Jules Barbey d'Aurevilly

Un grand classique, avec six nouvelles finalement pleines de surprises et de rebondissements, écrit dans un français savoureux. On aurait aimé une suite, d'ailleurs annoncée par Barbey dans sa préface. Malheureusement l'auteur est parti ailleurs !

Livre très intéressant, pour la description d'une époque en France, d'une région, et des moeurs, et surtout de la description de ce qui va être appelé "neurasthénie". Enfin, un écrivain trop méconnu, qui a du style.

Avec « les diaboliques » de Louis-Amédée Barbey d’Aurevilly, par son style, son sujet, son caractère, j’ai eu l’impression et le sentiment de lire, tantôt du Balzac, tantôt du Stendhal, tantôt du Mérimée et même du Chaderlos de Laclos ou du Maupassant. Un ouvrage sans nul doute dérangeant pour son époque mais qui faisant partie des grandes œuvres de la littérature française devrait être lu par tout un chacun.

Quelle intrigue ! L'auteur nous propose un cocktail détonant et efficace historico-mystico-fantastico-romanesque. Historique, avec en toile de fond, les événements de la chouannerie, tous frais encore dans les esprits à l'époque du récit. Mystique, avec la résurgence de l'Eglise à la suite de cette période troublée. Fantastique, avec les superstitions, de mystérieux bergers jeteurs de sorts, « l'ensorcellement » de Jeanne, des morts inexpliqués... Tout cela dans un décor savamment choisi qui entraîne le lecteur au fil des pages. Barbey d'Aurevilly laisse des zones d'ombre qui permette au lecteur de laisser libre cours à son imagination. Ainsi, l'intrigue se prolonge au-delà de la lecture en nous laissant à nos suppositions, nos doutes vis-à-vis de ce récit. « L'Ensorcelée » fait partie de ce genre d'histoires qu'on se raconte au coin d'un feu pour se donner quelques frissons pendant les longues soirées d'hiver ou durant les veillées estivales. En un mot : savoureux.

Jules Barbey d'Aurevilly est un auteur remarquable passionnant qui nous fait en même temps découvrir cette formidable Normandie .Écrivain que je trouve trop peu connu au regard de son immense talent. A dévorer d'urgence "UN PRÊTRE MARIE"

Lire un roman, prêté "au hasard" par un ami qui vous héberge, et découvrir peu à peu que vous êtes allongé dans la pièce même où se déroule la scène que vous êtes en train de lire, dans la maison où se situe l'intrigue (et où le roman a été écrit), cela donne à une lecture qui se voulait juste récréative une autre dimension, très agréable au final.

Lire ce livre, c'est s'offrir des heures avec de purs moments de littérature, goûter aux joies d'une pureté du style, de références historiques et littéraires, extraordinaire! Au delà d'une simple histoire d'adultère, Une vieille maîtresse décortique la force d'une passion sans fin et témoigne d'une extraordinaire faculté de l'auteur à décrire toute la complexité de la psychologie féminine.

Un ouvrage d'exception, emblématique de la littérature décadente de la fin du XIXème siècle.

J'ai découvert ce livre grâce à Booknode, et, par ailleurs, son auteur ! Que je n'avais jamais lu.

Tout d'abord le style est superbe, très travaillé mais plutôt bien rythmé, donc pas imbuvable. Certains passage sont un peu lent, mais l'exercice de style et le suspens qui en découle en valent bien la peine, surtout quand on sait que l'auteur n'avait que ce but en tête : l'inconnu, l'incertain, le doute, et peut être un peu de rêveries.

Les nouvelles ne sont pas toutes égales, aucune n'est foncièrement mauvaises, mais certaines s'épuisent en répétition et en longueur, surtout lorsqu'on en a deviné le dénouement (comme "Le dessous de cartes d'une partie de Whist" que je n'ai pas beaucoup apprécié.) Mais l'ordre des nouvelles est ainsi faites que l'intérêt nous reste jusqu'à la dernière page, pour peu qu'on soit réceptif à son propos. J'admire la volonté de transgresser la moralité de son époque qu'à eu Barbey d'Aurevilly, même si cela n'a guère plu au temps de ses publications. Les nouvelles "Le plus bel amour de Don Juan" et "À un dîner d'athées" sont de loin mes préférées ; elles allient un certain cynisme, une langue soutenue mais profane, à des thèmes lugubre.

Je retenterais bien l'expérience de sa prose !

Jules Barbey d'Aurevilly prend son temps pour commencer à raconter cette histoire. Il ménage beaucoup ses effets. Pendant les 40 premières pages, il plante minutieusement le décor, crée une atmosphère qui prépare le lecteur à entrer finalement dans l'intrigue. Et quelle intrigue ! L'auteur nous propose un cocktail détonant et efficace historico-mystico-fantastico-romanesque. Historique, avec en toile de fond, les événements de la chouannerie, tous frais encore dans les esprits à l'époque du récit. Mystique, avec la résurgence de l'Eglise à la suite de cette période troublée. Fantastique, avec les superstitions, de mystérieux bergers jeteurs de sorts, « l'ensorcellement » de Jeanne, des morts inexpliqués... Tout cela dans un décor savamment choisi qui entraîne le lecteur au fil des pages. Ainsi, l'intrigue se prolonge au-delà de la lecture en nous laissant à nos suppositions, nos doutes vis-à-vis de ce récit.

L'écriture de Barbey est sublime, et présente avec beaucoup de finesse les tourments et passions des âmes humaines. L'intrigue est prenante, et je reconnais avoir été tenue jusqu'aux dernières pages sans parvenir à deviner comment cette situation allait se terminer.

Il faut comme souvent avec cet auteur parvenir à franchir les premiers chapitres qui sont toujours les plus longs avant de rentrer pleinement dans l'histoire, mais une fois que c'est fait, cette lecture est un vrai plaisir.