Keith Stuart

*Avis sans spoilers*

Dans ce roman, nous suivons Alex, papa de Sam. Sam est autiste de haut niveau. Qu’est-ce que ça veut dire? Que Sam n’est pas Rain Man, mais un garçon de huit ans avec certaines difficultés sociales et relationnelles, certaines rigidités, une difficulté à gérer les émotions négatives et le flot d’informations et de stimuli qui nous entourent. Cependant, c’est un garçon comme les autres… ou presque. Mais Alex ne le voit pas ça. À force de naviguer entre les crises de violence et les explosions de colère, de marcher sur des oeufs avec son fils, faute de soutien adéquat, Alex en est venu à ne voir que l’autisme chez Sam. Pour lui, Sam est défini par l’autisme. Alors il se retire et s’éloigne de plus en plus, s’enfonçant dans le travail, refusant d’affronter ce qu’il considère comme un “problème”. S’en est trop pour sa femme, Jody, qui se retrouve à tout gérer seule. Elle le met donc à la porte.

À travers le récit, nous avons non seulement un aperçu de ce qu’Alex ressent, mais aussi de ce que Jody ressent, parce qu’Alex s’en rend bien compte. Et je dois avouer qu’au début, plus je tournais les pages, plus Alex m'était antipathique. J’avais envie de le secouer comme un prunier, de lui crier que c’était indigne d’un père de fuir son fils de la sorte… Bref, j’étais exactement dans le même état d’esprit que Jody.

Mais il faut continuer de lire pour comprendre. Comprendre l’angoisse qui étreint le coeur quand ils sentent une nouvelle explosion de violence venir. Comprendre comment le désarroi et l’incompréhension du parent son grands et prennent toute la place. Comprendre comment le jugement et le regard des autres parents est lourd. Parce que ces enfants n’ont pas “autiste” écrit dans le front. On commence aussi à comprendre ce qu’est le “deuil” de “l’enfant normal” et que derrière tout ça, il y a un père qui aime son fils plus que tout.

Quand le père et le fils se retrouvent à jouer à Minecraft, on assiste à l’ouverture de Sam aux autre et à l'ouverture d’Alex à Sam. Un début de communication aussi belle que fragile s’installe et la progression, jonchée de régression, nous fait vivre plein d’émotions. Alex découvre son fils sans, pour une fois, lui apposer une étiquette.

L’auteur a un fils autiste. Et cela transparaît dans sa manière d’écrire, de décrire et de raconter. La narration est vraie, émouvante, réaliste, sans tomber dans le mélo. Ce qu’on demande à un roman, c’est de nous faire vivre des émotions et le pari est gagné ici. Un sincère merci à NetGalley et à Bragelonne (Milady) de m’avoir permis de découvrir cette histoire d’amour d’un père pour son fils.

Vous trouverez un extrait à lire sur mon blog http://dansmabullelivresque.over-blog.com/2018/03/les-mondes-de-sam-par-keith-stuart.html

Je tiens tout d'abord à remercier NetGalley et les éditions Milady qui m'ont permis de découvrir cette pépite.

C'est simple, j'ai eu un véritable coup de foudre pour cette histoire ! C'est un roman qui est touchant à souhait et pourtant, il faut savoir que je suis très rarement émue pour un livre, là j'en suis venue au stade où 2/3 larmes se sont échappées de mes yeux pour finir leur course sur mes joues.

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Ce livre nous permet de suivre le parcours pleins d’embûches d'un père paumé qui va devoir se battre pour maintenir sa famille à flot, mais aussi ses amis, son avenir professionnel, sa vie toute entière quoi. Alors c'est sur que dit comme ça, on ne peut que se demander "bon dieu, mais qu'est ce qu'il a fait pour avoir autant de soucis à gérer?". Et bien pas grand chose en faite, la vie tout simplement. Aujourd'hui, notre personnage principal se trouve à un carrefour, sans plan, sans indications et il va devoir faire les bons choix, ou les mauvais pour ensuite se rectifier.

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Alex (le papa) est un personnage bouleversant qui pourtant, au début du livre peut facilement taper sur les nerfs à cause de sa passivité. Pourtant, il va décider de changer pour les personnes à qui il tient, un pas après l'autre, mais il se bat, et je trouve ça fantastique. De plus, la relation qu'il va faire naître avec son fils Sam est merveilleuse.

Justement, en parlant de Sam, c'est un petit garçon qui m'a profondément surprise à de nombreuses reprises. Il m'a émue, étonnée par sa manière de voir les choses, impressionnée par les choses qu'il ne semble pas intégrer alors que si, il avait totalement compris. Ce petit bout de chou est plein de tendresse et de bon sens, il suffit de voir sous la couche de vernis.

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Je trouve que c'est un très beau roman sur l'autisme, sur la vie de famille et sur les jeux vidéos. J'avoue qu'avant de lire ce livre, je ne comprenais pas réellement l’intérêt du jeu Minecraft, mais maintenant, j'ai totalement changé de point de vue.

Alors comment vous dire que j'ai adoré ce livre. On y retrouve Sam âgé de 8 ans et autiste. Son père n'arrive pas à créer de lien avec lui et tout part un peu à la dérive au début du livre pour lui. Par la suite il découvre son fils jouant au jeu minecraft (soit dit en passant mon jeu préféré) et il va commencer à s'y intéresser et à jouer avec lui et là miracle le lien père fils va commencer à se tisser. Une belle histoire de famille qui montre que l'on peut être différent sans pour autant ne pas avoir le droit de vivre, d'étudier et d'être heureux.

Le sujet dont le livre traite est très interessant et original. Cependant je suis un peu déçu de la pauvreté de l'écriture et du scénario... C'est dommage.

Une ode à l’espoir et surtout un livre qui fait du bien, Les mondes de Sam est un roman qui nous tient en haleine et qui joue avec nos émotions. La fin, superbement écrite, arrivera même peut-être à vous émouvoir jusqu’aux larmes ! Mais attention, malgré le sujet difficile et l’émotion brute, Keith Stuart réussit surtout à nous faire rire. Oui, l’humour est bien présent malgré des situations désarmantes et c’est bien là le plus gros point fort de ce livre, arriver à parler d’un sujet difficile tout en le dédramatisant. Bravo à l’auteur.

Chronique complète : http://smallthings.fr/lespetitslivres/2018/09/03/les-mondes-de-sam-un-amour-filial-plus-fort-que-lautisme/

Une claque ! Une ode à l’amour et à la différence ❤️

J’ai entamé ce roman parce que je n’en avais pas d’autres sous la main, et j’ai eu la surprise de me laisser prendre dedans. Rapidement j’ai enchaîné les chapitres. Malheureusement, ce roman appartenant à ma soeur qui le lisait, j'ai été bien obligée de lui rendre. Chose rare, je l'ai donc acheté sur ma liseuse pour terminer de le dévorer le plus rapidement possible.

Alex est un personnage complexe, un adulte aux réactions parfois adolescentes, qui se morfond dans un travail qui ne lui plaît pas et craint par-dessus tout son fils autiste et ses crises. Car pour Alex, le problème de son fils est tout, un obstacle qu’il faut contourner, qui le rend anormal... Parce qu'il ne parvient pas à voir que son fils est un garçon comme les autres !

Toute l’histoire se passe du point de vue de ce père dépassé par la maladie de son enfant, qui peine à le comprendre. Il s’est noyé dans le travail, il est torturé par un événement survenu dans son enfance, et il ne comprend pas son enfant. Au début, Alex est franchement pathétique, au fond du trou. C’est cela qui le rend attachant. Il ne comprend pas ce qui lui arrive ni comment le surmonter.

En effet, l’auteur nous explique à quel point élever un enfant autiste est compliqué. Appréhender ses crises pour les gérer, l’angoisse que l’une d’entre elles survienne au pire moment... Alex ne peut plus sortir avec son fils sans s’assurer que rien ne risque de déclencher une crise ! Sam tape quand ça ne se passe pas comme prévu, il crie et hurle, mais il souffre aussi, parce qu’il est seul. L’école le terrifie, les autres enfants sont cruels avec lui... Et son père ne sait pas comment faire pour l’atteindre.

Puis Sam l’initie à Minecraft, un jeu vidéo qui lui permet d’être libre, et où il peut tout contrôler. Père et fils entament alors des parties ensemble. Ils construisent un château, partent chercher des trésors. C’est ainsi qu’ils se rapprochent petit à petit, et qu’Alex parvient à communiquer avec Sam.

« Les Mondes de Sam » est un roman réaliste. Outre Alex et son point de vue de père dépassé par la situation, les autres personnages ont également leurs problèmes, leurs caractéristiques. Ils ont ce petit plus qui les rend spécial. Tous les personnages sont authentiques, humains. On a parfois l’impression de lire un témoignage, et les moments de doutes, les passages un peu plus tristes, où l’angoisse nous étreint le cœur sont ressentis par le lecteur comme s’ils lui appartenaient.

Cette histoire ne parle pas d’autisme, ni même de jeu vidéo, mais de la façon dont un père parvient à communiquer avec son fils, à le rendre heureux. Au final, peu importe ce qui touche Sam, car il reste un être humain, avec sa sensibilité un peu bizarre. L’auteur de ce roman connaît bien cela, puisque son propre fils est autiste, et que c’est grâce à Minecraft qu’ils ont réussi à se parler pour de vrai. Ils ont trouvé une voie, et simplement le voir heureux et l’entendre parler de ce jeu suffisent à ses parents.

C’est un très beau roman, pleins d’émotions et de douceur, mâtiné d’humour qui rend la lecture dès plus agréable. Le style est fluide, le récit poignant et réaliste, les personnages attachants. C'est une ode à l'espoir ! Malgré le sujet dur, malgré le thème tabou, ce roman est drôle et touchant, plein d'espoir ! C'est une petite pépite qui illumine notre journée. 

Je recommande vivement cette lecture que j’ai beaucoup appréciée, moi qui ne suis pourtant pas une grande fan des « tranches de vie ».

Pour en lire plus, retrouvez mon blog : https://leslecturesdangeline.wordpress.com/

Cela fait quelques temps que je m'intéresse un peu à l'autisme. Par simple curiosité. Parce que je trouve ça vraiment dommage qu'on en parle si peu. Alors que ça handicape des gens dans leur vie de tous les jours, car les gens ne les comprennent pas et les prennent simplement pour des demeurés. Franchement, je trouve ça triste...

Alors je sais que le spectre de l'autisme est immense et que chaque personne qui en fait partie est différente. Mais il y a un dénominateur commun : la difficulté à interagir avec les autres. Et je ne peux m'empêcher de me demander pourquoi ce serait forcément aux autistes de s'adapter. Pourquoi les gens "normaux" (bon sang que ce mot est horrible, en vrai...) ne pourraient-ils pas faire des efforts également pour tenter de comprendre et entrer dans les mondes de ceux qui leur sont différents ?

Bref. Ce livre n'est pas un mode d'emploi, hein. Si j'ai un jour un enfant autiste, je ne serai certainement pas moins perdue que les parents de cette histoire. Mais ce que j'ai vraiment aimé, c'est qu'il nous fait réfléchir sur notre façon de voir les choses. Notamment les personnes qui sont différentes. On a la fâcheuse tendance à fuir et rejeter ce qui nous fait peur, et la différence fait peur, surtout quand on ne la comprend pas (bonjour racisme, homophobie, etc).

J'ai été incroyablement touchée par ce récit d'un père qui avait démissionné de son rôle de père, par peur et incompréhension de son fils autiste, et qui souhaite recoller les morceaux en apprenant à connaître son fils. Et pour cela, il va rentrer dans le monde de Sam et se rendre compte que son fils a juste une façon différente de penser et voir les choses. À partir du moment où il comprendra cela et tentera alors de lui expliquer les choses en s'adaptant à Sam plutôt que de lui crier dessus, la communication deviendra plus simple.

Et une phrase m'a beaucoup marquée dans ce livre : "La vie est une aventure, pas une promenade. C'est pour ça que c'est difficile".

En lisant la quatrieme de couverture, je pensais beaucoup apprécier ma lecture. Mais il en a été totalement autrement. Dès le début, le père m'a été tout de suite antipathique. OK sa situation de famille est difficile, mais toutes ses réactions sont exagérées, et insupportable. Comme c'est lui qui prête sa voix principalement dans le roman, j'avais plus d'une fois envie de jeter le livre. L'histoire en elle-même n'est pas si original que ça, est les surprises ne sont pas au rendez-vous. moi qui m'attendais à un livre feel good, j'ai été très déçu.

https://leslecturesdecyrlight.home.blog/2021/03/04/les-mondes-de-sam-keith-stuart/

Les Mondes de Sam sont un roman qui nous entraîne dans l’univers du jeu vidéo Minecraft en compagnie d’Alex, un homme qui fuit ses responsabilités de père. Son fils, Sam, est autiste, et il ne sait pas comment s’occuper de lui, ni même voir l’enfant au-delà de ses troubles, jusqu’à ce que, progressivement, il noue des liens avec lui dans ce monde de construction virtuel.

Il s’agit de ma seconde lecture traitant de l’autisme, après le très bon Le garçon qui parlait aux dauphins (Ginny Rorby). Cette fois, pas d’animaux pour aider l’enfant à s’épanouir, mais un jeu vidéo : Minecraft. Même si vous n’y avez jamais joué (ce qui est mon cas), vous ne devriez pas avoir de mal à suivre l’intrigue, puisque Alex découvre lui aussi cet univers et prend le temps d’expliquer son fonctionnement.

Alex est un personnage qui apparaît d’abord comme antipathique, et malgré tout, je n’ai pas réussi à le détester, parce qu’au fond, n’importe qui peut être tenté de fuir les difficultés, de les esquiver, et ce même si la difficulté en question, en l’occurrence, se trouve être son propre fils. C’est égoïste, un peu lâche aussi, mais sa réaction n’est pas incompréhensible.

Dans un premier temps réticent à s’occuper de Sam, il finit par faire des efforts et évolue dans le bon sens, à mesure qu’il apprend à comprendre son fils, et surtout à voir plus loin que l’autisme qui ne le caractérise pas. Sam est aussi un petit garçon très créatif, qui s’exprime et réagit simplement d’une façon différente des autres.

L’auteur, de par son expérience personnelle, a su rendre son histoire très crédible, du moins en ce qui concerne le traitement de Sam et la relation père-fils qu’il entretient avec Alex. Néanmoins, au fil de l’intrigue, et surtout à l’approche de la fin, j’ai trouvé que ce roman versait un peu trop dans le déluge de bons sentiments.

Tous les personnages ou presque ont des problèmes (Alex et sa sœur, encore rongés par la perte de leur frère lorsqu’ils étaient enfants, son ami Matt et son addiction…), mais ceux-ci se résolvent immanquablement avant la fin de l’histoire. Les protagonistes se confrontent à leurs soucis, trouvent des solutions, et accessoirement le bonheur.

Comme je l’ai dit dans une autre chronique récemment, je ne suis pas fan des grosses happy end où toutes les boucles sont bouclées et où on a le sentiment, en refermant la dernière page du livre, que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Alors certes, Sam sera toujours autiste, et ce ne sera pas tous les jours faciles, mais c’est tout de même l’impression qui ressort au terme de ce roman.

Sauf pour Isobel, qui m’apparaît hélas comme le bouche-trou de service. Elle va et elle vient dans l’histoire, et elle est totalement négligée par la conclusion. C’est dommage de lui avoir offert un traitement aussi sommaire.

Je recommande ce roman si vous souhaitez en apprendre davantage sur l’autisme, mais j’aurais tout de même préféré un peu plus de nuance dans la résolution des intrigues. Et si vous avez déjà lu et apprécié ce livre, je vous invite à découvrir dans le même genre Le garçon qui parlait aux dauphins.