Joseph Sheridan Le Fanu
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Note moyenne : 7.68/10Nombre d'évaluations : 188
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Les derniers commentaires sur ses livres
Ce roman traite à merveille de la créature du vampire, et aborde particulièrement la fascination que celui-ci exerce sur ses victimes. C'est un récit un peu particulier dans le sens où c'est rédigé comme un journal fictif, et c'est assez long à se mettre en place. Mais passé le 1er tiers du roman, impossible de le lâcher. L'atmosphère est très particulière, un fantastique gothique teinté des paysages de l'Autriche et des mœurs de cette fin XIXe. Un vampire entre monstre fascinant et cauchemar à la Füssli. Et la dernière phrase teinte ce récit d'une saveur douce-amère.
Un roman très novateur, qui a précédé Dracula, et qui à mon sens n'est pas assez connu.
Afficher en entierA l'orée de l'automne, c'est une petite pépite à découvrir et savourer pour se préparer aux premiers frissons de la saison. Les descriptions de ce paysage isolé et grandiose donnent le ton et la dualité fascinante de Carmilla en tant que personnage nous transmet un peu des sentiments forts et contradictoires qui animent Laura à son égard. Et que dire de cette édition ? Des illustrations magnifiques accompagnent tout le récit et nous invitent à prendre notre temps pour les admirer chemin faisant.
Afficher en entierJ'ai fini ce livre ce mois-ci, et ce fut un véritable coup de foudre. Alors là wow ! Je ne lis pas vraiment d'histoires de vampires, mais celle-ci mérite d'être connue au même titre que Dracula. Ce roman est sensuel, fascinant et effrayant à la fois. Vous imaginez-vous une telle beauté telle que Carmilla être un vampire, et surtout aimer sa victime, une femme d'autant plus, jusqu'à en mourir ? Ce livre est court, mais son intrigue, ce sentiment de violation de l'interdit font de lui un chef-d'œuvre à mon gout.
Afficher en entierCe livre est sublime, les illustrations à l’intérieur sont à la fois d’une douceur et d’une mélancolie tout en ayant une petite touche de “creepy” - a lire en octobre avec le début de l’automne et Samhain, franchement c’est un bon mood. Dans l’ensemble, une écriture simple et poétique, une histoire d’amour et de passion forcée par le destin du sang.
Afficher en entierJ'ai lu ce recueil pour compléter la lecture de Carmilla que j'ai faite il y a quelques années. J'aime bien le style d'écriture avec les détours de langage, un peu désuet. J'ai trouvé les points de vue des personnages très réussis. Cependant, j'ai trouvé qu'il y avait des longueurs pour certaines nouvelles, en particulier celle de la chambre du Dragon Volant. J'ai beaucoup aimé Green Tea que j'ai trouvé juste assez longue et percutante.
Afficher en entierJ'attendais beaucoup de cette lecture et je dois dire que j'ai été un peu déçue. L'écriture ne me correspond pas, il y a trop de longueurs, trop de descriptions, j'ai faillit m'endormir au moins 3 fois pour seulement 120 pages. En revanche, Le Fanu retraduit très bien le malaise mêlé à l'émerveillement qu'inspire Carmilla. Je m'attendais également à une romance un peu plus approfondie entre les deux jeunes protagonistes mais je sentais une certaine réticence de la part de Laura qui me perdait un peu au niveau du statut de leur relation. On ne peut pas non plus dire que le suspens est à son comble, on voit dès les premiers chapitres les ébauches du dénouement de l'intrigue.
Afficher en entierUne nouvelle très brève qui doit surtout être lue pour ce qu'elle représente : un parfait exemple du gothique anglais, d'une part ; la première vraie apparition du vampire en littérature, d'autre part. Un vampire authentique, monstrueux, loin du "vampire romantique" que créera Bram Stocker.
On me l'avait vendu ainsi mais, pour le coup, ça manque un peu de monstruosité. Si Le Fanu détaille bien l'emprise psychologique (et même psychosomatique) de Carmilla, avec quelques éléments tirés de la religion, on ne voit aucune manifestation de cruauté ou de violence, même pas une méchanceté démoniaque. Et aucune succion de sang, ce vampire-là s'attaque plutôt à la force vitale, selon les pseudo-principes médicaux de l'époque sur "la langueur".
Afficher en entierMalgré le style d'écriture ancien que j'adore, tout était trop rapide, trop prévisible et très décevant.
On m'avais vendu une romance saphique, je n'ai eu que des câlins sans queue ni tête et aucune émotion palpable. Je ne pense pas être un lecteur à nouvelle, le manque de détails induit à des fin trop vive et prévisible.
Déçu.
Néanmoins un grand classique, étant le livre qui a inspiré Dracula à Bram Stoker.
Afficher en entier"Carmilla est l'un des premiers ouvrages qui, dans le cadre de l’Angleterre puritaine et victorienne du XIXe, ose traiter de l’homosexualité féminine, avec la trouble relation entre Carmilla, la brune voluptueuse, et Laura, la blonde effarouchée. Une grande sensualité se dégage de ce récit où tout n’est que suggestion. L’érotisme se mêle à la monstruosité (l’édition américaine de 1975 présentait Carmilla comme un roman « pervers »)."
Ceci est un extrait du préambule, très instructif sans être ennuyeux.
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Après avoir fini la lecture de Dracula, il est venu à ma connaissance que 26 ans plus tôt, un autre Irlandais avait écrit une histoire de vampire. Une femme, cette fois, et je le notai illico.
Laura vit avec son père dans un immense château médiéval comme on les aime, élevée par une fidèle nourrice, sa mère étant décédée peu après sa naissance.
Une poignée de domestiques y résident à demeure, mais vu l'immensité du domaine, l'enfant se sent parfois seule.
Les plus proches voisins sont tous à des dizaines de kilomètres à la ronde, derrière les immenses forêts qui entourent le domaine.
À 6 ans, Laura reçoit ce qu'elle qualifie d'étrange visite d'une fille magnifique qui la prend dans ses bras et lui fait une étrange morsure au cou.
Entre-temps, son père avait invité un ami et sa pupille à séjourner chez eux, à la grande joie de l'enfant, mais la nièce en question meurt subitement...
J'ai beaucoup aimé ce court roman.
Le style désuet m'a embarquée. L'auteur manie très habilement la plume.
Ambiance gothique, de l'amour comme s'il en pleuvait, des palpitations...
Tout ça pour la modique somme de 0 euro, l'oeuvre étant tombée dans le domaine public.
Je me suis régalée. À votre tour.
Afficher en entierMon roman vampirique favori! D'abord parce que, quand on prend le temps d'y réfléchir, ce livre est une anomalie. En plein puritanisme victorien, publier un roman contenant une déclaration d'amour explicite et des scènes affectives entre jeunes filles! Sans compter que l'auteur était fils de pasteur, et que Carmilla, au-delà de son rejet physique des symboles religieux, incarne le refus de Dieu, auquel elle oppose textuellement la Nature. Aujourd'hui bien sûr on trouverait l'intrigue trop lisse... mais à l'époque c'était un étalage de débauche incroyablement audacieux!
Mais, surtout, ce roman brille par comparaison. Ceux qui le connaissent n'en parlent qu'en tant que prédécesseur de "Dracula". C'est bien dommage: aujourd'hui on le lit en sachant forcément à l'avance qu'on verra un vampire: impossible d'être pris par surprise, surtout si on regarde la couverture ou le résumé au dos... Mais c'est comme ça: alors comparons-le à "Dracula". Je trouve "Carmilla" bien meilleur! Cinq fois moins long... et cinq fois moins lourd. Pas de Van Helsing pour nous pondre des tirades de cinq pages sur l'histoire de la Transylvanie, la superstition catholique et la toute-puissance de la Raison. Pas de Lucy Westenra pour incarner la demoiselle en détresse égarée par son désir. Pas de trio Harker-Godalming-Seward pour incarner l'Ordre et la Conformité: ici Laura n'a qu'un "sauveur", et il est davantage motivé par la vengeance que par la morale. De ce point de vue Laura se repent bien assez par elle-même d'avoir cédé à Carmilla!
Le roman rappelle également qu'avant Dracula, qui a masculinisé à l'extrême la figure vampirique jusqu'à une date récente, beaucoup de vampires étaient des femmes: Alinska dans "La Vampire, ou la vierge de Hongrie" (1825), Clarimonde dans "La Morte amoureuse (1836)", Marcian dans "La Vampire" de Féval (1865), Harriet dans "Le Sang du vampire" (1897)...
Ce n'est certes pas un chef-d’œuvre absolu, mais c'est un roman que j'aime beaucoup pour son ambiance sa relative subtilité, surtout quand je pense qu'il a 150 ans!
Afficher en entierLes gens aiment aussi
Dédicaces de Joseph Sheridan Le Fanu
et autres évènements
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Editeurs
Phébus : 6 livres
N.E.O. (Nouvelles éditions Oswald) : 4 livres
José Corti : 4 livres
Denoël : 3 livres
LGF - Le Livre de Poche : 2 livres
Hatier : 2 livres
Marabout : 2 livres
Éric Losfeld : 1 livre
Biographie
Joseph Sheridan Le Fanu est né à Dublin le 28 août 1814 et est décédé le 10 février 1873 dans la même ville. Il grandit au centre de Dublin.
En 1832, il étudie le droit au Trinity College de Dublin où il publie ses premières nouvelles fantastiques. Il se dirige ensuite vers le journalisme.
En 1839, Joseph Sheridan Le Fanu entre au barreau de Dublin comme avocat. Parallèlement, il rédige la nouvelle Histoire de la famille de Tyrone. Le Fanu est également journaliste au Dublin Evening Mail, l'un des plus importants journaux de Dublin. En 1841, Joseph devient directeur et propriétaire du journal The Warder.
En 1844, il se mari avec Susanna Bennett avec qui il aura trois enfants.
Après la mort de sa femme, le 28 avril 1858, Joseph Sheridan Le Fanu se consacre exclusivement à l'écriture de romans fantastiques. Au mois de juillet 1861, Le Fanu devient propriétaire du Dublin university magazine, important journal victorien d'Irlande pour la littérature et les idées. C'est dans ce journal qu'il publiera la plupart de ses œuvres.
En 1869, Le Fanu vend le Dublin University Magazine, dont il abandonnera la direction en 1872. Cette même année, l'homme de lettres publie son recueil de nouvelles le plus célèbre, dont le plus classique qui allait inspirer un autre célèbre écrivain irlandais 25 ans plus tard (Bram Stoker), Carmilla.
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