Tous les livres de Jules Leroux
Dans ce roman autobiographique dans lequel il décrit ses premières années d'enseignant, Jules Leroux peint des gens simples. Léon Chairs Meut enseigner aux enfants de ces gens simples, parmi lesquels il serait encore, sans cette école à laquelle il doit et rend tout : vocation sincère, étroite, marquée par le goût du travail bien fait. Ce roman est un extraordinaire témoignage sur l'école de la République au début du XXe siècle ; il est aussi un fascinant reportage sur la vie ardennaise à celte époque.
Ce livre parle du début du XXe siècle, de la campagne, des métiers, des gens de cette époque. Jules Leroux nous donne une petite galerie de ce monde paysan. Le Charron, la tante Poncette, des personnages bien dessinés dans leur petitesse, leur égoïsme féroce et leur rapacité en face des Poncette ou encore des Francolin qui respirent la vie et la joie. Le vocabulaire de Jules Leroux est celui d'une époque, hors Larousse, celui d'une région, les Ardennes.
Un livre fort où l'on suit avidement les personnages dans leur vérité attachante de gens modestes roulés dans les aléas d'une vie qu'ils finissent quand même par maîtriser. Ce roman posthume ne fut édité qu'en 1922.
Une fille de rien, c'est l'histoire d'une fille de la campagne, qui mène à la ville la vie galante. C'est aussi toute l'existence d'une petite paysanne qui tourne mal. Jules Leroux nous présente dans ce roman une aventure « peu convenable à la décence », qui aurait pu provoquer les bonnes consciences du début du XXe siècle. Mais c'est surtout la qualité littéraire de ce roman qui fut remarquée. Une fille de rien est un roman savoureux, chargé du suc robuste du terroir, inspiré des Ardennes dont Jules Leroux était originaire et du Nord où il vivait lorsqu'il a rédigé ce roman.
C'est une œuvre attentive à une dimension sociale, celle d'un monde rural dont les valeurs sont déjà en train de changer avant la Première Guerre mondiale. C'est le premier roman de Jules Leroux. Celui-ci avait présenté le manuscrit à Louis Pergaud qui avait obtenu le prix Goncourt en 1910 avec De Goupil à Margot. Pergaud l'avait recommandé à l'éditeur Figuière qui le publia et le proposa au Concourt en 1911.
Il fut remarqué par le jury, mais n'obtint pas la « suprême distinction ».