Kim Un-su

Premier roman asiatique pour moi et très bonne surprise. On plonge au coeur du monde des plannificateurs et la situation change, le chasseur devient la proie. Un jeu de piste lent mais très bon. Ce roman est très lent il y a peu d'action mais il est très bien écrit. Un petit bémol j'aurai voulu plus m'émerger dans la culture coréenne...

Qu'on se le dise, les coréens aussi savent faire du polar ! En tout cas, Kim Un-su, lui, il maîtrise parfaitement le genre. Il parvient à faire d'une belle galerie de voyous déjantés et de femmes fortes à la dérive des êtres attachants, touchants malgré leur violence. Le sujet des guerres de territoire entre gangs a déjà été maintes fois abordé, mais là, le genre est renouvelé parce qu'il y a bien plus que ça dans ce roman. On est à la croisée entre le manga de yakuza, le cinéma de John Woo, l'histoire de filiation et la romance impossible. C'est vous dire la richesse des thèmes abordés sous couvert de roman noir. À lire donc, de toute urgence !

Un polar basique, avec beaucoup trop de détails sur la guerre des gangs, peu d'investissement des personnages au sein de l'histoire. Je n'ai pas du tout apprécié ce roman policier coréen

J'ai beaucoup aimé ce livre qui raconte l'histoire d'Hinsu, travaillant dans la pègre depuis son plus jeune âge. Aujourd'hui il a 40 ans et espérerait tirer autre chose de sa vie que de finir chaque soirée bourré, le ventre vide...Magouilles en tout genre sont les maîtres mots de ce roman, qui est un véritable Parrain version coréenne !

https://saginlibrio.over-blog.com/2021/03/le-placard-de-kim-un-su.html coup de coeur

Je découvre l'auteur avec ce polar noir, fantastique, très particulier et addictif. J'ai eu le sourire aux lèvres tout au long de ma lecture en même temps que je ressentais une sincère empathie pour toutes ces personnes qui ont développé des aptitudes étonnantes.

Ce salarié qui ne supporte pas être désœuvré dans le job qu'il a trouvé, alors que tous ses autres collègues trouvent cette situation très plaisante, tombe un jour sur un placard fermé dont il mettra plus d'une semaine à réussir à ouvrir. Des feuillets racontant des histoires de personnes 'anormales' vont lui permettre de passer le temps en les lisant au calme. Le responsable de ce placard, le Dr Kwon, le mettra à contribution pour entrer en relation avec ces êtres pour recueillir leurs vies quotidiennes, les classer, les trier, en devenir le gardien en quelque sorte.

Malgré lui notre homme va se sentir presque obligé de leur apporter un peu plus que son oreille, même s'il s'en défend la plupart du temps, disant qu'il déteste ça. On sent l'ambivalence dans lequel il gère sa vie: sa vie privée étant d'un vide abyssal, il compense par une vie professionnelle plus dense, ne voulant surtout pas retomber dans l'oisiveté de ses débuts dans l'entreprise.

Les cas décrits sont comme des petits encarts, souvent très détaillés, jamais mélodramatiques. Certains font sourire, d'autres sont repoussants, voire abjectes. Mais j'ai constamment eu cette curiosité d'en savoir toujours un peu plus sur eux.

Par moment, notre salarié nous est présenté comme très égoïste, critiquant facilement les décisions du Dr Kwon, ne voulant surtout pas prendre sa suite avec ce Placard, puis à d'autres instants on le voit plus humain, notamment avec une de ses collègues très discrète qui devient petit à petit le vilain petit canard.

Outre une ambiance légèrement fantastique due aux cas évoqués, la tension monte quand un groupe secret souhaite que le Placard leur revienne à n'importe quel prix. L'auteur a su jouer sur plusieurs tableaux, d'abord psychologique pour que l'on cerne ses personnages avec toutes leurs singularités, puis en incorporant cette notion de mystère qui pourrait rapporter énormément à ce trust mafieux.

Un roman qu'on ne lâche pas, passionnant.

Enjoy!

Ce livre m'a chamboulé. Je ne savais pas du tout où l'auteur voulait m'emmener mais je me suis accrochée à ce héros, au point d'en pleurer et d'avoir besoin de temps pour m'en remettre.

Ce livre en ultra résumé = "le Parrain sud coréen"

Okay, ça change des polars anglophones et scandinaves. Mais que c'est long cette histoire de mafia, de pègre avec son lot de bagarres, de cadavres à la pelle et de trahisons. Une guerre des gangs, trafic en touot genre, un polar basique qui plait surtout par son côté "exotique". Par contre, je serai curieux de voir l'adaptation cinématographique (il sera bien obligé de couper) Je ressors mitigé de cette lecture.

Sang chaud se passe entre le printemps et l'été 1993 à Busan, ville portuaire, dans laquelle a grandi l'auteur comme son héros, Huisu.

Kim Un-su a créé un quartier fictif, nommé Guam. Autant les gangs des autres zones, en partie constitués d'étrangers, sont en relation avec les mafieux russes et les yakuzas japonais pour des affaires d'envergure (trafics de drogue, d'alcools) autant à Guam, on se contente de trafiquer l'huile de sésame et de faire passer le piment chinois pour du piment coréen. Ce secteur appartient à quatre ou cinq retraités édentés qui passent leur vie à boire du bouillon de bœuf dans les bars qu'ils possèdent. Père Sohn y joue le rôle de médiateur et Huisu, 40 ans, est son bras droit.

Dans ce roman, on découvre la manière d'être des coréens. La question du respect filial est importante : on respecte les aînés en général. Mais, les jeunes, eux, veulent changer la donne.

C'est annoncé comme un polar, or, ce n'est pas du tout ça ! c'est l'histoire du second du Père Sohn, un chef de la mafia dans une ville portuaire coréenne.

Une histoire de bandes qui se croisent et s'entrecroisent.