Kim Thúy

Lu en 2019. Un récit à la fois prégnant et mouvant, comme un "ru", grâce à une plume épurée et sans détour, figurative et poétique !

L'ordinaire vient rejoindre l'incidence, la beauté côtoie l'abjection, le calme la tempête, la plénitude le vide :

" Un peu plus près des étoiles

Au jardin de lumière et d'argent

Pour oublier les rivages brûlants

Un peu plus près des étoiles

À l'abri des colères du vent

À peine un peu plus libres qu'avant " (...)

Spoiler(cliquez pour révéler)"Un peu plus près des étoiles", Kim Thúy raconte ses semblables, "à peine un peu plus libres qu'avant"... 213 pages aux chapitres courts, au gré des méandres de la vie, des souvenirs, des sentiments : une enfance dorée assassinée par une guerre idéologique et sanglante, un exil forcé, des camps de réfugiés inhumains, un terrible désir de survie, le Rêve (nord-) américain enfin. Et "à l'abri des colères du vent", en quête de mémoire, de racines et d'identité, les mots d'une enfant mutique, d'une adolescente apatride naïve et docile, d'une femme et d'une amante gracile mais insaisissable, d'une mère protectrice.

Le vécu de l’auteure est bien raconté au moyen de courtes histoires. On ne peut que compatir avec les difficultés qu’on subit ces réfugiés. En même temps, je me demande à quoi correspondait le vécu de ceux de l’autre camp qui ne possédaient peut-être pas d’or et de diamants et qui se faisaient bombarder par les Américains.

L’auteure illustre de sa belle plume les dessous humains et surtout inhumains de l’interminable guerre du Vietnam. Il s’agit d’un témoignage très touchant. En lisant ce livre, je ne peux m’empêcher de penser à toutes les souffrances provoquées par les États-Unis un peu partout dans le monde depuis plus de trois quarts de siècles, que ce soit au nom d’une idéologie pour laquelle ils constituent un très affreux exemple, ou plus souvent pour s’approprier les richesses de plus démunies et chercher à s’afficher comme les tyranniques maîtres du monde.

Un livre tellement touchant et poétique. Pas seulement dure et cruel. Il y a des moments tellement beaux que j'y aspire.

De sa belle plume, Kim Thuy se raconte et nous offre un intéressant bain de sa culture.

Un livre riche de culture et d'épanouissement.

Comme toujours, la plume de Kim Thuy est très poétique, très imagée. Ses mots sont pleins de sens étant donné son passé, son expérience et celui de son entourage. On voit l'épanouissement de Vi et son vécu au fil des épreuves qui marqueront sa vie. Très beau récit.

Malgré sa courte durée, Ru est puissant dans son message en décrivant l'expérience des immigrants vietnamiens de façon poétique et touchante. Il s’agit vraiment d’un recueil magnifique qui fait réfléchir à la chance de naître dans un pays occidental tout en faisant transparaître la résilience impressionnante des gens comme Ru.

Très joli livre, une histoire de fils qui se croisent, parfois se tissent ensemble, des touches de couleurs sur un tableau. Un point de vue innovant sur la guerre du Vietnam, plein d'humanité.

Les chapitres sont comme des fragments d'une longue histoire. Ils se suivent et sont quelque fois coupés par des chapitres explicatif.

On comprend mieux la guerre d'Indochine, on découvre la vie des personnes de tous les camps, on s'attache à eux.

Certains personnages sont liés comme des fils d'une tresse, d'autres ne se rencontrent jamais. Mais ils ont tous été présents "au mauvais endroit au mauvais moment" et ont dû faire face et avancer dans ce tourbillon ingérable.

Comment font-ils ? L'adaptation

Je fais partie de ceux qui n’ont pas aimé son roman. Pourtant, l’histoire est émouvante. L’autrice raconte ses souvenirs au Vietnam ( son enfance ). Je n’ai pas aimé la construction , ce sont de courts chapitres et c’est raconter de façon pêle-mêle. Quel dommage.

L’autre il se raconte ses souvenirs, son enfance son arrivée en Malaisie sur les boat-people, sa vie au Canada un peu plus tard. Elle a quitté son pays natal à 10 ans et nous suivons son histoire