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Toutes les séries de Julia Kristeva

5 livres
75 lecteurs

« Les gens seraient étendus sur la plage ou bien, sirotant un apéritif, ils s’apprêteraient à déjeuner, et ils entendraient causer de Montaigne sur le poste. Quand Philippe Val m’a demandé de parler des Essais sur France Inter durant l’été, quelques minutes chaque jour de la semaine, l’idée m’a semblé très bizarre, et le défi si risqué que je n’ai pas osé m’y soustraire. D’abord, réduire Montaigne à des extraits, c’était absolument contraire à tout ce que j’avais appris, aux conceptions régnantes du temps où j’étais étudiant. À l’époque, l’on dénonçait la morale traditionnelle tirée des Essais sous la forme de sentences et l’on prônait le retour au texte dans sa complexité et ses contradictions. Quiconque aurait osé découper Montaigne et le servir en morceaux aurait été aussitôt ridiculisé, traité de minus habens, voué aux poubelles de l’histoire comme un avatar de Pierre Charron, l’auteur d’un Traité de la sagesse fait de maximes empruntées aux Essais. Revenir sur un tel interdit, ou trouver comment le contourner, la provocation était tentante. Ensuite, choisir une quarantaine de passages de quelques lignes afin de les gloser brièvement, d’en montrer à la fois l’épaisseur historique et la portée actuelle, la gageure paraissait intenable. Fallait-il choisir les pages au hasard, comme saint Augustin ouvrant la Bible ? Prier une main innocente de les désigner ? Ou bien traverser au galop les grands thèmes de l’œuvre ? Donner un aperçu de sa richesse et de sa diversité ? Ou encore me contenter de retenir certains de mes fragments préférés, sans souci d’unité ni d’exhaustivité ? J’ai fait tout cela à la fois, sans ordre ni préméditation. Enfin, occuper l’antenne à l’heure de Lucien Jeunesse, auquel je dois la meilleure part de ma culture adolescente, c’était une offre qui ne se refuse pas. » En 40 chapitres, Antoine Compagnon interprète Montaigne d'une façon claire, limpide, drôle. De l'engagement jusqu'au trône du monde en passant par la conversation ou l'éducation. Professeur au collège de France, ce grand spécialiste de l'autobiographie nous présente un Montaigne estival qui permet de bronzer notre âme. L’été avec Montaigne bénéficiera d'une forte promotion sur l'antenne de France Inter (Messages et émissions).

Tous les livres de Julia Kristeva

Sebastian Chrest-Jones, historien des migrations à Santa-Barbara, disparaît mystérieusement de son domicile et de son labo.

Est-il sur les traces d'un ancêtre présumé, parti en 1045 de Vézelay ou du Puy-en-Velay avec la Première Croisade, traversant au XIe siècle ce que l'historien moderne croit être déjà l'Europe ? S'est-il égaré à Byzance ? Pendant ce temps, Santa-Barbara - lieu imaginaire, à moins que ce ne soit n'importe lequel des villages planétaires - est en pleine crise : sectes, mafias, manipulations en tous genres, sans parler d'un serial killer qui sévit dans la ville et signe ses forfaits d'un mystérieux emblème ésotérique ressemblant au chiffre 8.

Le commissaire principal Northrop Rilsky, dont les lecteurs de Julia Kristeva ont déjà fait connaissance, est chargé de l'enquête, aidé pour ce faire par Stéphanie Delacour, journaliste à l'Evénement de Paris.

Il s'efforce de ne pas y perdre complètement son latin et de démêler le double écheveau de cette intrigue : l'histoire de Sebastian, hanté par la figure emblématique d'Anne Comnène - née en 1083, à ses yeux la première intellectuelle de l'Histoire - et l'obscur destin du tueur en série : le purificateur, l'homme secret, étranger parmi les étrangers. Un roman des origines qui permet à Julia Kristeva, pour la première fois, de dévoiler les siennes (bulgares).

Tour à tour thriller historique, peinture ironique de nos sociétés modernes, Meurtre à Byzance raconte le destin controversé des migrants, la douleur des étrangers, les guerres qui dressent aujourd'hui encore les uns contre les autres de nouveaux Croisés, avec des clins d’œil sur l'actualité mondiale et parisienne, le terrorisme, une Europe inconnue, la religion et la politique, au présent et au passé.

Présentation de l'éditeur

L'humanisme rationaliste a échoué dans l'horreur totalitaire du XXe siècle, il faut le constater. Pour autant, avons-nous besoin d'une autorité supérieure destinée à réguler la course effrénée de la liberté ? Avons-nous besoin d'une conscience conservatrice qui se nourrirait de la foi ? En contrepoint à cette hypothèse, Julia Kristeva propose ceci : les démocraties sont désormais confrontées à des expériences pré- et transpolitiques qui rendent caduc tout appel au couple raison/révélation ; elles s'acheminent d'ores et déjà, et sans recours à l'irrationnel, vers une refondation de l'humanisme issu des Lumières. C'est précisément en ce point névralgique de la modernité que se situent l'expérience littéraire et la découverte freudienne de l'inconscient - sublimation de l'amour et de la haine, élucidation de l'amour et de la haine. Différemment et en écho, la littérature et la psychanalyse nous aident à lire et à interpréter aussi bien les risques de la parole d'amour que ceux du désir de mort. En ces temps post-modernes de guerre sans fin qui voient s'affronter les religions, il n'est pas inutile de revenir à l'interprétation psychanalytique. En révélant le destin multiface de la haine qui fait et défait l'espèce humaine, elle se propose à nous comme l'intelligence ultime de ce pardon dont la vie psychique a besoin pour continuer à vivre, tout simplement, sans pour autant cesser tout à fait de haïr.

Ajout par Tatooa : ceci est un tome 3, il y a deux tomes avant lui...

À la décapante réflexion de Hannah Arendt et de Melanie Klein, Colette ajoute une autre expérience qui est aussi un visage du XXe siècle. Contre les frustrations de sa vie intime, contre les épreuves que lui imposent la réalité sociale et la guerre, l'écrivain célèbre le plaisir de vivre qui est, pour elle, et sans distinction, un plaisir des sens et du mot juste.

Soeur solaire de l'hystérique freudienne, elle impose cependant une parole féminine désinhibée qui se plaît à formuler ses plaisirs sans pour autant en dénier les douleurs. Vagabonde ou entravée, libre, cruelle ou amoureuse, elle nous transmet, dans cet hymne à la jouissance, un «alphabet nouveau» qui écrit la chair du monde.

La vie, la folie, les mots : trois femmes s'en sont faites les exploratrices lucides et passionnées en engageant leur existence autant que leur pensée, et en éclairant pour nous les enjeux majeurs de notre temps : Hannah Arendt (1906-1975), Melanie Klein (1882-1960) et Colette (1873-1954). Les trois volumes de cet ouvrage, dont voici le premier, se proposent d'en retracer l'aventure.L'impact de certaines oeuvres ne se traduit pas à la somme de leurs éléments. Il dépend de l'incision historique qu'elles opèrent, de leurs répercussions et de leurs suites, de notre réception. Quelqu'un s'est trouvé à cette intersection, en a cristallisé les chances : le génie est ce sujet-là. Trois femmes extraordinaires ont ainsi marqué l'histoire de ce siècle. Mais qu'est-ce qui fait la singularité de chacune ?Hannah Arendt, philosophe et politologue, est tout entière prise dans une méditation sur la vie qui demeure notre ultime après la crise des religions et idéologies. Vie menacée, vie désirable : mais quelle vie ? Face aux camps des deux totalitarismes, c'est sur le miracle de la natalité que se concentre l'oeuvre de cette rescapée du nazisme qui, en discussion avec Heidegger, et en rejetant l'automatisation moderne de l'espèce, pose des jalons d'une action politique envisagée en tant que pluralité vivante : comme naissance et comme étrangeté. Une utopie ? A moins que ce ne soit une manière de pardon, et donc une promesse.Julia Kristeva a publié chez Fayard Etrangers à nous-même, Les nouvelles Maladies de l'âme, Sens et non-sens de la révolte, La révolte intime, ainsi que trois romans : Les Samouraïs, Le Vieil Homme et les loups, Possessions.

Suspecté de perdre ses «valeurs», le XXe siècle a cependant ouvert des questions que l'humanité, à travers quelques femmes exceptionnelles, n'a jamais explorées avec autant de gravité, de risques et de promesses : qu'est-ce que la vie (Hannah Arendt) ? où est la folie (Melanie Klein) ? que peuvent les mots (Colette) ?

Melanie Klein (1882-1960) apparaît comme la novatrice la plus originale de la psychanalyse. Alors que Freud centre la vie psychique du sujet sur l'épreuve de la castration et la fonction du père, Melanie Klein - sans les ignorer - les étaie d'une fonction maternelle, absente dans la théorie du fondateur. La première, elle pense au matricide : capable dès la naissance d'un lien à l'objet (le sein, la mère), et habité de fantasmes aussi violents que réparateurs, l'enfant selon Melanie Klein a ouvert de nouveaux horizons à la clinique de la psychose et de l'autisme.

Possessions est un roman policier. Il commence par la découverte à Santa Barbara du corps d'une femme décapitée: Gloria Harrison, traductrice de son état, mère de Jerry, un enfant pas comme les autres.

Ce dernier absorbe toute sa passion _ mystique ou folie par laquelle une femme transfuse sa vie à un autre _ au point de perdre la sienne.

Mais qui est le monstre qui a intérêt à tuer et à mutiler une étrangère, tout compte fait pas si exceptionnelle qu'on pourrait le croire? Stéphanie Delacour, journaliste parisienne à l’Événement, se retrouve détective malgré elle en compagnie du commissaire Northrop Rilsky.

Tous deux s'affrontent, non sans détours, au mystère, et, d'aventures croisées en rebondissements, rencontrent les hommes et les femmes de Santa Barbara, mais aussi ceux de Paris, au bar du Lutétia, ou rue du Cherche-Midi: les femmes, surtout, dont l'enquête restitue aussi bien les démons que la lucidité intermittente. Pour découvrir, de l'autre côté de l'angoisse et du crime, une nouvelle possession: la passion pour la vie dans ce qu'elle a de fragile et d'incertain.

La souffrance s'apaise alors en comédie, et le roman policier devient une façon de rire.

Julia Kristeva a déjà publié chez Fayard Étrangers à nous-mêmes, Les Nouvelles Maladies de l'âme, Les Samouraïs, Le Vieil Homme et les loups. En même temps que ce roman paraît son essai Sens et non-sens de la révolte.

Le temps proustien croise celui de l'histoire : les mutations sociales, l'Affaire Dreyfus, la Première Guerre mondiale, l'antisémitisme, l'identité nationale. Juif et catholique, ni l'un ni l'autre, Proust écrit en moraliste une des fresques les plus complexes de cet univers qui sort de La Bruyère, Sévigné et Saint-Simon pour basculer déjà dans la société de l'éphémère. Mais c'est un moraliste insolite, qui éclaire d'une impitoyable ironie nos vices les plus dérobés, nos amours les plus infantiles. Tissé de perceptions et de fantasmes, ce temps proustien - qui n'est ni celui de Bergson ni celui de Heidegger - devient sensible.

À l'imaginaire avide du lecteur, le narrateur offre l'appât savoureux de ses personnages : Swann et Odette, Bloch, Oriane, Verdurin, Albertine, Charlus, dont cet essai aide à retrouver les caractères mêlés aux paysages, églises, dalles et aubépines. Pourtant, dans les plis de longues phrases, dans le cumul des brouillons et des lettres, dans la cruauté et le ridicule des passions, l'insignifiance des amours et le néant des êtres brusquement s'imposent.

Les personnages se contaminent et se brouillent, une profondeur secrète les attire. Telle la madeleine trempée dans le thé, ils perdent leur contour absorbé par le style. Ces héros, ces visions, fruits d'une imagination dont Proust disait qu'elle était son seul organe pour jouir de la beauté, finissent par nous laisser un goût, un seul, âcre et tonique : le goût de l'expérience littéraire. Du roman comme thérapie, comme transsubstantiation.

Dans son ouvrage Polylogue (1977a), Julia Kristeva analyse diverses pratiques signifiantes telles que le langage, le discours, la littérature, la peinture, et leurs approches par des disciplines qui ont marqué l’histoire de la symbolicité (linguistique, sémiotique, épistémologie, psychanalyse), afin de mettre au jour le dynamisme inhérent à tout processus signifiant. Dans le chapitre intitulé « Le sujet en procès », Kristeva revisite principalement la théorie psychanalytique lacanienne afin de mettre en rapport devenir du sujet et devenir du langage. Effectuant une invasion de la neutralité théorique positiviste, Kristeva met en lumière la « mouvance » caractérisant la constitution du sujet et brise par le fait même le totalitarisme d’un système qui lui est intrinsèquement lié : le langage. Il s’agit d’une tentative de dégager l’expérience même du sujet qui, par sa capacité de se mettre en mouvement, franchit l’enclos de son unité et énonce dans le langage cette logique signifiante dynamique.

Je vous salue, Thérèse, femme sans frontières, corps physique érotique hystérique épileptique, qui se fait verbe qui se fait chair, qui se défait en soi hors de soi, flots d'images sans tableaux, tumultes de paroles cascades d'éclosions, jumeau du Christ, c'est Lui au plus intime de moi, moi Thérèse, femme d'affaires, fondatrice, jubilatrice, mourir de ne pas mourir c'est écrire, une sorte de demeure, de jeu, Dieu nous aime joueuses mes filles, croyez-moi, mais oui, échec et mat à Dieu aussi, bien sûr, ça délivre, ça s'écoule, les âmes qui aiment écoutent, elles voient jusqu'aux atomes, ça les fait jouir, des atomes infiniment amoureux, mais oui, Thérèse, oui, ma sœur extatique excentrique appelée touchée imaginée pensée repensée dépensée, hors de vous en vous hors de moi en moi, out, Thérèse mon amour.

" Contrairement à Freud, je ne dis pas que la religion est seulement une illusion et une source de névrose. Le temps est venu de reconnaître, sans craindre de "faire peur" aux fidèles ni aux agnostiques, que l'histoire du christianisme prépare l'humanisme... "

Au cours d'un long dialogue inédit en français, et de quelques textes rassemblés ici pour la première fois, Julia Kristeva bouleverse nos idées reçues sur la religion et le christianisme, et nous invite à une formidable analyse de notre " incroyable besoin de croire ".

Ce récit fantastique est aussi un roman policier.

Des loups envahissent Santa Barbara, ils tuent bêtes et gens, changent les visages des hommes et des femmes: tout le monde devient arrogant, criminel, animal.

Une noyée anonyme est repêchée dans le lac. Alba et Vespasien ne songent qu'à s'entretuer, tandis que le Vieil Homme _ seul être vigilant qui continue à refuser la barbarie ambiante _ meurt d'une mort inexplicable. Qui est l'assassin?

Stéphanie Delacour, journaliste, se transforme en détective pour mener l'enquête. Elle observe une civilisation en pleine métamorphose. Ex-démocratie populaire ou bien société superlibérale qui a perdu ses valeurs, Santa Barbara est un condensé de haine et de crime banalisé.

Cette vision à la Goya noir, appliquée au monde actuel, s'impose au détective à partir d'un deuil qui brûle au coeur de son journal intime. Le Vieil Homme et les loups s'adresse ainsi à ceux qui, ayant perdu une personne aimée, s'étiolent d'angoisse devantl'inimaginable de la mort et cherchent à dire la violence de leur solitude sans partage.

http://www.fayard.fr/le-vieil-homme-et-les-loups-9782213027623

Pendant plus d’un an, Julia Kristeva, psychanalyste, romancière, qui fait de son vécu de mère un combat politique pour la vie digne dans la cité des hommes et des femmes en situation de handicap, et Jean Vanier, fondateur il y a quarante-six ans de L’Arche, qui héberge des handicapés, ont échangé sous forme de lettres sur leur expérience respective .

Pourquoi le handicap fait-il si peur aux gens? En quoi l’irréductible différence des handicapés moteurs, sensoriels et surtout psychiques et mentaux suscite-t-elle recul, angoisse, parfois épouvante ?

Comment parvenir à changer le regard de la société sur ces êtres que notre culture de la performance, de l’excellence et de la compétition rendent les plus « étrangers » des êtres humains ?

Mais ce livre permet aussi d’aborder d’autres questions, plus générales : pourquoi voulons-nous être parents ? Qu’est-ce qu’être mère ? A quoi sert la religion ? Jusqu’où ira la science ? Que peut la famille ? Et l’Etat ?

Sans esquive, cet échange –la réflexion analytique et laïque de Julia Kristeva venant en contrepoint de celle de Jean Vanier, nourrie de foi chrétienne –interpelle notre vision de l’existence et, à travers celle-ci, interroge notre humanité.

La révolution du langage poétique Refus du code social inscrit dès la structure de la langue ; prise sur la substance folle qui en réclame la liberté : le langage poétique est ce lieu où la jouissance ne passe par le code que pour le transformer. Il introduit donc, dans les structures linguistiques et la constitution du sujet parlant, la négativité, la rupture. Il faut lire un tel " langage " comme pratique : avec et à travers le système de la langue, vers les risques du sujet et de l'enjeu qu'il introduit dans l'ensemble social. Irruption de la pulsion toujours sémiotique : moment de la négativité, éclatement de la structure signifiante dans le rythme, mise en procès du sujet. Nouvelle disposition du sémiotique dans la signification. Inséparables dans leur dialectique, ces deux mouvements font du langage poétique une pratique qui nous entraîne à repenser la logique de toute pratique. Lautréamont et Mallarmé sont les noms que porte, à la fin du XIXe siècle, cette expérience bouleversant la phonétique, le lexique, la syntaxe, les relations logiques, en même temps que l' " ego transcendantal ". Dans la crise de l'Etat bourgeois, du droit paternel, de la religion, un sujet et son discours, qui se maintenaient depuis deux mille ans, s'effondrent. L'avant-garde du XXe siècle opère, en l'approfondissant, depuis cette révolution.

Garantie de notre indépendance et de nos capacités créatives, la révolte est-elle encore possible ? Qui peut encore se révolter ? Contre quoi ? Et sous quelles formes nouvelles ?Face à la culture show" ou "entertainment" est-il possible de bâtir et d'aimer une culture-révolte ? Ni nouvelle version de l'engagement, ni promesse paradisiaque, mais, au sens étymologique et proustien de la révolte -, dévoilement, retournement, déplacement, reconstruction du passé, de la mémoire, du sens.Ce discours direct sur les pouvoirs et les limites de la psychanalyse, que Julia Kristeva a tenu dans son cours à l'Université de Paris VII Denis Diderot en 1994-1995, interroge l'expérience de trois écrivains du XXe siècle qui illustrent les avancées et les impasses de de la culture-révolte : Aragon, entre magie verbale et imposture politique ; Sartre, l'insoumis, qui ne cesse d'affirmer qu' "on a raison de se révolter " ; Barthes, enfin, inattendu dans ce contexte, qui pratique l'écriture comme une démystification."

Une aventure s'est déroulée en France depuis 1968 : fièvre de la pensée et des corps, passions excessives, goût du risque. Les personnages de ce roman en sont issus. On reconnaîtra parmi eux les intellectuels les plus importants de l'époque.Originaire d'un pays de l'Est, Olga rencontre à Paris l'écrivain Hervé Sinteuil. Une histoire d'amour «pas comme les autres» : surprises d'une île secrète, ravissements d'une naissance.Les Samouraïs excellaient dans l'art de la guerre comme dans la poésie, la calligraphie et le rituel du thé. Les héros de ce roman sont des Samouraïs modernes et modestes vivant dans la révolte permanente, les voyages lointains, les destins croisés, les conflits. Leur expérience ? Aller jusqu'au bout du sens de leur vie.

Nivi, psy, est sauvée de la noyade à Ré par Théo, astrophysicien. Ils forment un trio avec Stan, enfant d’un compagnon volage, atteint d'une maladie orpheline, que Nivi accompagne entre comas et rémissions. Un personnage et sa créature les passionnent : Claude Siméon Passemant, l’un de ces savants artisans mécaniciens qui confectionne pour Louis XV le Bien Aimé une pendule capable de dévider le temps jusqu’en l’an 9999. Le monarque s’éprit si bien de l’automate que même la Pompadour en tomba jalouse. Intrigué, Théo va délaisser la traque des exogalaxies pour remonter sa propre généalogie : ne descend-il pas lui-même d’un Passemant ?

Outre les patients qu’elle analyse, Nivi collabore à un magazine,Psymag, gagné par la vague du déballage de la presse à scandales, qui n’est pas sans rappeler la campagne de rumeurs de la fin de l’Ancien Régime où se forgent les prémisses de 89. Son rédacteur en chef se suicide alors qu’on apprend le vol de l’horloge enchantée à Versailles : enlèvement commandité par un émir moyen-oriental ? Otage d’écologistes radicaux réclamant en échange l’arrêt de centrales nucléaires ?

Le temps est le centre de ce roman où percent de sourds accents autobiographiques.

Quatrième de couverture

La culture et l'art modernes témoignent d'une intimité révoltée. Sommes-nous capables d'en déchiffrer les avancées et les risques ; d'en renouveler les enjeux ? Tel est l'objet de La Révolte intime, qui reprend le cours donné par Julia Kristeva à l'université de Paris VII Denis-Diderot pendant l'année universitaire 1995-1996. Ayant démontré, dans le volume précédent, que la révolte est indispensable aux êtres humains pour acquérir une vie psychique et la développer en créativité, l'auteur explore dans ce deuxième volume l'expérience intime. L'intimité n'est pas un égoïsme à l'abri des conflits sociaux, mais une révolte contre les stéréotypes de la société moderne, dominée par la technique et les médias. L'expérience analytique permet de comprendre certaines logiques paradoxales de cette révolte : l'interprétation et le pardon, le hors-temps de l'inconscient, le fantasme dans la mémoire, l'image et le cinéma. Trois oeuvres parmi les plus inquiètes de la littérature contemporaine - Aragon, Sartre et Barthes - affirment leur intimité révoltée dans la culture de l'image. L'Imaginaire de Sartre définit l'image comme une liberté, son anarchisme et ses Mots préfigurent les logiques de la révolte contemporaine. Roland Barthes analyse les désirs secrets sous-jacents aux mythologies manipulatrices, ausculte les abîmes qu'aurait connus un " constructeur de langage " comme Loyola, et réhabilite le " discours amoureux ". Aragon enfin, mystificateur et homme de pouvoir, dévoile certaines faiblesses et de multiples facettes dans Blanche ou l'Oubli, et permet de lier l'intimité révoltée, son sens et son non-sens, aux conflits politiques de ce siècle.

Philippe Sollers : « Je n’ai jamais songé à me marier.

Sauf une fois.

Et une fois pour toutes.

Cette aventure singulière, et très passionnée, méritait, je crois, d’être racontée en détail. »

Julia Kristeva : « Nous sommes un couple formé de deux étrangers. Notre différence nationale souligne encore mieux une évidence qu’on se dissimule souvent : l’homme et la femme sont des étrangers l’un à l’autre. Or le couple qui assume la liberté de ces deux étrangers peut devenir un véritable champ de bataille. D’où la nécessité d’harmoniser. La fidélité est une sorte d’harmonisation de l’étrangeté. Si vous permettez que l’autre soit aussi étranger que vous-même, l’harmonie revient. Les « couacs » se transforment alors en éléments de la symphonie. »

Du mariage considéré comme un des beaux-arts rassemble quatre dialogues (échelonnés de 1990 à 2014) entre Julia Kristeva et Philippe Sollers, à travers lesquels ils nous transmettent leur expérience d’écrivains et d’intellectuels engagés au regard de la rencontre amoureuse et du couple.

«Être psychanalyste, c'est savoir que toutes les histoires reviennent à parler d'amour. La plainte que me confient ceux qui balbutient à côté de moi a toujours pour cause un manque d'amour présent ou passé, réel ou imaginaire. Je ne peux l'entendre que si je me place moi-même en ce point d'infini, douleur ou ravissement. C'est avec ma défaillance que l'autre compose le sens de son aventure.Philosophie, religion, poésie, roman ? Histoires d'amour. De Platon à saint Thomas, de Roméo et Juliette à Don Juan, des troubadours à Stendhal, de la Madone à Baudelaire ou Bataille. Les grandes élaborations symboliques ne disent pourtant rien d'autre que ce qui s'écoute dans l'ombre, chaque jour. Être psychiquement en vie signifie que vous êtes amoureux, en analyse, ou bien en proie à la littérature. Comme si toute l'histoire humaine n'était qu'un immense et permanent transfert.»Julia Kristeva.

Vous en avez assez des étrangers? Vous êtes vous-même un étranger? Ou bien vous sentez-vous étranger dans votre propre pays? Ce livre s'adresse à vous, à votre douleur, à votre agacement.A l'heure où la France devient le melting pot de la Méditerranée, une question se pose, qui est la pierre de touche de la morale pour le XXIe siècle: comment vivre avec les autres, sans les rejeter et sans les absorber, si nous ne nous reconnaissons pas étrangers à nous-mêmes "?Ce livre invite à penser notre propre façon de vivre en étranger ou avec des étrangers, en restituant le destin de l'étranger dans la civilisation européenne: les Grecs avec leurs " Métèques " et leurs " Barbares "; les Juifs inscrivant Ruth la Moabite au fondement de la royauté de David; saint Paul qui choisit de prêcher en direction des travailleurs immigrés pour en faire les premiers chrétiens, sans oublier Rabelais, Montaigne, Erasme, Montesquieu, Diderot, Kant, Herder, jusqu'à Camus et Nabokov qui ont chacun médité avant nous les merveilles et les malaises de la vie étrangère. Au coeur de cet avenir cosmopolite: les Droits de l'Homme sous la Révolution française, qui commence par honorer les étrangers avant de faire tomber la Terreur sur leurs têtes. En contrepoint: le nationalisme romantique et, pour finir, totalitaire. L'" inquiétante étrangeté " de Freud conclut ce parcours en suggérant une nouvelle éthique: ne pas " intégrer " l'étranger, mais respecter son désir de vivre différent, qui rejoint notre droit à la singularité, cette ultime conséquence des droits et des devoirs humains."

Ce livre traite des dépressions que nourrit un deuil impossible de l'objet aimé et perdu. En déniant le lien universel qu'est le langage, le déprimé nie le sens qui, pour l'être parlant, est le sens de la vie. Athée radical, le dépressif reste cependant un mystique : rivé à l'affect, la douleur et les larmes sont pour lui le pays secret d'une beauté aussi inaccessible qu'entière. Le sublime naît dans la mélancolie. La preuve ? Holbein, minimaliste macabre. Nerval, le Prince noir. Dostoïevski, persuadé que la souffrance est le but suprême de l'humanité, appelant le pardon. Et Duras, la femme-tristesse, qui rend contagieuses les figures de la dépression féminine dévoilées ici à partir de quelques histoires dites sur le divan du psychanalyste.

Pourquoi l'abjection ? Pourquoi y a-t-il ce " quelque chose " qui n'est ni sujet ni objet, mais qui, sans cesse, revient, révulse, fascine ? Ce n'est pas de la névrose. On l'entrevoit dans la phobie, la psychose. Il s'agit d'une explosion que Freud a touchée mais peut-être aussi évitée, et que la psychanalyse devrait être de plus en plus pressée d'entendre. Car l'histoire et la société nous l'imposent. Dans l'horreur. Les rites, les religions, l'art ne feraient-ils rien d'autre que de conjurer l'abjection ? D'où l'étrange révélation de la littérature : Dostoïevski, Lautréamont, Proust, Artaud et, de façon très symptomatique, Céline. Le voici maintenant, cet habitant des frontières, sans désir ni lieu propres, errant, douleur et rire mélangés, rôdeur écœuré dans un monde immonde. C'est le sujet de l'abjection.

« Où est le temps, existe-t-il encore ?

Je vous propose d’ouvrir la question du TEMPS.

Jamais le temps n’a été aussi compact, uniformisé, fermé comme il l’est désormais à la surface globalisée de l’hyperconnexion. Mais jamais non plus il n’a été aussi ouvert et multiple : incessant battement d’avènements, amorces, émergences, éclosions perpétuelles.

Je retrouve ici des expériences singulières : dans l’érotisme maternel et dans celui de la foi religieuse, j’ose parier sur la culture européenne et sur l’humanisme à refonder, je découvre un destin de la psychanalyse en terre d’Islam et en Chine.

Je n’ai pas de réponses toutes faites et n’en donne pas une fois pour toutes. Je déplie des vérités hic et nunc telles que je les vis et les pense.

Je vous présente mes compagnons de route : Antigone et Philippe Sollers, Jean-Jacques Rousseau et Jacques Lacan, Jackson Pollock et Emile Benveniste ; Simone de Beauvoir et Thérèse d’Avila.

Un livre sur la Vérité découverte par le Temps ? Plutôt une expérience du temps scandée par des événements, des étonnements, rebonds de surprises et de renaissances. »

" Seule une femme peut et doit se lire dans plusieurs directions. Seule, comme seule une femme peut être seule, face à son irréductible singularité, seule face au défi inlassable que constitue la maternité (biologique ou/et cérébrale) en chacune, seule encore dans la création, dans ce qu'elle a à dire, elle, et nulle autre qu'elle, à la place de nulle autre, loin des meutes et de tous les communautarismes. C'est dire que LA femme n'existe pas, et qu'il faut sans cesse articuler le féminin à la féminité qui échappe et excède les poncifs à l'oeuvre sitôt qu'on se prend à penser la condition des femmes. "

Par où commencer quand on veut s'initier à la linguistique ? Ce livre répond à cette question, que se pose tout étudiant qui s'intéresse au langage et aux sciences humaines. Plus qu'un manuel, il retrace l'histoire des pensées sur le langage, élaborées dans différentes civilisations, pour centrer son intérêt sur la science du langage en Occident et plus particulièrement encore aujourd'hui. La pensée linguistique s'éclaire ainsi, comme étroitement liée à la philosophie et à la société. S'il est vrai qu'à l'ère de l'humanité succède... une inconnue, n'est-il pas indispensable de l'aborder par ce qui demeure encore et toujours plus inconnu que l'homme et coextensif à son être : le langage ?

La pratique psychanalytique récente découvre de " nouveaux patients ". Au-delà des apparences classiques, hystérie ou névrose obsessionnelle, les blessures narcissiques, les risques de psychose, les symptômes psychosomatiques montrent tous une particulière difficulté à représenter. L'espace psychique, cette chambre obscure de notre identité où se réfléchissent à la fois le mal de vivre, la joie et la liberté de l'homme occidental, est-il en train de disparaître? Cet ensemble d'études pose une question alarmante qui révèle non seulement une urgence thérapeutique, mais aussi un problème de civilisation.

Comment ne pas voir, par exemple, que le " retour des religions " entraîne une relecture de la Bible et des Evangiles? Que les arts et les lettres s'éclairent d'une nouvelle lumière? Que l'inquiétude sexuelle et métaphysique des femmes en Europe est l'indice d'une mutation profonde au cœur des idéologies en faillite du vieux continent?

Ces " nouvelles maladies de l'âme " sont-elles des promesses de créativité? Peut-être, mais à condition de les entendre, de les analyser, de les écrire.

Fondé en 2003 par Julia Kristeva et Charles Gardou, le Conseil national "Handicap" veut "sensibiliser, informer et former". Les premiers Etats généraux ont rassemblé plus de 2000 participants le 20 mai 2005 à Paris. Cet ouvrage reprend les communications les plus importantes regroupées par thèmes, c'est une forte invitation à réinventer un lien social et culturel pour prendre en compte ceux que le handicap rend plus vulnérables.

Pour la première fois, la linguiste, psychanalyste, romancière Julia Kristeva – reconnue à l’étranger parmi les plus importants intellectuels de notre époque – dévoile des facettes intimes de sa vie, qu’elle éprouve comme un voyage. Trois quarts de siècle en affinité avec les vertiges identitaires de l’exil et de l’amour.

Ce livre nous donne à voir l’enfant née en Bulgarie, puis la jeune femme découvrant Paris et qui éclot dans le bouillonnement de Saint-Germain-des-Prés des années 1970, mais aussi l’amante, l’épouse, la mère.

Je me voyage nous convie à la suivre dans la chair des mots et à partager en sa compagnie cette traversée : Europe de l’après-guerre en ruine puis reconstruite, communisme, libéralisme, mondialisation, mais aussi dépression nationale, terrorisme, désir de France, sans oublier la littérature et l’expérience intérieure.

Par-delà la genèse d’une œuvre et de sa philosophie, c’est une vitalité existentielle, à l’affût des mutations historiques de notre monde que nous communiquent ces Mémoires sous forme d’entretiens.

Écrivaine, philosophe existentialiste, femme libre et révoltée, Simone de Beauvoir a su polariser et synthétiser les mouvements diffus et irrépressibles d’émancipation des femmes qui la précédaient et qui l’entouraient. Sa vie et son œuvre cristallisent une révolution anthropologique majeure qui ne cesse de produire des effets imprévisibles sur nos destins personnels et sur l’avenir politique de la planète.

Recueil de lectures personnelles et de commentaires admiratifs ou critiques, Beauvoir présente vous invite à (re)lire les pages de cette œuvre qui démontre, avec autant de clarté analytique que de passion politique, n’y a pas de pensée au sens fort du terme si elle n’est pas un dialogue entre les deux sexes.

Voici le dernier livre de Philippe Sollers, écrit jusqu'au bout d'une main claire. Chaque phrase brûle : il médite sur sa mort, mais son coeur s'élance avec une ivresse calme, avec drôlerie aussi, vers ce qu'il appelle la Deuxième Vie : "Je n'ai pas été un bon saint lors de ma première vie, mais j'en suis un très convenable dans ma Deuxième." Tout Sollers est ici concentré dans la lumière dépouillée de trois heures du matin : il parle de la médecine, de Dieu, de Venise, de ses passions fixes, et même de Houellebecq ; il note inlassablement ses pensées, et voici qu'elles glissent, apaisées, vers une dernière lueur qui brille dans la nuit : "Si le néant est là, il est là, en train de voir le monde éclairé par un soleil noir." Yannick Haenel

Parution posthume

Préface Julia Kristeva

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