de la réalité ou fiction mixant les deux frontières, le lecteur pourra peut-être rencontrer un début de réponse dans le curseur des rebondissements qui n’en manquent pas, cette patience mise à rude épreuve pour emprunter des sauts dans les souvenirs, récit ordinaire d’un homme décidément pas comme les autres, pour un extraordinaire voyage au bout de ses souffrances, au seuil de sa vie.

Economie des mots pour une force exponentielle des émotions, la construction n’épargne ni les personnes cabossés par le poids de la perte ou des regrets éternels, ni tous ceux qui tentent de survivre tant bien que mal, de ceux qui s’arrachent au fil des pages, un certain malaise ambiant semble se dessiner, descente aux enfers rime avec les cieux des âmes égarés, ce n’est pas l’été en pente douce mais la crainte passagère de basculer définitivement dans cet entre-deux mondes, dérèglement climatique et agitation des silences retournés, comme des vases communicants, guerroyer pour le festin des braves, métaphore cruelle d’une société prisonnière de ses lois, lutte incessante devant la folie paranoïaque, chaque pièce d’un terrible puzzle menacent de s’effondrer comme un château de cartes, comme cet homme qui se tient là, debout, en rupture complète de son environnement, obsessionnelle dérive et cette rupture existentielle, l’infini petit se métamorphose en des croyances côtoyant l’essence de l’humanité, devant ce vide abyssal, va-t-il chercher sa propre rédemption ou choisir le saut de l’ange ?

Un livre intense et difficile à lire. Une histoire d'une grande humanité, avec un personnage perdu et en plein désarroi. On découvre sa chute et ses combats. Les émotions y sont rudes et vraies.

Malgré la fin qui m'a torturé, "Terminus" reste un livre bien écrit et qui mine de rien m'a marqué et questionné sur l'impact de nos choix.

La chronique complète ici : https://www.bookinetcie.com/terminus/

Un roman qui accroche et accapare le lecteur dès le deuxième chapitre avec une envie irrésistible d’aller au bout de l’ouvrage afin de comprendre ce qui est arrivé à Vincent.

La structure du récit se met en place doucement avec un narrateur externe qui retrace des moments importants de la vie de Vincent et qui permet aux lecteurs d’appréhender, au fil des pages, l’événement perturbateur qui va faire de la vie de Vincent un enfer. Pour l’aider dans cette introspection des personnages clés apparaîtront et le guideront sur le chemin de la reconstruction, mais dans un roman noir, rien n’est jamais aussi simple.

Le roman monte en puissance au fur et à mesure de la lecture. Au début du livre le personnage de Vincent, d’un naturel sympathique et attachant, sous le coup des révélations se transforme en quelqu’un de mauvais et de repoussant, il en devient très antipathique, la pitié n’est plus de mise.

Une histoire comme on en voit souvent, pleine de promesse de bonheur qui tourne au cauchemar par la bêtise des hommes (ou des femmes).

Le lecteur fera la connaissance de quelques autres personnages secondaires, ces derniers sont présents car ils font partie des moments de la vie du héros, leur profil psychologique n’est pas approfondi, ils accompagnent le récit et ne l’encombre pas.

Un ouvrage bien écrit avec un vocabulaire usuel, le lecteur ne s’ennuie pas, dans le contexte de cette histoire des faits historiques dramatiques viennent se greffer faisant échos à une période de la vie de Vincent et qui nous rappellent que rien n’est jamais acquis, que tout se joue parfois à un grain de sable.

C’est le destin, c’était écrit diront certains, dans tous les cas c’est la vie !

Un récit qui nous rappelle qu’en dehors du grain de sable, le chemin de notre vie se trouve entre nos mains, c’est à nous de prendre le bon ou le mauvais selon nos expériences, notre état d’esprit du moment et selon les rencontres qui peuvent être déterminantes, bonnes ou mauvaises.

Ce recueil de nouvelles aura traîné un très long moment dans ma PAL avant que ce ne soit enfin son tour d'être lu. Je pars toujours avec un à-priori quand je commence un recueil mais certains noms d'auteurs sur la couverture m'ont convaincue. Et je n'ai pas été déçue, j'ai beaucoup aimé !🥰

Impossible de vous en faire un résumé mais le maître-mot de ce recueil, c'est le thriller, le sanglant, le polar. Tout ce que j'aime quoi !😍

J'ai découvert certaines plumes bien que je connaissais déjà les noms et j'ai beaucoup aimé. C'était à la fois diversifié, parfois plein d'humour, souvent glauque, mais toujours sanglant, pour mon plus grand bonheur. Certaines nouvelles m'ont fait sourire, d'autres m'ont bouleversée, quelques unes m'ont blasée, d'autres m'ont glacée. Je suis passée par tout un panel d'émotions, parfois tout ça dans une même nouvelle 😱

Chaque auteur a proposé un univers différent et pour certains, le covid était présent. J'ai détesté ces nouvelles 🙄 Je pense qu'on en a assez soupé de cette maladie, de ses restrictions, de son confinement pour qu'on la subisse encore dans notre échappatoire qu'est la lecture. Heureusement, ce n'était pas le cas de toutes les nouvelles et j'ai établi un top 3 de mes préférées 😄

La 3e du classement est : Le maître du groupe, de Maxime Morin. Une nouvelle qui parle du groupe Facebook « Thrillers et vous » (auquel j'ai couru m'abonner) et des penchants... sinistres de certains membres. C'était complètement déjanté et les nombreuses allusions aux membres m'ont fait sourire. J'ai aimé cette impression où, à un moment, tout part en sucette. Que le « maître du groupe » perd tout contrôle alors que tout était parti de lui 🤭

La 2e du classement est : Les Immortels, de Virginie Riauté-Michelon. Une nouvelle qui aborde plusieurs sujets mais le cœur de l'histoire, c'est l'amour entre Betty et Bad. Jeunes, torturés et déjà éprouvés par la vie, ils viennent tout juste de se retrouver. Ils se suffisent l'un à l'autre, pas de promesse d'avenir... Jusqu'au jour où tout est bouleversé. Cette nouvelle m'a émue, m'a serré le cœur de tristesse et la gorge de colère 🥺

Et enfin, la 1ère du classement est étrangement la dernière du recueil : La hache, de Barbara Laurame. Une nouvelle où les personnages sont complètement décalés. Ils découvrent un corps avec une hache au travers, et leur réaction n'a rien de « normale ». L'humour est omniprésent, les joutes verbales entre les deux personnages offrent une fraîcheur surprenante et allègent considérablement cette ambiance oppressante. Sur fond de Cluedo, cette nouvelle n'aura de cesse de surprendre ses lecteurs et j'ai adoré ça 😜

En conclusion, c'est un recueil que j'ai beaucoup aimé découvrir et qui m'a fait passer un assez bon moment. Vous aimez les thrillers/polars ? Les recueils ? Alors il est fait pour vous ! 😁

Ouf! Mais quelles histoires fantastiques.Pour commencer, les sauts dans le temps sont bien indiqués, on ne se perd pas à travers les histoires qui sont assez macabres.Suspense du début à la fin, la tension montre progressivement au fil des chapitres et on ne s'attend jamais à ce qui va suivre.À la fin de chaque épisode on comprend tout et c'est le choc total.Bref, j'ai adoré entrer dans l'univers de l'auteur et je le conseille fortement pour eux qui sont amateurs d'adrénaline et de thriller. Comme il est écrit dans le résumé, le préface de Cyril Carrère: "Un Black Mirror (série Netflix) littéraire explorant la génese des expressions les plus viles de l'âme humaine."Merci énormément pour ce beau et terrifiant service presse! 🫶🏼

Je voudrais tout d'abord commencer par remercier les Éditions La Plume et le Parchemin pour m'avoir proposé leur livre en SP via le site SimPlement.

Concernant la couverture, j'aime beaucoup sa composition. Elle est sombre, remplie de fumée et ces visages tantôt grimaçants, tantôt hurlants, tantôt au sourire de psychopathe, en plus du titre, renforcent le sentiment que ce livre va être très noir et potentiellement dur.

D'ailleurs, si vous y êtes sensibles, il y a des viols, ainsi que des violences sur enfants.

Concernant la plume de Jonathan Theroude, ce fut une belle découverte. Elle est agréable et fluide, mais aussi noire, incisive, brutale et nous montre certaines pulsions et côtés bien sombres de l'âme humaine.

J'ai beaucoup aimé la petite citation de circonstance au début de chaque nouvelle.

Ce recueil est donc composé de cinq nouvelles. Je vais brièvement vous donner mon avis, et en essayant de ne pas spoiler, sur chacune d'entre elles. Si vous voulez juste un avis global, rendez-vous à la fin de cette chronique. ;-)

Épisode 1 – Agapornis

C'est une nouvelle en deux temps : en 1987 avec des pré-adolescents puis en 2017 avec un homme qui regarde les avis de disparition d'enfants. La temporalité est bien indiquée, aucune chance pour vous de vous perdre en chemin. La tension monte crescendo jusqu'à une révélation qui tient de l'obsession et qui fait frissonner, pour deux raisons différentes.

Épisode 2 – Dis-toi qu'à la fin nous devons tous mourir

Un homme armé fait irruption dans un commissariat, bien décidé à ce qu'on l'entende. Quel lien avec une montre vanité en forme de tête de mort ? Une nouvelle dans laquelle je me suis demandée où l'auteur voulait nous emmener, mais dont la fin m'a prise par surprise. C'est un sujet que j'ai déjà vu dans d'autres œuvres, mais je ne m'y attendais cependant pas.

Épisode 3 – T’es fâchée Léa

Cette nouvelle comporte deux points de vue : celui d'Antoine, chauffeur de taxi et, accessoirement tueur en série, ainsi que celui de "Léa", sa prisonnière. L'enfance de cet homme n'a pas été toute rose, surtout avec une mère castratrice et violente. Cependant cela n'excuse pas tout... Sans doute ma nouvelle préférée.

Épisode 4 – Bêtes à bon Dieu

C'est une nouvelle en deux parties, chacune avec un point de vue différent.

Dans le premier, c'est celui de Rose, une gentille petite fille (de cinq ans, je crois), fan de Ladybug et des coccinelles, mais délaissée par sa mère. Pour rajouter à son malheur, des monstres viennent s'en prendre à elle la nuit.

Dans le second, nous avons Linda, la mère de Rose. Elle ne semble rien ressentir pour sa fille, mais refuse néanmoins que les service sociaux la lui enlèvent. Elle est tombée dans le crack voilà deux mois et en est maintenant dépendante, tout comme de son dealer.

Un épilogue qui fait mal au cœur, pour plusieurs raisons et qui montre qu'une seule action peut en changer beaucoup d'autres...

Sans aucun doute la nouvelle qui m'a le plus touchée.

Épisode 5 – Le mal des lettres

Cyril est un auteur qui a le vent en poupe et qui a même dépassé Guillaume Musso ! C'est pourquoi, lorsqu'il disparait, c'est le branle-bas de combat et le déchainement des médias. Nous avons le point de vue de Philippe, son correcteur et meilleur ami, ainsi que celui de Katia, son agent à la personnalité plutôt... explosive et sans filtre.

Une nouvelle qui j'ai beaucoup aimé, mais qui me laisse frustrée : moi aussi je veux la fin de Dans l'ombre des cigales ! ! !

Voilà voilà.

Comme vous avez pu le constater (ou pas), toutes ces nouvelles sont sombres et mettent en avant différentes sortes de noirceurs que l'on peut retrouver chez l'être humain. Nous ne sommes donc pas dans un recueil qui parle d'amour, de paillettes ou de licorne. M'enfin la couverture avait déjà dû vous mettre l'anus... (Christian sort de ce corps ! ! !) Pardon, la puce à l'oreille.

Certains thèmes sont plus durs que les autres, mais tous peuvent être d'actualité, certains peut-être plus que d'autres. C'est ce qui rend d'autant plus ces nouvelles sordides et qui m'a fait frissonner. De se dire que cela est potentiellement possible. Que cela a peut-être même déjà pu se passer.

En résumé, j'ai adoré me plonger au cœur de ces cinq nouvelles, entre noirceur, suspense, tension, frissons et compréhension. Je pense qu'elles ne sont pas à mettre entre toutes les mains, rapports à certains sujets, mais si vous aimez le genre noir, ce recueil ne peut que vous plaire.

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