Tous les livres de Karoline Georges
Depuis sa naissance, l’enfant est enfermé dans une minuscule cellule, au 804 du 5969e étage de l’Édifice.
Autour de lui, que du béton, sans ouverture sur l’extérieur. Et deux présences : le père qui s’abrutit de plus en plus et la mère qui redoute l’expulsion. Immobile dans son dortoir, l’enfant est bouleversé par une transformation qui lui révélera un horizon inattendu.
Dans une prose à la poésie implacable, Karoline Georges interroge le devenir de l’humain à travers une expérience littéraire inédite, dont personne n'émerge indemne. Sous béton a été finaliste au prix des libraires du Québec 2012.
Aux Éditions Folio SF.
Ataraxie n.f. - du grec ataraxia : Tranquillité absolue de l'âme.
Une perfectionniste en quête du sublime est séquestrée par son amant, qui la livre aux sévices de Rosette, la coiffeuse tortionnaire.
Sans ciller et avec un aplomb sidérant, Karoline Georges nous entraine dans un huis clos insolite où s'affrontent animalité et posthumanisme.
Note: Roman décoiffant sous tous les angles, Ataraxie comporte des chapitres flottants (disponibles au editionsalto.com/ataraxie) qui constituent une dimension virtuelle et intemporelle du texte. Ils peuvent donc faire l'objet d'une écoute à n'importe quel moment de la lecture. Les puristes opteront pour une posture allongée, sur le dos, écouteurs aux oreilles, yeux fermés, avec en bouche un soupçon de menthe, de cannelle ou de gingembre.
Ils sont nombreux. Parmi eux, l'une attend sa naissance, l'autre est à l'apogée de son existence. Il y a quelques fous, des amants, un milliardaire, des enfants livrés à eux-mêmes. Ils sont animés par des intentions cruelles, sadiques, morbides ou masochistes. Ils tendent des pièges, mettent en scène leurs fantasmes, s'épuisent à poursuivre un idéal illusoire. Ils sont isolés. Ils s'apprêtent à mourir ou à commettre l'irréparable. Ils sont peut-être déjà morts.
Assemblés avec minutie par une auteur au regard aussi tranchant qu'une lame, les quatorze tableaux de variations endogènes forment un fascinant cabinet de perversité.
L'une s'immobilise devant les fenêtres de sa maison en banlieue avec le poids de la mort au creux du ventre; l'autre cherche à traverser l'écran pour se transformer en image grâce à son avatar numérique, en quête d'absolu. L'une a donné naissance à l'autre, qui tente maintenant de renaître à travers un corps virtuel, loin de la morosité du nid familial. Récit d'une lumineuse lucidité propre à ouvrir les consciences et à faire vibrer les âmes, De synthèse met en lumière l'aboutissement d'une relation filiale du point de vue d'une femme-image renouant avec sa famille au moment où sa mère entre en phase terminale, au terme d'une longue période de dégénérescence. C'est une histoire de corps, de disparition, de reflets, de composition et de décomposition. C'est l'histoire d'une image à parfaire, par-delà le désastre de la chair.
Au moment de la mise en marché de la Po,j'avais dix-sept ans et des poussières. Au Canada,il fallait avoir atteint la majorité pour avoir accès aux produits d'augmentation corporelle.J'allais bientôt comprendre pourquoi.
Un collectif où quinze écrivaines ont relevé le défi d’écrire une nouvelle dans un genre qui ne leur est pas habituel : l’horreur.
Le Nord / Violaine Charest-Sigouin
RPPP / Marianne Dansereau
Le stage / Jeanne Dompierre
Post-Po / Karoline Georges
Nous / Ève Lemieux
Joyeux anniversaire / Andrée A. Michaud
Se sont raconté leurs bêtes / Amélie Panneton
Les vacances / Lily Pinsonneault
Portrait-robot / Kiev Renaud
Paguroidea / Sylvianne Rivest-Beauséjour
Betty envahie par le froid / Rosalie Roy-Boucher
Le gros bon sens / Chloé Savoie-Bernard
Après eux / Élise Turcotte
Ayahuascalp / Chloé Varin
Du visage / Laurence Veilleux
Blondeur peroxydée chez Nelly Arcan, rousseur fatale chez Joël Champetier, barbe féminine chez Julie Demers, salon de coiffure-torture chez Karoline Georges, indomptable crinière frisée chez Marie Demers. Que racontent la chevelure et la pilosité au sein de la littérature francophone? Que disent-elles des personnes qui l’écrivent? Quelle place prennent les cheveux dans nos vies? De la « coupe Rachel » de Jennifer Aniston aux tresses de Beyoncé sur son album Lemonade, à l’impeccable queue de cheval d’Ariana Grande, en passant par les cheveux longs de Jared Leto ou les boucles de Kit Harington, les cheveux occupent nos conversations et portent en eux des souvenirs, une époque, une génération, des désirs. Comme la poussière, les cheveux s’immiscent dans nos vies, laissent des traces, nous trahissent. Ils nous font parler. Ils font parler les quatorze contributeur·rices de ce collectif. Toustes réfléchissent à ce que les cheveux, les poils – leur présence ou leur absence – font à leur vie, à nos vies.